Maisons canoniales
Le chapitre de la cathédrale de Metz possédait plusieurs dizaines de maisons, vendues aux chanoines en viager. Ces maisons se concentraient autour de la cathédrale et au centre de la vieille cité, autour de la rue des Clercs qui en tire son nom. Au XVe siècle, ce patrimoine se fixe à 41 maisons qui se transmettent durant toute l'époque moderne. Mais à la différence d'autres cités, elles ne formaient pas un quartier homogène fermé par des murs.
Les maisons canoniales
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Maison canoniale n°1, dite la Princerie
Le surnom de cette maison vient du fait qu’à l’origine elle était la demeure attribuée au primicier, le premier dignitaire du chapitre de la cathédrale, représentant de l’évêque en ville. La Princerie est la première maison du corpus de Guillaume Frantzwa. La maison est citée pour la toute première fois en 1225, mais on suppose qu'elle existait auparavant. Elle est située dans le cloître même de la cathédrale (aujourd’hui rue de la Princerie), occupant tout l’angle Nord-est de ce dernier. Le jardin du cloître, à proximité, lui est entièrement dévolu, jusqu’en 1671. La maison est composée de telle sorte à ce que l’hôtel soit situé entre cour et jardin. Elle possède de ce fait une tour escalière, permettant la liaison entre quasiment tous les niveaux de la maison mais aussi un escalier d’honneur, dans la cour d’honneur et desservant un seul étage. -
Maison canoniale n°10
Cette maison canoniale était située au marché au blé, à l'angle de la rue des Prêcheurs. La structure de cette demeure canoniale est relativement simple, un immeuble avec une petite arrière-cour. L'hôtel a peut-être servi également de tour. En 1408, sa taxe d'achat s'élève à hauteur de 20 livres. -
Maison canoniale n°11, rue du Palais Cette maison, aujourd'hui détruite, était localisée au 24 rue du Palais. Elle était face à l'entrée arrière de l'évêché, avec une issue en Nexirue. L'hôtel se trouvait en fond de parcelle.
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Maison canoniale n°12 Cette maison canoniale était située au 16 rue du Palais, avec issue au 4 en Nexirue face à la ruelle de Vazelle. Elle était la résidence du chanoine François de Bu en 1408. Sa taxe d'achat s'élevait à 20 livres cette année-là.
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Maison canoniale n°13, rue au Blé La maison, détruite aujourd'hui, se situait au 2 rue au Blé. On suppose que son hôtel donnait sur la rue, avec une petite arrière-cour. En 1408, sa taxe d'achat était de 60 livres.
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Maison canoniale n°14
Cette maison canoniale était située rue au Blé, adossée à l'église Saint-Victor. à côté du cimetière de Saint-Victor. Elle est mentionnée dès 1315. Elle fait partie de ces maisons canoniales possédant une structure composée d'un simple immeuble sur parcelle étroite avec une petite arrière-cour. Sa taxe d'achat s'élève à hauteur de 30 livres en 1408. Elle est reconstruite au cours du XVIIIe siècle, mais le chantier n'a pas été achevé, car la parcelle a été inclue dans le projet du nouveau palais épiscopal. Toutefois, son portail datant de la fin du XVe siècle a subsisté jusqu'en 1960 avec une inscription latine : « Fallitur antiquam, si quis me dixerit esse sum tamen antica solve qui esse potest. F. A. 1495. » -
Maison canoniale n°15, place de Chambre Cette maison canoniale était située au pied des degrés de Chambre. Elle correspond aujourd'hui au n°6 de la place de Chambre, reconstruite au XVIIIe siècle. On suppose que l'hôtel donnait sur la rue. Vers 1511, la maison est habitée par le maître de la fabrique François Bouton. La parcelle comprenait une grange et également deux boutiques au rez-de-chaussée, chose rare pour les maisons canoniales. À l'achat en 1408, la maison nécessitait une taxe de 30 livres.
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Maison canoniale n°16
Cette maison canoniale aujourd'hui détruite était située au pied de la Cathédrale Saint-Étienne de Metz, au 2 place de Chambre, face à la Porte aux Chevaux. La taxe d'achat de cet édifice s'élevait à 20 livres. Cette demeure fait partie de ces maisons canoniales composées d'un simple immeuble sur une petite parcelle avec une petite arrière-cour. Son hôtel est de type maison-tour. Le chanoine Jean de Gorze vend la maison à Matthieu Rembal, en y incluant la maisonnette dessous la chambre en montant au vivier. -
Maison canoniale n°17, en Chèvremont La maison était située en Chèvremont, en face de la rue du Vivier. En 1408, elle coûtait 30 livres de taxe. Elle a été détruite avant 1860. On ne connaît pas les aménagements qu'elle a pu subir ni sa structure.
