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Fausse-braie et moineau de Philippe Desch En 1526-1527, le Sept des Murs Philippe Desch entreprend des travaux de modernisation des fortifications de Metz au nord de la porte des Allemands. Sur 248 m est construite une fausse-braie, c'est-à-dire un second mur devant l'enceinte, lui-même protégé par un terrassement à sa base. Un moineau, ouvrage bas donnant sur les fossés, permet des tirs de flanquement.
Une frise a été sculptée à la base du mur, en partie remblayée depuis le début du XXe siècle. Elle est connue par un relevé de 1856 et un sondage archéologique de 2013.
Philippe Desch a donné un décor exceptionnel à cette partie des murs : on a sculpté des boulets, des scènes figurées et des portraits, réalistes ou caricaturaux. Sur le moineau, un personnage entouré par les guimbardes emblématiques des Desch montre ses fesses aux ennemis de la cité. Sur le moineau et la frise de la fausse-braie, Philippe s'est fait représenter avec ses collaborateurs, identifiés par une inscription à l'intérieur du moineau : le clerc Pieron Peltre, le maçon maître d'oeuvre Thiedrich et le sergent du chantier Falquenel.
L'intérieur du moineau n'est pas accessible.
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Fauconneau Desch Ce canon de bronze à fût octogonal, autrefois monté sur un affut à deux roues, est appelé fauconneau. Il s'agit d'une pièce d'apparat commandée par la famille Desch, qui y a fait sculpter ses armes et sa devise, la guimbarde. Le canon est daté et signé Maître Denis, qui peut identifier le fondeur mais aussi un possesseur ultérieur. La décoration de cette arme est très riche : les anses sont en forme de dragons, la culasse porte une harpie sculptée, les côtés de l'octogone sont ornés de décors architecturaux, de feuillages et de personnages masculins et féminins. Ce canon provient peut-être de Flandre, ou plus sûrement d'Allemagne du Sud, où des ateliers spécialisés produisent de tels objets de luxe à cette époque.
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Évangiles et épitres, de Jacques III Desch (Paris, BNF, Arsenal ms. 2083)
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Ermengarde Le Gronnais (15..-1603)
Ermengarde Le Gronnais est la fille de Claude Le Gronnais avec sa première épouse, Catherine de Créhange. Elle épouse en premières noces Philippe, fils de Philippe Desch et de Gertrude Le Gronnais, qui meurt en 1561. Le 26 mars 1565, elle se remarie avec François, fils de Michel de Barisey et d'Aimée Le Gronnais, d'une famille protestante. Aucun enfant ne semble être issue de cette union. Sa fille Philippe Desch est mariée avec Daniel de Barisey, le frère de François, sans doute en l'absence d'un fils de ce dernier, comme c'était la coutume. Ermengarde meurt veuve en 1603.
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Encadrement de fenêtre armorié (hôtel de Gargan) Auguste Prost a gardé la trace d'un encadrement de fenêtre ou de porte sculpté déposé dans le jardin de l'hôtel de Gargan. Les armoiries sont celles d'Isabelle Louve, femme de Jean Desch (Desch et Louve) et celles de Poince de Vy (Desch et de Vy), respectivement la grand-mère et la mère du chanoine Nicolle Desch, constructeur de l'hôtel.
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Double buste sculpté Ce buste double est un témoignage de l'importance de la famille Desch et il a eu une histoire compliquée. Il représente un ou de deux membres de la famille Desch, identifiables aux motifs de guimbardes parsemés sur le vêtement. Il pourrait s'agir d'un portrait double de Philippe III Desch, ou de Philippe et d'un membre de sa famille, par exemple son fils Renaud, maître-échevin en 1526 et 1529. Les deux bustes sont solidaires, une seule ceinture fait le tour des hanches qui sont communes. Les deux personnages se tournent le dos, chacun avait les bras levés. Ils portent un pourpoint à manches très larges, mais le premier est boutonné verticalement, le second l'est en diagonale. Sur cette première face, le personnage porte une dague à la ceinture. Sur la seconde, sous la manche gauche se trouvent peut-être les fragments d'un chapelet : cette face serait alors un orant, un personnage en prière. Sur cette face, le dessin de 1854 montre une escarcelle tenue à la ceinture, aujourd'hui disparue. La statue a été retrouvé près de la porte des Allemands, où Philippe III Desch a conduit d'importants travaux au début du XVIe siècle. Elle pourrait avoir orné le sommet du moineau Desch (hypothèse de Lorrain) ou la porte elle-même.
