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1478 : Wiriat Louve disparaît en Orient, le maître-échevin part à sa recherche
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Alix d'Épinal (14..-1451)
Alix d'Épinal est la fille et unique héritière de Huillon d'Épinal, un marchand du paraige du Commun, et de Jennette Gourdat. Elle épouse Nicolle Louve avant 1427, lequel devient un influent homme des paraiges en son temps. Elle meurt le 1er janvier 1451 laissant son époux veuf. Son corps est ensevelie avec sa mère au Couvent des Célestins.
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Alixette Renguillon (14..-1465)
Alixette Renguillon est la fille et enfant unique de Nemmery Renguillon et d'une certaine Jacomette. Elle se marie avec Wiriat Louve. Elle le laisse veuf à son décès le 12 octobre 1465. Il se remarie avec une étrangère, Nicolle Geoffroy de Luxeuil.
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Alixon Louve (14..-1471)
Alixon Louve est la fille de Thiébaut Louve et de Marguerite de Heu. Elle épouse en premières noces Jean Le Gronnais. Il meurt pendant l'épidémie de peste qui ravage la ville le 30 juillet 1466. Elle se remarie par dispense papale avec Pierre Baudoche le 10 juillet 1470, dont elle est la deuxième épouse. Elle est en fait la cousine germaine de la première épouse de Pierre, Jennette de Heu, morte en 1464. Le mariage est de très courte durée. Elle meurt moins d'un an plus tard en couches en mai 1471. Son corps est inhumé au couvent des Célestins.
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Borne de non-mitoyenneté de Jean Louve Cette inscription à deux faces servait de borne à la propriété de Jean Louve, appelée la grande maison d'Outre-Seille. Elle attestait que le patricien possédait les deux côtés du mur. Au XVIIe siècle, l'historien Paul Ferry voit la borne en place. Après la destruction de la maison en 1809, la borne a été encastrée dans un mur rue Mazelle, où elle a été découverte avant de rejoindre le musée en 1856.
Le même texte est gravé des deux côtés (traduction) : "Ce mur est tout à Jean Louve sans qu'autrui y ait part, et il se dresse entièrement sur sa terre".
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Borne de non-mitoyenneté de Poince Louve Comme son père Jean, Poince Louve borne sa propriété avec une inscription qui atteste que le patricien possédait les deux côtés du mur. L'inscription a été retrouvée à la Citadelle en 1901, sans qu'on connaissance précisément le site de découverte.
Traduction : « Ce mur se dresse en toute propriété (tout franchement) sur le domaine (tréfond) du seigneur Poince Louve, et il lui appartient sans que personne d'autre y ait part. »
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Chroniques de Hainaut dites de Baudoin d'Avesnes, de Nicolle Louve (Paris, BNF, FR 15460)
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Collier d'or de saint Étienne offert par Nicolle Louve
En 1448, Nicolle Louve donne au trésor de la cathédrale un collier en or pour le suspendre au cou du buste-reliquaire de saint Étienne. Le patricien s'inscrit ainsi dans les pas des empereurs de la dynastie de Luxembourg, Charles donateur du buste et Sigismond de qui il tient le collier. Le patricien Poince Grognat avait offert un premier collier en 1417. Il est possible que Nicolle Louve ait voulu faire encore mieux que lui : son collier porte une inscription beaucoup plus longue ; il semble plus élaboré, avec une croix et une louve gravée, emblème parlant de son lignage.
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Collignon Louve (1456-1466)
Collignon Louve est le fils de Thiébaut Louve et de Marguerite de Heu. Il meurt de la peste le 2 août 1466, âgé de 10 ans seulement, lors de la terrible épidémie qui ravage la cité.
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Croix du Haut Chemin La croix du Haut Chemin fut donné à la ville de Metz par Nicolle Louve en 1449. Elle est haute de 4,5 mètres et large de 2 mètres, composée de trois colonnes décorées, à base et chapiteaux octogonaux. Elle est surmontée d’un toit à trois pans orné de gargouilles représentant des loups, en référence à l’animal emblématique de Nicolle Louve.
Classée monument historique dès 1895, elle a été détruite le 7 octobre 1939, percutée par un véhicule militaire. Elle fut reconstruite en 1981 à partir des débris, au carrefour de Villers-l'Orme à quelques centaines de mètres de son site d'origine. Selon l’abbé Kirch, elle ne comportait pas une croix à l’origine, mais un fleuron, et la croix actuelle aurait été posée sur une colonne en dessous du monument, à l’image de la croix du Pont-aux-Loups.
