-
Épitaphe de Collette Lohier (†14..) L'épitaphe est fragmentaire, mais permet d'identifier Collette Lohier, veuve depuis 1380 de Guillaume de Heu. Traduction : « Ci-git dame Co[llette, jadis fem]me du seigneur Guillaume de Heu, décédé. Elle mourut en l'an 14.. ».
La stèle a été trouvée au coin de la place Saint-Jacques et de la rue Ladoucette. Peut-être provient-elle d'une des deux églises toutes proches, Saint-Jacques ou Saint-Sauveur. Mais on ignore le lieu de sépulture de Collette.
-
Épitaphe de Nicolle Louve (†1462) Nicolle Louve est un des principaux patriciens messins au milieu du XVe siècle. Son épitaphe était placée dans le collatéral nord de l'église du couvent des Célestins. Elle est aujourd'hui conservée au musée de la Cour d'Or
-
Épitaphes de la famille de Chambre (XIVe siècle) Cette épitaphe associe trois générations de la famille des De Chambre : le grand-père, Jacques, échevin du Palais, mort le 28 avril 1268, son fils Henriet mort le 19 novembre 1296, et enfin Bertrand, échevin du Palais, qui est le fils de Simon de Chambre et donc petit-fils de Jacques, mort le 29 janvier 1318. Le texte est disposé d'une façon originale : l'inscription de Jacques est gravée sur les quatre bords de la pierre ; celle d'Henriet, elle aussi gravée sur quatre côtés, forme un bandeau intermédiaire ; l'inscription de Bertrand, au centre, est disposée en lignes, mais la fin du texte est gravée sur le bandeau du milieu. Sur la même ligne, on lit donc la fin de l'inscription d'Henriet ("l'an 1296") et, tête-bêche, la fin de celle de Bertrand ("17. Priez pour lui").
Les lettres gravées sont peintes en rouge. L'inscription était autrefois au portail de l'église paroissiale de Saint-Victor. La disposition tête-bêche du texte permet de supposer qu'à l'origine elle était conçue comme le couvercle d'un tombeau.
-
Mémoire de la famille Renguillon (XVIe siècle)
Cette inscription a été placée dans la chapelle des Le Gronnais, dans le collatéral nord de l'église Saint-Martin, par Jean Papperel et sa femme Alixette Renguillon. Jean a placé une inscription en mémoire de ses ancêtres à Saint-Livier, et le couple fait de même en mémoire des ancêtres d'Alixette à Saint-Martin.
-
Mémoire de la famille Papperel (XVIe siècle) L'inscription faisant mémoire des défunts de la famille Papperel était placée à droite dans le choeur de l'église Saint-Livier. Jean Papperel fait placer ce texte pour faire mémoire de son père, de son grand-père et de son frère, puis il est complété à sa mort en 1502. Lors de la démolition de l'église, quelques fragments de l'inscription ont été récupérés par le musée, que l'on peut identifier grâce au relevé de l'inscription, fait au XVIIIe siècle.
-
Épitaphe d'Alixette Remiat (†1548)
Après sa mort, Alixette Remiat fait placer cette stèle à côté de celle de son époux Renaud Le Gronnais, décédé accidentellement en 1531. La stèle rappelle qu'un service funéraire doit être célébré quatre fois par an en faveur des deux conjoints, et renvoie à la stèle de Renaud pour les détails.
La stèle d'Alixette est décorée de quatre écus correspondant à ses quatre quartiers de noblesse : en haut, les écus de ses grands-parents paternels : Remiat à gauche et Renguillon à droite, et ceux de ses grands-parents maternels : à gauche, Apremont aux merlettes, et à droite, Choiseul. Les écus ont été repeints, le dernier au moins fautivement : les armes de la famille champenoise de Choiseul portent D'azur, à la croix d'or, cantonnée de vingt billettes du même (croix et rectangles jaune sur fond bleu).
-
Épitaphe de Renaud Le Gronnais le Jeune (†1531)
Renaud meurt dans l'effondrement de sa maison le 15 février 1531. Il est enterré dans l'église Saint-Martin, où sa veuve Alixette Remiat fait placer cette stèle funéraire. Le texte rappelle la fondation d'un service funéraire en sa faveur : une vigile et une messe solennelle, quatre fois par an. L'acte juridique de fondation est déposé dans le coffre (« arche ») de l'aman Henri de Gorze.
