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Antoine Esch (1...-15..)
Antoine Esch est un clerc savant, auteur d'une histoire latine de Metz en 1528, l'« Epitome gestorum Mettensium ». Originaire peut-être de la région d'Esch-sur-Salm dans l'électorat de Trèves, il est maître à la faculté des arts de l’Université de Trèves en 1537, où il est encore mentionné en 1550.
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Jean de Heu (13..-1372)
Jean de Heu est le fils de Thiébaut de Heu et d'Alix de la Court, sa deuxième femme. Destiné à une carrière ecclésiastique, il devient d'abord chanoine et primicier de l'église, puis grand archidiacre de Reims et finalement évêque de Toul. Il meurt le 9 août 1372 et un monument funéraire est érigé dans la cathédrale Saint-Étienne de Metz, bien qu'il s'agisse d'un évêque de Toul.
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Pierre de Luxembourg (1369-1387)
Pierre de Luxembourg a été le 75e évêque de Metz. Il est le fils de Guy de Luxembourg et de Mahaut de Châtillon. Il appartient donc à la branche cadette des Luxembourg, comtes de Ligny-en-Barrois, tandis que le roi Wenceslas, de la branche aînée, règne sur le Saint-Empire. En 1384, il est nommé évêque de Metz à l'âge de seulement 15 ans par le pape Clément VII à Avignon. En 1386, il est également nommé cardinal d'Avignon. Il meurt moins d'un an plus tard, le 2 juillet 1387, à 18 ans, en raison, dit-on, de son mode de vie austère. Son tombeau à Villeneuve-lès-Avignon est rapidement vénéré après sa mort, si bien qu'un procès de canonisation débute en 1390. Mais après la mort du pape Clément VII en 1397, le procès est abandonné et jamais repris. Pierre de Luxembourg n'a jamais été canonisé, mais il est proclamé bienheureux à Rome en 1527. Si son tombeau se trouve à Villeneuve-lès-Avignon, on fit construire un gisant à sa mémoire dans la cathédrale Saint-Étienne de Metz, dont Louis Boudan fournit le relevé à la fin du XVIIe siècle.
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Conrad II Bayer de Boppard (13..-1459)
Conrad II de Bayer a été le 77e évêque de Metz. Il est le fils de Conrad Bayer de Boppard, seigneur de Château-Bréhain et de Marie de Parroy. Lors de ses études, il devient bachelier en droit canon. Il est d'abord chanoine de Verdun, puis succède à Raoul de Coucy à l'épiscopat de Metz en 1415. Il participe au concile de Constance (1414-1418). Il nomme comme coadjuteur Georges de Bade qui lui succède à sa mort. Il meurt le 20 avril 1459 et son corps est enseveli dans la cathédrale Saint-Étienne.
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Georges Ier de Bade (1433-1484)
Georges de Bade a été le 78e évêque de Metz. Fils du margrave Jacques Ier de Bade et de Catherine de Lorraine, il nait en 1433 et entre dans les ordres en 1445. Il étudie en plusieurs lieux : Pavie, Cologne et Erfurt. D'abord nommé coadjuteur de l'évêque Conrad II Bayer de Boppard en 1456, il devient évêque de Metz en 1459, à la mort de celui-ci. Il meurt le 11 octobre 1484 et son corps est enseveli dans la cathédrale.
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Adhémar de Monteil (12..-1361)
Adhémar de Monteil a été le 70e évêque de Metz, de 1327 à 1361. Il est issu d'une famille noble du Dauphiné, fils d’Hugues II Adhémar de La Garde, seigneur de La Garde et de Monteil, et de Sibylle de Poitiers. D'abord archidiacre de Reims, et doyen de la cathédrale de Toul, il est ensuite nommé nommé évêque de Metz en 1327. Il meurt le 12 mai 1361. Enseveli dans la chapelle des évêques, son gisant, abîmé, se trouve aujourd'hui dans la crypte de la cathédrale.
