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Contamine, Philippe, Bouzy, Olivier, Hélary, Xavier, Jeanne d'Arc. Histoire et dictionnaire
Contamine, Philippe, Bouzy, Olivier, Hélary, Xavier, Jeanne d'Arc. Histoire et dictionnaire, Paris, 2012
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1429 - Un Messin mène Jeanne d'Arc auprès du roi de France
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Jean de Nouillonpont dit Jean de Metz (1399-14..)
Des nombreux Messins appelés Jean de Nouillonpont au XVe siècle, un seul est célèbre : connu en France sous le surnom de Jean de Metz, cet homme d'armes accueille Jeanne d'Arc à Vaucouleurs. Robert de Baudricourt, le capitaine royal de Vaucouleurs le charge avec Bernard de Poulengy, de servir d'escorte à la jeune fille. Ensemble, ils chevauchent jusqu'à Chinon, où elle se présente au roi Charles VII. Jean est ensuite partie un des deux « écuyers de la compagnie de Jeanne la Pucelle ». Il est documenté à ses côtés durant toute l'année 1429. On ignore ce qu'il devient par la suite. Jean est mentionné à nouveau en 1448 : cette année-là, il est anobli par le roi de France. En janvier-février 1456, il fait partie des témoins du second procès de Jeanne, qui casse le procès de condamnation de 1431. Déclarant être âgé de 57 ans et habiter Vaucouleurs, Jean livre un témoignage important sur les débuts des aventures de Jeanne et, « enflammé par ses paroles », exprime l'admiration qu'il lui a voué.
Bourgeois messin devenu modeste homme d'armes au service du roi, Jean s'est, semble-t-il, fixé à Vaucouleurs ; on ignore la date de sa mort.
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Eglise Saint-Médard
L'église Saint-Médard était une des paroisses de Metz. Située dans l'île Chambière près de Saint-Livier, elle est pendant une trentaine d'année au milieu du XIIIe sous la protection de saint Marc l'évangéliste. Elle devient une paroisse au début du XIVe, la collégiale de Hombourg-Haut possédant le droit de patronage. Son territoire, très petit, s'étendait entre le rempart et les églises Saint-Livier et Saint-Georges. L'église disparaît en 1552 lors du siège de la cité.
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Tombe d'Hugo Nicolay (†1552)
La tombe d'Hugo Nicolay, chanoine messin, a été retrouvée au sein de la cathédrale Sainte-Étienne. Un calice et une croix d'identité s'y trouvent lors des premières fouilles en 1914. La croix mesure 22,5 cm de haut et 13 à 16,5 cm de large, la partie droite de cette dernière est endommagée et fortement corrodée. La décoration est manquante on peut tout de même en lire les trois lignes suivantes : « Obeissant, ô inestimable domino .... Canonicus ETCUSTOS (Eglise cathédrale IX) Kalen DRUS (sic) IV (1) ii ANNEE (Lord M. D. LII)*) ».
Nous n'avons aucune information sur le calice qu'il possédait.
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Hugo Nicolay (1481-1552)
Hugo Nicolay est un chanoine messin, qui était prêtre, comme l'atteste le calice retrouvé dans sa tombe. Il est admis au chapitre de la cathédrale le 12 janvier 1536, avec le soutien du roi Ferdinand de Habsbourg. Vers 1544, il devient fonctionnaire, souvent mentionné de cette manière dans les registres. Son éducation « exceptionnelle », selon Roch-Stéphane Bour, lui permet de rédiger la liste des bénéfices du diocèse de Metz (en 1544) et de participer à la publication de plusieurs livres liturgiques, sous la supervision du cardinal Jean de Lorraine. Il écrit aussi le « Manuale curatorum », un rituel imprimé à Metz en 1543 qui contient des règles desrtinées aux curés de paroisse, par exemple sur la conclusion des mariages ou la lèpre. Puis il rédige le « Breviarium ad usum Metensis ecclesiae » en 1546, qu'il corrigea. Il a une soeur, Marguerite, prieure au monastère du Petit-Clairvaux.
Il meurt en 1552. Un inventaire après-décès a été réalisé, ses exécuteurs testamentaires étant Jean Brossard et Dominique Noël, deux chanoines du chapitre de la cathédrale. Sa tombe a été trouvée dans la cathédrale en 1914.
