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Amiette de la Court (12..-13..)
Amiette est la fille de Nicolle de la Court et de Poince Ruèce. Elle épouse Jean, fils de Bertrand Le Hungre avec qui elle a quatre enfants qui nous soient connus : Isabelle, Jean, Guillaume et Bertrand. Elle hérite de la Grande maison de Jurue, qui est achetée par la cité au siècle suivant et qui est nommée hôtel de la Bulette. À son décès entre 1347 et 1349, possiblement de l'épidémie de peste, c'est son fils Guillaume qui en hérite.
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Grande maison de Jurue puis maison du Doyen L'histoire de ce bâtiment connu comme l'ancien hôtel de la famille de la Court connaît une trajectoire mouvementée aux XIVe et XVe siècle. La famille de la Court est un lignage messin qui est particulièrement lié au paraige de Jurue. En effet, en 1267, Jean de la Court (†1288) y possède 5 maisons localisés devant la cour de Sainte-Croix en Jurue. La maison qu'on désigne comme la « Grande maison de la Place Jurue » appartient à la fin du XIIIe siècle à Guillaume de la Court, un chanoine de la cathédrale et frère de Jean. C'est dans cet hôtel praticien qu'un autel dédié à sainte Catherine est fondé par Poince Ruèce, veuve de Nicolle de la Court (neveu de Guillaume) et par Alixette sa fille. L'autel est par la suite transféré à une date inconnue avant 1344 à l'église Sainte-Croix. Elles fondent également en 1321 l'hôpital Pontiffroy.
La maison paraît ensuite avoir passé à Amiette de la Court, fille de Nicolle et de Poince, puis en dot à son époux Jean Le Hungre. Lors du partage des biens de Jean Le Hungre en 1337 par sa veuve Amiette et par son frère Jean de la Court, la « Grand maison que fut Willame de la Court sur la Place en Jurue » passe finalement aux mains de Guillaume Le Hungre, fils d'Amiette et de Jean. On perd ensuite la trace des propriétaires de la maison pendant près d'un siècle.
Avant 1440, la cité l'achète et la transforme pour abriter l'administration des impôts. Cette acquisition s'inscrit dans une suite d'achats par la ville pour installer différentes commissions spécialisées, comme les Sept de la Maletôte qui ne peut plus œuvrer au Palais des Treize faute d'espace. À partir de 1379, ils travaillent dans une maison en location. Quelques années plus tard, la ville décide d'acquérir finalement les maisons et bâtiments dans lesquels les différentes septeries sont installées. C'est ce qui semble avoir été le cas pour la « Grande maison de Jurue » selon Pierre-Édouard Wagner.
On l'appelle désormais l'hôtel de la Bulette, car c'est là que sont rédigés les contrats concernant les propriétés : à la fin de la rédaction de chaque acte, une gouttelette de cire (nommée bulette), servait alors de validation. Mais la maison abrite aussi les services de l’enregistrement de la maltôte, un impôt extraordinaire, qui s'appliquait à des biens de consommation courante, vin, bière, cire... L’hôtel de la Bulette est aussi, plus souvent, appelé « la maison du Doyen », ou encore « la Maison de la Ville », « la maison des prisonniers ». En effet, les magistrats s’étaient réservé l’utilisation des caves ; une partie est aménagée en prison accueillant le plus souvent des prisonniers de guerre, placés sous la garde d’un « doyen des prisonniers » ; ce poste de concierge étant généralement confié au doyen des sergents des Treize. L’hôtel devient définitivement une prison en 1507 et le reste jusqu'en 1792.
En 1931-1934, le bâtiment est démoli pour laisser place à l’hôpital Sainte-Croix. Seule la porte à bossages baroques est conservée et remontée rue des Récollets. La façade que l’on voit aujourd’hui est une réplique de la façade médiévale
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1285-1393 - Les financiers messins mettent la main sur les forges de Briey
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Mahaut Chameure (12..-13..)
L'ascendance de Mahaut Chameure n'est pas connue, mais les Chameure était une famille affiliée aux paraiges aux XIIIe et XIVe siècles. Elle épouse Jean de la Court avec qui elle a un seul enfant qui nous soit connu. Elle meurt à une date inconnue après 1337 et son corps est enseveli au couvent des Frères prêcheurs.
