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Gertrude Le Gronnais (14..-1510)
Gertrude Le Gronnais est la fille de Renaud Le Gronnais dit le Jeune et de Isabelle Bataille. Elle se marie en premières noces avec Gérard Perpignant le 14 novembre 1491. Mais au moment du décès de Gérard en 1494, les époux vivent déjà séparés. Veuve, elle convole en secondes noces avec Philippe III Desch. Elle meurt le 26 août 1510, laissant Philippe veuf, lequel se remarie avec Agnès d'Abrienne.
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Gérard Perpignant (14..-1494)
Gérard Perpignant, fils de Jean Perpignant et d'Alixette de Tournay, apparaît inscrit dans plusieurs paraiges : Jurue, le Commun et Outre-Seille. Mais c'est au paraige d'Outre-Seille qu'il mène sa carrière municipale. Il épouse en premières noces Jennette Renguillon le 22 janvier 1468. Devenu veuf en 1481 et toujours sans descendance, il convole en seconde noces avec Georgette Roucel qui meurt le 27 août 1483. Il se remarie une troisième fois avec Gertrude Le Gronnais le 14 novembre 1491. Au décès de Gérard le 4 novembre 1494, les époux vivaient séparés.
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Barbe Le Gronnais (14..-1507)
Barbe Le Gronnais est l'une des quatre fille de Michel Le Gronnais et de Jacomette Bataille. Elle épouse Jean Chaverson en 1493 ou avant. Elle meurt, le laissant veuf, le 4 octobre 1507. Barbe et son mari apparaissaient en donateur sur des vitraux des Récollets, connus par des relevés modernes.
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Philippe Le Gronnais dit le Riche (12..-1314) Philippe Le Gronnais est un des principaux financiers messins au début du XIVe siècle. Nous connaissons peu de détails sur sa vie personnelle. Il meurt en 1314. Par testament, il répare en partie son activité d'usurier, condamnée par la papauté. Son fils Collard ne le pardonne pas au frère Ferry d'Epinal et le fait assassiner.
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Jean Chaverson (14..-1514)
Jean Chaverson est le fils aîné de Joffroy Chaverson. Il épouse Barbe Le Gronnais à une date inconnue. Elle meurt en octobre 1505, le laissant veuf. Il hérite de la terre de Montoy et du titre de sénéchal et chambellan héréditaire de l'évêché de Metz par sa mère, unique héritière des Grognat. Il meurt le 5 novembre 1514. Son corps est inhumé au couvent des Cordeliers (cloître des Récollets), avec son fils Joachim qui meurt quelques années après lui, en 1522. Il donne des vitraux aux Récollets, connus par des relevés modernes : il apparaissait en donateur avec sa femme Barbe, devant saint Michel et la Vierge.
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Philippe Chaverson (15..-15..)
Philippe Chaverson est la fille unique et héritière de Michel Chaverson. Elle hérite de l'hôtel Chaverson à la mort de son père vers 1533. Première femme de Robert de Heu, elle se marie le 15 mai 1531. Elle meurt laissant Robert veuf entre 1543 et 1545. L'hôtel des Chaverson passe alors aux mains de leur fille unique, Catherine.
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Gertrude Le Gronnais (14..-1508)
Gertrude Le Gronnais est la fille de François Le Gronnais, issue de son premier mariage avec Perrette Louve. Elle est la première et seule épouse connue de Michel Chaverson, avec qui elle se marie le 10 juin 1504. Elle meurt jeune près de quatre ans plus tard en 1508, sans doute durant l'épidémie qui affecte alors la cité.
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Michel Chaverson (14..-1532)
Michel Chaverson était le gendre de François Le Gronnais. Il épouse Gertrude Le Gronnais le 10 juin 1504. Les époux s'installent dans l'hôtel des Chaverson, rue des Trinitaires. Mais le mariage est de courte durée, Gertrude meurt dès 1508, possiblement de l'épidémie qui affecte la cité. Il hérite à la mort de son père en 1514 du titre de sénéchal et chambellan héréditaire de l'évêché de Metz. Michel meurt veuf le 14 novembre 1532.
