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Dorvaux, Nicolas, « Liste des évêques suffragants de Metz »
Dorvaux, Nicolas, « Liste des évêques suffragants de Metz », Revue ecclésiastique de Metz, 1921, juin, p. 189-208, juillet, p. 232-243
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Double buste sculpté Ce buste double est un témoignage de l'importance de la famille Desch et il a eu une histoire compliquée. Il représente un ou de deux membres de la famille Desch, identifiables aux motifs de guimbardes parsemés sur le vêtement. Il pourrait s'agir d'un portrait double de Philippe III Desch, ou de Philippe et d'un membre de sa famille, par exemple son fils Renaud, maître-échevin en 1526 et 1529. Les deux bustes sont solidaires, une seule ceinture fait le tour des hanches qui sont communes. Les deux personnages se tournent le dos, chacun avait les bras levés. Ils portent un pourpoint à manches très larges, mais le premier est boutonné verticalement, le second l'est en diagonale. Sur cette première face, le personnage porte une dague à la ceinture. Sur la seconde, sous la manche gauche se trouvent peut-être les fragments d'un chapelet : cette face serait alors un orant, un personnage en prière. Sur cette face, le dessin de 1854 montre une escarcelle tenue à la ceinture, aujourd'hui disparue. La statue a été retrouvé près de la porte des Allemands, où Philippe III Desch a conduit d'importants travaux au début du XVIe siècle. Elle pourrait avoir orné le sommet du moineau Desch (hypothèse de Lorrain) ou la porte elle-même.
Les deux têtes ont disparu. En 1856, Boulangé les dessine et écrit : « Sa coiffure est fort originale ; elle semble consister en une draperie nouée aux angles ». Au cours du XXe siècle, le buste est conservé dans la porte des Allemands, et oublié. Il est retrouvé en 1998, sans sa tête, et déposé au musée. Il est possible que la perte de la tête ait eu lieu pendant l'occupation allemande en 1939-1945.
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Doyen
Le doyen (decanus en latin) est le deuxième dignitaire du chapitre de la cathédrale Saint-Étienne de Metz, après le primicier. Au XIIe siècle, dans le « Cérémonial de la cathédrale de Metz », le doyen est à la tête du chapitre où il est secondé dans certaines de ses tâches liturgiques par le cerchier. Il est avant tout un prêtre, doté de l’autorité spirituelle sur le chapitre. En l’absence de l’évêque, il préside aux cérémonies et il lui revient d’inciter, au chapitre, au début du carême, les chanoines à la dévotion et à la prière. Il siège face à l’évêque, dans la partie gauche du sanctuaire. Dans les processions épiscopales, il se tient à l’arrière du cortège, aux côtés du primicier, devant l’évêque. Aux Complies, il est le premier à être aspergé d’eau bénite, juste après les enfants.
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Durand de Distroff, « Mardigny et ses seigneurs »
Durand de Distroff, « Mardigny et ses seigneurs », Mémoires de la société d’archéologie et d’histoire de la Moselle, 1868, p. 55-87.
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Échecs moralisés et Secret des secrets (Berne, BB, ms. Bongarsiana 275)
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Écolâtre
Cette fonction est citée pour la première fois dans le capitulaire carolingien « Admonitio Generalis » de 789. Dans la seconde moitié du XIIe siècle, les papes reprennent à leur compte la politique scolaire des souverains et évêques carolingiens. Les conciles de Latran III (1179) et de Latran IV (1215) réitèrent l’obligation pour les chapitres cathédraux d’entretenir un maître pour enseigner aux pauvres. La fonction d'écolâtre épiscopal semble déjà bien établie au début du XIIe siècle.
Les écoles de la cathédrale sont documentées à partir du XIIe siècle, située dans l'aile nord du cloître. Elles déménagent dans l'aile sud au XVIe siècle.
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École rabbinique (1619-1847)
Une communauté juive se réimplante à Metz à l'époque moderne lors de l'occupation française. Elle installe ses bâtiments religieux en Basse-Saulnerie en 1619. La synagogue a été détruite en 1847, l’école rabbinique en 1853. Des sculptures provenant de l'école rabbinique sont encore conservées.