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Nicolle Baudoche (14..-1547)
Nicolle Baudoche est un des trois fils de Pierre Baudoche et de Bonne de la Marck. Il est chanoine de la cathédrale de Metz et accède à la dignité de grand aumônier. Avec ses frères, il fonde la chapelle Saint-Nicolas dans l'église Saint-Martin, selon les dernières volontés de leur père. Il meurt le 2 février 1547.
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Otto de Diemeringen (13..-1398)
Le chanoine Otto est sans doute originaire de Diemeringen, un village proche du comté de Sarrewerden vassal de l'évêché de Metz (Sarre-Union, Bas-Rhin). « Maître Otto » obtient le grade de maître ès arts, peut-être à l'université de Paris. Il ne semble pas avoir été prêtre, mais être resté diacre. Il devient chanoine de la cathédrale de Metz dans les années 1360. Il est accusé en 1371 d'entretenir une relation avec une femme. L'accusation ne peut pas être prouvée, mais Otto est réprimandé pour son apparence non cléricale : cheveux longs, barbe, vêtements courts et chaussures pointues (à poulaines). Il est donc envoyé 14 jours dans la prison du chapitre.
Otto de Diemeringen cumule son bénéfice de chanoine avec la charge de prévôt de la collégiale de Sarrebourg.
Il est connu pour avoir traduit le "Livre des Merveilles" de Jean de Mandeville en allemand. Ce texte décrit la Terre en se présentant comme un voyage universel. Rédigé à Liège au milieu du XIVe siècle, il connait un énorme succès dans toute l'Europe. La version d'Otto est une des deux qui circulent en Allemagne à partir de la fin du XIVe siècle.
Otto meurt le 24 août 1398 et est enterré dans la cathédrale. Sa tombe est fouillée en 1914.
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Thierry Bayer de Boppard, évêque de Metz (13..-1384)
Issu d'un lignage aristocratique originaire de la ville de Boppard, dans la vallée du Rhin, Thierry Bayer est d'abord chanoine puis évêque de Worms en 1359. Il s'agit d'un fidèle de l'empereur Charles IV de Luxembourg. Il est élu évêque de Metz en 1365. Il est plusieurs fois en conflit avec la cité, à propos de la capture du duc Robert de Bar en 1368, puis entre 1373 et 1375 à propos de la taxation du clergé messin par les autorités urbaines. Endetté, il vend le droit de monnayage épiscopal à la ville en 1383.
En 1376, il offre à la cathédrale un buste-reliquaire de saint Étienne offert par l'empereur Charles IV. Thierry meurt en 1384 et est enterré dans la cathédrale. Son gisant, issu initialement de son monument funéraire, se trouve encore aujourd'hui dans la cathédrale.
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Aubert de la Court (12..-1348) Aubert de la Court est le fils de Nicolle de la Court et de Poince Ruèce. Il est d'abord religieux à l'abbaye cistercienne de Villers-Bettnach avant de renoncer à ses vœux pour rentrer dans le siècle. Il meurt le 23 juin 1348 et son corps est enseveli au couvent des Cordeliers (aujourd'hui le cloître des Récollets).
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Othin de Bioncourt (12..-1...)
Ce clerc messin est connu pour son activité de copiste au service de l'abbaye de Sainte-Glossinde : il réalise le cartulaire de l'abbaye en 1292, décoré d'armoiries et de sceaux, et l'année suivante la charte peinte de confirmation des privilèges.
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Alix de Condé (12..-1312) Alis ou Aelis de Condé est abbesse de Sainte-Glossinde entre 1292 et 1312. Elle se fait représenter dans la charte peinte qu'elle commande en 1293.
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Pierre Roucel (14..-1466)
Pierre Roucel est le fils de Nicolle Roucel dit de Vésigneul et de Marguerite de Toul. Il occupe plusieurs charges ecclésiastiques : chanoine de la Cathédrale de Metz et de Notre-Dame-la-Ronde, prévôt de St-Sauveur et curé de Saint-Ladre. Il meurt de la peste le 27 août 1466, lors de la terrible épidémie qui ravage la cité. Il choisit d'être enterré anonymement au cimetière Saint-Louis, avec les pauvres, plutôt que d'être inhumé dans un grand sanctuaire comme les notables laïcs ou ecclésiastiques.
