Doyen

Le doyen (decanus en latin) est le deuxième dignitaire du chapitre de la cathédrale Saint-Étienne de Metz, après le primicier, avant le chantre, le chancelier et le trésorier.

Liste des doyens

  • Didier Pierresson (14..-1549)
    Ce chanoine de la cathédrale de Metz peut être apparenté à Lambert Pierresson, documenté au début du XVIe siècle. Il habite la maison n°36, rue de Chèvremont. D'abord secrétaire du chapitre, chanoine en 1512, il est élu coûtre en 1531, puis trésorier en 1538 à la place de Thiébaut Minet, et enfin doyen en 1544 (installé comme tel en 1545). Il meurt le 9 octobre 1549 et est enterré entre le portail et le chœur de Notre-Dame-la-Ronde. Des fragments de son épitaphe ont été découverts en 1911 et édités par Schmitz.
  • Dominique de Nouriac (13..-1434)
    Dominique de Nouriac ou de Norroy est peut-être originaire d'un village de ce nom. Il a obtenu le grade universitaire de maître ès arts (mention en 1414) ; il était aussi licencié en droit canon (mention en 1425). Il devient chanoine de la cathédrale de Verdun avant 1410. En 1410, il cumule avec une prébende de chanoine de la cathédrale de Toul. Il est écolâtre de Verdun en 1414, puis doyen du chapitre de 1414 à sa mort. En 1424, il devient également chanoine de la cathédrale de Metz. Il y possède la dignité de chantre, puis également de princier à partir de 1425. En 1433, il accompagne une délégation messine à Bâle pour obtenir de l’empereur Sigismond la confirmation des droits et privilèges de Metz, confirmée par un diplôme daté du 25 janvier 1434. De retour à Metz, il participe en 1432 à une enquête contre un frère soupçonné d’hérésie. Il meurt vraisemblablement en 1434, peu après son retour, et est inhumé à Metz. Il est remplacé comme doyen de Verdun en 1436 par Bertrand Malazeri. Bien que certaines sources évoquent une date de décès en novembre 1434 près de Verdun, cette dernière semble contradictoire avec d’autres éléments, rendant l’identification incertaine. Sa tombe a été découverte dans la cathédrale de Metz en 1911.
  • Dominique Noël (15..-1574)
    Dominique Noël est un chanoine du chapitre de la cathédrale de Metz. Selon le Polium du XVIe siècle, il y entre en 1544. Il est aussi doyen de la collégiale de Saint-Étienne à Vic-sur-Seille et archidiacre de Metz. Il est exécuteur testamentaire du chanoine Hugo Nicolay en 1552. Il est mentionné par le nécrologe de l'église Saint-Sauveur comme un pieux donateur en date du 19 août 1573. Il meurt le 2 février 1574 et est enterré dans la cathédrale, où sa tombe a été retrouvée en 1911.
  • François Baudoche (15..-1539)
    François Baudoche est le fils de Claude Baudoche et de sa deuxième femme Yolande de Croÿ. Il poursuit une carrière ecclésiastique. Il est chanoine de la cathédrale puis élu grand-doyen le 1er juillet 1527. En 1531, il est nommé abbé commendataire de l'abbaye Saint-Vincent. Il meurt en 1539.
  • François de Chaucie (13..-13..)
    François de Chaucie est un chanoine et le doyen de la collégiale de Saint-Thiébault en 1383. Il est chargé d'un litige avec l'aumônier, le sieur Gérard de Sorreville, Herpelin et le procureur du chapitre entre le chapitre de la cathédrale et celui de Notre-Dame-la-Ronde concernant les maisons situées à côté du portail.
  • Gérard d'Alnet (13..-1400)
    Gérard d'Alnet est d'abord chanoine de Toul, puis en 1378, devient chanoine de la cathédrale de Metz et doyen du chapitre par permutation avec Jean de Saint-Maurice. Il est envoyé à Avignon, en compagnie du chanoine Jean de Saint-Michel, pour exposer au pape Clément VII la situation de l'Église de Metz.
  • Gérard d'Aulnois (13..-1400)
    Gérard d'Aulnois est un chanoine de la cathédrale de Toul. Par permutation de son canonicat avec Jean de Saint-Michel, il rejoint le chapitre de la cathédrale de Metz. En 1378, il devient doyen du chapitre.
