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Godeffroy d'Eltz (15..-161.)
Goddefroy d'Eltz est le fils de Bernard d'Eltz et de Marguerite de Bemelbourg. Baron de Clervaux et seigneur de Volmerange, il se marie avec Élisabeth, fille de Nicolle de Heu et de Anne de Failly le 22 février 1565. Veuf à partir de 1599, il meurt vers 1613.
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Généalogie de la famille de Heu (Paris, BNF, ms. Arsenal 5028)
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Gaspard II de Heu (15..-1593)
Gaspard II de Heu est le fils de Gaspard de Heu et de Jeanne de Louvain, sans doute leur fils aîné. Il épouse Marguerite, fille de Bernhard de Valbück, seigneur de Beaufort et bailli de Vianden, et d'Ève de Bemelbourg, qui lui amène la seigneurie de Beaufort en dot. Le lieu devient un repaire de protestants. Le couple a trois enfants qui nous soient connus : Gaspard, Odile et Jeanne. À la mort de son oncle Nicolle IV de Heu, qui meurt sans descendance, il hérite de la seigneurie d'Ennery, mais cet héritage est disputé avec sa cousine Elisabeth de Heu. En 1593, avec 1200 partisans et brigands, il pille et attaque le lieu de Saint-Vith (actuellement en Belgique flamande). C'est lors de cette attaque qu'il est fait prisonnier et conduit en prison à Luxembourg. Il y est condamné à la décapitation et ses biens sont saisis. Au terme du procès, il est exécuté le 15 avril 1593 et son corps est enseveli au couvent des Cordeliers du Luxembourg. Avec son décès s'éteint le lignage messin des Heu, puisqu'il n'a que deux filles qui lui survivent, son seul fils étant mort jeune en 1573.
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Gaspard de Heu (151.-1558)
Gaspard de Heu est le dernier des cinq fils de Nicolle III de Heu et de Marguerite de Brandebourg. Comme son frère Robert, il se convertit au protestantisme. Il est élu maître-échevin en 1542 et s'efforce alors de favoriser la réforme à Metz, en invitant le prédicateur Guillaume Farel à venir prêcher à Montigny. Il tente de faire basculer la cité dans le réforme protestante. Les Treize Androuin Roucel et Jacquemin Travalt s'y opposent victorieusement. Mais Gaspard obtient un statut pour le culte protestant.
À Lausanne, il épouse Jeanne de Louvain le 23 juin 1545, fille d'Antoine de Louvain et de Marguerite d'Andresle. Il contribue à ouvrir les portes de Metz à l'armée française en 1552, pour éviter un assaut. Il es emprisonné à Bruxelles par les Impériaux entre 1553 et 1556, accusé d'avoir livré Metz aux Français. Libéré, il se rend à Paris en 1558 pour plaider la cause protestante avec le roi de Navarre. Il est à nouveau arrêté, sur ordre du cardinal de Lorraine, et exécuté au château de Vincennes le 4 septembre. Veuve, Jeanne de Louvain se remarie avec Gratien de la Salle après 1560.
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Élisabeth de Heu (15..-1599)
Élisabeth est la fille unique de Nicolle de Heu et d'Anne de Failly. Mineure au décès de son père, elle est mise sous la tutelle de son oncle Martin de Heu, qui prend le titre de seigneur d'Ennery. Quelques jours avant son décès, son père avait déclaré devant notaire qu'il voulait que sa fille épouse Godeffroy d'Eltz lorsqu'ils auraient respectivement 11 et 13 ans. Mais sa mère Anne de Failly s'oppose à cette union à un si jeune âge. Le mariage n'est célébré que le 22 février 1565. Élisabeth meurt le 29 juillet 1599, laissant son époux veuf. Son corps est inhumé à l'église de Munschausen-lès-Clervaux (Luxembourg). À la mort d'Elisabeth, les Eltz héritent des biens des Heu et de leurs archives familiales, qui partent au Luxembourg, avant de revenir à Metz au XIXe siècle pour former le fond de Clervaux aux Archives départementales de la Moselle.
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Dalle funéraire de Catherine de Heu (†1571) À l'église Saint-Georges d'Essey-lès-Nancy se trouve trois dalles funéraires apparentées aux Haussonville, jadis seigneurs de la ville d'Essey : celle de Jean de Haussonville (†1545) et de ses deux épouses, Madeleine d'Haraucourt (†1519) et de Catherine de Heu (†1571), toujours conservées de nos jours. Catherine est représentée mains jointes et l'épitaphe placée au pourtour de la dalle. Les blasons des Haussonville (coin supérieur gauche) et des Heu (coin supérieur droit) décorent la dalle.
