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Tombe d'Hugo Nicolay (†1552)
La tombe d'Hugo Nicolay, chanoine messin, a été retrouvée au sein de la cathédrale Sainte-Étienne. Un calice et une croix d'identité s'y trouvent lors des premières fouilles en 1914. La croix mesure 22,5 cm de haut et 13 à 16,5 cm de large, la partie droite de cette dernière est endommagée et fortement corrodée. La décoration est manquante on peut tout de même en lire les trois lignes suivantes : « Obeissant, ô inestimable domino .... Canonicus ETCUSTOS (Eglise cathédrale IX) Kalen DRUS (sic) IV (1) ii ANNEE (Lord M. D. LII)*) ».
Nous n'avons aucune information sur le calice qu'il possédait.
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Tombe de Jean d'Onville (†1410)
La tombe de Jean d'Onville est trouvée lors de travaux dans la cathédrale de Metz en 1914. Une croix d'identité y est trouvée, mesurant 19 cm de large et 19,5 cm de haut. Elle est de forme grecque et légèrement abîmée. On peut y lire l'inscription suivante : « (L'an) M CCC II (C) X ET XVIIIE jour de juillet laissez tresp(a)ssait maitres Jo(hannes) et Onville canon de ceans, diacre » (L'an 1410 le 18e jour de juillet trépassait maître Jean d'Onville, chanoine de séans et diacre).
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Tombe de Gérard de Mirabel (†1344)
La tombe de Gérard de Mirabel a été trouvée lors des fouilles de la cathédrale en 1914. Dans cette tombe, il n'y a été trouvé qu'une croix d'identité. Cette croix de plomb mesure 23 cm de large pour 23 cm de haut. Elle n'est pas entière et présente plusieurs fissures à différents endroits. Elle a une inscription en lettres gothiques: « Ci gist Girais de Mirabel, chanones de Mes qui mourut l'an M CCC et XLIIII le jour de feste Saint Siste ou mois d'awast » (Ci-gît Gérard de Mirabel, chanoine de Metz, qui mourut l'an 1344 le jour de la fête de saint Sixte au mois d'août).
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Tombe de Pierre Losey (†1491)
La tombe du chanoine messin Pierre Losey a été découverte lors de travaux dans la cathédrale de Metz. Un calice en étain se trouvait dans la tombe, une patène aussi en étain a été découverte, mais dont nous n'avons plus que la moitié (12,3 cm). Il est aussi enterrée avec une croix de plomb, abîmée par l'humidité qui la faite se plier en deux, elle est aussi perforée à certains endroits et rongée. Elle mesure 35,5 cm de haut pour 24 cm de large.
On peut lire l'inscription suivante sur la croix d'identité (traduction en français moderne) : « Le dixième jour d'août 1491 est décédé Petrus Losy, chanoine et érudit de cette église de Metz ».
Enfin, dans la tombe, les archéologues ont découverts du textile : deux fragments étroits de galon de 74 et 45 cm de long, appartenant sans doute à un chasuble, mais aussi un tissu de soie léger d'environ 18 cm de long et de 3 cm de large.
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Tombe de Pierre Bertrand (†1546)
La tombe de Pierre Bertrand est découverte en 1914 lors des fouilles de la cathédrale. Elle est dotée d'un sarcophage où une tête y est taillée dedans, sans doute celle de Pierre Bertrand. Quatre plaques forment le couvercle du sarcophage. On y a trouvé un second crâne, mais aucune explication ne nous permet de connaître la raison de sa présence. Un calice se trouvait dans la tombe au moment des fouilles. Il possède un pied et une base en cuivre argenté. La coupe est en argent dans sa partie inférieure et dorée à l'intérieur comme extérieur. Le pied est hexagonal, le pommeau rond. Un crucifix en métal dorée est taillé sur l'un des pieds, en forme d'étoile.
Concernant la croix d'identité, elle est en plomb et de forme latine. Elle est divisée en plusieurs fragments et possède une inscription de 4 lignes: « (Die) 25 a decembris MDXLVI obiit venerabilis vir d(ominus) Petrus (Ber)trandi orate deum pro eo » (Le 25 décembre 1546 le vénérable homme de la moins importance, Pierre Bertrand est mort, priez dieu pour lui).