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Maison canoniale n°18, dite La Longecourt
Cette maison canoniale occupait un angle du cloître avec une petite cour d'entrée rejetée sur le côté nord. Elle est contenue au rez-de-chaussée sur une petite parcelle à l'angle nord du cloître, mais déborde assez largement au premier étage sur les galeries et les bâtiments communautaires situés sur l'angle nord-ouest du cloître. Le grenier privé était au-dessus de la bibliothèque du chapitre et la cave avait une entrée dans le cloître. L'entrée de la maison était dans le prolongement de la rue Four-du-Cloître, contre le transept, où se trouvait la cour des carrosses. Le jardin donnait sur le Petit-Chapitre ; il est détaché de la maison et condamné en 1382 au décès de Nicolas de Sarrebruck. Il est à nouveau cédé en viager à Herpe de Rode en 1384. Premier habitant attesté, le chanoine Jean Aubrion l'habite en 1357. La taxe d'achat en 1408 s'élève à la hauteur de 15 livres. Elle est ensuite vendue par l'intermédiaire du doyen de la cathédrale Jean Nicolas à Jean Meyn le 2 avril 1437. La maison est détruite en 1754 lors de la destruction du quartier canonial qui ouvrent la place d'Armes. -
Maison canoniale n°19, rue de Four du Cloître et rue des Jardins Cette maison canoniale est localisée derrière le cloître, entre ce dernier et la rue du Vivier. Elle est à l'angle de la rue des Jardins et de la rue Four-du-Cloître. L'hôtel était situé entre cour et jardin. L'ancienne cour est en partie conservée, mais le jardin a disparu. La maison est aujourd'hui une boutique. À partir de 1408, elle est utilisée comme une annexe de la maison canoniale dit Longecourt (maison n°18).
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Maison canoniale n°2, dite l'Aumônerie Cette grande propriété canoniale, aujourd'hui disparue, était située au 11-13 rue des Clercs, avec une issue au 16 en Nexirue. Le chanoine Nemery Baudoche acquiert plusieurs parcelles dans les années 1320, dont l'ancien hôtel du Voué : elles forment l'Aumônerie, qui a pour annexes l'hôpital des Pauvres clercs et la chapelle Saint-Nicolas. L'Aumônerie, dévolue au grand aumônier, apparaît dans les sources en 1330. Cette maison n'était pas soumise à une taxe lors de son achat. L'hôtel, implanté sur une parcelle de forme irrégulière, est situé en bordure de rue et s'étend sur les côtés de la parcelle autour d’une cour-jardin centrale. Son organisation remonte à l’époque médiévale, avec deux corps de bâtiments séparés disposés de part et d’autre de la cour. Il conserve une cour auxiliaire dans son état d’origine, ainsi que des éléments caractéristiques de l'architecture médiévale tels que des tours d'escalier et des granges. Des cours de service, comme celle de l’Hôpital des Pauvres Clercs, y sont également présentes. Dès 1740, une fosse à fumier y est attestée, témoignant d’une occupation fonctionnelle durable du site.
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Maison canoniale n°20 Cette maison canoniale, aujourd'hui détruite, était située située dans la paroisse Saint-Jacques, au 9-9 bis rue du Petit-Paris (ancienne « ruelle derrière Saint-Sauveur »). Sa grande parcelle disposait d'une issue au 4-6 rue des Clercs. Cette maison est composée d'un hôtel entre une cour et un jardin. De plus, elle entoure une autre maison canoniale : celle du chanoine Collignon Fessal. En 1408, la taxe d'achat de cette demeure s'élève à 50 livres, elle est alors habitée par un homme de paraige, Jacques de Métry.