La croix du Haut Chemin devint un lieu de passage pour les pèlerinages. Les jeunes femmes y jetaient des galets sur le toit pour connaître le nombre d’années qu’il leur faudrait attendre avant de se marier ou d’avoir des enfants — le nombre de tentatives nécessaires pour qu’un galet reste sur le toit indiquant le délai en années.
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Croix du Pont-aux-Loups En 1442, Nicolle Louve fait reconstruire en pierre le Pont-aux-Loups, entre les bans de la cité de Metz et de l'abbaye Saint-Martin. En 1444, il y ajoute un puits et une croix au bout du pont. On ne connaît de cette première croix que le coût, estimé à cent florins d’or, et le nom du constructeur, Jean de Commercy. Renversée par une tempête, elle est reconstruite par Henri de Ranconval en 1446. Cette nouvelle croix était protégée par un petit édifice en pierre de taille, solidement fixé à l’aide de goujons de fer et scellé au plomb. Le monument comportait une inscription rendant hommage à Nicolle Louve :
« Nicole Louve chevalier conseiller et chambellan de très haut et très victorieux prince Charle septieme roy de France et de très haut et très puissant prince Philippe de Bourgogne a fait fonder et ediffier cette croix, le puits et le pont pour Jesus Christ honorer et sa sainte passion, pour le devotement prier qu’il veuille la cité conserver en bonne paix et concorde et union, la garder de ses adversaires et donner pour conclusion audit fondateur salvation 1445 ».
En 1447, la croix est dorée et peinte par l’artiste Jost Haller.
En mai 1729, la croix est démolie, lors de la construction de la double couronne de Moselle. Dans un premier temps, les autorités envisagèrent de la démonter, mais en raison de sa structure solidement goujonnée et scellée au plomb, cette opération se révéla impossible, et la destruction fut décidée.
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Croix sur le chemin de Peltre Cette croix, élevée grâce au mécénat de Nicolle Louve, se dressait sur l'ancien chemin de Metz à Peltre, à hauteur du gagnage de la Haute-Bevoye. Disparue, elle est connue par un dessin du XVIIIe siècle. Elle présentait une structure cylindrique à quatre faces, reposant sur une base circulaire et couverte d’un toit pyramidal. La décoration comprenait un personnage aux mains jointes, tenant un livre et posé sur une console. Sur chaque face, une louve soutient un écu armorié. La crucifixion y est répétée sur chaque côté, avec, dans les angles, la Vierge et saint Jean, représentés alternativement.
Cette forme dite « Bildstock », attestée dès le XIVᵉ siècle, perdure jusqu’au XIXᵉ siècle : elle se compose d’un fût vertical encastré dans une base ou un socle, surmonté d’un dé de pierre crucifère. Ce dernier peut être percé de niches destinées à recevoir des statuettes ou des images peintes, ou bien orné de sculptures en demi-relief sur une, deux, trois ou quatre faces. La base, de forme prismatique ou cylindrique, est généralement peu élevée, dépassant à peine le niveau du sol. Le fût, droit et de section circulaire ou octogonale, mesure entre 1,50 et 2 mètres de haut. Il repose sur une base carrée et se termine par un chapiteau à moulure simple. Parfois, un tore placé sous le chapiteau porte un ruban auquel est suspendu un écu, orné des armoiries ou des attributs professionnels du donateur. Au-dessus, le dé de pierre est couvert d’un toit en double bâtière et creusé de quatre niches, dans lesquelles les personnages sont sculptés en réserve et en bas-relief. Un petit croisillon fleuronné ou fleurdelisé couronnait autrefois l’édicule ; toutefois, en raison de sa fragilité, il a disparu dans presque tous les cas.
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Épitaphe de Nicolle Louve (†1462) Nicolle Louve est un des principaux patriciens messins au milieu du XVe siècle. Son épitaphe était placée dans le collatéral nord de l'église du couvent des Célestins. Elle est aujourd'hui conservée au musée de la Cour d'Or
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Épitaphe de Perrette Louve (†1489)
L'épitaphe de Perrette Louve, première femme de François Le Gronnais, morte le 3 août 1489, se trouve dans la chapelle Saint-Georges et Saint-Éloi, où se fait inhumer une branche des Gronnais. Elle est encastrée dans le mur ouest de la chapelle. Elle est marquée A sur le relevé des Monuments historiques. À sa droite figure l'épitaphe de Françoise Le Gronnais, deuxième épouse de François, et celle de Jean Le Gronnais, fils de Perrette Louve et de François Le Gronnais.
