1327 – Messins contre Messins, la bataille du Moulin à vent
Contenu
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Titre
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1327 – Messins contre Messins, la bataille du Moulin à vent
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Nature de l'événement
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Politique et diplomatie
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Personnage principal
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les Fors-Issus
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les Porte-en-Maison
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Autres personnages
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Les Faulquenel
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Période
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1326-1327
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Description de l'événement
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En 1326, dans la cité de Metz fragilisée après la Guerre des quatre seigneurs, les gens de métiers prennent le pouvoir. De nombreux patriciens fuient la Commune de Metz : plus de deux cents selon Jacques Desch. On les appelle les Fors-Issus (« les partis dehors »). Eux dénoncent les gens du commun qui ont pillé leurs belles maisons, et les appellent les « Porte-en-maison », ceux qui ont emporté chez eux le contenu de leurs propres hôtels. À l’automne 1326, la Commune s’organise, et les pouvoirs du maître-échevin et des Treize sont désormais équilibrés par ceux du Grand-Maître des métiers, qui contrôle les corporations d’artisans. Réfugiés à Pont-à-Mousson, le 27 octobre 1326, les Fors-Issus forment un conseil concurrent : les Vingt-et-Un, et s’allient avec le comte de Bar et Jean de Luxembourg roi de Bohême, qui étaient leurs ennemis en 1324. La guerre civile éclate alors. Les patriciens tiennent le château-fort de Vry, d’où ils menacent la ville. Ils s’approchent des murs de la ville en prenant la route de l’est, le Haut-Chemin, l’actuelle D3.
Au cours de l’hiver 1326-1327, une bataille a lieu entre Grimont et Vantoux au lieu-dit le Moulin à vent. La commune sort de la ville ; à sa tête marche le premier dignitaire du chapitre de la cathédrale, le princier, qui porte l’étendard noir et blanc de la cité. La commune repousse les Fors-Issus, dont beaucoup sont tués au combat, dont trois Faulquenel. Il faut les enterrer à l’abbaye de Villers-Bettnach, puisque Metz leur est interdite. La victoire de la Commune n’aboutit à rien. Pour éviter une intervention de l’évêque ou du duc de Lorraine, qui se ferait au détriment des libertés municipales, les factions font la paix le 29 juin 1327. Les patriciens reviennent et restaurent leur pouvoir. À la porte Sainte-Barbe, face au Haut Chemin, ils font placer une inscription qui commémore la guerre extérieure et civile : « Si nous avons paix dedans, nous avons paix dehors ».
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Devise de la porte Sainte-Barbe