  • Gérard de Sorreville (13..-1404)
    Gérard de Sorreville est chanoine de la cathédrale de Metz à partir de 1372. Il devient également le doyen de la collégiale Saint-Thiébaut en 1383. Il est chargé de régler un litige entre le chapitre de la cathédrale et celui de Notre-Dame-la-Ronde, concernant les maisons à côté du portail, avec l'aumônier, François de Chaucie, Herpelin et le procureur du chapitre. C'est également lui qui règle le conflit concernant le mur entre la cathédrale et Notre-Dame-la-Ronde, que les chanoines de la cathédrale voulaient abattre. Gérard emporte la décision des chanoines de Notre-Dame en prenant à sa charge les travaux de rénovation de leur collégiale.
  • Hugo de Arpaione (1...-13..)
    Hugo de Arpaione est un chanoine rattaché au chapitre de la Cathédrale de Metz. Il a habité la maison n°37 dit de Saint-Pierremont avant 1329. Proche du Pape, il devient doyen de la cathédrale jusqu'en 1329, devenant un nonce pontifical à Rome grâce à une bulle de Jean XXII.
  • Hugo Mathié (14..-1485)
    Hugo Mathié est originaire de Tintigny, près de Virton, dans l'actuel Luxembourg belge. Il est licencié en droit canon. Curé de Villette, dans le diocèse de Trèves en 1445, il est chapelain de la cathédrale de Toul et de la collégiale Saint-Gengoult en 1448, puis curé de Marville en 1455-1458, et également chanoine de la cathédrale de Toul et archidiacre en 1456. Il devient chanoine de la cathédrale de Metz en 1458. Il occupe la charge de chantre à partir de 1462, puis reçoit celle de doyen du chapitre, du 24 août 1470 jusqu'à sa mort le 18 septembre 1485. Hugo est l'oncle de Jean Mathié, qui fait sa carrière ecclésiastique comme chanoine de Verdun où il meurt très âgé en 1532. La maison d'Hugo Mathié est située en face du couvent Saint-Symphorien. Il est enterré dans la cathédrale, dans la chapelle Saint-Nicolas. Au moins seize livres sont légués au chapitre sous le nom d'Hugo Mathié, sans qu'on puisse toujours savoir quel Hugo les a légués. Enfin, un manuscrit de théologie daté de 1484 et aujourd'hui disparu porte le nom d'Hugo Mathié « de Halenzeyo » : on ne sait à qui le rattacher.
  • Hugues des Hazards (1454-1517)
    Hugues des Hazards est un clerc natif de Toul, fidèle serviteur du duc René II de Lorraine. Il débute sa carrière à Rome après des études à Sienne et devient docteur dans les deux droits (canonique et romain). Il devient chanoine de la cathédrale de Metz et reçoit la dignité de doyen du chapitre en 1494, après avoir été prévôt de la collégiale de Saint-Georges de Nancy. René II le nomme président de la chambre des comptes de Lorraine en 1498. Sommet de sa carrière ecclésiastique, il est élu évêque de Toul en 1506, et se voit octroyer l'abbatiat de Saint-Mansuy de Toul par le pape Jules II. Il renonce à son décanat messin en 1514.
  • Jacques de Baudricourt (13..-1449)
    Jacques de Baudricourt est sans doute issu de la famille lorraine des Baudricourt, au service des ducs de Lorraine et des rois de France. Lui-même est doyen du chapitre de l'église Saint-Sauveur. Il meurt en octobre 1449. Le 8 juin 1451, ses héritiers donnent un legs de 12 livres à la chapelle Notre-Dame-la-Tierce.
  • Jacques de Saint-Thiébaut (13..-14..)
    Jacques est un doyen de la collégiale saint Thiébault et chanoine de la cathédrale de Metz. Il habite la maison canoniale n°28, rue des Clercs, avant 1404.
  • Jean Baudoche (15..-1544)
    Jean Baudoche est le fils de Claude Baudoche et de sa deuxième épouse Yolande de Croÿ. Il poursuit une carrière ecclésiastique. Il devient chanoine et doyen du chapitre de la cathédrale à la résignation de son frère François en 1538, alors qu'il n'était que sous-diacre. Il est élu abbé de l'abbaye Saint-Vincent à la mort de ce dernier en 1539. Il meurt le 1er juillet 1544.
  • Jean de Tournay (13..-1410)
    Issu d'une famille du quartier de Saint-Simplice, Jean de Tournay est le fils de Hennequin de Tournay et de Catherine Gourdat et le frère du chanoine Bertrand de Tournay. Destiné à une carrière ecclésiastique, il devient chanoine de la cathédrale avant 1398. Il est doyen de la collégiale Saint-Thiébaut en 1408. Il est nommé grand chantre de la cathédrale en 1395. En 1408, il habite la maison de Haute-Pierre. Il meurt le 11 avril 1410 et est enterré dans la cathédrale.