-
Épitaphe de Françoise Le Gronnais (†1504)
Dans la chapelle Saint-Éloi et Saint-Georges en l'église paroissiale Saint-Maximin se trouve l'épitaphe de Françoise Le Gronnais, morte le 4 octobre 1504, deuxième épouse de François Le Gronnais. L'épitaphe moulurée est encadrée à gauche par celle de Perrette Louve, la première épouse de François, et à droite par celle de Jean Le Gronnais, fils du premier lit de son père. Françoise est décédé des suites de son accouchement (gésine d'enfant), le 1er octobre 1504 ; son enfant meurt aussi 3 jours plus tard. Il est inhumé avec le corps de sa mère. L'inscription est marquée B sur le relevé des Monuments Historiques. À l'origine, les lettres saillantes et sculptées étaient dorées sur fond bleu dans le mur qui faisait face à l'autel.
Traduction de l'épitaphe : « Ci-bas, sous la prochaine tombe armoriée, est inhumé le corps de dame Françoise Le Gronnais, femme de messire François Le Gronnais chevalier et fille de feu messire Michel Le Gronnais chevalier et de dame Jacomette Bataille, et trépassa étant en gésine d'enfant le premier jour d'octobre M Vc IIII. Priez pour elle. Et sous cette tombe est inhumé l'enfant dont elle accoucha le XXVIIIe jour de septembre l'an dessus dit et trépassa le IIIIe jour d'octobre et fut appelé Jenet.
-
Épitaphe de Jean Le Gronnais (†1502)
Dans la chapelle Saint-Éloi et Saint-Georges en l'église paroissiale Saint-Maximin se trouve l'épitaphe de Jean Le Gronnais, mort le 15 novembre 1502, fils de François Le Gronnais avec sa première femme, Perrette Louve. L'épitaphe moulurée est à droite de celles de Perrette Louve, sa mère, et de Françoise Le Gronnais, deuxième épouse de son père. Elle est marquée C sur le relevé des Monuments historiques. À l'origine, les lettres saillantes et sculptées étaient dorées sur fond bleu dans le mur qui faisait face à l'autel.
Traduction de l'épitaphe : « Ici devant, dessous la tombe qui est plombée dessus, git Jean Le Gronnais, échevin du palais de Metz, fils de François Le Gronnais chevalier et de dame Perrette Louve, femme dudit seigneur François, lequel dit Jean trépassa de ce siècle le mardi 15e jour du mois de novembre l'an mil Vc et deux pour lequel vous prierez Dieu pour son âme. »
-
Monument funéraire de François Le Gronnais (†1525)
Selon les notes de Henri-Marie Dupré de Geneste, l'imposant mausolée de François Le Gronnais se trouvait dans la chappelle Saint-Éloi et Saint-Georges en l'église paroissiale Saint-Maximin. Il se présentait comme un coffre carré couvent d'une grosse lame de cuivre au bout des deux extrémités s'élevaient deux colonnes doriques. Il était surmonté d'un entablement, d'une frise, d'une grosse corniche et d'un couronnement, avec une arcade cintrée de 6 pieds de haut et de 7 à 8 pieds de large. Il s'y trouvait également une statue grandeur réelle en pierre blanche de François avec tous ses atouts de chevalier (épée dans son fourreau, cote de maille, brassards, cuissards, cuirasse et manteau de chevalier aux armes des Gronnais), couché sur son dos sur une table de marbre noir avec un coussin sous la tête. Sur le centre de l'arcade étaient représentées 8 écus armoriés qui surpomblaient son épitaphe : Ogéviller, Chevilly, Dieu-Ami, Drouin, Gronnais, Abocourt, Daniel et Mortel. Sur des corniches près du mausolée, 28 statuettes représentaient ses 28 enfants, chaque prénom étant écrit en lettre d'or sur leur base. En tout, c'étaient 51 statuettes qui étaient posées sur les corniches sans que l'on sache, selon les observation de Dupré de Geneste, lesquelles auraient été attribuées aux enfants et aux épouses de François Le Gronnais.
