Paraiges

Les paraiges sont composés des hommes en âge de gouverner issus des familles riches et puissantes de la ville : ils prennent le contrôle de la municipalité de Metz au début du XIIIe siècle et gardent le monopole des charges municipales jusqu'en 1552. Au nombre de cinq, puis de six avec le Commun, ils forment l'élite politique laïque de la ville. Le jeune homme au moment de recevoir son premier office au sein du gouvernement urbain peut choisir entre le paraige de son père et celui de son grand-père maternel. Chaque paraige ancien possède son nom et son blason : Porte-Moselle, Jurue, Saint-Martin, Outre-Seille et Porsaillis. 

Si en 1388 ils étaient composés de 155 hommes éligibles à une charge municipale, les paraiges sont en fort déclin démographique pour n'atteindre que 25 individus au début du XVIe siècle. Ils disparaissent peu après 1552, lorsque les troupes françaises occupent la ville. Le roi de France, Henri II, ouvre les charges municipales aux bourgeois aisés. Les paraiges qui s'arrogeaient le contrôle du pouvoir urbain n'ont plus de raison d'être et disparaissent abruptement. Les plus puissantes familles se fondent peu à peu dans l'aristocratie seigneuriale de la région, grâce aux nombreuses alliances matrimoniales qu'elles entretiennent, alors que les familles plus modestes se mêlent aux couches aisées de la bourgeoisie messine et continuent à exercer le pouvoir urbain.

Les gens de paraiges de la base MéLoDi ont été attribué à un paraige : les hommes laïcs dans leur paraige d'inscription, les femmes et les ecclésiastiques ont eux été associés au paraige de leur père afin de rendre compte de l'interconnexion entre les réseaux de parenté et l'appartenance à un paraige. 

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