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Pierre Dieudonné (14..-1466)
Pierre Dieudonné est le fils de Pierre Dieudonné et d'Alix Renguillon. Il poursuit d'abord une carrière ecclésiastique comme chanoine de la cathédrale. Mais lorsque son père et son seul frère Jean meurent de peste en 1439, il quitte le canonicat pour intégrer les paraiges. Il épouse alors une certaine Mariette. Comble de malchance, la famille est complètement décimée lors de l'épidémie de peste qui ravage la cité en 1466. Son épouse Mariette meurt le 20 avril enceinte, son corps est ouvert pour baptiser l'enfant ; ses trois filles Mariette, Alixette et Collette meurent au cours de l'été. Pierre meurt à son tour le 16 juillet 1466. Avec son décès s'éteint la lignée des Dieudonné.
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Isabelle de Warise (14..-1466)
Isabelle de Warise est la fille de Joffroy de Warise avec sa deuxième épouse, Jennette Roxin. Prieure du Petit-Clairvaux, elle meurt de peste le 6 janvier 1466 au début de l'épidémie de peste qui ravage la cité. Son corps est inhumé au couvent du Petit-Clairvaux.
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Isabelle Desch (14..-1466)
Isabelle Desch est l'une des filles de Philippe Desch et de Contesse de Warise. Religieuse de Sainte-Glossinde comme plusieurs de ses soeurs, elle meurt le 21 août 1466 de peste durant la terrible épidémie qui ravage la ville ; ses soeurs Jeanne, Jennette et Wiberotte y succombent aussi. Son corps est inhumé dans l'abbaye.
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Jennette Desch (14..-1466)
Jennette Desch est l'une des filles de Philippe Desch et de Contesse de Warise. Religieuse de Sainte-Glossinde, elle meurt le 22 juillet 1466 de peste durant la terrible épidémie qui ravage la ville ; ses soeurs Jeanne, Wiberotte et Isabelle y succombent aussi. Son corps est inhumé dans l'abbaye.
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Jeanne Desch (14..-1466)
Jeanne Desch est la fille de Philippe Desch et de Contesse de Warise. Religieuse de Sainte-Glossinde, elle meurt le 16 juillet 1466 durant l'épidémie de peste qui ravage la ville ; ses soeurs Jennette, Wiberotte et Isabelle y succombent aussi. Son corps est inhumé en l'abbaye.
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Nemmery Baudoche (1...-1359)
Nemmery Baudoche est l'un des fils de Pierre ou Perrin Baudoche et d'une certaine Ermengarde. Comme son oncle homonyme, il devient chanoine de la cathédrale Saint-Étienne, en 1314. Il meurt le 29 mai 1359. Son corps est enseveli dans la cathédrale.
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Jean Chardalle (14..-1502)
Jean Chardalle est un chanoine de la cathédrale de Metz. Il est originaire de Marville, ville partagée entre Luxembourg et Barrois, tout comme Hugo Mathié, sans qu'on sache si les deux prêtres ont un lien de parenté. À l'issue de ses études universitaires, Chardalle est docteur en décret (droit canon). Il est reçu chanoine le 19 janvier 1474. Peu après, il part pour plaider à Rome les affaires du chapitre. Il y reste jusqu'en 1482. C'est durant son séjour romain qu'il est élu chantre. En 1492 et 1497, il fait partie des chanoines qui négocient la paix entre la cité de Metz et René II de Lorraine. Philippe de Vigneulles le présente comme « un noble seigneur de l’Église [...], un homme sage, instruit et un grand savant » (“scientifique personne”). Il meurt le 13 février 1502 et est enterré dans la cathédrale. Sa riche bibliothèque a en partie été léguée à la cathédrale.
