Aumônier
La charge d’aumônier a été établie au IXe siècle pour présider à l’hôpital dit des pauvres clercs, bâti près du cloître de la cathédrale, et distribuer les aumônes. L'aumônier siège dans la partie gauche du chœur de la cathédrale, à côté du coûtre. Il a pour fonction essentielle le service et l’accueil des laïcs au sein de la clôture.
Liste des aumôniers
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Henriet Roucel (14..-1490) Henriat Roucel est le fils de Nicolle Roucel de Vésigneul et de Marguerite de Toul. Il est d'abord prévôt et chanoine de Saint-Sauveur avant de devenir chanoine de la cathédrale et occuper la charge de grand aumônier. En 1488, il reconstruit la grande aumônerie et la chapelle qui en dépend, la chapelle Saint-Nicolas devenue Sainte-Reinette. Il meurt le 14 janvier 1490. Selon la Chronique rimée, il est enterré dans la cathédrale, sous le jubé, auprès de Nemmery Baudoche, lui aussi grand aumônier, que la chronique présente comme son oncle malgré les 150 ans qui les séparent.
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Nemmery Baudoche (12..-1328) Nemmery Baudoche est le fils de Nicolle Baudoche et d'une mère inconnue. Il devient chanoine de la cathédrale et occupe la fonction de grand aumônier. Il acquiert la maison du Voué au bénéfice du chapitre : une partie du bâtiment sert à la grande aumônerie, dont la chapelle Saint-Nicolas est desservie par un chapitre de clercs ; le reste est converti en maisons canoniales. Cette fondation donne lieu à une légende postérieure, la légende du Voué, où saint Nicolas sauve de la mort un serviteur de Nemmery Baudoche. Il meurt en 1328. Son neveu homonyme, également chanoine de la cathédrale, fonde une chapellenie en sa mémoire.
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Nicolle Baudoche (14..-1547) Nicolle Baudoche est un des trois fils de Pierre Baudoche et de Bonne de la Marck. Il est chanoine de la cathédrale de Metz et accède à la dignité de grand aumônier. Avec ses frères, il fonde la chapelle Saint-Nicolas dans l'église Saint-Martin, selon les dernières volontés de leur père. Il meurt le 2 février 1547.
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Nicolas Toussaint (14..-1520) Nicolas Toussaint est originaire de Saint-Laurent, dans le diocèse de Verdun (Meuse actuelle). Il est chanoine de la cathédrale de Metz et aumônier en 1501. De 1501 à 1505, il loge à l'Aumônerie. En 1505, il est en litige avec le légat pontifical Raymond Perrault, au sujet de la dignité de primicier. Toussaint perd son procès mais la mort de Perrault lui permet d'acquérir le titre de primicier et la maison de la Princerie. Il meurt à Rome le 5 août 1520 ; son inventaire après décès a été conservé.
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Bohémond de Sarrebruck (129.-1367) Bohémond de Sarrebruck est un clerc issu d'un lignage noble d'Alsace, les Ettendorf. Après des études à Paris, il cumule les prébendes de chanoine à Trêves, Metz, Verdun et Coblence. Il est élu aumônier de Metz à la mort de Nemmery Baudoche survenue le 25 août 1328. Conseiller du prince-évêque de Trêves Baudouin de Luxembourg, il lui succède à l'archevêché de Trêves en 1356. En 1358, le pape lui donne un successeur à l'aumônerie de Metz en la personne de Gilles de Thorey.
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Gilles de Thorey (1...-13..) Gilles de Thorey (Egidius de Toreno en latin) est selon son surnom originaire de Thorey (Meurthe-et-Moselle). Quand Bohémond de Sarrebruck devient archevêque de Trêves, il lui succède comme aumônier du chapitre de Metz par lettre du pape Innocent IV du 15 mai 1358 ; il habite dès lors l'Aumônerie.