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Tombe de Théodoric de Mirabel (†1452)
La tombe de Théodoric de Mirabel est retrouvée en 1914 lors des fouilles de la cathédrale. Une croix d'identité se trouve alors dans la tombe, l'année de mort est manquante mais on peut supposer qu'il est mort au mois de mai comme l'écrit René-Stéphane Bour. La croix est de forme latine, faisant 26,5 cm de hauteur et 21,5 cm de large. Elle est bien conservée, même s'il manque le bras droit. Elle est composée de 5 rosaces à 5 pétales chacune, gravées à chaque extrémité du mât. On peut y lire une inscription suivante en gothique (traduit en français moderne) : « En l'an de grâce MCC (CC1II) le deuxième jour du mois il est décédé Thiricus de Mirebel, chanoine et membre de l'église de Metz, priez pour lui ».
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Théodoric de Mirabel (1...-1452)
Théodoric de Mirabel est un chanoine du chapitre de la cathédrale. Selon les registres capitulaires, il devient prébendier le 12 Juin 1451, mais meurt peu de temps après en 1452. Il est de la même famille que Gérard de Mirabel mais la nature de leurs liens familiaux est inconnue. Le 15 décembre 1451, il reçoit le droit d'avoir une sépulture devant l'autel Saint-Michel, près de l'entrée de la chapelle Saint-Nicolas au sein de la cathédrale de Metz. Il meurt en 1452. Sa croix d'identité est retrouvée dans sa tombe lors des fouilles de 1911.
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Tombe de Jean d'Onville (†1410)
La tombe de Jean d'Onville est trouvée lors de travaux dans la cathédrale de Metz en 1914. Une croix d'identité y est trouvée, mesurant 19 cm de large et 19,5 cm de haut. Elle est de forme grecque et légèrement abîmée. On peut y lire l'inscription suivante : « (L'an) M CCC II (C) X ET XVIIIE jour de juillet laissez tresp(a)ssait maitres Jo(hannes) et Onville canon de ceans, diacre » (L'an 1410 le 18e jour de juillet trépassait maître Jean d'Onville, chanoine de séans et diacre).
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Jean d'Onville (13..-1410)
Jean d'Onville est un chanoine messin, d'abord clerc à la chancellerie apostolique. Le 21 novembre 1378, il est reçu membre du chapitre de la cathédrale, avec bénéfice. Le 25 mars 1385, il devient prébendier et chapelain de Saint-Rémy. Selon les registres capitulaires, il devient diacre en 1401 et continue sa vie au chapitre de Metz, réapparaissant régulièrement dans les registres. Dans sa tombe, une croix d'identité a été trouvée nous indiquant qu'il est mort le 18 Juillet 1410.
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Tombe de Gérard de Mirabel (†1344)
La tombe de Gérard de Mirabel a été trouvée lors des fouilles de la cathédrale en 1914. Dans cette tombe, il n'y a été trouvé qu'une croix d'identité. Cette croix de plomb mesure 23 cm de large pour 23 cm de haut. Elle n'est pas entière et présente plusieurs fissures à différents endroits. Elle a une inscription en lettres gothiques: « Ci gist Girais de Mirabel, chanones de Mes qui mourut l'an M CCC et XLIIII le jour de feste Saint Siste ou mois d'awast » (Ci-gît Gérard de Mirabel, chanoine de Metz, qui mourut l'an 1344 le jour de la fête de saint Sixte au mois d'août).
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Gérard de Mirabel (1...-1344)
Gérard de Mirabel est issu d'une famille liée aux paraiges et qui fournit d'autres membres au chapitre de la cathédrale de Metz : Alberich en 1289 et Guy en 1328, sans qu'on puisse établir quel lien familial ils entretiennent. Nous retrouvons aussi Hugo et Théodoric.
Gérard de Mirabel est intronisé chanoine le 13 Janvier 1344, rendu possible par la démission de Guy de Mirabel la même année. De par sa croix d'identité, on sait qu'il est mort le 6 août 1344, mais on ne connaît pas la possible dignité qu'il pouvait détenir.