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Maison canoniale n°21 puis de Thiébaut Le Gronnais La maison est située à l'angle de la ruelle derrière Saint-Sauveur (aujourd'hui rue du Petit-Paris), à l'entrée de la rue des Clercs. Elle pourrait correspondre au 2 rue des Clercs. À l'achat en 1408, la maison coûtait une taxe de 50 livres. Elle suit le modèle type d'un hôtel entre cour et jardin. La maison est touchée lors du bombardement de la ville par l'armée de Franz von Sickingen en 1519, sans faire de victimes. Le boulet a été retrouvé au moment de la destruction de la maison en 1862. Le chanoine Colignon Fessal occupe la maison en 1408. Il semble qu'au cours du siècle, elle soit passé aux mains de propriétaires laïcs. En 1518, Thiébaut Le Gronnais, sa jeune épouse Marguerite Desch et son jeune fils Claude habitaient la maison quand elle fut touchée par le boulet de canon. Elle est alors désigné par Philippe de Vigneulles comme l'ancienne maison de Perrette Bataille, veuve de Joffroy Coeur de Fer, entre l'église Saint-Sauveur et la Vieille Boucherie (actuelle rue Serpenoise). En 1513, Thiebaut habitait déjà le quartier quand la danse organisée par Philippe de Vigneulles passe juste sous ses fenêtres, mais il n'est pas sûr que ce soit dans la même maison, car Perette Bataille était alors encore en vie et l'emplacement de sa maison ne cadre pas avec le récit de Philippe.
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Maison canoniale n°22, rue des Clercs Aujourd'hui détruite, cette maison canoniale se situait au 1 rue des Clercs et 2 rue des Palais. En 1408, sa taxe d'achat s'élevait à hauteur de 30 livre. La propriété était composée d'un hôtel de type maison-tour, qui comportait une chapelle. Un acte capitulaire du 11 août 1512 accorde de transmettre les objets liturgiques de Jean Noël, décédé, à Thiébaut Minet, nouvel occupant de la maison.
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Maison canoniale n°23, rue des Clercs Cette maison appartenait au chapitre de la cathédrale. Aujourd'hui détruite, elle était située au 3 rue des Clercs. Il s'agissait d'un immeuble, sans cour ni jardin. À son achat, les chanoines devaient débourser 20 livres en guise de taxe.
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Maison canoniale n°24, rue des Clercs Cette maison canoniale se situait au 9 rue des Clercs, "devant la cour des archidiacres et à côté de l'hôpital des Clercs", près de l'Aumônerie. Sa taxe d'achat s'élève à 30 livres en 1408. Sur le plan structurel, son hôtel était situé entre cour et jardin. Dans le jardin,on voit les vestiges d'une ancienne tour, dont on ne connaît pas la fonction initiale. La maison possède une cave voûtée d'ogives du XVe siècle. Elle a été réalignée au cours du XIXe siècle.
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Maison canoniale n°25, rue des Clercs Aujourd'hui détruite, cette maison canoniale s'élevait à côté de la Cour des archidiacres, à l'adresse actuelle du 8 rue des Clercs. La maison, composée d'un hôtel qui se situe entre cour et jardin, possédait aussi une cour secondaire. L'une des cours servait d'hôpital pour les pauvres, dépendant de la chapelle Sainte-Reinette. Un plafond peint armorié aurait été retrouvé lors d'une reconstruction en 1849.
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Maison canoniale n°26, rue des Clercs Aujourd'hui détruite, cette maison canoniale se situait rue des Clercs, à côté de la maison canoniale n°25. En 1408, sa taxe d'achat s'élevait à hauteur de 30 livres. Sa structure, équivalente à la maison n°25, était composée d'un hôtel entouré d'une cour et d'un jardin. On y a découvert des tessons des XIIIe et XIVe siècles sous la cour pavée.
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Maison canoniale n°27, rue des Clercs
La maison, détruite, était située à l'ancien 12-14 rue des Clercs. Elle était composé d'un hôtel situé entre cour et jardin. Les poutres de la salle d'apparat sont datées par dendrochronologie de 1328. À la fin du XIVe siècle, la maison est vendue au chapitre de la cathédrale et sert de résidence à des chanoines. En 1408, l'inventaire des maisons canoniales la désigne comme située du côté gauche de la rue des Clercs en allant vers la porte Serpenoise, et touchant la Vieille Boucherie (actuelle rue Serpenoise) : elle est alors habitée par le chanoine Thierry de la Tour. À son achat, 60 livres de taxe devait être déboursés. Au XXe siècle, la maison a été occupée par le siège du journal le « Républicain lorrain ». En 1968, la découverte d'un plafond peint médiéval dans les locaux du journal fait sensation et contribue à sensibiliser les Messins à leur patrimoine médiéval. Sur les murs, on a aussi découvert des fragments de peinture. Ces découvertes ont été offertes au Musée de la Cour d'Or. -
Maison canoniale n°28, place Armand Knecht Aujourd'hui détruite, cette maison canoniale se situait au 1 place Armand Knecht et possédait par derrière une sortie au 20-22 en Nexirue. Elle possédait un hôtel entouré d'un jardin et d'une cour. Elle était située « sur la place devant le puits rue des Clercs ». Le puits a été redécouvert sur la placette lors de travaux du XXe siècle. Elle se situait à côté de la maison canoniale n°29. Elle est occupée par le verrier Hermann de Bure de 1388 à 1392. Sa taxe d'achat s'élève à hauteur de 70 livres en 1408. En 1408, la maison est habitée par maître Herman de Bure, avocat et chanoine. Elle est vendue à Simon de Sarrebruck le 18 avril 1414.
