Ecolâtre

L'écôlatre est un enseignant : il est responsable de l'école installée dans le bras nord du cloître, initialement destinée à former les enfants qui deviendront chantres et prêtres.

Liste des écolâtres

  • Jean Le Gronnais dit Crépy (13..-1450)
    Jean Le Gronnais dit Crépy est le fils cadet de Renaud Le Gronnais et d'Isabelle de Herbévillers. Il est d'abord chanoine de la cathédrale de Metz et occupe la charge d'écolâtre entre 1394 et 1401. Il quitte le clergé au profit d'une carrière municipale. Il épouse Odeliette, fille de Aubert Augustaire et de Marguerite de Tournay, à une date inconnue avant 1438. Il meurt en 1450, sans doute très âgé, et sans descendance.
  • Léonard Pricard (147.-1541)
    Léonard Pricard est originaire d'Aix-la-Chapelle. Encore enfant, il devient apprenti à Metz chez un barbier lui-même sans doute d'origine allemande, Hannes, établi place du Quarteau. En 1485, Léonard joue le rôle principal d'un mystère joué près de chez son maître, place Saint-Louis : le mystère de sainte Barbe. Son jeu émeut tant la foule que les riches se disputent l'honneur de faire quelque chose pour lui. Le chanoine Jean Chardalle le prend alors sous sa protection et l'envoie faire des études dans « la meilleure école » de Metz (Vigneulles ne précise pas laquelle). Léonard joue à nouveau, l'année suivante, dans le Mystère de sainte Catherine, mais sa voix a mué et il a moins de succès. Mais à l'école, il se révèle extrêmement doué, et Chardalle l'envoie poursuivre sa formation à Paris, où il devient maître ès arts, ce qui est le premier degré de l'université. De retour à Metz, il devient maître d'école et « régent » de l'école de Saint-Sauveur dans les années 1490. Léonard ne n'arrête pas là : il obtient une prébende de chanoine dans sa ville natale d'Aix. Nous savons tout cela grâce à Philippe de Vigneulles, qui raconte le mystère de sainte Barbe et ne donne que le prénom du jeune acteur. Or un seul chanoine d'Aix porte ce prénom : nous pouvons identifier l'ancien apprenti barbier avec Léonard Pricard, chanoine d'Aix de 1506 à 1541. Devenu un savant humaniste, Léonard a l'honneur de correspondre avec le « prince des humanistes », Érasme. Les savants de la fin du XIXe siècle ont supposé que Philippe de Vigneulles et Léonard, qui devaient avoir le même âge, ont été amis d'enfance, et qu'en 1510, lors de son pèlerinage à Aix-la-Chapelle, Philippe en profite pour aller rendre visite à son ancien ami devenu chanoine. Lui-même n'en dit rien ni dans sa Chronique, ni dans ses Mémoires. Il écrit seulement qu'il l'a connu quand il était maître d'école, et que l'ancien acteur amateur est devenu chanoine à Aix, un homme aux responsabilités importantes (« porter grand office »). Plutôt qu'un ami d'enfance, Léonard est pour Philippe un voisin du quartier Saint-Jacques et (pourquoi pas?) le maître d'école de ses enfants.
  • André Roynette (147.-1557)
    Sans doute né dans les années 1470, André est le fils de Hugues Roynette, conseiller du duc de Lorraine René II, puis président de la chambre des comptes de Nancy. En 1494-1495, André est diacre et cumule des prébendes de chanoine des cathédrales de Metz, Toul et Verdun. Il s'agit de financer ses études : maître ès arts, il est alors inscrit comme étudiant de l'université d'Heidelberg en théologie. En 1499, son père Hugues est disgracié pour une raison inconnue et exécuté. À la suite de cette catastrophe, André semble se fixer à Metz. En 1500, il devient d'ailleurs le parrain d'André, fils de Philippe de Vigneulles et de Zabeline Le Sarte. Le 24 février 1506, il résigne sa prébende de Toul. Il occupe la charge d'écolâtre de la cathédrale de Metz de 1512 à 1532. En 1523, l'exécution de son père est pardonnée : il devient à son tour conseiller du duc de Lorraine, puis en 1530, prévôt de Saint-Dié. Il meurt en 1557 et se fait enterré dans la chapelle Saint-Léon qu'il a fait construire en 1545 dans la collégiale Notre-Dame de Saint-Dié.
  • Bertrand de Tournay (13..-1425)
    Bertrand de Tournay est le fils d'Hennequin de Tournay et de Catherine Gourdat, l'un des enfants d'une nombreuse fratrie. Comme son frère Jean (13..-1410), il poursuit une carrière ecclésiastique et devient prêtre de la paroisse Saint-Victor, puis chanoine de la cathédrale de Metz vers 1398, année où il poursuit ses études à Paris. Installé à Metz, il réside à la maison canoniale de la rue des Prêcheurs à côté du jardin (n°4). Il est nommé écôlatre en 1407. L'année suivant, il réside avec son frère dans la Maison canoniale de la Haute-Pierre (n°3). En 1420, il est élu princier en 1420. Il meurt en 1425.
  • Nicolas Bonmarien (14..-1510)
    Nicolas Bonmarien est originaire de Sainte-Menehould (Marne actuelle) au diocèse de Verdun. Chanoine de la cathédrale de Besançon en 1488, il est reçu chanoine de la cathédrale de Metz et écolâtre en 1492. Il est également chanoine de Verdun en 1498. Il habite la maison canoniale n°5 rue des Prêcheurs dès 1500. Il meurt le 14 février 1510.
  • Étienne Jovin (14..-1473)
    Étienne Jovin (ou Jovini en latin) est chanoine de la cathédrale de Metz, mais il est possible que deux chanoines contemporains aient porté des noms très proches. Il n'est pas prêtre, mais simple clerc, et secrétaire du chapitre cathédral. Documenté à partir de 1439, il occupe entre 1449 et 1467 la fonction d'écolâtre. En 1468, il est maître de la fabrique, chargé de mener les travaux de réfection du toit de la cathédrale après l'incendie du toit. Il habite la maison canoniale n°15 située en Place du Chambre, de 1438 à sa mort en août 1473. Sa tombe est découverte lors des fouilles dans la cathédrale en 1911.
  • Jean de Mars (13..-1384)
    Jean de Mars est un chanoine de la cathédrale Saint-Étienne de Metz et l'écolâtre du chapitre . Il fonde une messe dans la chapelle Notre-Dame-la-Tierce. Il meurt en 1384.
  • Pierre Losey (14..-1491)
    Pierre Losey est un chanoine messin membre du chapitre de la cathédrale. Il devient prêtre en 1467 et on sait qu'il était déjà chanoine avant le 2 Juin de la même année. En raison du conflit qui oppose la cité au chapitre cathédral, il fait parti des chanoines émigrant à Pont-à-Mousson en 1462. Le 3 Octobre 1472, il reçoit l'office d'écolâtre. On le retrouve 10 ans plus tard en 1483, lors d'une offrande à la ville venant du chapitre. On sait qu'il a détenu une maison canoniale, mais nous n'avons pas réussi à l'identifier hormis le fait qu'elle se situait en Chèvremont. Selon sa croix d'identité retrouvée lors des fouilles de la cathédrale en 1914, il est mort le 23 Juillet 1491. Il n'a pas réalisé de testament et on sait qu'une de ses maisons a été transférée à un autre chanoine. On sait aussi qu'il a été écolâtre.
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