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Tombe de Pierre Losey (†1491)
La tombe du chanoine messin Pierre Losey a été découverte lors de travaux dans la cathédrale de Metz. Un calice en étain se trouvait dans la tombe, une patène aussi en étain a été découverte, mais dont nous n'avons plus que la moitié (12,3 cm). Il est aussi enterrée avec une croix de plomb, abîmée par l'humidité qui la faite se plier en deux, elle est aussi perforée à certains endroits et rongée. Elle mesure 35,5 cm de haut pour 24 cm de large.
On peut lire l'inscription suivante sur la croix d'identité (traduction en français moderne) : « Le dixième jour d'août 1491 est décédé Petrus Losy, chanoine et érudit de cette église de Metz ».
Enfin, dans la tombe, les archéologues ont découverts du textile : deux fragments étroits de galon de 74 et 45 cm de long, appartenant sans doute à un chasuble, mais aussi un tissu de soie léger d'environ 18 cm de long et de 3 cm de large.
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Pierre Losey (14..-1491)
Pierre Losey est un chanoine messin membre du chapitre de la cathédrale. Il devient prêtre en 1467 et on sait qu'il était déjà chanoine avant le 2 Juin de la même année. En raison du conflit qui oppose la cité au chapitre cathédral, il fait parti des chanoines émigrant à Pont-à-Mousson en 1462. Le 3 Octobre 1472, il reçoit l'office d'écolâtre. On le retrouve 10 ans plus tard en 1483, lors d'une offrande à la ville venant du chapitre. On sait qu'il a détenu une maison canoniale, mais nous n'avons pas réussi à l'identifier hormis le fait qu'elle se situait en Chèvremont. Selon sa croix d'identité retrouvée lors des fouilles de la cathédrale en 1914, il est mort le 23 Juillet 1491. Il n'a pas réalisé de testament et on sait qu'une de ses maisons a été transférée à un autre chanoine. On sait aussi qu'il a été écolâtre.
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Église Saint-Pierre-le-Vieux
Saint-Pierre-le-Vieux est une église appartenant au cloître de la cathédrale de Metz. Elle est nommée en latin « Sanctus Petrus senior ». Elle est située à l'extérieur du cloître de la cathédrale et semble plus ancienne que Saint-Pierre-aux-Images. L'évêque saint Goery (†643) la fonde. En 1312, elle est refondée avec l'avènement de la cathédrale gothique.
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Cardinal
Le cardinal est un prince de l'Église catholique qui peut participer au gouvernement de l'Église catholique dans ses plus hautes sphères. Depuis le XIIIe siècle, les cardinaux se réunissent au sein d'un collège (Sacro Collège) à chaque élection du souverain pontife.
Ils ont la possibilité de se déplacer dans les diocèses en tant que légat pontifical pour représenter le pape dans les affaires ecclésiastiques. A l'époque médiévale, les cardinaux bénéficient d'un fort pouvoir temporel pour intervenir dans les conflits locaux, si mandatés par le pape. D'autre part, ils peuvent influencer la nomination d'un évêque.
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1502 - Les jeunes seigneurs de Metz s'affrontent dans une joute en Place du Change
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Tombe de Pierre Bertrand (†1546)
La tombe de Pierre Bertrand est découverte en 1914 lors des fouilles de la cathédrale. Elle est dotée d'un sarcophage où une tête y est taillée dedans, sans doute celle de Pierre Bertrand. Quatre plaques forment le couvercle du sarcophage. On y a trouvé un second crâne, mais aucune explication ne nous permet de connaître la raison de sa présence. Un calice se trouvait dans la tombe au moment des fouilles. Il possède un pied et une base en cuivre argenté. La coupe est en argent dans sa partie inférieure et dorée à l'intérieur comme extérieur. Le pied est hexagonal, le pommeau rond. Un crucifix en métal dorée est taillé sur l'un des pieds, en forme d'étoile.
Concernant la croix d'identité, elle est en plomb et de forme latine. Elle est divisée en plusieurs fragments et possède une inscription de 4 lignes: « (Die) 25 a decembris MDXLVI obiit venerabilis vir d(ominus) Petrus (Ber)trandi orate deum pro eo » (Le 25 décembre 1546 le vénérable homme de la moins importance, Pierre Bertrand est mort, priez dieu pour lui).
Enfin dans sa tombe, on a trouvé des morceaux de tissus lors des fouilles, notamment une large brodure de velours pressé, deux fragments d'un tissu de soie brun cuivré, une tresse de laine brune et une bordure de fermeture de laine brune.