Traduction : « Ci-gît honnorée dame Catherine de Heu, femme en secondes noces d'honnoré seigneur messire Jean de Haussonville, seigneur dudit lieu d'Essey, sénéchal de Lorraine, qui trépassa le VIIIe jour de février 1571. Priez pour elle ».
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Contesse de Heu (13..-1361)
Contesse de Heu est la fille de Thiébaut de Heu et d'Alix de la Cour. Elle épouse en premières noces Thiébaut de Laître avec qui elle a 4 enfants. Veuve entre 1337 et 1339, elle se remarie avec Maheu Hesson. Veuve une nouvelle fois peu après 1341, elle convole en troisièmes noces avec Jean Brady de Jurue. Elle meurt en 1361.
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Collette Lohier (13..-14..) Collette Lohier est la fille de Thiébaut Lohier et de Lore de Vy. Elle épouse Guillaume de Heu. C'est un double mariage. Sa soeur Béatrice Lohier épouse le frère de Guillaume, Roger de Heu. Veuve depuis 1380, Collette meurt après 1400 selon son inscription funéraire, malheureusement fragmentaire.
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Collette de Heu (13..-14..)
Collette de Heu est la fille de Nicolle de Heu et d'Isabelle Mortel. Elle épouse Henri, fils d'Henri Roucel et de Marguerite Le Gronnais dit Volgenel. C'est un double mariage, car sa soeur Jacomette épouse le frère d'Henri, Nicolle. Elle meurt à une date inconnue après 1409.
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Collette Barroy (13...-14..) Collette Barroy est la fille de Jean Barroy et de Catherine Le Hungre. Elle épouse Nicolle II de Heu, veuf de sa première femme, vers 1418. Elle meurt entre 1438 et 1441, laissant Nicolle veuf une seconde fois. Son corps est inhumé au couvent des Cordeliers (actuel cloître des Récollets).
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Claude-Antoine de Vienne (15..-1588)
Claude-Antoine de Vienne est le fils de Claude de Vienne et de Claude du Châtelet. Il épouse Catherine, fille de Robert de Heu et de Philippe Chaverson. C'est un double mariage, Robert de Heu et Claude du Châtelet, veufs, se marient en septembre 1545. Quelques années plus tard, le 18 avril 1553, ils marient leurs enfants issus du premier lit Catherine et Claude-Antoine. Ce dernier meurt en 1588 laissant son épouse veuve. Une seule fille est issue de leur union, laquelle devient l'unique et riche héritière du patrimoine familial et récupère les droits sur Grimont, Montoy, Retonféy et d'autres.
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Claude du Châtelet (1518-1562)
Claude du Châtelet est la fille d'Érard du Châtelet et de Nicole de Lenoncourt. Elle épouse à Tournus Claude de Vienne, seigneur de Clervaut le 4 janvier 1532 par contrat de mariage. Devenue veuve en 1540, elle se remarie avec Robert de Heu par contrat de mariage le 21 septembre 1545. Quelques jours après le décès de Robert, leurs enfants issus du premier lit sont mariés : Claude-Antoine de Vienne épouse Catherine de Heu le 18 avril 1553. Elle meurt en 1562 et est inhumée à Montureux-lès-Baulay.
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Cheminée de la ferme Saint-Ladre Le manteau de la cheminée est crénelé ; trois écus sont accrochés à une tringle sculptée en trompe l’œil par un lien évoquant une lanière de cuir. Les écus peuvent être ceux des gouverneurs de l’hôpital. Celui de gauche porte quatre bandes horizontales, pouvant appartenir à la famille des Withier. Celui du centre a un aigle bicéphale où l’on distingue des traces de polychromie rouge : ce sont les armes des Brady, famille propriétaire du domaine de la grange. À droite, l’écu à la bande oblique chargée de trois coquilles peut être celui des Heu.
La cheminée provient d'une dépendance de la ferme Saint-Ladre, qui appartenait à l'hôpital Saint-Nicolas de Metz. En 1867, l’administrateur des hospices donne au musée le manteau de la cheminée et sa taque datée de 1590. Au musée, la cheminée a été reconstituée à partir du manteau, en le complétant par des flancs et une hotte.
