Maison canoniale n°27, rue des Clercs
Contenu
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Titre
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Maison canoniale n°27, rue des Clercs
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Description
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La maison, détruite, était située à l'ancien 12-14 rue des Clercs. Elle était composé d'un hôtel situé entre cour et jardin. Les poutres de la salle d'apparat sont datées par dendrochronologie de 1328. À la fin du XIVe siècle, la maison est vendue au chapitre de la cathédrale et sert de résidence à des chanoines. En 1408, l'inventaire des maisons canoniales la désigne comme située du côté gauche de la rue des Clercs en allant vers la porte Serpenoise, et touchant la Vieille Boucherie (actuelle rue Serpenoise) : elle est alors habitée par le chanoine Thierry de la Tour. À son achat, 60 livres de taxe devait être déboursés.
Au début du XVIe siècle, la maison appartient à un chanoine riche, influent et proche du duc de Lorraine, Martin Pinguet. Selon les Mémoires de Philippe de Vigneulles, la maison accueille un événement diplomatique important en 1519 : les ambassadeurs du duc de Lorraine Antoine et ceux du roi d'Espagne Charles Quint y résident du 10 au 21 février pour négocier le rachat des terres luxembourgeoises conquises par les Lorrains en 1477. A l'issue des négociations, Marville et la moitié des "Terres communes", Virton, Chauvency et Damvillers sont rachetés par les hommes de Charles Quint et l'amitié entre Habsbourg et Lorraine est confirmée.
En 1525, une émeute éclate et la maison de Martin Pinguet est visée : l'année suivante, il demande au chapitre de reconstruire le toit.
Au XXe siècle, la maison a été occupée par le siège du journal le « Républicain lorrain ». En 1968, la découverte d'un plafond peint médiéval dans les locaux du journal fait sensation et contribue à sensibiliser les Messins à leur patrimoine médiéval. Sur les murs, on a aussi découvert des fragments de peinture. Ces découvertes ont été offertes au Musée de la Cour d'Or.