Les deux têtes ont disparu. En 1856, Boulangé les dessine et écrit : « Sa coiffure est fort originale ; elle semble consister en une draperie nouée aux angles ». Au cours du XXe siècle, le buste est conservé dans la porte des Allemands, et oublié. Il est retrouvé en 1998, sans sa tête, et déposé au musée. Il est possible que la perte de la tête ait eu lieu pendant l'occupation allemande en 1939-1945.
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Die Metzer Chronik des Jaique Dex (édition scientifique de la chronique de Jacques Desch)
Die Metzer Chronik des Jaique Dex (Jacques D'Esch) über die Kaiser und Könige aus dem Luxemburger Hause, éd. G. Wolfram, Metz, 1906
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Contesse Desch (15..-15..)
Contesse Desch est l'une des trois filles de Jacques III Desch d'Outre-Seille et de Françoise Le Gronnais. Elle épouse Nicolle de Raigecourt en 1511. Veuve en 1539, elle meurt à une date inconnue après 1543.
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Contesse Desch (14..-15..)
Contesse Desch est la fille de Nicolle Desch et de Catherine Chaverson. Elle est la seule épouse connue d'André, seigneur de Barisey, venu s'installer à Metz, avec qui elle se marie à une date inconnue avant 1532. C'est grâce à cette alliance que son fils Michel peut entrer dans un paraige de la cité. Elle meurt à une date inconnue.
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Contesse de Warise (1417-1485)
Contesse de Warise est la fille de Joffroy de Warise et de Jennette Roxin. Elle est la première et seule femme connue de Philippe III Desch, avec qui elle se marie à une date inconnue entre 1428 et 1451. Veuve depuis 1476, elle meurt le 1er février 1485 âgée de 68 ans. Sa sépulture se trouve en l'église Saint-Eucaire. Ses quatre filles, dont trois sont religieuses au couvent de Sainte-Glossinde, meurent durant l'épidémie de peste de 1466.
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Conrad de Serrières (145.-1504)
Conrad de Serrières est le seul fils de Jean de Serrières dit Huttin et d'Ève Maizerot, issus de lignages nobles lorrains. En 1470, il se marie en premières noces à Philippe Desch, fille de Joffroy Desch et de Lorette de Herbévillers. Devenu veuf en 1488, il convole en seconde noces avec Claude Baudoche, fille de Pierre Baudoche et Bonne de la Marck. Après leurs fiançailles le 2 mai 1491, le mariage est célébré le 25 juillet 1491, Claude est alors âgée de 13 ans et Conrad de 40 ans. Il est adoubé chevalier en 1498. Les deux époux meurent en 1504 : Claude le 9 mai et Conrad le 8 septembre.
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Clés de voûtes armoriées de Saint-Eucaire Ces clés de voûtes ont été ornées des armes et de l'emblème de la famille Desch, qui patronne les travaux de l'église Saint-Eucaire, leur paroisse, dans les années 1470. La première n'est connue que par ce dessin : elle porte les armes des Desch et quatre guimbardes. Deux autres montrent trois guimbardes rassemblées en triangle. Deux autres montrent deux écus effacés et quatre guimbardes. La dernière, outre un écu effacé et des guimbardes, conserve une devise personnelle : « Esch à Philippe » ; il s'agit fort possiblement de Philippe Desch, fils de Jacques I, mort en 1476.
