Grande maison de Jurue puis maison du Doyen

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Titre
Grande maison de Jurue puis maison du Doyen
Description
L'histoire de ce bâtiment connu comme l'ancien hôtel de la famille de la Court connaît une trajectoire mouvementée aux XIVe et XVe siècle. La famille de la Court est un lignage messin qui est particulièrement lié au paraige de Jurue. En effet, en 1267, Jean de la Court (†1288) y possède 5 maisons localisés devant la cour de Sainte-Croix en Jurue. La maison qu'on désigne comme la « Grande maison de la Place Jurue » appartient à la fin du XIIIe siècle à Guillaume de la Court, un chanoine de la cathédrale et frère de Jean. C'est dans cet hôtel praticien qu'un autel dédié à sainte Catherine est fondé par Poince Ruèce, veuve de Nicolle de la Court (neveu de Guillaume) et par Alixette sa fille. L'autel est par la suite transféré à une date inconnue avant 1344 à l'église Sainte-Croix. Elles fondent également en 1321 l'hôpital Pontiffroy.

La maison paraît ensuite avoir passé à Amiette de la Court, fille de Nicolle et de Poince, puis en dot à son époux Jean Le Hungre. Lors du partage des biens de Jean Le Hungre en 1337 par sa veuve Amiette et par son frère Jean de la Court, la « Grand maison que fut Willame de la Court sur la Place en Jurue » passe finalement aux mains de Guillaume Le Hungre, fils d'Amiette et de Jean. On perd ensuite la trace des propriétaires de la maison pendant près d'un siècle.

Avant 1440, la cité l'achète et la transforme pour abriter l'administration des impôts. Cette acquisition s'inscrit dans une suite d'achats par la ville pour installer différentes commissions spécialisées, comme les Sept de la Maletôte qui ne peut plus œuvrer au Palais des Treize faute d'espace. À partir de 1379, ils travaillent dans une maison en location. Quelques années plus tard, la ville décide d'acquérir finalement les maisons et bâtiments dans lesquels les différentes septeries sont installées. C'est ce qui semble avoir été le cas pour la « Grande maison de Jurue » selon Pierre-Édouard Wagner.

On l'appelle désormais l'hôtel de la Bulette, car c'est là que sont rédigés les contrats concernant les propriétés : à la fin de la rédaction de chaque acte, une gouttelette de cire (nommée bulette), servait alors de validation. Mais la maison abrite aussi les services de l’enregistrement de la maltôte, un impôt extraordinaire, qui s'appliquait à des biens de consommation courante, vin, bière, cire... L’hôtel de la Bulette est aussi, plus souvent, appelé « la maison du Doyen », ou encore « la Maison de la Ville », « la maison des prisonniers ». En effet, les magistrats s’étaient réservé l’utilisation des caves ; une partie est aménagée en prison accueillant le plus souvent des prisonniers de guerre, placés sous la garde d’un « doyen des prisonniers » ; ce poste de concierge étant généralement confié au doyen des sergents des Treize. L’hôtel devient définitivement une prison en 1507 et le reste jusqu'en 1792.

En 1931-1934, le bâtiment est démoli pour laisser place à l’hôpital Sainte-Croix. Seule la porte à bossages baroques est conservée et remontée rue des Récollets. La façade que l’on voit aujourd’hui est une réplique de la façade médiévale
Est possédé par
Jean de la Court (12..-1288)
Guillaume de la Court (12..-12..)
Nicolle de la Court (12..-13..)
Jean Le Hungre (12..-1336)
Amiette de la Court (12..-13..)
Guillaume Le Hungre (13..-13..)
Cité de Metz

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Amiette de la Court (12..-13..) Personne
Guillaume Le Hungre (13..-13..) Personne