Michel est particulièrement connu pour l'inventaire de sa bibliothèque personnelle, le seul parmi les cercles patriciens, qui soit conservé, permettant d'avoir un aperçu de la culture littéraire à Metz à la fin du Moyen Âge. La bibliothèque de Michel Chaverson est peut-être transmise en héritage à son gendre Robert de Heu.
Michel aurait également composé une chronique. Elle est perdue et n'est connue que par une mention de Jean Praillon qui la cite à propos du siège de Metz en 1444 (BMI Epinal 131 f°276v).
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Nicolle Le Gronnais dit le bon Abbé (13..-1452)
Nicolle le Gronnais est abbé de Saint-Vincent de 1435 à 1452. Il meurt le 22 mai 1452. Une inscription placée sur un pilier du chœur rappelle ses mérites : il a reconstruit l'église abbatiale et le cloître, remboursé les dettes de l'abbaye et est parti en pèlerinage à Rome puis à Jérusalem en 1450-1451.
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Jacques Le Hungre (13..1433)
Jacomin ou Jacques Le Hungre est le petit-fils du riche Bertrand Le Hungre et le fils de Jean Le Hungre et de Perrette Dieu-Ami. Il est le premier époux de Catherine Le Gronnais, qu'il épouse en 1411. Il meurt sans descendance le 3 mai 1433. Son corps est inhumé au couvent des Célestins.
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Jean Le Hungre dit le Jeune (13..-1400)
Jean Le Hungre dit le Jeune est le fils puîné de Bertrand Le Hungre. Il se marie à une date inconnue avec Perrette Dieu-Ami dont il est le second époux. Il meurt le 14 septembre 1400, possiblement de l'épidémie de peste, laissant son épouse veuve avec de nombreux enfants. Son corps est inhumé au couvent des Célestins.
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Jean Le Hungre dit l'Aîné (13..-1390)
Jean Le Hungre est l'un des fils de Bertrand Le Hungre et Isabelle Boyleau (à distinguer de son frère Jean Le Hungre le jeune). Il épouse Catherine Le Gronnais à une date inconnue. Il s'agit d'un double mariage entre les Le Gronnais et les Le Hungre : Mahaut Le Hungre, sa soeur, épouse le frère de Catherine Le Gronnais, Thiébaut. Il meurt en 1390. Il est d'abord enterré avec son épouse à Notre-Dame-des-Champs à côté de sa mère. Quand l'église est détruite lors du siège de 1444, son neveu Jean de Vy transfère sa sépulture aux Célestins.
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Bertrand Le Hungre (13..-1397) Bertrand Le Hungre est un riche homme de paraiges qui détenait un immense patrimoine foncier dans le Pays de Metz. Il fonde le couvent des Célestins où sa famille et ses alliés sont inhumés. Très pieux, il est décrit comme un chrétien exemplaire par la Chronique des Célestins. « Honorable, sage et discrète personne », il fait chaque hiver entretenir des feux dans les rues de Metz pour que les pauvres puissent se chauffer, où cuisent des marmites de soupe pour les nourrir.
Il épouse Isabelle Boyleau qui meurt durant l'épidémie de peste de 1348. Selon la Chronique des Célestins, il aurait eu avec Isabelle 14 enfants, 6 garçons et 8 filles, dont seuls 5 nous sont connus. Il habite l'ancien hôtel Falcol, qui correspond peut-être à la Grande maison, aujourd'hui hôtel de Gournay sur la rue du Grand Cerf.
En 1366, il échappe à un enlèvement de la part du banni Guillaume Poujoise et fonde une chapelle qui devient au bout de quelques années le couvent des Célestins. Il consacre sa vieillesse à cette fondation. Bertrand meurt après 49 ans de veuvage le 25 décembre 1397. Son corps est inhumé au couvent des Célestins.