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Château de Vry Le château de Vry est l'une des principales forteresses du pays de Metz. Au début du XIIIe siècle, il appartient à l'évêché de Metz. Entouré par de larges fossés, il protège le Haut Chemin, la route qui mène de Metz vers l'Allemagne. Pendant la guerre civile de 1326, les patriciens exilés de la cité, les Fort-Issus, se servent de Vry comme d'une base pour attaquer la ville. Vers le début du XVe siècle, le château appartient aux Lohier. Le duc de Lorraine, Charles II, acquiert une partie du château en 1410 et le cède à Jean Lohier dit de Chambre en 1423. À sa mort peu après 1427, c'est son fils Nicolle Lohier qui hérite du château de Vry. Près d'un siècle plus tard, par un jeu d'alliances complexe, c'est Nicolle de Heu qui possède désormais le château. Il est possible qu'à l'extinction biologique de la famille Lohier vers la moitié du XVe siècle, les droits sur Vry soient passés aux descendants de Guillaume de Heu marié avec Collette Lohier.
Aujourd'hui, quelques tours ruinées sont encore visibles autour de la rue du Château.
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Château de Montoy
Le château de Montoy, situé à Ogy-Montoy-Flanville, appartient à la fin du Moyen Âge aux familles des paraiges, les Baudoche, Grognat, puis Chaverson. Le château appartenait au tournant du XVe siècle à Nicolle Grognat, exécuté lors de la Rébellion de la Commune en juin 1405, puis à son fils Nicolle Grognat dit le bon Jouteur. Il donne le château en dot à sa fille unique héritière, Jennette, qui épouse Joffroy Chaverson. À la mort de Joffroy en 1472, il passe aux mains de son fils Jean.
Michel Chaverson hérite du château à la mort de son père Jean Chaverson en 1514, bien que son frère Joachim qui meurt en 1522 se dise également seigneur de Montoy. Joachim avait-il reçu le château en héritage en 1514, puis à sa mort en 1522 sans descendance le château de Montoy serait passé à son frère Michel ? Quoi qu'il en soit, peu de temps après, le château est détruit en 1518 par Franz von Sickingen et ses troupes, alors en guerre contre la cité. Michel Chaverson fait donc reconstruire le bâtiment et le lègue à sa fille Philippe, mariée à Robert de Heu. Montoy devient à cette époque un lieu important de l'église protestante dans le Pays messin. Le château passe ensuite aux mains de Catherine de Heu, leur fille et unique héritière, qui l'apporte en dot à son époux, Claude de Vienne. Nicolle, leur fille, vend alors le château en 1618, qui passe par plusieurs propriétaires au cours des XVIIe et XVIIIe siècles.
Le bâtiment d'aujourd'hui est largement issu des reconstructions du XVIIIe siècle. Il ne reste que quelques éléments architecturaux de l'ancien château du XVIe siècle, dont la tour ronde dans le prolongement de l'aile sud.
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Château de Ladonchamps Au début du XVe siècle, le gagnage de Ladonchamps appartient à Lorette, femme de Colignon Baudoche ; on y élève chevaux, vaches et porcs. À la fin du XVe siècle, il s'agit d'un château qui appartient à André de Rineck. Après sa mort, en 1527, il passe aux mains de Philippe II de Raigecourt, dont André était le tuteur depuis la mort de son père Philippe I de Raigecourt, dit Xappel en 1500.
Philippe II de Raigecourt n'ayant pas de fils, c'est Anne, sa fille aînée, qui hérite du château. Mariée avec Jacques Desch, le château de Ladonchamps est transmis à leur mort à Anne Desch, leur fille aînée. À son décès en 1581, le château est finalement acquis par son deuxième époux, Renaud Le Gronnais qui meurt en 1613. Il est détruit après la Seconde guerre mondiale. Le domaine conserve une chapelle et des communs (actuelle commune de Woippy).
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Château de Grimont
Le château est situé sur l'actuelle commune de Saint-Julien-lès-Metz, près des Archives départementales, à l'extrémité nord de l'actuelle agglomération messine. En 1404, il s'agit d'un gagnage appartenant à Nicolle de Métry : on y élève des chevaux, des vaches et surtout un troupeau de près de 300 brebis.
À la fin du XVe siècle et au XVIe siècle, la terre appartient à la famille Chaverson dont les chefs de famille se disent sires de Grimont. Jean Chaverson lègue le château à son fils Michel à sa mort en 1514. C'est Philippe Chaverson, sa fille et unique héritière qui le reçoit en dot. Par son mariage avec Robert de Heu, le château de Grimont passe aux mains de leur fille unique, Catherine de Heu. Mariée à Claude-Antoine de Vienne, Catherine lègue le château à leur fille unique Nicolle de Vienne en 1608.