Enfin dans sa tombe, on a trouvé des morceaux de tissus lors des fouilles, notamment une large brodure de velours pressé, deux fragments d'un tissu de soie brun cuivré, une tresse de laine brune et une bordure de fermeture de laine brune.
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Tombe de Jean d'Herbévillers (†1364)
La tombe de Jean d'Herbévillers se situe dans la cathédrale. Elle est trouvée lors des fouilles de 1914 et répertoriée par René-Stéphane Bour. De cette tombe, il en ressort peu de chose. Les archéologues y ont trouvés une croix d'identité, mais le calice et la patène y manquaient. La croix d'identité qui mesure 21,5 cm de haut et 18,5 cm de large, est en plomb et elle est en forme latine. Elle est fortement corrodée et endommagée, mais on peut y lire l'inscription suivante : « Ci gist Jehan de Herbevilleirs chanone de ceans et aicollite qui mourut lou se ??? jor de » (Ci-gît Jean de Herbévillers, chanoine de séant et acolyte qui mourut le.. jour de).
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Collégiale Notre-Dame-la-Ronde
La collégiale Sainte-Marie a peut-être été fondée par Dagobert, en face de la façade ouest de la cathédrale du Haut Moyen Âge, dont on ignore l’aspect. Fin XIIe-début XIIIe siècle, elle est rebâtie grâce au comte Henri II de Salm, qui y est enterré. Le nom Notre-Dame-la-Ronde apparaît alors dans les sources, en 1207. L’église était peut-être une réplique de la rotonde de Senones, construite dans les Vosges par le comte Henri I de Salm, lui aussi enterré à Metz. Le sol arasé ne permet pas de reconstituer cet état de lédifice. Lors de la reconstruction de la cathédrale, Notre-Dame-la-Ronde est reconstruite et intégrée à la nef gothique, mais son chapitre reste distinct de celui de la cathédrale. Un mur sépare les deux espaces liturgiques, qui est abattu à la fin du XIVe siècle. Le déchaussement des quatre piliers actuels permet de mesurer la différence de niveau du sol entre les deux églises.
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Tombe de Martin Pinguet (†1542)
La tombe de Martin Pinguet, chanoine mort en 1542, a été retrouvée lors des fouilles de la cathédrale en 1914, au pied des marches à l'entrée du jubé, dans l'axe de la nef centrale. Son épitaphe en lettres gothiques, est connue par des relevés modernes : « Martin Pinguet est admirable de bon sens et d'âge ; ici il rendit les os qu'il avait précédemment emportés au sol. Celui qui adore le juste, assuré d'être appelé en haut, à haute voix, ne craint pas le jour du jugement ».
Le sarcophage faisait 2,08m de longueur pour 0,55 de largeur et une hauteur de 0,36m. On y a trouvé une croix d'identité en plomb de 19 cm de haut, et un calice haut de plus de 20 cm très bien conservé. Sa coupe est en cuivre, plaquée en or à l'intérieur et argentée à l'extérieur. La tige hexagonale et le bouton sont eux aussi dorés. Il y a 6 boutons autour de la coupe qui représentent chacun un saint, en émail. Les saints sont tous en tenus conventionnelles, chauves avec de la barbe. La base du calice est en cuivre argenté.
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Tombe d'Henri de Hombourg (†1352)
Henri de Hombourg est un chanoine messin mort en 1352. Sa tombe a été retrouvée lors des fouilles de la cathédrale en 1914. On y a retrouvé à l'intérieur une croix en plomb qui a permis son identification. La croix mesure 18 cm de hauteur pour 18 de large, elle est en bon état malgré quelques dommages sur le côté gauche. On peut y lire l'identité du chanoine.
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Tombe de Jean de Eydel (†1391)
La tombe de Jean de Eydel a été retrouvée dans les fouilles de la cathédrale en 1914 avec une croix d'identité en plomb qui précise son nom et son statut de diacre. La croix a pour dimension 16,5 cm de hauteur et 17,5 cm de largeur. Elle est conservée mais son bras gauche a perdu un morceau.