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Maison canoniale n°29, rue des Clercs Cette maison canoniale, aujourd'hui détruite, était située aux numéros 15-15 bis rue des Clercs, entre la maison n°28 et l'Hôpital des pauvres clercs. Son hôtel donnait sur la rue et possédait une tour escalière.
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Maison canoniale n°3, dite La Haute-Pierre La Haute-Pierre était une des principales maisons canoniales, appartenant au chapitre de la cathédrale de Metz et passait pour la plus belle maison de Metz. Citée à partir de 1330, elle était située dans le quartier dit de la Montagne Saint-Hilaire, sur la place à côté de l'église Saint-Hilaire-le-Petit. En 1408, elle appartient au chanoine Jean de Tournay. Celui-ci y loge avec son frère Bertrand, qui y meurt en 1425. En 1518, elle était sans doute en mauvais état : le chapitre la cède au duc de Suffolk réfugié à Metz, à charge pour lui de la reconstruire. Le duc la fait reconstruire selon un plan carré autour d'une vaste cour. La propriété passe au roi après 1552. Au XVIIIe siècle, le bâtiment a été agrandi au détriment de Saint-Hilaire : on l'appelle la Maison du roi, et elle fait office de palais du gouverneur. C'est aujourd'hui le Palais de justice.
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Maison canoniale n°30, dite Maison au bestiaire
Cette maison canoniale se situait 8 rue Poncelet, anciennement appelée rue du Heaume. Cette maison existait déjà au XIIIe siècle. En 1408, sa taxe d'achat s'élevait à 40 livres. Son plan structurel se composait d'un hôtel avec tour escalière entre cour et jardin. Elle comptait trois corps de bâtiments autour d'une cour et peut-être une cinquantaine de pièces. Une chapelle Saint-Martin est mentionnée à l'époque de Jean This. Selon le journal de Jean Aubrion, un légat fut accueilli avec tous les honneurs en octobre 1469 et logé à l'hôtel du chanoine Ernest, près de la maison du Heaume. L'architecte Wilhelm Schmitz y voyait une maison associée à la demeure des Voués. Selon Jérôme Fronty, il s'agit en fait d'une ancienne maison canoniale, abritant un ou plusieurs chanoines de l’église Notre-Dame-la Ronde. Cette maison est célèbre grâce au plafond au bestiaire découvert dans les salles au rez-de-chaussée, le plus ancien des 27 plafonds peints messins. Les historiens s'accordent sur le fait que les occupants de la maison étaient des lettrés, ce dont témoigne le décor de leur maison. La maison est détruite lors de la construction des Galeries Lafayette dans les années 1960. -
Maison canoniale n°31, dite d'Hugo Mathié La maison du chanoine Hugo Mathié devient par la suite une maison canoniale. Elle était située à côté de la maison de la Haute-Pierre, devant le monastère Saint-Symphorien, qui occupe à partir de 1453 les locaux de la paroisse Saint-Hilaire-le-Petit. Elle possédait une taxe de 40 livres lors de son achat. Le quartier a été rasé lors de la construction de la citadelle.
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Maison canoniale n°32, rue du Chanoine-Collin Cette maison canoniale se situait autrefois en Chèvremont, au 4 et 6 rue du Chanoine-Collin, le long de la rue du Vivier. Sa taxe d'achat s'élevait à 50 livres en 1408. Sur le plan structurel, cette maison se composait d'un hôtel entouré d'un jardin et d'une cour. Une tour escalière située à l'extérieur de la maison permettait au chanoine d'accéder à l'étage noble de sa demeure par l'extérieur. La maison a été reconstruite au XVIIIe siècle, à l'exception d'un corps de bâtiment en fond de cour. Des débris laissés en décoration dans le porche d'entrée pourraient être gothiques. L'ensemble du site est démoli en février 1973. Des chapiteaux du XIe siècle prélevés en façade et une fenêtre-banquette du XIIIe siècle sont conservés au musée de la Cour d'or.
