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Épitaphe de Jean Le Gronnais (†1502)
Dans la chapelle Saint-Éloi et Saint-Georges en l'église paroissiale Saint-Maximin se trouve l'épitaphe de Jean Le Gronnais, mort le 15 novembre 1502, fils de François Le Gronnais avec sa première femme, Perrette Louve. L'épitaphe moulurée est à droite de celles de Perrette Louve, sa mère, et de Françoise Le Gronnais, deuxième épouse de son père. Elle est marquée C sur le relevé des Monuments historiques. À l'origine, les lettres saillantes et sculptées étaient dorées sur fond bleu dans le mur qui faisait face à l'autel.
Traduction de l'épitaphe : « Ici devant, dessous la tombe qui est plombée dessus, git Jean Le Gronnais, échevin du palais de Metz, fils de François Le Gronnais chevalier et de dame Perrette Louve, femme dudit seigneur François, lequel dit Jean trépassa de ce siècle le mardi 15e jour du mois de novembre l'an mil Vc et deux pour lequel vous prierez Dieu pour son âme. »
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Monument funéraire de François Le Gronnais (†1525)
Selon les notes de Henri-Marie Dupré de Geneste, l'imposant mausolée de François Le Gronnais se trouvait dans la chappelle Saint-Éloi et Saint-Georges en l'église paroissiale Saint-Maximin. Il se présentait comme un coffre carré couvent d'une grosse lame de cuivre au bout des deux extrémités s'élevaient deux colonnes doriques. Il était surmonté d'un entablement, d'une frise, d'une grosse corniche et d'un couronnement, avec une arcade cintrée de 6 pieds de haut et de 7 à 8 pieds de large. Il s'y trouvait également une statue grandeur réelle en pierre blanche de François avec tous ses atouts de chevalier (épée dans son fourreau, cote de maille, brassards, cuissards, cuirasse et manteau de chevalier aux armes des Gronnais), couché sur son dos sur une table de marbre noir avec un coussin sous la tête. Sur le centre de l'arcade étaient représentées 8 écus armoriés qui surpomblaient son épitaphe : Ogéviller, Chevilly, Dieu-Ami, Drouin, Gronnais, Abocourt, Daniel et Mortel. Sur des corniches près du mausolée, 28 statuettes représentaient ses 28 enfants, chaque prénom étant écrit en lettre d'or sur leur base. En tout, c'étaient 51 statuettes qui étaient posées sur les corniches sans que l'on sache, selon les observation de Dupré de Geneste, lesquelles auraient été attribuées aux enfants et aux épouses de François Le Gronnais.
Traduction de l'épitaphe : « Ici devant git messire François Le Gronnais, chevalier et échevin du palais, fils de feu messire Renaud Le Gronnais chevalier et de dame Perrette Dieu-Ami, en son vivant conseiller et chambellan de l'empereur Charles Quint, lequel, entre autres vertus dont il a été richement doué, est décédé père de vingt-huit enfants procréés des feues dames Perrette Louve, Françoise Le Gronnais et Barbe Desch, ses feues femmes et épouses, ainsi que clairement est donné à voir par les mémorables sculptures posées en cette chapelle. Ledit seigneur François Le Gronnais, délaissant par mort naturelle sa quatrième femme et épouse dame Barteline de Boulan, rendit l'âme à Dieu le premier jour de janvier en l'an 1525 entre les humains. Il vécut très humainement l'espace de 74 ans. Priez Dieu pour lui afin qu'il vive éternellement. »
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Épitaphe de Catherine de Créhange (†1544)
Dans la chapelle Saint-Georges et Saint-Éloi située dans l'église Saint-Maximin se trouvait l'épitaphe de Catherine de Créhange, épouse de Claude Le Gronnais, morte le 6 novembre 1544. Aujourd'hui détruite, cette épitaphe nous est connue par le relevé des bénédictins de la collection Barbé de juin 1778. Il s'agirait probablement d'une plaque de marbre ou de cuivre qui était encadré par quatre armoiries. Dans le coin supérieur gauche, se trouvait l'écu d'alliance Gronnais-Créhange; dans le coin supérieur droit, celui de Raville-Septfontaines ; dans le coin inférieur gauche celui de Puttelange; dans le coin inférieur droit celui d'Autel.