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Tombe de Jean Figuli (†1522)
La tombe de Jean Figuli a été retrouvée dans la cathédrale Saint-Étienne lors des travaux d'aménagements de la cathédrale dans la nef centrale en 1914. Son corps était recouvert de chaux. La tombe contenait une patène et un calice, tous deux endommagés par la chaux, ainsi qu'une croix d'identité en plomb qui a permis d'identifier Pierre Figuli.
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Tombe de Jean de Heu (†1372)
Le chanoine, puis primicier de Metz, Jean de Heu est enterré dans la cathédrale de Metz, bien qu'il ait été élu évêque de Toul. Il est le fils d'un riche homme de paraige, Thiébaut de Heu, époux d'Alix de la Court.
Sa tombe a été découverte en 1914 lors des travaux d'installation du chauffage dans la cathédrale Saint-Étienne de Metz. Elle était situé sous l'autel de Notre-Dame-la-Tierce, à côté d'autres tombes d'évêques, dont son prestigieux prédécesseur Bertram. Lors des fouilles, une inscription a pu être retrouvée : « desobv la marche de cest avtel gist ... Jean de Hev » (dessous la marche de cet autel gît ... Jean de Heu). Le texte nous est connu par les relevés d'Émile Bégin.
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Vitraux de Sainte-Barbe : Yolande de Croÿ et ses fils Ces vitraux (baie 5 de la cathédrale) ont été créés par Valentin Bousch pour Claude Baudoche et son épouse Yolande de Croÿ. Ils se trouvaient à l’église Sainte-Barbe avant sa destruction en 1829. Acquis par le chapitre, ils ont été restaurés et remontés dans la cathédrale en 1855, dans la chapelle Saint-Joseph, à gauche derrière le chœur.
Les personnages prennent place dans un grand édifice Renaissance blanc et or, richement décoré, orné de deux conques. À droite, la femme à genoux devant son livre de prière est Yolande de Croÿ, épouse de Claude Baudoche et fondatrice avec lui de l'église Sainte-Barbe. Elle est est présentée par sa sainte patronne, sainte Yolande de Vianden, une princesse luxembourgeoise devenue religieuse dominicaine et morte en 1283. Sainte Yolande, dans son habit dominicain noir et blanc, porte la crosse de l'abbesse. Derrière Yolande de Croÿ, se pressent six jeunes gens, présentés par saint François d'Assise. Ce sont les fils de Yolande et de Claude : on connaît les noms de quatre d'entre eux, Robert, deux François et Jean. Le couple a pu avoir deux enfants morts en bas âge qui ont été représentés ici comme des jeunes hommes au milieu de leurs frères qui ont survécu. Saint François lève les bras au ciel : il contemple le Christ ressuscité, qui lui apparaît ailé comme un ange et lui fait partager les plaies de sa Passion : les stigmates.
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Vitraux de Sainte-Barbe : la Vierge et sainte Barbe Ces vitraux (baie 8 de la cathédrale) ont été créés par Valentin Bousch aux alentours de 1530 pour Claude Baudoche et son épouse Yolande de Croÿ. Ils se trouvaient à l’église Sainte-Barbe avant sa destruction en 1829. Acquis par le chapitre, ils ont été restaurés et remontés dans la cathédrale en 1842, dans la chapelle Saint-Livier, à droite derrière le chœur.
Sous de très grands dais d'architecture Renaissance, on voit à gauche la Vierge de l'Apocalypse : Marie, drapée de rayons de soleil et debout sur le croissant de lune, tient l'Enfant Jésus dans ses draps ; lui-même porte une croix dans ses mains. A droite, sainte Barbe, jeune fille blonde dans une grande robe rose, tient la palme, symbole du martyre, dans sa main droite.