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Chroniques de Baudoin d'Avesnes (Yale, UL, Beinecke ms. 339) Metz (Moselle)
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Chronique de Jacques Desch (Metz, BM, ms. 831)
Metz (Moselle)
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Châtel-Saint-Blaise Le château Saint-Blaise, ou Neufchâtel-devant-Metz, était une des principales places fortes de l'évêché de Metz, inféodé à des familles de paraige. Il appartient au début du XIVe siècle à Perrin de Neufchâtel dit Warise. La seigneurie de Neufchâtel passent aux mains des fils aînés sur plusieurs générations. À la mort de Françoise de Warise en 1485, qui meurt sans enfants, le château Saint-Blaise passe à la famille Desch, aux descendants de l'union entre Contesse de Warise et Philippe Desch. Il appartient notamment à Jacques Desch vers la moitié du XVIe siècle. En 1543, le château est pris par une petite troupe luxembourgeoise ; Nicolle Le Gronnais lève un millier d'hommes pour les en déloger, selon la Chronique rimée. À la mort de Jacques en 1560, sa fille Agnès en hérite. Par son mariage avec Renaud Le Gronnais, le château Saint-Blaise entre dans le patrimoine de la famille Le Gronnais.
Le château a été partiellement ruiné lors du siège de Metz par Charles Quint en 1552. Situé sur une colline de 358 m. d'altitude dans l'actuelle commune d'Augny, il a été rasé au XIXe siècle lors de la construction du fort ou ouvrage Saint-Blaise.
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Château de Mardigny Au début du XVe siècle, le village de Mardigny (dans la commune de Lorry-Mardigny) appartient au chapitre cathédral de Metz. En 1404, le chanoine Thierry de la Tour est seigneur du village, qui compte alors 23 feux (foyers fiscaux). Il la lègue au chapitre de la cathédrale à sa mort. Au XVe siècle, la cité de Metz place régulièrement un capitaine et une garnison dans le château.
À partir de 1525, Mardigny appartient à une branche de la famille de Raigecourt, après que Philippe de Raigecourt l'ait acquis par échange avec les chanoines. Sa fille aînée, Anne, épouse de Jacques Desch, et en hérite entre 1533 et 1535. Le château passe ensuite à leur fille unique Anne Desch, épouse de Flory Marteau, qui prend aussi le titre de seigneur de Mardigny.
Le château actuel est partiellement classé Monument historique. Il a été transformé aux XVIIe et XVIIIe siècles mais en conservant son plan de la fin du Moyen Âge. Il forme un rectangle autour d'une cour, entouré de douves. Trois des quatre tours d'angle sont conservées : les deux du côté ouest, côté village, sont petites et rondes, celle du sud-ouest est en ruines. La grande tour rectangulaire du nord-est, disposée en épi, sert aujourd'hui de porte d'entrée et est percée d'un portail baroque.
À la fin du XIXe siècle, Schmitz dessine des détails du château : deux tympans trilobés et une cheminée ornée de trois écus dont la peinture avait disparu, et dont le manteau était décorée par une grecque monumentale. Le château avait conservé son artillerie : cinq canons légers sont déposés au musée de la Cour d'Or.
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Château de Ladonchamps Au début du XVe siècle, le gagnage de Ladonchamps appartient à Lorette, femme de Colignon Baudoche ; on y élève chevaux, vaches et porcs. À la fin du XVe siècle, il s'agit d'un château qui appartient à André de Rineck. Après sa mort, en 1527, il passe aux mains de Philippe II de Raigecourt, dont André était le tuteur depuis la mort de son père Philippe I de Raigecourt, dit Xappel en 1500.
Philippe II de Raigecourt n'ayant pas de fils, c'est Anne, sa fille aînée, qui hérite du château. Mariée avec Jacques Desch, le château de Ladonchamps est transmis à leur mort à Anne Desch, leur fille aînée. À son décès en 1581, le château est finalement acquis par son deuxième époux, Renaud Le Gronnais qui meurt en 1613. Il est détruit après la Seconde guerre mondiale. Le domaine conserve une chapelle et des communs (actuelle commune de Woippy).