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Nicolle Noiron dit Guedange (13..-1383) Nicolle Noiron dit Guedange est l'époux d'Isabelle Le Hungre avec qui il se marie avant 1375. Il meurt en 1383, laissant son épouse veuve.
Il aurait peut-être résidé avec son épouse au 12 rue des Clercs, où des décors peints datés de la deuxième moitié du XIVe siècle ont été découvert, représentant les armoiries des Le Hungre et des Noiron.
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Isabelle Le Hungre (13..-1425)
Isabelle Le Hungre est la fille de Bertrand Le Hungre et de Isabelle Boyleau. Elle est la première et seule épouse connue de Nicolle Noiron dit Guedange, qu'elle épouse à une date inconnue avant 1373. Veuve depuis 1383, elle meurt le 16 mars 1425. Son corps est inhumé au couvent des Célestins fondé par son père Bertrand Le Hungre.
Elle aurait peut-être résidé avec son époux au 12 rue des Clercs, où des décors muraux ont été découverts représentant les armes des Hungre et des Noiron, datés de la deuxième moitié du XIVe siècle.
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Jean Louve (13..-13..)
Jean Louve l'aman, fils de Baudoin Louve et d'une certaine Odeliette, est le grand-père de Nicolle Louve. Il épouse une certaine Marguerite avant 1338. Il habite rue Mazelle la propriété dite Grande maison d'Outre-Seille : une inscription portant son nom, ou celui de son fils, a été retrouvée sur son mur. Il meurt à une date inconnue après 1388.
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Jennette Noiron (13..-1400)
Jennette Noiron est la fille de Nicolle Noiron dit Guedange et d'Isabelle Le Hungre. Elle est la deuxième et dernière femme de Jean Louve, qu'elle épouse à une date inconnue après 1380. Elle meurt en août 1400 et est inhumée au couvent des Célestins.
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Jean Louve dit le Jeune (13..-1401)
Fils de Jean Louve et d'une certaine Marguerite, Jean Louve est le père de Nicolle Louve. Il se marie en premières noces à Marie Baudoche à une date inconnue. En 1372 il possèle le gagnage de La Horgne, qui passe à sa mort à ses enfants. Devenu veuf et sans enfant dès 1380, il se remarie avec Jennette Noiron qui meurt en août 1400. Il décède à son tour un an plus tard en septembre 1401. Son corps est inhumé au couvent des Célestins.
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Anne Desch (1537-1604)
Anne Desch est la fille aînée de Jacques Desch et d'Anne de Raigecourt. Elle épouse Flory de Marteau, seigneur de Saint-Prin, à une date inconnue avant 1561, dont elle est la seconde épouse. Elle hérite des Raigecourt des terres de Mardigny selon le partage de succession de Philippe de Raigecourt et d'Anne Remiat. Elle meurt veuve âgée de 67 ans le 2 septembre 1604.
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Thiébaut Louve (13..-1422) Fils de Jean Louve et d'une certaine Marguerite, Thiébaut Louve est l'oncle de Nicole Louve. Élu abbé de Saint-Clément en 1390, il est le second abbé à se désigner non plus seulement par son prénom (ou nom de baptême), mais par son nom de famille, de même qu'il affiche les armes de la famille sur son sceau d'abbé. Il meurt le 10 mars 1422.
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Isabelle Desch dit la Sourde (14..-1483)
Fille de Jean Desch et de Catherine Dieu-Ami, Isabelle Desch dit la Sourde est la première femme de Nicolle de Raigecourt dit Xappel, avec qui elle se marie en premières noces entre 1444 et 1446. Veuve en 1458, elle se remarie avec Philippe de Bibra, un noble d'origine franconienne. Elle meurt en 1483, laissant Philippe veuf et sans descendance.
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Antoine de Raigecourt (15..-1570)
Fils de Nicolle de Raigecourt et de Contesse Desch, Antoine de Raigecourt épouse le 5 décembre 1535 Philippe de Pfaffenhoffen, issue de l'un lignage noble originaire d'Alsace et liée aux ducs de Lorraine. Il est veuf dès 1544, aucune autre épouse ne lui est connue. À la mort de son frère, sans descendance, il hérite du patrimoine familial des Raigecourt. Il meurt à une date inconnue en 1570.