Reconstruit au XVIIIe siècle, il fait partie au XIXe siècle de la zone du fort de Grimont. Le bâtiment est aujourd'hui occupé par des logements sociaux.
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Château d'Ennery Le château d'Ennery était une des principales places-fortes du pays de Metz, qu'il protégeait du côté nord. Ce fief appartenait à une branche cadette des ducs de Lorraine : ces sires d'Ennery, ruinés, vendent leur terre à Thiébaut de Heu en 1323. Le château est pendant deux siècles et demi la résidence de la famille de Heu.
À la mort de Nicolle IV de Heu en 1547, le château d'Ennery passe aux mains de son frère Martin qui est tuteur de sa fille Elisabeth, héritière du patrimoine paternel. Le château d'Ennery revient à Godeffroy d'Eltz, seigneur de Volmérange, son époux.
En 1553, après le siège de Metz, Ennery est brûlé par les troupes espagnoles en déroute.
Il est actuellement abandonné et en ruines.
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Catherine Le Gronnais (14..-1490)
Catherine Le Gronnais est la seule enfant issue de l'union entre Pierre Le Gronnais et Catherine Chaverson. Elle est la première épouse de Nicolle de Heu, avec qui elle se marie le 9 novembre 1489. Le mariage est de courte durée, elle meurt le 18 novembre 1490 durant l'épidémie de peste.
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Catherine Grognat (13..-13..)
Catherine Grognat est la fille de Jacques Grognat et de Anel de Verey. Elle épouse Pierre de Heu, fils de Thiébaut de Heu et d'Alix de la Court. Elle meurt à une date inconnue possiblement dans la première moitié du XIVe siècle.
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Catherine de Heu (153.-1608)
Catherine est la seule enfant issue du premier mariage de Robert de Heu avec Philippe Chaverson. Elle devient ainsi la riche héritière du patrimoine des Chaverson : l'hôtel des Chaverson et le château de Montoy lui reviennent. Elle épouse Claude-Antoine de Vienne, seigneur de Clervant le 18 avril 1553, quelques jours seulement après la mort de son père. Claude-Antoine est le fils du premier mariage de Claude du Châtelet, la deuxième épouse de Robert de Heu. Veuve depuis 1588, Catherine meurt âgée d'environ 70 ans le 6 janvier 1608.
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Catherine de Heu (1501-1571)
Catherine de Heu est la fille de Nicolle de Heu et de Marguerite de Brandebourg, née en 1501. En janvier 1520, elle épouse en premières noces Jean, fils de Balthasar de Haussonville et d'Anne d'Anglure, dont elle est la seconde épouse. Les époux s'installent entre 1528 et 1545 dans un hôtel particulier construit à Nancy. Après la mort de son époux survenue en 1545, elle épouse en secondes noces Robert de Trèves. Son corps est inhumé dans l'église Saint-Georges à Essey-lès-Nancy.
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Catherine de Heu (14..-14..)
Catherine de Heu est la fille de Nicolle II de Heu et de Collette Barroy. Elle épouse Jacomin Boulay le 12 juin 1433. Le mariage est de courte durée, car son époux meurt jeune adulte entre 1438 et 1442. La date du décès de Catherine est incertaine.
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Armorial d'André de Rineck (Vienne, ÖNB, cod. 3336) Metz (Moselle)
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Annonciation de Jean Le Gronnais et d'Odeliette Augustaire Jean Le Gronnais et sa femme Odeliette Augustaire ont donné un bas-relief de l'Annonciation au Petit-Clairvaux en 1426. Sous la sculpture, l'inscription commémorative était gravée en lettres peintes en noir et surmontée des écus des deux familles Le Gronnais et Augustaire.
Le monument n'est connu que par des mentions. En 1761, Henri-Marie Dupré de Geneste relève l'inscription, mais son manuscrit (Metz, Bibliothèques-médiathèques, ms. 967) est détruit en 1944. En 1866, alors que le couvent est en cours de démolition, Ernest de Bouteiller édite une partie des mentions de Dupré de Geneste (1866, p. 65). Cependant, il identifie à tort l'épouse de Jean Le Gronnais comme Odeliette de Heu, les armoiries des Heu et des Augustaires étant très semblables.