Traduction de l'épitaphe : « Ici devant git messire François Le Gronnais, chevalier et échevin du palais, fils de feu messire Renaud Le Gronnais chevalier et de dame Perrette Dieu-Ami, en son vivant conseiller et chambellan de l'empereur Charles Quint, lequel, entre autres vertus dont il a été richement doué, est décédé père de vingt-huit enfants procréés des feues dames Perrette Louve, Françoise Le Gronnais et Barbe Desch, ses feues femmes et épouses, ainsi que clairement est donné à voir par les mémorables sculptures posées en cette chapelle. Ledit seigneur François Le Gronnais, délaissant par mort naturelle sa quatrième femme et épouse dame Barteline de Boulan, rendit l'âme à Dieu le premier jour de janvier en l'an 1525 entre les humains. Il vécut très humainement l'espace de 74 ans. Priez Dieu pour lui afin qu'il vive éternellement. »
-
Épitaphe de Catherine de Créhange (†1544)
Dans la chapelle Saint-Georges et Saint-Éloi située dans l'église Saint-Maximin se trouvait l'épitaphe de Catherine de Créhange, épouse de Claude Le Gronnais, morte le 6 novembre 1544. Aujourd'hui détruite, cette épitaphe nous est connue par le relevé des bénédictins de la collection Barbé de juin 1778. Il s'agirait probablement d'une plaque de marbre ou de cuivre qui était encadré par quatre armoiries. Dans le coin supérieur gauche, se trouvait l'écu d'alliance Gronnais-Créhange; dans le coin supérieur droit, celui de Raville-Septfontaines ; dans le coin inférieur gauche celui de Puttelange; dans le coin inférieur droit celui d'Autel.
Traduction de l'épitaphe : « Ci-git noble et généreuse dame, dame Catherine de Créhange, en son vivant femme et conjointe de noble seigneur Claude Le Gronnais, seigneur de Talange, laquelle décéda le 6e jour de novembre l'an après la nativité de notre seigneur 1544. Priez Dieu pour elle. »
-
Stèle de Jean le Sarte (†1510)
Dans l'église de Lessy, une stèle funéraire est fixée à un pilier du chœur : elle garde la mémoire de Jean le Sarte, maire et échevin du village, bien connu par ailleurs pour être le beau-père de Philippe de Vigneulles. La date du 16 août 1510 est confirmée par les Mémoires de Philippe de Vigneulles, L'inscription a été éditée par Charles Abel en 1859 de façon assez approximative.
Traduction : « Devant, sous cette pierre, est enterré l'honorable Jean le Sarte, autrefois maire et échevin de Lessy, qui a donné plusieurs aumônes à cette église. Il mourut le 16 août 1510. Priez pour lui. »
-
Tombe de Thiébaut Minet (†1538) Le chanoine Thiébaut Minet meurt le 18 août 1538 ; il est enterré dans la cathédrale et un mausolée est construit sur sa tombe, où le défunt est représenté en prière à genoux. En 1914 lors des travaux d'installation du chauffage dans la cathédrale, sa tombe a été retrouvée et fouillée. Le chanoine était grand et gros, et le sarcophage de pierre dans lequel son corps a été déposé était trop petit pour lui : il a fallu replier les épaules pour qu'il y entre. Selon la tradition, ce prêtre a été enterré avec son calice et une croix d'identité, gravée à son nom.
Le calice, de 14,5 cm de haut, est conservé au trésor de la cathédrale ; la croix d'identité, de 20 cm de large et de haut, est conservée au musée diocésain. Les deux objets sont inscrits monuments historiques
-
Monument de Jennette de Heu (XIVe et XVe siècles) Dans l'église Saint-Martin-en-Curtis, ce monument semble composé de plusieurs parties, d'au moins deux époques différentes. En haut, trois peintures de la vie de la Vierge ont été très restaurées.
En bas, le mur est sculptée d'une série de dix arcatures aveugles, sous lesquelles court une inscription incomplète, qui cite le nom de Jennette de Heu, femme de Jean Baudoche ; les armes des Heu et des Baudoche sont placées dans les écoinçons entre les arcatures. Ce monument de Jennette de Heu, morte avant 1373, date de la seconde moitié du XIVe siècle.