Traduction de l'épitaphe : « Ci-git noble et généreuse dame, dame Catherine de Créhange, en son vivant femme et conjointe de noble seigneur Claude Le Gronnais, seigneur de Talange, laquelle décéda le 6e jour de novembre l'an après la nativité de notre seigneur 1544. Priez Dieu pour elle. »
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Catherine de Créhange (15..-1544)
Catherine de Créhange est la fille de Jean baron de Créhange et de Puttelange et d'Ermengarde de Raville, issu d'un lignage de la Lorraine germanophone. Elle épouse Claude Le Gronnais le 5 février 1532. Elle meurt le laissant veuf le 6 novembre 1544. Sa sépulture se trouve en l'église Saint-Maximin dans la chapelle Saint-Éloi et Saint-Georges.
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Poince Baudoche (14..-1465)
Poince Baudoche est le fils d'Arnould Baudoche et d'Isabelle Le Gronnais. Il épouse en premières noces Marguerite de Vy. Il s'agit d'un double mariage : son frère Jean Baudoche épouse Béatrice, la soeur de Marguerite. Après la mort de son épouse avant 1436, il convole en secondes noces avec Catherine Le Gronnais, veuve de Jacques Le Hungre. Il laisse veuve à son décès le 23 avril 1465 et son corps est inhumé à l'église Saint-Martin-en-Curtis.
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Gaspard Le Gronnais (1...-15..)
Gaspard Le Gronnais est un des fils de François Le Gronnais et de sa deuxième femme, Françoise Le Gronnais. Il épouse en premières noces Claude, fille de Conrad de Serrières et de Claude Baudoche, veuve de Joachim Chaverson. Devenu veuf entre 1522 et 1528, Gaspard se remarie avec Barbe de Harange, issue d'un lignage noble lorrain le 25 mai 1528. Le frère de Barbe, Jean de Harange, épouse Anne Le Gronnais, la fille du premier lit de Gaspard, scellant doublement l'alliance entre les deux familles. Gaspard meurt après 1536, laissant Barbe veuve.
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Claude de Serrières (14..-152.)
Claude de Serrières est la fille de Conrad de Serrières et de Claude Baudoche. Elle épouse en premières noces Joachim Chaverson en juillet 1515. Veuve dès 1522, elle se remarie avec Gaspard Le Gronnais, l'un des fils de François Le Gronnais. Elle meurt à une date inconnue avant 1528 le laissant veuf. Celui-ci se remarie alors avec Barbe de Harange.
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Joffroy de Raigecourt (14..-1517)
Joffroy de Raigecourt est le fils cadet de Philippe de Raigecourt dit Xappel et de Catherine de Ville. Il épouse Marguerite Le Gronnais le 22 novembre 1512. Mais le mariage est de courte durée : Joffroy meurt sans descendance en 1517. Veuve, Marguerite se remarie avec Louis de la Granfaux.
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La Grange-aux-Ormes
La Grange-aux-Ormes est un gagnage situé dans le pays de Metz, au sud de la ville près de Marly. Si le château actuel date du XVIIIe siècle, il existait un bâtiment plus ancien construit par les religieux de Notre-Dame-des-Champs avant 1187. En 1321, le gagnage est sous la suzeraineté du comte de Bar qui l'engage pour 300 deniers à un certain Collignon, citain de Metz. Quelques décennies plus tard, en 1404, il est passé aux mains des de Vy. A partir de 1409, il devient une propriété de la cathédrale de Metz et intègre le temporel de l'évêché de Metz. Le fief est cédé à la famille d'Apremont, qui l'engage à plusieurs familles des paraiges messins. En 1500, il est engagé aux Chauvain ; puis le domaine est définitivement vendu par Claude d'Apremont aux Le Gronnais.
Rien ne subsiste du château médiéval. Le parc et jardin à l'arrière du château a été reconverti en golf en 1991, appartenant à Pierre Bogenez.
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Chronique de Jacomin Husson et continuation par Renaud Le Gronnais (Paris, BNF, FR 5395)
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1520 - Michel Le Gronnais enlève une femme mariée
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Renaud Le Gronnais dit le Jeune (14..-1504)
Renaud Le Gronnais dit le Jeune est le fils de Renaud Le Gronnais et de Perrette Dieu-Ami. Il épouse Isabelle, fille de Jean Bataille et de Jacomette Chaverson. Renaud meurt le 2 septembre 1504. Son épouse meurt également la même année.