Selon un témoignage oral recueilli par Auguste Migette, les bâtiments auraient occupé le premier emplacement du couvent des Carmes, après 1254 et avant 1275. Le décor intérieur qu'il dessine est un bon témoignage de l'habitat du XIIIe siècle, qui a été ici préservé jusqu'au XIXe siècle.
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Écu sculpté de Catherine Le Gronnais (†1472) Cet écu décorait la tombe de Catherine Le Gronnais dans l'église Saint-Martin. Il porte les armes des Baudoche, qui sont celles de Poince, mari de Catherine, et des Gronnais, qui sont celles de sa famille paternelle.
Les Baudoche portaient : "d'azur aux chevrons de gueules et d'argent de huit pièces, au chef d'azur, chargé de deux tours d'or", les Gronnais : "de gueules à six tours d'argent posées trois, deux et un." Au XIXe siècle, Lorrain reproduit l'écu avec ses couleurs, sans qu'on sache s'il s'agit d'une reconstitution ou de l'état originel de l'objet.
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Église de Fèves L'église de Fèves, consacrée à la Nativité-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie, est construite dans le premier tiers du XVIe siècle par les moines du prieuré de Fèves, qui dépendait de l'abbaye de Saint-Pierremont. La date de 1523 est inscrite sur la clef de voûte de l'abside et celle de 1529 sur le contrefort. Le bâtiment se compose d'une abside à trois pans, d'une nef et de trois travées et d'un clocher-porche. Elle abrite des vitraux classés, dont ceux de Thomas de Clinchamp, maître-verrier de la cathédrale de Metz. Le clocher de style gothique flamboyant a été remplacé par un clocher néo-gothique au cours du XIXe siècle.
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Église de Génicourt-sur-Meuse
Génicourt-sur-Meuse est à 70 km de Metz, mais au XVIe siècle, la seigneurie est partagée entre les Apremont et les Le Gronnais, depuis que François Le Gronnais y a acquis une engagère. L'église du village, dédiée à sainte Marie-Madeleine, est reconstruite en 1524 et dotée de nombreuses oeuvres d'art. On remarque notamment des vitraux commandés par les seigneurs du lieu à Valentin Bousch, ainsi qu'une crucifixion sculptée par Ligier Richier.
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Église de Lessy L'église du village de Lessy est dédiée à saint Gorgon. Cet édifice reconstruit en style gothique flamboyant est composé d'une nef de trois travée, de deux chapelles et d'une tour fortifiée.
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Église des Grands Carmes L’église des Grands Carmes de Metz était un édifice majeur du paysage religieux et architectural messin, construit dans le cadre de l’expansion des ordres mendiants en Europe. Bien que l’édifice ait en partie disparu après la Révolution française, son importance est attestée par des sources médiévales, des relevés anciens et des études contemporaines qui permettent de reconstituer son histoire et son influence.
Les Carmes s'installent en Aiest, au nord de Metz, à la fin du XIIIe siècle. L'église est reconstruite fin XIVe siècle, grâce au mécénat du duc Robert de Bar : sa construction, qui s’étale sur plusieurs décennies, est marquée par l’influence de Pierre Perrat, architecte qui travaille également à la cathédrale Saint-Étienne. Elle mesurait 40 m. de long sur 18 m. de large. Une gravure d'Israël Silvestre (1621-1691), un dessinateur et graveur lorrain, documente son aspect extérieur.
Lors de la construction du bastion de Guise en 1551, le couvent est en partie détruit, mais l'église est préservée. En 1744, Louis XV, de passage à Metz, visite l’édifice et s’émerveille devant la complexité de son jubé, doutant que sa claire-voie délicatement sculptée puisse être en pierre.
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Église Saint-Avit
L'église Saint-Avit est consacrée à l'archevêque de Vienne du VIe siècle. Elle disparaît avant 1327, nous n'en savons pas grand chose. En 1162, une bulle du pape Victor IV la mentionne sous le nom de Saint-David.
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Eglise Saint-Bénigne
L'église Saint-Bénigne était la paroisse du Bourg Saint-Arnoul, autour du monastère Saint-Arnoul, au sud des murs de Metz. Mentionnée à partir de la fin du XIIe siècle, elle était sous le patronage de l'abbé. Comme l'ensemble des faubourgs de Metz, elle est détruite lors du siège de 1552.