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Verrière du transept sud de la cathédrale de Metz
Valentin Bousch réalise la verrière du transept sud de la cathédrale Saint-Étienne en deux étapes : la partie haute est financée par le chapitre de la cathédrale en 1521. Elle représente un soleil entouré d'anges. En 1525, Valentin Bousch commence les trois niveaux de lancettes. Le chanoine Evrard Marlier mort cette année-là, était lui-même l'exécuteur testamentaire de son oncle le chanoine Otto Savin, décédé un demi-siècle plus tôt. Grâce à ces legs, Bousch termine la verrière en 1527. L'œuvre est inspirée du peintre allemand Hans Baldung Grien (1484-1545). Deux séries de saints évêques de Metz, en haut et en bas, et une série de saintes, au milieu, sont présentés dans un décor d'architecture Renaissance.
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Épitaphe de Collignon Cassamus (†1396)
Le musicien Colignon Cassamus est enterré dans la cathédrale en 1396. Son monument funéraire se trouvait dans la chapelle consacrée à Notre-Dame-de-Consolation. Il représentait un personnage à genoux avec la tête couverte d'une toque et avec un manteau traînant, des brayettes avec nœuds de rubans et des souliers lacés. C'est devant cette statue que se trouvait son épitaphe. Il avait acquis son droit de sépulture du chapitre dès 1392.
Son épitaphe raconte sa vie aventureuse auprès des princes :
« CI GIST COLIGNON CASSAMUS QUI FUT MENESTREIS A LEMPEREIRE CHAIRLE DE BEHAIGNE ET AS BONS ROIS DESPENGNE DON ALLEFONSE ROIS DE CASTEL LE CELI QUI GUAINGNAIT LAI GRANT BATAILLE DE TARIFFE ET QUE QUAINGNAIT ARGES ILLE, LEQUELZ COLIGNON FUT NEY DE MES ET MORUT p. M.CCC. IIIIXX. ET XVI LE JOR DE FESTE NOTRE DAME EN SEPTEMBRE. PRIEZ POR LY"
Traduction en français moderne : « Ci-gît Collignon Cassamus qui fut ménétrier de l’Empereur Charles IV de Bohème et des bons rois d’Espagne, dont Alphonse, roi de Castille, celui qui gagna la grande bataille de Tariffa et qui gagna à Algésiras, lequel Collignon fut de Metz et mourut en 1396 le jour de fête notre dame en septembre. Priez pour lui ».
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Verrière du transept nord de la cathédrale Saint-Étienne
Cette verrière de la cathédrale Saint-Étienne est l'œuvre de Théobald de Lixheim, qui la signe et la date en 1504. Elle est plusieurs fois modifiée dans les siècles suivants, particulièrement au XIXe siècle : en 1879, la maison Schmidt-Reuters, puis Fritz Geiges entre 1879 et 1909, lui donnent son aspect actuel en remplaçant les lancettes de la galerie inférieure, avec les huit apôtres. Il reste est le travail Théobald de Lixheim : les vitraux du tympan, les deux registres supérieurs (huit saintes), et les registres intermédiaires (huit saints), aux têtes entièrement refaites.
Au niveau intermédiaire sont représentées les saintes Agnès, Marguerite, Marie-Madeleine, Catherine, Apolline, Odile, Élisabeth et Barbe, avec les armoiries de l’évêque Henri de Lorraine, qui offrit ces vitraux à la cathédrale de Metz. Au niveau supérieur, les huit sains sont Hubert, Michel, Antoine, Roch, Nicolas, et deux moines non identifiés. Les socles et les dais sont extrêmement développés.
Theobald a signé son œuvre sous les pieds des saintes : « HOC OPUS PER THEOBALDUM DE LYXHEIM VITRIARIUM PERFECTUM EST ANO DOMINI MCCCCCIV ». Traduction en français moderne : « Cette œuvre fut achevée par Théobald de Lixheim, verrier, en l’an du Seigneur 1504 ».
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Grande verrière occidentale de la cathédrale Saint-Étienne
La grande verrière à l'entrée de la cathédrale est dite occidentale, mais orientée au sud-ouest. Elle fait partie du premier cycle des vitraux réalisés pour la cathédrale aux XIIIe et XIVe siècles. Son programme iconographique met en regard l’Ancien Testament et le Symbole des Apôtres qui est annoncé par les prophètes. Le tout est inspiré de ce qui se faisait à cette époque en Rhénanie et en Westphalie, d’où Hermann de Münster était originaire. En bas sont représentés les Prophètes, au-dessus, les Saints, au sommet, les Apôtres.