À gauche et à droite des arcatures, deux belles sculptures datent du XVe siècle. A gauche, un trompe-l'œil évoque un rideau fermé. A droite, un même rideau s'ouvre sur une niche qui représente la crèche : un groupe en haut relief polychromé est composé de Marie tenant l'enfant sur la mangeoire, entourés par des brebis. Sous la tenture fermée, une inscription gravée et rehaussée de noir sur fond rouge cite la mémoire de X, femme de Poince Le Gronnais, qui serait morte le jour de l'Ascension, 2 mai 1435, ainsi que ses enfants. Ce couple n'a pas été identifié et l'Ascension ne tombe pas un 2 mai cette année-là. Il est possible que le tombeau de Jennette de Heu ait été réaménagé pour une autre patricienne au siècle suivant.
Le monument, muré en 1726, a été redécouvert et dégagé en 1850 puis repeint abusivement. Il a été classé monument historique en 1973.
-
Tombeau de Colignon et Jean Brady (†1373)
En 1373, Jean Brady est enterré aux Récollets : le monument funéraire est installé dans une niche peinte d'une belle Annonciation, qui est agrandie et dotée d'une inscription. Le monument et la peinture sont redécouverts en 1974.
-
Épitaphe de Perrette Louve (†1489)
L'épitaphe de Perrette Louve, première femme de François Le Gronnais, morte le 3 août 1489, se trouve dans la chapelle Saint-Georges et Saint-Éloi, où se fait inhumer une branche des Gronnais. Elle est encastrée dans le mur ouest de la chapelle. Elle est marquée A sur le relevé des Monuments historiques. À sa droite figure l'épitaphe de Françoise Le Gronnais, deuxième épouse de François, et celle de Jean Le Gronnais, fils de Perrette Louve et de François Le Gronnais.
Les obsèques de Perrette Louve, riche et ultime représentante de son lignage, furent célébrés en grande pompe. Jean Aubrion rapporte dans son Journal que c'était « le plus hautement que nul autre service n'avait été fait en Metz de mémoire d'homme, tant en luminaire comme en autres manières ».
La traduction de l'épitaphe se lit ainsi : « Ci-bas sous la prochaine tombe est inhumé le corps de demoiselle Perrette Louve, fille de feu Thiébaut Louve qui fut, fils de feu messire Nicolle Louve chevalier, et fille de demoiselle Marguerite de Heu, fille de Collignon de Heu, premier fondateur des belles aumônes, qui depuis se sont continuées et continuent par ses successeurs. Icelle demoiselle Perrette en son vivant, femme de messire François Le Gronnais écuyer, fils de feu messire Renaud Le Gronnais chevalier et de dame Perrette Dieu-Ami, sa femme, et trépassa ladite demoiselle Perrette Louve étant en couche et gésine d'enfants le troisième jours du mois d'août l'an M CCCC IIII XXix. Priez Dieu pour l'âme d'elle ».
-
Épitaphe de Jennette (†14..) et de Claude Le Gronnais (†14..)
Sur la corniche inférieure de la chapelle Saint-Georges et Saint-Éloi dans l'église Saint-Maximin, dans le prolongement de l'épitaphe de Perrette Dieu-Ami, se trouve l'épitaphe de deux enfants morts jeunes de l'union entre Lorette de Herbévillers et de Renaud Le Gronnais. Leur mort se situe entre la mort du premier mari de Lorette, Joffroy Desch, en 1455 et la mort de Renaud Le Gronnais en 1466.
L'épitaphe est une inscription sculptée en lettres gothiques saillantes qui étaient à l'origine dorées sur un fond rouge sur trois lignes. Sur la hauteur gauche de l'inscription était représenté l'écu des Herbévillers : d'azur à la croix d'argent cantonnées de 20 fleurs de lys d'or.
L'épitaphe, abîmée, n'est pas complètement lisible : « Ci gisent Jennette et Claude, enfants de seigneur Renaud Le Gronnais chevalier et de dame Lorette de Herbéviller sa femme, première femme de seigneur Joffroy Desch chevalier... ».
-
Épitaphe de Perrette Dieu-Ami (†1452)
L'épitaphe de Perrette Dieu-Ami, morte en 1452, se trouve sur la face de la corniche inférieure de la chapelle Saint-Georges et Saint-Éloi dans l'église Saint-Maximin.