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Maison canoniale n°33, en Nexirue Cette maison est localisée avant sa destruction au numéro 24 en Nexirue. Elle coûte à son achat en 1408, une taxe à hauteur de 30 livres. La maison est aménagée de façon à ce que l'hôtel soit située entre cour et jardin.
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Maison canoniale n°34 dite de Thomas Richart Aujourd'hui détruite, la maison canoniale du chanoine Thomas Richart, se situait au 6-8 rue du Chanoine Colin. À la fin du XVe siècle, elle est située en Chèvremont, « près de la maison de Saint-Antoine », c'est-à-dire du couvent des Antonistes, dont il reste la grange des Antonistes, rue des Piques : la rue des Jardins n'avait pas encore été ouverte au milieu des jardins des moines et des chanoines et la rue des Piques et la rue de Chèvremont délimitaient un même pâté de maisons. Sa taxe d'achat s'élevait à 30 livres en 1408. Sur le plan structurel, il s'agissait d'un hôtel entouré d'une cour et d'un jardin, peut-être de type roman. Thomas lègue sa maison au chapitre de la cathédrale et elle devient maison canoniale.
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Maison canoniale n°35, dite de Valentin Bousch
Cette maison canoniale est localisée au 20 rue de Chèvremont, en descendant vers la boucherie, devant le grenier de la cité. A son achat, elle coutait 30 livres de taxes. L'hôtel qui compose la maison est de type 4 roman. La maison s'est agrandie avec le temps. Aujourd'hui, elle semble avoir conservé sa configuration originelle même si ses décorations ont été remaniées. Elle possède deux tours, une côté façade, l'autre côté jardin. De plus, la réhabilitation du bâtiment en 1991 a permis de révéler l'existence d'une porte piétonne. Le portail d'entrée présente un linteau orné de trois écus, donnant une identité lignagère à ses propriétaires. Le maître verrier de la cité, Valentin Bousch, loue la maison au chapitre, entre le début des années 1520 et sa mort en 1541. Il y installe son atelier de verrier. -
Maison canoniale n°36, rue de Chèvremont Aujourd'hui détruite, cette maison se situait aux 2-4 rue de Chèvremont, au tournant de la ruelle. Sa taxe d'achat s'élevait à 40 livres en 1408. Sa structure se composait d'un hôtel entre cour et jardin. Le jour de Saint-Barthélémy en 1404, Jacomin Grognat prend possession de la maison que tenait Jean Grosnelz auparavant.
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Maison canoniale n°37, dite de Saint-Pierremont
Cette maison canoniale est située au 12 rue aux Ours. Elle était surnommée maison de Saint-Pierremont. L'hôtel donne sur la rue. La maison possède un colombier mais aussi un portique, situé juste à côté, qui date de la fin du XVe siècle. De plus, elle était aussi composée d'une cave, d'une grange et d'une écurie, reconstruite au XVIIe siècle. L'un des chanoines propriétaires, Jean Chardalle, aurait doté la maison d'une chapelle. -
Maison canoniale n°38, dite du Four du Cloître Cette maison canoniale, appelée « Maison du Four du Cloître », se situait derrière le grenier du chapitre. Sa taxe d'achat de 1408 ainsi que ses occupants demeurent inconnus à ce jour. En 1330, le censier signale un droit d'usage pour accéder au grenier du chapitre. Elle est détruite au plus tard en 1754.
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Maison canoniale n°39, dite La Cour-aux-Loups Cette vaste maison était située vers le haut de Fournirue. En 1375, le chapitre décide d'en remettre la gestion à la maisonnerie, qui gère les propriétés louées aux laïcs. A la mort de son occupant, le coûtre Foulques Bertrand, elle sera partagée en cinq ou six lots. Elle a effectivement été démantelée après 1377, ce qui fait que l'on possède peu d'information sur elle. Il n'en resterait qu'un portail gothique, situé dans la cour derrière le 7 en Fournirue.
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Maison canoniale n°4 La maison est au coin des rues actuelles de la Pierre-Hardie et aux Ours (ancienne rue des Prêcheurs). L'hôtel, autour d’une cour-jardin centrale, est situé en bordure de rue et s'étend sur les côtés d'une parcelle de forme irrégulière. Elle appartient en 1408 à Bertrand de Tournay, qui doit payer une taxe de 50 l. pour l'acheter.