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Épitaphe de Hermann de Münster (†1392)
Le verrier Hermann de Munster, mort en 1392, a bénéficié d'une sépulture dans la cathédrale. Son épitaphe est une des rares qui ait subsisté dans le bâtiment.
« CI DEVANT GIST MAISTRE HARMAN LI VALRIER DE MUNSTERE AN WAILTEFALLE ET FIST LE GRANT OZ DE CEANS QUI MOURUT LE JOR DE LA NOSTRE DAME EN MARS M.CCC.IIIIXX ET XII ».
Traduction en français moderne : « Ci-devant git Maître Hermann le verrier de Münster en Westphalie, et fit la grande rose de céans, qui mourut le jour de Notre-Dame en mars 1392 ».
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Tombeau de Pierre Perrat (†1400)
L'architecte Pierre Perrat est inhumé dans la cathédrale Saint-Étienne, dans le collatéral droit. Son tombeau a disparu, mais il nous est connu par un description de Sébastien Dieudonné. L'épitaphe a été reconstitué en 1868 d’après son texte, sans le « Priez Dieu pour lui » final. Dieudonné décrit le tombeau, avec Perrat à genoux devant la Vierge de l’autel. Émile Bégin le dessine d’après ces indications :
« DESOUS CEST ALTEIT MAISTRE PIERRE PERRAT
LE MASSON MAISTRE DE LOWRAIGE DE LEGLIXE
DE SAIANS ET MASTRE DE LOVRAIGE DE LA CITEIT
DE MES ET DE LEGLIXE DE TOULT ET DE VERDUN
QUI MOURUT LE XXVe JOUR DU MOIY DE JULET LAN
DE GRACE NOTRE SIGNOUR M ET CCCC. »
« Dessous cet autel gît maître Pierre PERRAT
le maçon maître de l’ouvrage de l’Église
de séant (d’ici) et maître d’œuvre de la cité
de Metz et de l’église de Notre-Dame des Carmes
et de la grande église (cathédrale) de Toul et de Verdun
qui mourut le 25e jour du mois de juillet de l’an
de grâce de Notre Seigneur 1400 »
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Vitraux de Sainte-Barbe : Pierre Baudoche et son fils Claude Ces vitraux de la cathédrale (baie 6) ont été créés par Valentin Bousch pour Claude Baudoche et son épouse Yolande de Croÿ. Ils se trouvaient à l’église Sainte-Barbe avant sa destruction en 1829. Acquis par le chapitre, ils ont été restaurés et remontés dans la cathédrale en 1842, dans la chapelle Saint-Livier, à droite derrière le chœur.
Les personnages prennent place dans un grand édifice Renaissance blanc et or, richement décoré, orné d'une conque et d'un édicule à fronton. A gauche, sur un fond rouge intense, Claude Baudoche est à genoux devant son livre de prière. Il est présenté par son saint patron, l'évêque saint Claude, qui porte une croix épiscopale et une mitre. À droite, faisant face à Claude Baudoche, son père Pierre, mort en 1505, est lui aussi à genoux, mais habillé d'une armure de chevalier, l'épée au côté. Il est présenté par son patron, saint Pierre, qui porte une énorme clé.
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Vitraux de Sainte-Barbe : Philippe de Serrières et ses filles Ces vitraux de la cathédrale Saint-Étienne (baie 7) ont été créés par Valentin Bousch pour Claude Baudoche et son épouse Yolande de Croÿ. Ils se trouvaient à l’église Sainte-Barbe avant sa destruction en 1829. Acquis par le chapitre, ils ont été restaurés et remontés dans la cathédrale en 1855, dans la chapelle Saint-Joseph, à gauche derrière le chœur.