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Richard de Raigecourt (15..-1546)
Richard de Raigecourt est le fils aîné de Nicolle de Raigecourt. Il épouse en premières noces Nicole de Chahanay, issue d'un lignage noble lorrain à une date inconnue. Devenu veuf en 1555 après la mort de son épouse en couches et de sa fille Jeanne qui ne survit que quatre jours, il se remarie en 1559 avec Jeanne de Ligniville, aussi issue de la noblesse lorraine. Il meurt à une date inconnue avant 1570. À son décès, sans descendance, les droits et titres qu'il a hérité de son père passent à son frère Antoine.
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Nicolle de Raigecourt (14..-1539)
Nicolle de Raigecourt est le fils aîné de Philippe de Raigecourt dit Xappel et de Catherine de Ville. Il participe aux guerres d'Italie dans les armées du roi de France : il est adoubé chevalier en 1509 à la bataille d'Agnadel. Il épouse Contesse Desch à une date inconnue en 1511.
Il apparaît d'abord dès 1514 au paraige de Porsaillis, celui de son père, mais il change pour le paraige d'Outre-Seille au sein duquel il mène l'ensemble de sa carrière municipale. Il meurt en 1539, laissant son épouse Contesse veuve. Son corps est inhumé à la collégiale de Saint-Sauveur.
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Philippe de Raigecourt dit Xappel (14..-1500)
Fils de Nicolle Raigecourt dit Xappel et d'Isabelle Desch dit la Sourde, Philippe de Raigecourt dit Xappel épouse en premières noces Françoise de Warise le 20 juillet 1467. Il part en pèlerinage à Jérusalem en 1478. Les époux se brouillent en 1480. Philippe décide alors d'abandonner ses droits et privilèges de citoyen messin et se met hors de la sauvegarde de Metz, sans renoncer à ses propriétés. Il passe au service du duc de Lorraine, René II, en 1481 et devient un de ses chambellans dès 1483 : officier de l'hôtel ducal, il sert le prince dans sa vie quotidienne. Il accompagne le duc en Italie lors de l'expédition de Ferrare (1483). Le divorce est acté en 1485 par décision pontificale mais Françoise meurt dans l'année. Gentilhomme de l'hôtel de René II en 1490, Philippe siège également au conseil du duché.
Quitter les paraiges était un événement exceptionnel et rare, les chroniqueurs messins du XVIe siècles ne manquent pas de souligner le fait. Se mettre au service du duc de Lorraine est même un cas unique : Philippe est le seul bourgeois de Metz à faire ce choix au XVe siècle, ce qui lui permet de vivre parmi les seigneurs de la chevalerie lorraine, mais le met dans une situation difficile quand Metz fait la guerre à René II en 1489-1492. C'est à la cour de Lorraine qu'il se remarie avec Catherine de Ville, issue d'un lignage noble lorrain, après 1485. Philippe revient toutefois vers la fin de sa vie à Metz, où il meurt veuf le 17 mars 1500. Ses trois fils, Nicolle, Philippe et Joffroy, sans doute encore mineurs, sont alors mis sous la tutelle d'André de Rineck, influent homme du paraige de Porsaillis. Or Rineck fait figure de chef du parti anti-lorrain au conseil de la ville. Philippe confie ainsi le destin de ses enfants à l'honneur de son pire ennemi politique, qui s'acquitte scrupuleusement de sa mission.
Philippe est le seul patricien de Metz qui soit passé au service du prince rival de la cité, le duc de Lorraine. Grand seigneur passionné de chasse, il a peut-être été impopulaire à Metz, comme le témoignage de Philippe de Vigneulles le laisse entendre après sa mort : il est un des rares patriciens messins dont on raconte une mésaventure dans les Cent nouvelles nouvelles.