  • Jean Nicolas (13..-1461)
    Jean Nicolas est chanoine de la cathédrale durant 50 ans selon Jean Praillon. Il fait des études de droit et devient docteur en décret, c'est-à-dire en droit canonique, le droit ecclésiastique. Il est d'abord chanoine de Toul à partir de 1413, puis également de Metz en 1417, de Besançon en 1423. Doyen du chapitre de Metz en 1428, il est également, au cours de sa longue vie, prévôt de Notre-Dame-la-Ronde, curé de Marville puis d’Épinal. Il participe au concile de Constance en 1415 puis entre à la curie et devient familier de plusieurs cardinaux. Déjà très âgé en 1452, il obtient de ne pas être pénalisé en cas d'absence au choeur ou au chapitre. Il accumule une fortune considérable : après avoir contribué à l'acquisition des orgues de la cathédrale, il donne par son testament daté du 29 mars 1461 la somme colossale de 20 000 livres pour construire un jubé. Le schisme au sein du chapitre en 1462 empêche la réalisation de ce don. Son exécuteur testamentaire est Arnoul de Clerey. Auguste Prost l'appelle Jacobus (Jacques), au lieu de Johannes (Jean). Il ne doit pas non plus être confondu avec l'archidiacre Jean de Hombourg son contemporain. Au moins deux de ses manuscrits sont légués à la bibliothèque de la cathédrale et détruits en 1944.
  • Jean Waultier de Toul (13..-14..)
    Jean Waultier de Toul est un chanoine de la cathédrale de Metz. En 1408, il habite la maison canoniale n°5 située rue des Prêcheurs. Il est doyen du chapitre de 1417 à 1427. En 1427, il quitte Metz et s'installe à Toul, en permutant (échangeant) ses charges contre celles du chanoine de Toul Jean Nicolas.
  • Louis de Grangia (1...-1350)
    Louis de Grangia est un chanoine messin de la cathédrale de Metz. Suite à une bulle du Pape Jean XXII, il devient doyen de la cathédrale le 28 Juillet 1329. Il meurt en juin 1350.
  • Nicolle Jean de Neufchâteau (1...-14..)
    Nicole Jean est un prêtre originaire de la ville de Neufchâteau, dans le duché de Lorraine. À Metz, il est curé de la paroisse Saint-Victor de 1431 à 1437. Sans doute ensuite, mais avant 1452, il est curé de Nomeny, dans le temporel de l'évêché de Metz. De 1439 à 1449, il est mentionné comme curé de la grande paroisse de Saint-Simplice. En 1452, il est mentionné comme doyen de la collégiale Saint-Thiébaut ; en 1453, il est à nouveau mentionné comme curé de Saint-Simplice, cumulant donc une charge honorifique avec un bénéfice de curé. Il possède encore ces deux bénéfices en 1461. En 1466, apogée de sa carrière, il est official, juge du tribunal de l'évêque. Amateur de théâtre, Nicolle Jean joue le rôle de Jésus dans un grand mystère joué sur la place du Change en juillet 1437. Lors de la crucifixion, il fait un malaise, si bien qu'on doit le remplacer. Le lendemain, il joue à nouveau pour la résurrection, à la satisfaction de tous. En septembre de la même année, il joue dans un autre mystère le personnage de l'empereur Titus. Le 18 janvier 1461, il compose un bref texte en l'honneur de Jeanne d'Arc, intitulé « Abrégé des chroniques de Charles VII ». Comme le texte circule en Lorraine sous son nom de doyen de Saint-Thiébaut tout en étant associé à la chronique de son confrère Pierre de Saint-Dizier, curé de Saint-Eucaire, on a longtemps cru que le doyen de Saint-Thiébaut était l'auteur de la chronique.
  • Olric des Hazards (14..-1527)
    Olric de Hazards est un chanoine de la cathédrale de Metz, sans doute apparenté à l'évêque de Toul Hugues des Hazards, à qui il succède comme doyen du chapitre de Metz. Selon Mgr Pelt dans les registres capitulaires, Olric des Hazards réclame en vain la restitution de 24 livres qu'il a payé pour son repas et doit verser les 20 livres qu'il doit comme droit d'entrée pour son statut de doyen le 22 novembre 1521. Il meurt en 1527 ; son testament a été conservé (AD Moselle G502 n°95-96).
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