1523 - L'assassinat de Jean Chaving
Contenu
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Titre
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1523 - L'assassinat de Jean Chaving
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Nature de l'événement
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Justice et faits divers
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Période
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De janvier 1524 au 4 février 1524
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Description de l'événement
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Le vieux Jean Chaving a embauché vers 1519 un serviteur nommé Pierre, venu de Bretagne. Âgé d'environ 60 ans comme son maître, Pierre devient son maître d'hôtel et son ami, partageant sa table.
Début 1524, le gendre de Jean, Philippe Desch, et son fils Renaud, né d'un premier lit, viennent souvent manger chez Jean. À table, Philippe plaisante avec Pierre et lui dit qu’il a appris des choses compromettantes sur lui en passant par la Bretagne : il sait que Pierre ne peut pas y retourner à cause de ses méfaits. Jean surenchérit : à la Chandeleur, il sera élu Treize et le fera pendre si c'est vrai. Dès lors, Pierre cherche à tuer Jean et Renaud. Le lundi 1er février, veille de la Chandeleur, Pierre veut se repentir de son projet : de grand matin, il va à la messe à Notre-Dame, et veut aller se confesser aux Cordeliers, mais une femme qu’il connaît l’aborde et en parlant avec elle, il retourne chez lui. Là, il trouve son maître qui se lève, encore à moitié vêtu, et le poignarde. Pierre s’enfuit aux Cordeliers, laisse le couteau à la boutique du boulanger devant le portail du couvent, et sonne la cloche pour qu’on lui ouvre les grilles. Les frères lui ouvrent et lui accordent l'asile.
Pendant ce temps, Jean crie à l’aide et ameute le quartier, Philippe et la justice arrivent, on surveille les portes de la cité. Bientôt la justice et les soldats arrivent aux Cordeliers. Mais les frères leur refusent l’entrée et installent le malfaiteur dans la chapelle des Chaverson. La Justice demande à nouveau qu'on lui livre Pierre, puis défonce la porte et arrête le criminel.
Jean meurt dans la nuit du lendemain. Mercredi 3 février, son corps est porté en grande procession au couvent des Dominicains et enterré au milieu de la nef, à côté de ses ancêtres.
Jeudi 4, Pierre, qui était détenu au Palais des Treize, est amené au pilori dans une brouette et exposé dans le froid, jusqu’à 2 heures, puis il est amené Entre deux Ponts, à l’échafaud : on lui coupe la main droite, puis on lui tranche le cou. Enfin, le couteau du crime est planté dans la main coupée et enfoncé dans le poteau, comme la tête.
Chronique de Philippe de Vigneulles (Épinal, BMI, ms. 139-141)
Couvent des Cordeliers
Palais des Treize