Les obsèques de Perrette Louve, riche et ultime représentante de son lignage, furent célébrés en grande pompe. Jean Aubrion rapporte dans son Journal que c'était « le plus hautement que nul autre service n'avait été fait en Metz de mémoire d'homme, tant en luminaire comme en autres manières ».
La traduction de l'épitaphe se lit ainsi : « Ci-bas sous la prochaine tombe est inhumé le corps de demoiselle Perrette Louve, fille de feu Thiébaut Louve qui fut, fils de feu messire Nicolle Louve chevalier, et fille de demoiselle Marguerite de Heu, fille de Collignon de Heu, premier fondateur des belles aumônes, qui depuis se sont continuées et continuent par ses successeurs. Icelle demoiselle Perrette en son vivant, femme de messire François Le Gronnais écuyer, fils de feu messire Renaud Le Gronnais chevalier et de dame Perrette Dieu-Ami, sa femme, et trépassa ladite demoiselle Perrette Louve étant en couche et gésine d'enfants le troisième jours du mois d'août l'an M CCCC IIII XXix. Priez Dieu pour l'âme d'elle ».
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Fragment du livret 3 des Le Gronnais (Londres, BL, Harley ms. 4972)
Metz (Moselle)
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François Le Gronnais (1450-1525)
Fils de Renaud Le Gronnais et de Perrette Dieu-Ami, François Le Gronnais nait en 1450. Il se marie à une date inconnue à Perrette Louve. Le 3 août 1489, il devient veuf une première fois à 39 ans, il convole en seconde noces quelques mois plus tard avec Françoise Le Gronnais, issue d'une branche cousine de la famille. Le mariage est célébré le 26 janvier 1490. Il est adoubé chevalier en 1498.
Le 1er octobre 1504, François est veuf une deuxième fois. Il épouse en troisièmes noces Barbe Desch le 6 septembre 1505, laquelle meurt en 1512. En 1513, il se marie en quatrième noces avec Bartholomée (ou Bertheline) de Boulan, issue d'un lignage noble de l'actuelle Belgique. Vers la fin de sa vie et pour fuir la justice messine, il se met sous la sauvegarde de l'empereur Charles Quint pour qui il devient conseiller et chambellan. Il décède le 1er janvier 1525. Sa sépulture se trouve en l'église Saint-Maximin.
François Le Gronnais occupe une place centrale dans la vie urbaine messine au début du XVIe siècle. Il est pris dans un conflit juridique majeur avec Nicolle Desch, son beau-frère et gendre. Selon son épitaphe, François Le Gronnais aurait eu 28 enfants de ses trois premières épouses : nous avons conservé la trace de 15 d'entre eux.
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Gagnage de La Horgne
Le gagnage de La Horgne était situé à Montigny-lès-Metz. En 1372, cette ferme appartenait à Jean Louve. Après sa mort en 1401, la ferme appartient à ses enfants qui sont alors encore mineurs ; en 1404, on y élève 11 bovins, 11 chevaux, 1 porc et un troupeau de 129 brebis.
Le gagnage passe alors par héritage à Nicolle Louve, fils de Jean, puis à Thiébaut Louve, fils de Nicolle, puis à Perrette Louve, fille de Thiébaut et riche héritière et qui récupère notamment de la terre de Villers-Laquenexy. Le gagnage de La Horgne semble avoir été attaché à la transmission de cette terre aux XVe et XVIe siècles. Ces biens fonciers reviennent à son époux François Le Gronnais, dont elle est la première femme. Le gagnage est ensuite légué à la mort de François à son fils Renaud, l'un de ses fils aînés issus de son mariage avec Perrette. Puis La Horgne passe à la fille de Renaud, Aimée Le Gronnais, qui épouse Michel de Barisey, un noble s'étant établi à Metz. C'est finalement François, fils de Michel Barisey et d'Aimée qui hérite du gagnage. Au décès de François vers 1600, mort sans descendance, le gagnage passe à sa nièce, Aimée de Barisey, fille de Daniel de Barisey et de Philippe Desch. Charles Quint y réside lors du siège de Metz en 1552. Le siège laisse le gagnage en ruines, il n'en reste plus aujourd'hui qu'une tour ruinée.