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Nemmery Baudoche (12..-1328)
Nemmery Baudoche est le fils de Nicolle Baudoche et d'une mère inconnue. Il devient chanoine de la cathédrale et occupe la fonction de grand aumônier. Il acquiert la maison du Voué au bénéfice du chapitre : une partie du bâtiment sert à la grande aumônerie, dont la chapelle Saint-Nicolas est desservie par un chapitre de clercs ; le reste est converti en maisons canoniales. Cette fondation donne lieu à une légende postérieure, la légende du Voué, où saint Nicolas sauve de la mort un serviteur de Nemmery Baudoche. Il meurt en 1328.
Son neveu homonyme, également chanoine de la cathédrale, fonde une chapellenie en sa mémoire.
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Henriet Roucel (14..-1490)
Henriat Roucel est le fils de Nicolle Roucel de Vésigneul et de Marguerite de Toul. Il est d'abord prévôt et chanoine de Saint-Sauveur avant de devenir chanoine de la cathédrale et occuper la charge de grand aumônier. En 1488, il reconstruit la grande aumônerie et la chapelle qui en dépend, la chapelle Saint-Nicolas devenue Sainte-Reinette. Il meurt le 14 janvier 1490. Selon la Chronique rimée, il est enterré dans la cathédrale, sous le jubé, auprès de Nemmery Baudoche, lui aussi grand aumônier, que la chronique présente comme son oncle malgré les 150 ans qui les séparent.
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Matthias Henner (14..-1528) Matthias Henner est un clerc d'origine germanique ; il est chanoine de Metz de 1502 à 1528. Il contribue aux grands travaux de la cathédrale en participant à la construction du jubé. En 1524, il offre un vitrail qui est installé dans la chapelle Saint-Joseph, dans l'abside. Sur ce vitrail identifié par Guillaume Frantzwa à partir de ses armoiries, il est vêtu en chanoine mais se présente comme chevalier de l'ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, alors même que cet ordre de moines soldats a été fusionné avec les chevaliers de Saint-Jean (futur ordre de Malte) en 1489.
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Nicolle Jean de Neufchâteau (1...-14..)
Nicole Jean est un prêtre originaire de la ville de Neufchâteau, dans le duché de Lorraine. À Metz, il est curé de la paroisse Saint-Victor de 1431 à 1437. Sans doute ensuite, mais avant 1452, il est curé de Nomeny, dans le temporel de l'évêché de Metz. De 1439 à 1449, il est mentionné comme curé de la grande paroisse de Saint-Simplice. En 1452, il est mentionné comme doyen de la collégiale Saint-Thiébaut ; en 1453, il est à nouveau mentionné comme curé de Saint-Simplice, cumulant donc une charge honorifique avec un bénéfice de curé. Il possède encore ces deux bénéfices en 1461. En 1466, apogée de sa carrière, il, est official, juge du tribunal de l'évêque.
Amateur de théâtre, Nicolle Jean joue le rôle de Jésus dans un grand mystère joué sur la place du Change en juillet 1437. Lors de la crucifixion, il fait un malaise, si bien qu'on doit le remplacer. Le lendemain, il joue à nouveau pour la résurrection, à la satisfaction de tous. En septembre de la même année, il joue dans un autre mystère le personnage de l'empereur Titus.
Le 18 janvier 1461, il compose un bref texte en l'honneur de Jeanne d'Arc, intitulé « Abrégé des chroniques de Charles VII ». Comme le texte circule en Lorraine sous son nom de doyen de Saint-Thiébaut tout en étant associé à la chronique de son confrère Pierre de Saint-Dizier, curé de Saint-Eucaire, on a longtemps cru que le doyen de Saint-Thiébaut était l'auteur de la chronique.
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Herman Petit de Bure (13..-1414)
« Maître Herman de Bure » est un clerc de Metz, son épitaphe détaille ses titres : bachelier en théologie, licencié en droit canon et civil. Il devient avocat et également chanoine de la cathédrale. En 1408, il habite dans une maison canoniale située rue des Clercs. En 1411, il est recruté clerc-pensionnaire juriste au service de la ville. Il décède le 25 mars 1414 et est enterré dans la chapelle des évêques de la cathédrale, près de l'évêque Thierry Bayer. Il lègue ses livres à la cathédrale de Metz : 12 manuscrits lui sont associés.