Perrette est la dernière représentante du lignage Dieu-Ami. Son mariage avec Renaud Le Gronnais explique pourquoi la chapelle devient un haut lieu de sépulture pour les Gronnais jusqu'au XVIIIe siècle.
L'épitaphe se lit ainsi : « Ci-devant gît dame Perrette, fille du seigneur Jean Dieu-Ami chevalier, qu'il eut de dame Marie sa femme, fille du seigneur Nicolle Drouin l'échevin que furent ; femme du seigneur Renaud Le Gronnais, chevalier, laquelle dame Perrette trépassa de ce siècle en l'an mil quatre cent cinquante deux, le vingt-quatrième jour du mois de juin. Priez pour elle ».
D'après les observation de Dupré de Geneste, sur la corniche se trouvaient également 18 statues qui auraient représenté Perrette et ses 17 enfants. Une liste de noms étaient ainsi peints en lettres blanches : Dame Perrette, Jean, Poincignon, Odowain?, Didier, Renaud, Ferry, Jean, Perrin, Philippe, Collignon, Claude, Christophe, Perrette, Henriette, François. Les trois autres s'avéraient illisibles.
Les six enfants connus de Perrette Dieu-Ami et de Renaud, permet de confirmer l'hypothèse de Dupré de Geneste, puisqu'ils concordent avec cette liste de noms : Jean, Renaud, Henriette, Poincignon, Pierre et François.
-
Stèle de Bertrand le Lombard (†1375) et Jean Maingol (†1375) Cette stèle funéraire a été retrouvé en mai 1866 lors de travaux à l'hôpital Saint-Nicolas, en démolissant une ancienne adduction d'eau. L'historien Charles Abel en a fait un relevé, que complète Pierre-Édouard Wagner.
Cette stèle évoque deux défunts : Bertrand le Lombard, riche orphelin, est peut-être le fils d'un changeur italien. À la mort de son père, il a été placé sous la tutelle d'un convers de l'hôpital, Jean Maingol. Ce laïc s'était consacré au service des pauvres de l'hôpital. Bertrand a donné des biens en aumône pour l'hôpital pour la somme considérable de 1000 livres messines. L'un et l'autre décèdent en 1375, Bertrand le 18 avril, Jean le 10 juin.
Traduction : « Ci-gît Bertrand le Lombard, fils de Colignon Lienart de Chambre, décédé. Frère Jean Maingol, convers de l'hôpital, fut le tuteur de Bertrand. En aumône à l'hôpital, Bertrand donna plusieurs biens à la hauteur d'environ 1000 livres de Metz, pour entretenir les pauvres malades. + Bertrand mourut le mercredi saint avant Pâques en 1375. Frère Jean Maingol mourut peu après, le jour de la Pentecôte. Priez Dieu qu'il ait pitié d'eux, amen. »
-
Tombeau de Jean Dieu-Ami (†1437)
La plus ancienne sépulture connue de la chapelle Saint-Georges et Saint-Éloi en l'église Saint-Maximin est celle de Jean Dieu-Ami, fils des fondateurs de la chapelle, chevalier qui meurt le 18 juin 1437.
Le monument est aujourd'hui détruit. On le connaît par les descriptions de dom Dieudonné en 1770 qui mentionne un monument en bronze en bas ou moyen relief, placé contre le mur côté sud de la chapelle. Le gisant était posé sur trois lionceaux.
Son épitaphe se lisait ainsi : « Ci-git le sire Jean Dieu-Ami, chevalier, qui trépassa de ce siècle le XVIIIe jour du mois de juin l'an mil CCCC et XXXVIII. Priez pour lui ».
En 1873, Auguste Migette tente une restitution du monument funéraire selon les descriptions détaillées de Dieudonné.
-
Chapelle Saint-Georges et Saint-Éloi (XIVe siècle)
La chapelle Saint-Georges et Saint-Éloi est fondée par Poincignon Dieu-Ami et par Alixette Mortel, sa femme, le 27 juillet 1365, comme en témoigne la plaque de fondation toujours en place dans l'église Saint-Maximin. Elle est connue pour être l'une des plus importante chapelle des paraiges. Depuis le mariage entre Renaud Le Gronnais et Perrette Dieu-Ami, dernière descendante des Dieu-Ami, ce sont les Gronnais et leurs descendants qui y sont inhumés.