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Grande maison d'Outre-Seille Les Louve possédait une maison dans le quartier d'Outre-Seille. Jean Louve y habitait au XIVe siècle. Cette vaste propriété donnait d'un côté sur la rue Mazelle et de l'autre sur la Seille. Elle est acquise par les Jésuites en 1635, qui la cèdent à Philippe Praillon en 1637. Les Ursulines en 1663, puis les Antonistes en 1670, transforment la propriété en couvent. Elle est démolie vers 1806-1812 lors du percement de la rue de la Grande-Armée. La Seille est recouverte par la rue Haute-Seille en 1906.
Le plan de la maison, selon les archives du XVIIe s. copiées par Viansson-Porté, permet de reconnaître la disposition des hôtels patriciens de la fin du Moyen Âge comme l'hôtel de Heu ou l'hôtel de Burtaigne. Deux bâtiments forment une vaste façade sur la rue, séparés par un proche. Un bâtiment s'étend en largeur sur la rue, l'autre en longueur dans la cour. Le fond du terrain, en bord de rivière, est occupé par un grand jardin et par une grange à trois nefs reposant sur des colonnes, qui pouvait être approvisionnée par bateau.
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Isabelle Louve (13..-14..)
Isabelle Louve est la fille de Jean Louve et d'une certaine Marguerite. Elle est la première et seule épouse connue de Jean Desch, avec qui elle se marie à une date inconnue avant 1375. La mort de Jean entre 1391 et 1398, qui souffrait de la goutte, la laisse veuve. Elle meurt en 1404 ou après.
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Isabelle Louve (13..-1404)
Isabelle Louve est la fille de Jean Louve et de Jennette Noiron. Elle épouse Martin, fils de Georges Augustaire et d'Anel de Verdun, dont elle est la première femme. Elle meurt sans doute encore jeune adulte en avril 1404. Son corps est enseveli au couvent des Célestins.
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Jean Desch (13..-139.)
Jean Desch est le fils de Jacomin Desch et de Poincette Le Gronnais. Il se marie à une date inconnue avec Isabelle Louve avant 1375. Il meurt entre 1391 et 1398, souffrant de la goutte, laissant Isabelle veuve.
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Jean Le Gronnais dit le Jeune (14..-1466)
Jean Le Gronnais dit le Jeune est l'un des trois fils de Didier Le Gronnais dit Volgenel et de Jeanne de Chinery. Il épouse Alixon, fille de Thiébaut Louve et de Marguerite de Heu. Il meurt pendant l'épidémie de peste qui ravage la ville le 30 juillet 1466. Veuve, Alixon se remarie en 1470 avec Pierre Baudoche.
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Jean Louve (13..-13..)
Jean Louve l'aman, fils de Baudoin Louve et d'une certaine Odeliette, est le grand-père de Nicolle Louve. Il épouse une certaine Marguerite avant 1338. Il habite rue Mazelle la propriété dite Grande maison d'Outre-Seille : une inscription portant son nom, ou celui de son fils, a été retrouvée sur son mur. Il meurt à une date inconnue après 1388.
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Jean Louve (13..-1458)
Jean Louve est le fils de Jean Louve et de Jennette Noiron et donc frère de Nicolle Louve, personnage très actif sur la scène urbaine au XVe siècle. Il épouse une certaine Catherine à une date inconnue avant 1403. Il meurt le premier octobre 1458 et son corps est inhumé au couvent des Célestins. Après sa mort, sa famille semble touchée en 1489 par l'épidémie de rougeole qui fauche deux de ses enfants, Isabelle et Jean.
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Jean Louve dit le Jeune (13..-1401)
Fils de Jean Louve et d'une certaine Marguerite, Jean Louve est le père de Nicolle Louve. Il se marie en premières noces à Marie Baudoche à une date inconnue. En 1372 il possèle le gagnage de La Horgne, qui passe à sa mort à ses enfants. Devenu veuf et sans enfant dès 1380, il se remarie avec Jennette Noiron qui meurt en août 1400. Il décède à son tour un an plus tard en septembre 1401. Son corps est inhumé au couvent des Célestins.