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Pierre Poulet (13..-1403) Pierre Poulet (Petrus Pouleti ou Poleti en latin), chanoine de la cathédrale de Metz, est élu aumônier avant 1371 et réside à l'Aumônerie. Entre 1381 et 1387, il est maître de la fabrique avec Herpe de Rode et s'occupe des travaux du chœur de la cathédrale. Il décède en octobre 1403.
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Didier Bachegrain (13..-1409) Didier Bachegrain est chanoine de la cathédrale de Metz. Il est élu aumônier de Metz à une date inconnue et décède le 5 septembre 1409. Il réside dans l'Aumônerie.
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Evrard Haze (13..-1418) Evrard Haze est peut-être issu de la famille lorraine des Haze von Dieblich, au service des ducs de Lorraine. Il est chanoine de la cathédrale de Metz et aumônier du chapitre entre 1412 et 1415. Il est ensuite primicier et meurt en 1418.
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Alof de Beauvau (14..-1547) Ce chanoine de Metz est sans doute issu de la maison de Beauvau, des conseillers des ducs d'Anjou puis de Lorraine, dont plusieurs membres sont installés à Metz au début du XVIe siècle. Son prénom, rare, est celui du saint martyr de Grand, dans les Vosges. Alof succède à Nicolas Toussaint comme aumônier de la cathédrale en 1520, puis devient chancelier en 1538. Il meurt le 2 décembre 1547 et est inhumé dans la chapelle Notre-Dame la Tierce. Un autre Alof de Beauvau, baron de Manonville et chambellan du duc de Lorraine, fils de Pierre II de Beauvau, est inhumé en 1547 à Manonville dans l'église Saint-Laurent. Le chanoine de Metz peut être un parent homonyme.
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Wautrin Didier (14..-1542)
Wautrin Didier est originaire du diocèse de Toul. Il devient chanoine de la cathédrale de Metz en 1502 et habite alors dans la maison n°11. Il devient petit aumônier du chapitre cathédral en 1512. On suit sa vie à travers une série d'actes financiers qu'il réalise entre 1509 et 1534. Il achète une maison rue du Voué, des pièces de vigne à Saint-Vincent, derrière Saint-André et sur la route devant l'orme de Saint-Clément. -
Guy de Comborne (13..-13..) Guy de Comborne est un chanoine de la cathédrale de Metz. Il réside à l'Aumônerie entre 1366 et 1368.
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Simon de Hombourg (13..-13..) Simon de Hombourg est un chanoine de la cathédrale qui habite l'Aumônerie à partir de 1360.
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Albéric de Muta (14..-1549) Albéric de Muta est un chanoine de la cathédrale de Metz qui a habité l'Aumônerie de 1548 à 1549. Il s'agit d'une « créature du pape » selon Guillaume Frantzwa.
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Jacques Groleti (15..-1580) Jacques Groleti est un chanoine de la cathédrale de Metz. Il habite l'Aumônerie jusqu'en 1580.
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Hugo Perrini (14..-1500) Hugo Perrini est un chanoine du chapitre de la cathédrale qui réside au sein de la maison canoniale dite de l'Aumônerie, de 1490 à 1500.
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Simon Henneman (13..-1429) Simon Henneman est un prêtre et chanoine actif au début du XVe siècle. Les archives du chapitre mentionnent qu’il détient déjà une prébende au 21 mai 1417, preuve de son intégration dans la hiérarchie ecclésiastique. Il occupe la charge d’aumônier mineur, une fonction attestée dès le XIIe siècle, relevant de l’assistance spirituelle et matérielle au sein du chapitre. La présence d’un calice dans sa tombe confirme son statut sacerdotal, tandis que la croix de plomb témoigne de sa dignité canoniale. Bien que les sources sur sa vie soient limitées, les documents permettent de situer sa mort avant le 8 février 1429, probablement entre le 21 et le 29 janvier, selon l’interprétation de l’inscription funéraire.