1387 - Mourir pour Louvigny ?
Contenu
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Titre
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1387 - Mourir pour Louvigny ?
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Nature de l'événement
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Justice et faits divers
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Période
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Mars 1387
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Description de l'événement
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Le 21 mars 1387, le comte de Saint-Pol, en guerre contre Metz, attaque Louvigny, au sud du pays messin. Le village était divisé en trois ban seigneuriaux, dotés chacun d'une maison-forte, où la cité a mis des mercenaires bourguignons en garnison. Les troupes de Saint-Pol, dont des arbalétriers, s'emparent facilement des deux premiers maisons-fortes, celle de Thiébaut de Moyelan et celle du ban du Sauvage. Seule résiste celle du ban Bazin, qui appartenait à Nicolle Mortel. Dans la maison-forte, les Messins décident d'envoyer un des leurs avertir le seigneur. Philippe de Chamenat jure sur l'autel de la chapelle d'aller trouver Nicolle Mortel et de revenir d'ici la nuit suivante.
Mais selon Philippe de Vigneulles, une fois arrivé à Metz, Philippe de Chamenat refuse de repartir, même avec des renforts : « il ne voulait pas perdre la vie pour garder la maison » de Nicolle Mortel. « Le seigneur, en entendant sa réponse, crut mourir de douleur et devenir fou de colère et de rage », et il livre Philippe à la justice pour trahison. On apprend alors que la maison-forte a été prise : Philippe est condamné par le conseil de la ville au bannissement à dix lieues de la ville et de l'évêché de Metz pendant 61 ans, et à une énorme amende de 200 livres messins.
Le comte de Saint-Pol exige ensuite un tribut de 12000 francs de la cité, qui refuse de lui donner quoi que ce soit. Il brule alors les trois maisons-fortes et emporte avec lui ses 90 prisonniers.