Les personnages prennent place dans un grand édifice Renaissance blanc et or, richement décoré, orné de deux conques. À gauche, la femme à genoux devant son livre de prière est la première épouse de Claude Baudoche, Philippe de Serrières, décédée en 1504. Elle est présentée par son saint patron, l'apôtre Philippe, qui tient l'attribut de son martyre, la croix à double traverse. Derrière Philippe se tiennent ses deux filles, Claude et Bonne, l'une brune et l'autre blonde. Elles sont présentées par sainte Catherine, la sainte la plus populaire à la fin du Moyen Âge, reconnaissable à l'épée de son martyre.
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Pierre Perrat (13..-1400)
Pierre Perrat est surtout connu pour sa fonction de maître-maçon de la cathédrale Saint-Étienne de Metz à partir de 1383 au moins. Mais il travailla aussi au convent des Carmes de Metz et aux cathédrales de Toul et de Verdun. C'est peut-être par ce que son épitaphe est la seule des architectures à avoir été conservée dans la cathédrale que la légende s’est emparé de son nom : on lui a attribué l'ensemble de la cathédrale, qu'il n'aurait pu construire qu'au prix d'un pacte avec le diable. Architecte sans doute talentueux, il n'est qu'un des nombreux hommes de l'art qui se sont succédé sur le chantier de la cathédrale du XIIIe au XVIe siècle. Il obtient dès 1386 le droit de placer sa sépulture dans la cathédrale tant que « pour le temps de son décès, il soit bon fils de sainte église ». En 1387, il loue une maison au chapitre située en Porsaillis pour le prix de 9 livres et 100 sous. Après sa mort, c'est un certain maître André qui est élu par le chapitre pour lui succéder au titre de maître-maçon de la cathédrale, puis par Bernard Lathomi en 1439.
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Tombeau de Garin le Lorrain (datation inconnue) En visitant la cathédrale de Metz au Moyen Âge, on pouvait voir le tombeau de Garin le Lorrain, le grand héros, fils du duc Hervis de Metz, traitreusement tué par ses ennemis, le clan des Bordelais. Garin est un personnage de fiction, qui apparaît dans une chanson de geste de la fin du XIIe siècle, mais, comme Roland et d'autres grands héros, il était si célèbre qu'on a voulu voir dans un tombeau déjà existant un souvenir de lui, en le prenant pour un personnage réel.
La plus ancienne attestation du tombeau date de 1342 : le duc de Lorraine ordonne aux chanoines de Nancy de prier pour Garin son ancêtre, en célébrant son anniversaire à la même date qu'à la cathédrale de Metz, le 10 février. Chaque 10 février, les chanoines célébraient donc un « obiit » pour l'âme de Garin! Jean Aubrion est le premier à nous parler du tombeau : en 1470, le prince Philippe de Savoie visite la ville, on lui montre la Mutte et Garin. Le tombeau d'un héros fait partie des « merveilles » qu'aiment les « touristes » médiévaux. Philippe de Vigneulles nous en dit un peu plus : le corps de Garin est à la cathédrale, « tout entier, en hauteur dans un cercueil de pierre » (Geste des Lorrains en prose). Dans la Chronique, il précise : le corps de Garin « est intact, en chair et en os, dans la cathédrale ». On pouvait donc voir non seulement le tombeau, mais aussi le corps (embaumé) du héros. En 1634, le père Meurisse évoque encore le tombeau, mais il sombre ensuite dans l'oubli. Au XVIIIe siècle, dom Jean François grimpe au-dessus de la porte de la sacristie, dans le collatéral gauche, pour regarder dans un cercueil de pierre suspendu à 6 mètres de haut. Il n'y trouve que des os, sans savoir qu'il s'agit sans doute du cercueil du héros légendaire.
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Tombe de Philippin Desch (†1439) Le chanoine Philippe Desch meurt en 1439 et est enterré dans la nef de la cathédrale, dans la première travée du collatéral gauche. En 1914, lors des travaux d'installation du chauffage dans la cathédrale, sa tombe a été retrouvée et fouillée. Selon la tradition, il a été enterré avec une croix d'identité, gravée à son nom, mais pas de calice, apanage du prêtre. Philippin était sous-diacre en 1412.