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Maison canoniale n°40 Cette maison canoniale n'est pas localisée : on ne dispose que de peu d'informations, hormis qu'un des résidents a été le chanoine Gilles de Liège de 1349 à son décès en 1381. Le chapitre décide alors de ne plus affecter la maison à un chanoine mais désormais de la mettre en location, en veillant à ce qu'elle ne soit pas louée à un boucher, un boulanger, un forgeron, un huillier ou un savetier.
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Maison canoniale n°41, rue des Clercs La maison, aujourd'hui détruite, était située devant le puits de la rue des Clercs, au 19 rue des Clercs. Guillaume Frantzwa suppose qu'elle possédait un hôtel donnant sur la rue. La maison devient une maison canoniale à la mi-mai 1433 après la conclusion d'un capitulaire. Mais une seconde conclusion du 9 août 1448 lui enlève ce statut en raison des nombreuses maisons canoniales déjà vacantes.
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Maison canoniale n°5, rue des Prêcheurs Cette maison canoniale était située au 3 rue aux Ours, dans l'ancienne rue des Prêcheurs. L'hôtel lui-même donne sur la rue ; jardin et cour occupent les côtés de la parcelle. La cave se situe sous le corps de bâtiment gauche, comme à l'Hôtel de Gargan. La maison a été réalignée au XVIIIe siècle et a perdu son passage couvert au profit d'un simple mur écran. La maison n°5 est voisine de la maison canoniale n°4.
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Maison canoniale n°6, dite la Pierre Hardie
Cette maison canoniale est mentionnée dès 1293, puis en 1330 et 1408. La parcelle comprenait un hôtel, une cour et un jardin. En 1408, elle est possédée par le chanoine Jean de Velone. Sa taxe d'achat s'éleve alors à 30 livres. Jean de Hombourg y fonde une chapelle, Sainte-Ursule-et-les-Onze-Milles-Vierges. -
Maison canoniale n°7, dite Hôtel de Gargan
Ce grand hôtel urbain est situé au 9 en Nexirue, dans le quartier dominé au Moyen Âge par les chanoines de la cathédrale. Deux maisons appartenant au domaine du chapitre s'élève à cet endroit au XVe siècle, dont celle occupée par Simon Noiron en 1408. Selon le règlement du chapitre, elles sont vendues en viager à un chanoine. Vers 1477, date la mort du chanoine Nicolle Desch, trésorier du chapitre, les deux maisons sont fusionnées. Le vaste hôtel ainsi constitué est réaménagé par le chanoine Jacques d'Insming vers 1500. À l'époque moderne, l'hôtel devient une salle de jeux (jeu de paume, tripot, comédie) et son origine médiévale se perd. Au XIXe siècle, il a été habité par le baron de Gargan, qui lui a donné son nom. Plusieurs pièces médiévales sont alors démolies, dont Auguste Prost a recueilli des descriptions. L'hôtel est actuellement occupé par une résidence privée. La façade est inscrite au titre des Monuments historiques : elle est typique des grandes maisons messines de la fin du Moyen Âge. Un porche s'ouvre au rez-de-chaussée. L'étage noble est éclairé par une série de fenêtres géminées séparées par une colonnette torse, qui est (conservée dans la partie droite du bâtiment seulement. L'attique est doté de grandes fenêtres à tympan trilobé. Le mur écran dissimule le toit et se termine par un crénelage. Sa taxe d'achat s'élève à hauteur de 50 l en 1330. La maison possède une cour secondaire avec un crénelage et des fenêtres à tympans, ainsi qu'un porche à portique (aujourd'hui muré) et également une tour qui a été abattue en 1839. -
Maison canoniale n°8 Cette maison canoniale est située rue des Prêcheurs, à la main gauche en allant vers le couvent des Prêcheurs, actuellement au 8 rue aux Ours. Sa taxe d'achat s'élevait à 30 livres. Elle possédait un hôtel entre cour et jardin. Elle faisait partie des maisons possédant une forme générale en L pour les bâtiments principaux, les structures accessoires se désolidarisent du reste par leur emplacement ou leur aspect.
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Maison canoniale n°9
La maison canoniale n°9 était située dans la rue des Prêcheurs avec un accès depuis la Nexirue, aujourd'hui 4 rue aux Ours, à côté de la n°8. La maison possède une importante cave, mesurant 15 mètres sur 8, dotée de corbeaux à mi-hauteur, semblables à ceux de la cave du 12 rue aux Ours (maison n°37). Enfin, la maison est l'une des rares à avoir gardé sa façade ancienne même si elle a été remaniée avec le temps.