Le 5 août 1778, la chapelle ne pouvait plus accueillir de nouvelles sépultures. Elles furent transférées à Coin-sur-Seille, un château qui appartenait à la famille Le Gronnais. Les monuments funéraires de cette chapelle, détruits durant la Révolution, nous sont connus principalement par les descriptions et dessins d'érudits des XVIIe et XVIIIe siècles : Paul Ferry, Dom Tabouillot et Dupré de Geneste.
-
Plaque de fondation de la chapelle Saint-Georges et Saint-Éloi (XIVe siècle)
En l'église Saint-Maximin se trouve encore de nos jours la plaque de fondation de la chapelle Saint-Georges et Saint-Éloi, par Poincignon Dieu-Ami et Alixette sa femme, datée du 27 juillet 1365. La chapelle devient par la suite la chapelle des Gronnais et lieu important d'inhumation du lignage.
Selon les anciennes observations, les lettres saillantes auraient été colorées de jaune et de rouge sur fond noir. La plaque, composée de trois dalles en pierre de Jaumont, se situait dans le mur entre l'autel et l'entrée de la chapelle.
En voici la traduction : « Poincignon Dieu-Ami l'aman et Alixette, sa femme, ont fait faire cette chapelle et fondé au nom de monseigneur saint Georges et de monseigneur saint Éloi et fut dédiée le dimanche après la Madeleine par M CCC et LXV ans (27 juillet 1365). Et ils y ont ordonné III chapelains perpétuels pour toujours et doivent chacun desdits chapelains pour chaque semaine chanter en ladite chapelle IIII messes. Priez Dieu qu'il ait merci de leurs âmes. Amen ».
-
Tombeau de Nicolle IV de Heu (†1547) Le tombeau de Nicolle IV de Heu était placé contre un mur sous le parvis à la porte de l'église des Célestins. La pierre tombale noire était disposée sous un somptueux monument classique, avec fronton triangulaire et colonnes cannelées. Une inscription funéraire et les armoiries des ancêtres du défunt y étaient disposées. Le tombeau a disparu avec le couvent des Célestins, mais il nous est connu par un dessin du peintre Louis Boudan, collaborateur de François de Gaignières (+1715), et par une description de dom Dieudonné en 1770 (éditée par Ernest de Bouteiller, p. 82), accompagnée d'un dessin très sommaire.
Les armoiries affichées mettent en valeur les ancêtres maternels du défunt, puissants barons luxembourgeois. Sur le fronton, l'écu est écartelé (divisé en quatre) aux armes des Heu et des Chinery, dont Nicolle IV descend par sa grand-mère maternelle Marguerite de Brandebourg. Un écusson posé sur le tout porte les armes de Meyssembourg, seigneurie de son grand-père maternel. Sur les côtés du monument, huit écus attestent les quatre quartiers de noblesse de Nicolle IV. Les quatre écus à droite sont ceux des grands-parents de Marguerite. Mais les écus à gauche sont ceux de ses arrière-grands-parents paternels, Nicolas Ier de Heu et Isabelle Mortel, Girardin Chevalat et Isabelle Baudoche, en excluant donc certains écus de la génération suivante, peut-être pour cacher une mésalliance (Jean-Christophe Blanchard, p. 14).
-
Tombeau de Perrette Brady (†1409) Le tombeau de Perrette Brady était aux Récollets. Il a disparu, seul en subsiste une sculpture de la Mort de la Vierge. Mais Dieudonné l'a décrit en 1770. Le manuscrit subsistant conserve le texte de l'épitaphe et la description du gisant de Perrette (BMM 910, folio 299).
-
La mort de la Vierge (XIVe siècle) La Vierge Marie est sur son lit de mort. Selon la tradition, elle s'endort pour être ensuite élevée au ciel lors de l'Assomption. Elle porte une coiffe et sourit. Elle repose sous un drap, la tête sur un oreiller à pompons. La sculpture, en assez faible relief, traite la scène de façon frontale, sans perspective. Sous le sommier subsistent des niches gothiques. La statue a pu être produite pour un portail ou un jubé ; elle a ensuite été remployée pour un monument funéraire. Selon Dieudonné, elle se trouvait sur la tombe de Perrette Brady, enterrée en 1409 aux Récollets (ms. de 1770 détruit en 1944).