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Pierre Bertrand (1...-1546)
Originaire de Toul, Pierre Bertrand est un chanoine messin. Il rejoint le chapitre cathédrale selon les registres capitulaires le 16 mai 1526 grâce à une faveur du pape Clément VII. Il possède une dignité qui nous est inconnue en raison de la présence, dans sa tombe, du mobilier funéraire, d'un calice et d'une patène. Il meurt le 25 décembre 1546 et non pas en 1553 comme on pourrait le croire. Il est le frère de Jean Bertrand qui était l'accompagnateur de l'évêque de Metz.
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Tombe de Jean d'Herbévillers (†1364)
La tombe de Jean d'Herbévillers se situe dans la cathédrale. Elle est trouvée lors des fouilles de 1914 et répertoriée par René-Stéphane Bour. De cette tombe, il en ressort peu de chose. Les archéologues y ont trouvés une croix d'identité, mais le calice et la patène y manquaient. La croix d'identité qui mesure 21,5 cm de haut et 18,5 cm de large, est en plomb et elle est en forme latine. Elle est fortement corrodée et endommagée, mais on peut y lire l'inscription suivante : « Ci gist Jehan de Herbevilleirs chanone de ceans et aicollite qui mourut lou se ??? jor de » (Ci-gît Jean de Herbévillers, chanoine de séant et acolyte qui mourut le.. jour de).
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Jean d'Herbévillers (13..-1364)
Jean d'Herbévillers est un chanoine de la cathédrale de Metz. La plusieurs membre de la famille d'Herbévillers s'installent à Metz. Sa tombe a été retrouvée en 1914 lors des fouilles de la cathédrale. René-Stéphane Bour écrit que Jean d'Herbévillers est un simple chanoine, très peu mentionné dans les sources. Jean de Bohême a intercédé auprès du pape afin qu'il obtienne une place en tant que chanoine à Metz au sein du chapitre cathédrale.
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Boursier
Le titre de boursier est accordé à un membre du chapitre cathédral de Metz. Cet office a pour objectif de s'occuper de la distribution et de la gestion des revenus du chapitre : le Grand boursier assure la gestion des gros fruits et des revenus ordinaires du chapitre, alors que le petit boursier assure celle des revenus des fondations et anniversaires.
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Collégiale Notre-Dame-la-Ronde
La collégiale Sainte-Marie a peut-être été fondée par Dagobert, en face de la façade ouest de la cathédrale du Haut Moyen Âge, dont on ignore l’aspect. Fin XIIe-début XIIIe siècle, elle est rebâtie grâce au comte Henri II de Salm, qui y est enterré. Le nom Notre-Dame-la-Ronde apparaît alors dans les sources, en 1207. L’église était peut-être une réplique de la rotonde de Senones, construite dans les Vosges par le comte Henri I de Salm, lui aussi enterré à Metz. Le sol arasé ne permet pas de reconstituer cet état de lédifice. Lors de la reconstruction de la cathédrale, Notre-Dame-la-Ronde est reconstruite et intégrée à la nef gothique, mais son chapitre reste distinct de celui de la cathédrale. Un mur sépare les deux espaces liturgiques, qui est abattu à la fin du XIVe siècle. Le déchaussement des quatre piliers actuels permet de mesurer la différence de niveau du sol entre les deux églises.
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Marguerite de Laître (13..-1390)
Marguerite de Laître est la seule fille connue de Baudoin de Laître et d'une certaine Contesse. Elle épouse Aubert, fils de Guercire Boulay et d'une dénommée Isabellat. Le couple a trois fils qui nous soient connus : Jean, Baudoin et Guercire. Marguerite meurt veuve en 1390 tout comme son fils Jean, laissant veuf Aubert qui meurt à son tour en 1396. Tous trois sont ensevelis à Notre-Dame-la-Ronde.
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Aubert Boulay (13..-1396)
Aubert Boulay est le fils de Guercire Boulay et d'une certaine Isabellat. Il épouse Marguerite, fille de Baudoin de Laître et d'une dénommée Contesse. Le couple a trois fils qui nous soient connus : Guercire, Jean et Baudoin. Aubert meurt en 1396, il est enterré à Notre-Dame-la-Ronde avec sa femme Marguerite et son fils Jean morts tous deux en 1390.