Jean de Landremont (14..-1492)
Contenu
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Titre
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Jean de Landremont (14..-1492)
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Prénom
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Jean
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Genre
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Masculin
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Description
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Jean de Landremont est le fils de Thiriat de Landremont et d'une mère inconnue. Il épouse une femme dont l'identité nous est inconnue et meurt exécuté le 5 janvier 1492.
Jean de Landremont est resté dans l'histoire messine comme le traître par excellence. D'une famille de paraige, il est élu Treize juré. En 1491, la guerre vient de se terminer entre la cité de Metz et le duc de Lorraine René II mais les tensions restent vives. Jean est accusé d'avoir voulu livrer la ville au duc, en lui ouvrant la porte du Pontiffroy. Son complice, le Breton Charles Quevelet, en était le châtelain et c'est lui qui le dénonce à Jean Chaverson. Jean est arrêté le 10 décembre 1491.
Le seul document découvert chez lui est une pension touchée du duc de Lorraine à partir de septembre 1491. Être pensionnaire, en temps ordinaire, est une pratique qui n'a rien de répréhensible, mais l'acte est ici interprété comme le salaire de la trahison. Jean avoue et affirme ne pas avoir été torturé pour cela. Son supplice public, le 5 janvier, a lieu en place de Chambre, sous la cathédrale, pour rassembler le plus de public possible. Il est longuement détaillé dans les chroniques, qui insistent sur les raffinements de cruauté dont il est victime ; après sa mort, son corps découpé en morceaux est exposé aux quatre grandes portes de la ville : il s'agit à la fois de punir le traître et d'enseigner à la population les conséquences de la trahison. Les biens de Jean sont confisqués et le dénonciateur récompensé. Le souvenir maudit de Jean est ensuite soigneusement entretenu par la cité : le livre sur lequel les Treize prêtent serment est peint d'une image du diable où son nom est inscrit.
Jean de Landremont était-il coupable? Aucun historien messin n'en a jamais douté, et les mécanismes du procès politique ne sont pas faits pour permettre le doute. On peut seulement remarquer qu'en 1491, le gouvernement de la cité veut la guerre et pense pouvoir vaincre le duc de Lorraine. Rassembler la population autour d'un récit de trahison effrayant sert les intérêts de la faction belliciste, que le récit soit vrai, faux ou exagéré. Au même moment, à la cour de Lorraine, on enquête sur un complot messin qui aurait visé à empoisonner le duc. Ces accusations mutuelles sont en fait peu vérifiables.
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Père
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Thiriat de Landremont
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Mère
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Inconnue
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Conjoint/Conjointe
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Inconnue
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Enfant
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Aucune descendance ne lui est connue.
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Position (municipale)
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Il est élu Treize juré pour le paraige du Commun en 1470, 1473, 1475, 1477, 1483, 1489 et 1491.
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Place de Chambre |
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