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Église Saint-Étienne-le-Dépenné Cette église était aux XIIIe-XVIe siècles l'une des trois paroisses du quartier d'Outre-Seille, avec Saint-Eucaire et Saint-Maximin. Elle n'est pas dédiée à saint Étienne le diacre et premier des martyrs, comme la cathédrale, mais au saint pape Étienne, décapité en 257 (en ancien français : « dépenné »). L'église est reconstruite aux XIVe et XVe siècles. La paroisse est supprimée à la Révolution et les bâtiments sont démolis ou lotis pour abriter entrepôts et habitations. Le 22 février 1872, Auguste Prost assiste à la démolition du choeur de l'église et relève plusieurs inscriptions.
Des vestiges de l'église sont encore visibles rue Gaudrée.
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Église Saint-Eucaire Fondée dans l'Antiquité, Saint-Eucaire a été reconstruite aux XIVe et XVe siècles, et a gardé un clocher roman. La paroisse était l'une des trois paroisses du quartier d'Outre-Seille, la 3e paroisse la plus peuplée de Metz en 1445 avec une population d'artisans, qui travaillaient notamment le cuir (tanneurs et corroyeurs) et le drap (tisserands, teinturiers), ainsi que des vignerons.
Au XIVe siècle, l'église abrite la "bancloche", la cloche de la ville, qui appelle les citoyens au ban ; mais en 1381, la cloche est installée dans la tour de Mutte de la cathédrale et Saint-Eucaire perd son rôle municipal.
Parmi les curés de la paroisse, on compte Pierre de Saint-Dizier, le premier chroniqueur messin écrivant en français dans les années 1430-1440.
Cette paroisse populaire comptait peu de patriciens. La famille Desch possédait un hôtel particulier à proximité. La chapelle Saint-Blaise leur a servi de chapelle funéraire.
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Église Saint-Ferroy
Saint-Ferroy est au Moyen Âge une des 17 paroisses intra-muros de Metz. L'église est à l'angle de la rue Marchand, alors appelée En Aiest, qui mène au pont Rengmont, la porte nord de la cité, et de la rue Saint-Ferroy. Le territoire de la paroisse s'étend sur le flanc nord de la colline Sainte-Croix jusqu'à la Moselle.
Après le siège de Metz, les soeurs Collette sont relogées à Saint-Ferroy : la paroisse est supprimée et les religieuses y installent leur couvent. Celui-ci est dissous à la Révolution et l'église détruite en 1812.
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Église Saint-Gengoulf Saint-Gengoulf est une des 20 paroisses intra-muros de Metz. Elle porte le nom d'un martyr bourguignon de l'époque carolingienne, populaire dans les diocèses lorrains. L'église est située à côté du monastère féminin de Sainte-Glossinde, tout proche du mur sud de l'enceinte, ce qui fait que les deux bâtiments communique ensemble.
L'église est détruite à la Révolution en 1791, convertie en logement en 1798; l'actuelle rue Saint-Gengoulf commence à son emplacement. On peut encore voir quelques éléments de la façade ou du portail.
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Église Saint-Georges Saint-Georges était une des paroisses de Metz ; son territoire s'étendait sur la moitié centrale de l'île Chambière. L'église elle-même était située à l'angle des anciennes rues Saint-Médard et Chambière, dont l'une est effacée et l'autre reconfigurée lors de la reconstruction du quartier.
En 1199, le comte de Sarrewerden fait don de son droit de patronage au chapitre de Saint-Thiébault , ceci est confirmé par l'évêque Bertram puis par l'empereur Philipe de Souabe en 1207. Transformée en brasserie après la Révolution, l'église Saint-Georges était déjà détruite en 1907 afin d'agrandir la rue voisine alors qu'elle abritait des logements.
