1497-1498 - Le prêtre Otton Blanchard séduit et enlève la veuve Péronne
Contenu
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Titre
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1497-1498 - Le prêtre Otton Blanchard séduit et enlève la veuve Péronne
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Nature de l'événement
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Justice et faits divers
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Période
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D'octobre 1497 à mars 1498
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Lieu
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Onville
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Nancy
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Hôtel du Doyen
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Description de l'événement
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Le 29 septembre 1497, un prêtre messin, appellé Otton Blanchard, frère de Baudat Blanchard, l'aman, séduit Péronne, veuve de Jean Mal-moistriés, qui était, selon Jean Aubrion, toujours belle, et l'emmène au village d'Onville. Après 10 semaines, sa fille Cathin et son époux Jean Collesson l'Aiguilletier, inquiets, font remonter le cas aux Treize jurés en priant qu'Otton soit contraint par justice de restituer Péronne. Jean Collesson se rend ainsi à Nancy avec deux de ses amis pour récupérer Péronne, mais celle-ci ne s'y trouve pas ! Il fallut aller la faire quérir de nuit alors qu'Otton l'amenait à la lueur de la lanterne, conduite par un clerc, mais sans qu'elle ne put parler librement audit Jean Collesson. De retour à Metz et toujours sans Péronne, Jean Collesson fait la relation des évènements à la Justice de Metz.
Le prêtre est arrêté par deux sergents des Treize le 10 mars 1498 et emmené dans l'hôtel du Doyen, la prison municipale. Mais dès le lendemain, les autorités ecclésiastiques viennent réclamer Otton, car, en qualité de prêtre, il relève de la justice de l'évêque. Au Palais des Treize, le cas est discuté par les parties en litige. François Le Gronnais et Jean de Viller, tous deux Treize pour cette année, sont commis à cette plainte en justice. Les Treize répondent aux autorités ecclésiastiques que si Otton fait revenir Péronne, ils promettent de le délivrer.
Après négociations, les parties finissent par s'accorder. Otton est finalement remis 2 jours plus tard, le 12 mars, aux mains des autorités ecclésiastiques, devant l'hôtel du Doyen en la présence de notaires et de témoins, à la condition que le prêtre fasse revenir Péronne en la cité en sa franchise et liberté. Mathisse de Thicourt, notaire de l'officialité de Metz, répond, au nom du pouvoir épiscopal, que la Justice de Metz et les proches de Péronne seraient satisfaits. Les autorités messines et Jean Collesson et ses proches demandent alors la production d'un instrument notarié du fait.