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Perrin Le Gronnais (13..-1402)
Perrin Le Gronnais est le fils de Jean Le Gronnais dit Payebon et le Chevalier et Jacomette Dieu-Ami. En 1399, il participe à l'expédition en Prusse aux côtés de Jacques I Desch et d'autres messins. Il meurt le 27 octobre 1402, encore jeune adulte et célibataire, sans avoir encore été inscrit en paraige.
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Poince Le Gronnais dit des Changes (13..-13..)
Poince Le Gronnais dit des Changes est le fils de Poince Le Gronnais dit l'Aveugle et d'une certaine Contesse. Il épouse en premières noces Béatrice, fille de Thiébaut Moyelan et d'une certaine Catherine. Il est adoubé lors de la visite impériale de Charles IV à Metz en 1356. Devenu veuf à une date incertaine entre 1337 et 1363, il épouse en secondes noces Isabelle Marcoul, qui hérite à la mort de son frère de l'héritage familial. Il meurt avant 1373, laissant Isabelle veuve.
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Seliziette Renguillon (13..-13..)
Seliziette Renguillon est la fille de Jean Renguillon et de Catherine Baudoche. Elle épouse Maheu Le Gronnais dit Volgenel. Elle meurt à une date inconnue dans la deuxième moitié du XIVe siècle.
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Philippe Le Gronnais (13..-13..)
Philippe Le Gronnais est le fils de Jacques Le Gronnais et d'une certaine Marguerite. Nous ne savons presque rien de sa vie hormis qu'il est adoubé lors de la visite impériale de Charles IV à Metz en 1356. Il meurt à une date inconnue après 1379.
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Monument de Jennette de Heu (XIVe et XVe siècles) Dans l'église Saint-Martin-en-Curtis, ce monument semble composé de plusieurs parties, d'au moins deux époques différentes. En haut, trois peintures de la vie de la Vierge ont été très restaurées.
En bas, le mur est sculptée d'une série de dix arcatures aveugles, sous lesquelles court une inscription incomplète, qui cite le nom de Jennette de Heu, femme de Jean Baudoche ; les armes des Heu et des Baudoche sont placées dans les écoinçons entre les arcatures. Ce monument de Jennette de Heu, morte avant 1373, date de la seconde moitié du XIVe siècle.
À gauche et à droite des arcatures, deux belles sculptures datent du XVe siècle. A gauche, un trompe-l'œil évoque un rideau fermé. A droite, un même rideau s'ouvre sur une niche qui représente la crèche : un groupe en haut relief polychromé est composé de Marie tenant l'enfant sur la mangeoire, entourés par des brebis. Sous la tenture fermée, une inscription gravée et rehaussée de noir sur fond rouge cite la mémoire de X, femme de Poince Le Gronnais, qui serait morte le jour de l'Ascension, 2 mai 1435, ainsi que ses enfants. Ce couple n'a pas été identifié et l'Ascension ne tombe pas un 2 mai cette année-là. Il est possible que le tombeau de Jennette de Heu ait été réaménagé pour une autre patricienne au siècle suivant.
Le monument, muré en 1726, a été redécouvert et dégagé en 1850 puis repeint abusivement. Il a été classé monument historique en 1973.
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Catherine Le Gronnais (14..-1516)
Catherine Le Gronnais est la fille de Michel Le Gronnais et de Jacomette Bataille. Elle est la seule épouse de Jean d'Abrienne dit Chaving avec qui elle se marie en 1493 ou avant. Elle meurt en 1516, le laissant veuf. Il meurt assassiné par son serviteur en 1523 vers l'âge de 60 ans.
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Jean d'Abrienne dit Chaving (146.-1524)
Jean d'Abrienne est le fils de Jean d'Abrienne dit Chaving et de Marguerite de Verdun. Il épouse Catherine Le Gronnais avant 1493. Elle meurt en 1516, le laissant veuf. Selon Philippe de Vigneulles, il était « homme de bonne sorte, doulx et courtois au peuples et que chacun amoit » (de bonne famille, doux et courtois envers les gens du peuple, aimé par tout le monde).