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Jean de la Court (12..-1344)
Jean de la Court est le fils de Nicolle de la Court et de Poince Ruece. Il épouse Mahaut Chameure avec qui il a un seul enfant qui nous soit connu. En 1321, il fonde avec sa mère Poince l'abbaye Notre-Dame du Pontiffroy. Il meurt au courant de l'année 1344.
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Abbaye Notre-Dame du Pontiffroy
Cette abbaye est fondée à la porte du Pontiffroy par Poince Ruece et son fils Jean de la Court en 1321 : elle accueille une communauté de religieuses cisterciennes, remplacées par des religieux à une date inconnue. L'abbaye reste de taille modeste durant tout le Moyen Âge. En 1565, les travaux de renforcement de l'enceinte entraînent la démolition du monastère : les religieux sont relogés dans la cour de Justemont, à côté de l'église Saint-Georges.
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Poince Ruece (12..-13..)
L'ascendance de Poince Ruece est inconnue, mais il s'agit d'une famille qui était liée aux paraiges. Elle épouse Nicolle de la Court avec qui elle a 5 enfants qui nous soient connus. Avec son fils Jean de la Court, elle fonde l'abbaye du Pontiffroy en 1321. Elle meurt à une date inconnue.
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Nicolle de la Court (12..-13..)
Nicolle de la Court est le fils de Jean de la Court et d'une mère inconnue. Il épouse Poince Ruèce avec qui il a 5 enfants qui nous soient connus. Il meurt entre 1304 et 1311.
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Alix de la Court (12..-13..)
Alix de la Court est la fille de Nicolle de la Court et de Poince Ruece. Elle épouse Thiébaut de Heu, dont elle est la seconde épouse. Ensemble, ils ont de nombreux enfants dont douze nous sont connus. Alix meurt à une date inconnue, possiblement dans la première moitié du XIVe siècle.
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Aubert de la Court (12..-1348) Aubert de la Court est le fils de Nicolle de la Court et de Poince Ruèce. Il est d'abord religieux à l'abbaye cistercienne de Villers-Bettnach avant de renoncer à ses vœux pour rentrer dans le siècle. Il meurt le 23 juin 1348 et son corps est enseveli au couvent des Cordeliers (aujourd'hui le cloître des Récollets).
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Épitaphe d'Aubert de la Court (†1348)
Aubert de La Court meurt le 23 juin 1348 et est enterré dans le cloître des Cordeliers, aujourd'hui les Récollets. Il avait été religieux à l'abbaye cistercienne de Villers-Bettnach puis avait renoncé à ses voeux pour rentrer dans le siècle. Son inscription est conservée dans la galerie est du cloître, à la porte de la salle capitulaire.
Traduction : « Ci git Aubert de la Court qui mourut la veille de la Saint Jean l'an 1348 ».
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Marguerite de la Court (12..-13..)
Marguerite de La Court est la fille de Jean de La Court et d'une mère inconnue. Elle épouse Poince de Vy au début du XIVe siècle et meurt à une date inconnue, sans doute avant 1372.
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Poince de Vy (13..-1372)
Poince ou Poincignon de Vy est le fils de Jean de Vy et d'une fille de Thiébaut Fourat. Il épouse Marguerite de La Court avec qui il a trois enfants qui nous sont connus. Il meurt le 30 mai 1372 et son corps est inhumé au couvent des Cordeliers (aujourd'hui le cloître des Récollets).
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Thiébaut de Heu (12..-1330) Thiébaut de Heu est le fils cadet de Roger de Heu et de Clémence. Il se marie en premières noces avec Afélix Le Bel de Heu qui décède en 1303. Il se remarie avec Alix de la Court, avec qui il a de nombreux enfants. Il meurt le 14 septembre 1330, laissant Alix veuve et 14 de ses enfants encore vivants. Son corps est inhumé au couvent des Frères prêcheurs. Cet homme d'affaires investit dans les domaines agricoles autour de Metz et fait la fortune de la famille de Heu. Il acquiert des seigneurs d'Ennery le château d'Ennery en 1323, qui deviendra la résidence des Heu pendant plus de deux siècles.