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Chapelle Saint-Blaise
La chapelle fut construite en 1424 dans le bas-côté nord de l'église Saint-Eucaire par Nicolle Grognat, veuf de Perrette Desch. Elle est voûtée aux frais de Jacques III Desch, comme le rappelle son épitaphe. La chapelle devint par la suite un lieu de sépulture important de la famille Desch qui possédait un hôtel aristocratique à proximité de l'église paroissiale.
L'église Saint-Eucaire conserverait une relique corporelle de saint Blaise (martyr du IVe siècle) : un morceau de sa mâchoire. La confrérie Saint-Blaise y a son siège à partir de 1552. La fête de Saint-Blaise est toujours fêtée à Metz le 3 février.
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Catherine Faulquenel (13..-14..)
Catherine Faulquenel est la fille de Jacomin Faulquenel et de Catherine de Tournay. Elle est la première et seule épouse connue de Joffroy Desch, avec qui elle se marie à une date inconnue. Le couple habite fort possiblement la maison aux plafonds peint au 11 rue de la Fontaine. Elle meurt veuve après 1404.
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Catherine Dieu-Ami (14..-1439)
Catherine Dieu-Ami est la fille de Jean Dieu-Ami et de Marie Drouin. Elle est la première et seule épouse connue de Jean Desch dit le jeune. Elle meurt le 16 septembre 1439, durant l'importante épidémie de peste, quelques jours seulement après son époux. Elle est inhumée dans la chapelle Saint-Blaise avec son époux, en l'église Saint-Eucaire.
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Catherine Chaverson (14..-1508)
Catherine Chaverson est la fille de Joffroy Chaverson et de Jennette Grognat. Elle se marie en premières noces avec Pierre Le Gronnais le 3 août 1467 dans l'église Saint-Gorgon. Après le décès de Pierre survenu le 26 juillet 1474, elle se marie en deuxièmes noces avec Nicolle Desch en octobre 1476. Une nouvelle fois veuve en 1487, elle se marie avec Louis de Lenoncourt le 7 janvier 1489, dont elle est la seconde épouse. Elle décède en juillet 1508. Elle donne des vitraux aux Récollets, connus par des relevés modernes.
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Bonne Chaverson (14..-1499)
Bonne Chaverson est la fille de Joffroy Chaverson et de Jennette Grognat. Elle épouse le 23 octobre 1470 Philippe, fils de Joffroy Desch et de Lorette de Herbévillers dont elle est la seconde épouse. Veuve, elle se remarie avec Charles de Beauvau au cours de l'année 1487. Elle meurt le 28 février 1499 et son corps est enseveli au couvent des Cordeliers. Veuf, Charles se remarie avec Barbe d'Aiey, fille d'une famille bourgeoise de marchands de Metz.
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Bille d'Abocourt (....-1439)
L'origine de Bille d'Abocourt n'est pas connue précisément, probablement issue d'un lignage noble lorrain. Elle se marie en premières noces avec Aubert Boulay du paraige Saint-Martin qui meurt dans l'épidémie de 1438-1439.
Peu de temps après, elle convole en deuxième noces avec Joffroy Desch, dont elle est la troisième épouse. Le mariage est célébré le 11 février 1439. Quelques mois plus tard, elle succombe à l'épidémie de peste qui faisait rage à Metz et meurt le 13 octobre 1439. Sa sépulture se trouve au couvent des Célestins.
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Biblia sacra (Metz, BM, ms. 03)
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Barbe Le Gronnais (14..-1521)
Barbe Le Gronnais est la fille de François Le Gronnais avec sa troisième épouse, Barbe Desch. Elle se fiance avec Nicolle Desch le 11 mai 1503. Leur mariage est célébré dès le lendemain. Elle meurt sans enfants en janvier 1521.
Après son décès, son époux, Nicolle Desch, et son père, François Le Gronnais, s'affrontent dans un long conflit de succession.