Jean meurt assassiné par son serviteur le 2 février 1524, vers l'âge de 60 ans. Il est inhumé dans le couvent des Frères prêcheurs (couvent dominicain). Son fils meurt accidentellement vers l'âge 11 ans, noyé chez un gentilhomme de Barrois. Sa fille Agnès devient ainsi l'unique héritière du patrimoine familial.
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Pierre Le Gronnais (14..-1474)
Pierre Le Gronnais est le fils de Renaud Le Gronnais et de Perrette Dieu-Ami. Avant sa carrière municipale, il était chanoine de la cathédrale. Puis, il se marie avec Catherine Chaverson le 3 août 1467. Mais Pierre meurt jeune adulte, il décède le 26 juillet 1474, laissant Catherine veuve. Elle se marie en secondes noces avec Nicolle Desch, puis en troisièmes noces avec Louis de Lenoncourt. Le corps de Pierre Le Gronnais est inhumé au couvent des Frères prêcheurs (dominicains).
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La Complainte de Notre Dame (Bruxelles, BR, ms. IV 1005)
Metz (Moselle)
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Jean Le Gronnais (147.-1502)
Jean Le Gronnais est le fils de François Le Gronnais issu de son premier mariage avec Perrette Louve. Il se fiance le premier septembre 1500 avec Perrette Baudoche qui n'a que 11 ans alors qu'il est âgé de 21 ans. Il est convenu d'attendre que Perrette soit âgée de 13 ans pour célébrer le mariage. Après avoir participé aux jeux d'armes en place du Change en 1502, il meurt le 8 novembre de la même année. Son corps est inhumé à l'église Saint-Maximin.
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Perrette Baudoche (148.-1531)
Perrette est la fille de Pierre Baudoche avec sa troisième épouse Bonne de la Marck. Sa vie a été mouvementée. A 11 ans, elle est fiancée à Jean Le Gronnais, fils de François Le Gronnais et de Perrette Louve, âgé lui de 21 ans. Il est convenu d'attendre que Perrette soit âgée de 13 ans avant de célébrer le mariage. Mais Jean meurt à 21 ans le 8 novembre 1502 avant la célébration du mariage. Elle est ensuite fiancée à Androuin Roucel le 8 juillet 1503, et ils se marient le lendemain. Les époux se brouillent et entrent en procès en 1512. Le conflit s'envenime, Robert de la Marck, oncle de Perrette, menaçant la cité de représailles militaires si sa nièce n'obtient pas le divorce.
Après avoir fait appel à la cour de Rome en 1515, Perrette fait annuler son mariage, au motif de l'impuissance de l'époux et de la non consommation du mariage. Elle se remarie le 20 novembre 1516 au château de Moulin avec Bernard de Norroy, dans un costume de jeune fille, ce qui cause un nouveau scandale. Devenue veuve, elle part en pèlerinage à Jérusalem en 1520.
Elle meurt le 14 août 1531, son corps est inhumé au couvent des Dames prêcheresses de Metz.
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Odeliette Augustaire (13..-14..)
Odeliette Augustaire est la fille de Aubert Augustaire et de Marguerite de Tournay, tous deux changeurs de la ville. Elle épouse Jean Le Gronnais dit Crépy avant 1438. L'inscription de l'annonciation, qui se trouvait dans le couvent du Petit-Clairvaux datée de 1426 porte les écus armoriés des Gronnais et des Augustaire. L'écu des Augustaire ressemble fortement à celui des Heu, ce qui a amené certains érudits et historiens à identifier à tord la femme de Jean Le Gronnais comme Odeliette de Heu.
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Philippe Desch (14..-1488)
Philippe Desch est la fille de Joffroy Desch et de Lorette de Herbévillers. Elle épouse en premières noces Poincignon Le Gronnais. Après le décès de son époux en 1469, elle est dans un long conflit juridique de succession avec les frères déshérités de Poincignon. Elle convole en secondes noces dès 1470 avec Conrad de Serrières qu'elle laisse veuf à son décès. Elle meurt le 7 octobre 1488 et est inhumée au couvent des Frères prêcheurs.