1429 - Un Messin mène Jeanne d'Arc auprès du roi de France
Contenu
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Titre
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1429 - Un Messin mène Jeanne d'Arc auprès du roi de France
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Nature de l'événement
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Politique et diplomatie
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Personnage principal
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Jeanne d'Arc (141.-1431)
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Période
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Du 13 au 23 février 1429
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Lieu
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Vaucouleurs (Meuse)
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Chinon (Indre-et-Loire)
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Description de l'événement
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A l'hiver 1428-1429, alors que les Anglais assiègent Orléans, une jeune villageoise de Domremy, Jeanne, tente de convaincre le capitaine royal de Vaucouleurs de l'emmener auprès du roi de France. Alors que la plupart considèrent que la situation de Charles VII est désespérée, "Messire Dieu" lui aurait donné la mission de sauver Orléans et de mener le roi se faire sacrer à Reims. Le capitaine Robert de Baudricourt, sceptique puis excédé par l'insistance de Jeanne, demande à son oncle de lui donner une paire de claques. Mais un de ses hommes d'armes, le Messin Jean de Nouillonpont est vite séduit par le charisme de Jeanne. Quand Baudricourt cède, Jean de Nouillonpont organise l'expédition. Il déguise Jeanne en homme en lui donnant l'habit de son serviteur. La petite troupe compte Jean, Bernard de Poulengy et quatre hommes : presque sans armes, ils voyagent 11 jours à travers des territoires ennemis, « le plus secrètement possible », parfois de nuit. Leur arrivée indemnes au château de Chinon semble déjà extraordinaire. Puis Jeanne parvient à convaincre le roi et ses conseillers, et Jean participe à ses campagnes victorieuses de 1429 : la levée du siège d'Orléans en mai, les victoires sur la Loire en juin, la chevauchée du sacre de Reims en juillet.
Témoignage de Jean de Nouillonpont au procès de réhabilitation de Jeanne (1456) : « Quand je vis Jeanne pour la première fois, elle portait une pauvre robe rouge usée ». Je lui dis : « Mon amie, que fais-tu ici? Faut-il que le roi soit chassé du royaume et que nous soyons Anglais ? » La jeune fille me répondit : « Je suis venue ici, dans cette ville royale, parler au sire Robert de Baudricourt, pour qu'il veuille bien me conduire auprès du roi. Mais il ne s'occupe pas de moi ni de mes paroles. Pourtant, il faut que je sois auprès du roi avant la mi-Carême, même si je dois user mes pieds jusqu'aux genoux. Personne, ni rois, ni ducs, ni la fille du roi d'Ecosse, ne peut sauver le royaume de France, à part moi, même si je préférerai filer près de ma pauvre mère, vu que ce n'est pas mon état de faire la guerre. Mais il faut que j'y aille, et je le ferai, parce que mon seigneur veut que je le fasse ». Je lui demandai qui était son seigneur. Elle répondit : « C'est Dieu ». Alors je donnais à Jeanne ma foi en lui touchant la main et je lui promis de la conduire au roi. Je lui demandai quand elle voulait partir. « Plutôt maintenant que demain, et demain qu'après. »