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Église Saint-Gorgon
Saint-Gorgon était une des églises paroissiales de Metz, consacrée à un saint populaire dans la région, qui est notamment le saint patron de l'abbaye de Gorze. Sa paroisse s'étendait dans le quartier de la cathédrale. L'église elle-même était située au sud de la cathédrale, entre l'actuel l'hôtel de ville et l'arrière des maisons 4-8 en Fournirue. Le portail s'élevait très au-dessus de la place. L'église, assez petite, était constituée d'une simple nef et d'un choeur, sans transept, et d'un clocher. Elle est rasée en 1769, après les grands travaux du maréchal de Belle-Isle qui ouvrent la place d'Armes et y installent l'hôtel de ville. Nous n'avons conservé aucune illustration du bâtiment.
La paroisse dépendait de la collégiale Saint-Pierre-aux-Images, située sur le flanc sud de la cathédrale. L'élection des Treize avait traditionnellement lieu à Saint-Pierre, puis les nouveaux élus s'asseyaient sur un banc devant Saint-Gorgon avant de prêter serment à l'évêque.
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Église Saint-Hilaire-le-Grand
Saint-Hilaire-le-Grand fait partie des 17 paroisses de la cité de Metz. Nous avons peu d'informations sur l'édifice. L'église est démolie à la fin de l'été 1552 lors de la construction des bastions du retranchement de Guise.
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Église Saint-Hilaire-le-Petit
Saint-Hilaire était une des 17 paroisses intra-muros de Metz. Elle était située sur un promontoire dominant les berges de la Moselle, appelé « la Montagne Saint-Hilaire ». Elle avait été fondée à la fin du XIIe siècle dans le but de desservir un petit lotissement appartenant à l'abbaye Saint-Martin-devant-Metz. Elle disparaît en 1453 lors de la reconstruction de l'abbaye Saint-Symphorien à cet emplacement.
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Église Saint-Jacques
Cette église fondée au XIIe siècle était une des 17 paroisses intra-muros de Metz. Depuis 1137, elle dépendait de la collégiale Saint-Sauveur sa voisine au sud : les deux églises devaient être parallèles, leurs choeurs donnant sur la rue Ladoucette, et leurs nefs formant le centre de l'actuelle place Saint-Jacques. Les autorités françaises d'occupation détruisent l'église en 1556, car la hauteur de son clocher aurait été une menace potentielle pour la citadelle. Le clocher est détruit dans les années 1560, l'église elle-même dans les années 1570. La place Saint-Jacques, peu à peu agrandie, est construite sur le site.
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Église Saint-Jean-Neufmoutier
Petite église de la cité messine, Saint-Jean-Neufmoutier appartenait à l'abbaye Sainte-Marie-aux-Nonnains, en tant que paroisse pour les serviteurs de l'abbaye. Elle est citée pour la première fois en 1290, avec une confusion dans la dédicace à Jean le Baptiste ou à Jean l'Evangéliste.
Très simple et de petite taille, elle était construite sur un plan basilical, soutenue par quatre contreforts. Après 1552, elle devient l'église de la citadelle. Bossuet y prêche une mission en 1658. En 1813, elle est détruite et en 2003, une opération d'archéologie met au jour une partie du cimetière.
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Église Saint-Livier L'église Saint-Livier était une église paroissiale située dans le quartier du Pontiffroy construite au IXe siècle et réaménagée aux XIIIe et XVe siècles. Elle portait originellement le nom de saint Polyeucte, dont le culte était célébré par les francs au Haut Moyen Âge. Au Xe siècle, l'éveque Thierry Ier amène à Metz les reliques de saint Livier, un soldat messin qui, selon la légende, avait été décapité par les Huns. Le cortège fait étape à Saint-Polyeucte avant d'arriver à destination à l'abbaye Saint-Vincent. Il est alors impossible d'enlever de l'église : le miracle entraîne leur conservation à Saint-Polyeucte. Finalement, au XIIIe siècle, la paroisse prend le nom de Saint-Livier.
Le choeur du XIIIème siècle est conservé alors que la nef est en reconstruction en 1515.
L'église est en partie détruite par un ouragan en 1690. La paroisse est supprimée à la Révolution française, partagée en logement en 1798. Suite aux réaménagements du Pontiffroy dans les années 1970, le bâtiment est largement détruit. Seuls subsistent aujourd'hui quelques vestiges de la nef et de l'abside.