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1483-1500 - Chasse au chat noir dans la chambre de Philippe de Raigecourt
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1500 - Cérémonie et ensevelissement de Philippe de Raigecourt dit Xappey
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Anne de Raigecourt (15..-1552)
Anne de Raigecourt est la fille aînée de Philippe de Raigecourt et de Anne Remiat. À la mort de son père, n'ayant pas de frère, elle hérite du patrimoine foncier de son père. Elle épouse Jacques Desch à une date inconnue. Elle meurt 3 janvier 1552, le laissant veuf. Sa sépulture se trouve en l'église Notre-Dame d'Épinal.
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Anne Remiat (14..-1563)
Anne Remiat est la première et seule épouse connue de Philippe de Raigecourt dit le jeune, avec qui elle se marie au cours de l'année 1511. Il meurt la laissant veuve entre 1533 et 1535. Ses trois fils, Phillipe, Joffroy et Nicolle, sont alors mis sous la tutelle d'André de Rineck. Anne meurt 16 janvier 1563 selon l'obituaire du prieuré du Petit-Clairvaux, dont elle est bienfaitrice.
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Antoine de Raigecourt (15..-1570)
Fils de Nicolle de Raigecourt et de Contesse Desch, Antoine de Raigecourt épouse le 5 décembre 1535 Philippe de Pfaffenhoffen, issue de l'un lignage noble originaire d'Alsace et liée aux ducs de Lorraine. Il est veuf dès 1544, aucune autre épouse ne lui est connue. À la mort de son frère, sans descendance, il hérite du patrimoine familial des Raigecourt. Il meurt à une date inconnue en 1570.
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Catherine de Raigecourt (14..-1466)
Catherine de Raigecourt est la'une des deux filles de Perrin de Raigecourt et de Jennette Le Gronnais. Elle épouse en premières noces Jacomin de Warise, qui meurt en 1452. Elle convole en secondes noces avec Humbert de Hucorne. Elle meurt de peste le 17 août 1466, comme peu après ses deux enfants Humbert et Jennette, durant la terrible épidémie qui ravage la ville.
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Catherine de Ville (14..-1499)
Catherine de Ville est la fille de Nicolle de Ville et de Mahaut de Ville. Elle se marie entre 1485 et 1499 avec Philippe de Raigecourt dit Xappey, dont elle est la deuxième épouse, après son divorce avec Françoise de Warise. Elle meurt le 3 décembre 1499, laissant trois fils à Philippe de Raigecourt qui meurt quelques mois plus tard. Joffroy, Nicolle et Joffroy, encore mineurs, sont alors mis sous la tutelle d'André de Rineck.
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Château d'Ancerville Le château d'Ancerville est peut-être le mieux conservé des châteaux de la fin du Moyen Âge du pays de Metz, malgré sa transformation en fermes à l'époque contemporaine. Il appartient aux XVe et XVIe siècles à la famille de Raigecourt.
La première mention de la possession du château d'Ancerville par les Raigecourt est attribuée à Isabelle Desch dit la Sourde, veuve de Nicolle de Raigecourt dit Xappel. Le 22 juin 1480, Isabelle remariée à Philippe de Bibra cède le château à son seul fils issu de son premier mariage, Philippe de Raigecourt, qui le transmet à son tour à son fils aîné, Nicolle, en 1500. Selon Philippe de Vigneulles, Philippe, passionné de chasses, entretient une garenne autour du château et, pendant ses maladies, fait même combattre ses chiens de chasse dans sa cour, voire dans sa chambre.
En 1523, Nicolle de Raigecourt, au service de la cour ducale, accueille au château le duc et la duchesse de Lorraine, Antoine et Renée. Le château d'Ancerville passe ensuite aux mains de son fils aîné, Richard. Mais à sa mort, sans descendance, c'est son frère Antoine qui hérite du patrimoine d'Ancerville, puis son fils aîné, Philippe.
Un corps central est entouré d'un mur et de fossés : aujourd'hui loti en plusieurs maisons, il a conservé une tour d'angle ronde et un donjon ou châtelet d'entrée carré à mâchicoulis, qui s'ouvre sur l'ouest, à l'opposé du village. Dans la cour de ce logis seigneurial s'ouvrent des fenêtres à quatre baies. À l'ouest et au nord, un autre corps extérieur forme une enceinte autour ce corps central. À l'extrémité sud, il comprend un bâtiment à deux étages similaire aux maisons urbaines de Metz, qui donne sur le lieu dit aujourd'hui « cour du château ».
En 1855, Georges Boulangé a dessiné les lieux et recueilli le dessin des armes des Raigecourt (d'or à la tour crénelée de sable, c'est-à-dire noire), présent dans l'escalier du logis et sur un fragment de vitrail.
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Château de Ladonchamps Au début du XVe siècle, le gagnage de Ladonchamps appartient à Lorette, femme de Colignon Baudoche ; on y élève chevaux, vaches et porcs. À la fin du XVe siècle, il s'agit d'un château qui appartient à André de Rineck. Après sa mort, en 1527, il passe aux mains de Philippe II de Raigecourt, dont André était le tuteur depuis la mort de son père Philippe I de Raigecourt, dit Xappel en 1500.
Philippe II de Raigecourt n'ayant pas de fils, c'est Anne, sa fille aînée, qui hérite du château. Mariée avec Jacques Desch, le château de Ladonchamps est transmis à leur mort à Anne Desch, leur fille aînée. À son décès en 1581, le château est finalement acquis par son deuxième époux, Renaud Le Gronnais qui meurt en 1613. Il est détruit après la Seconde guerre mondiale. Le domaine conserve une chapelle et des communs (actuelle commune de Woippy).
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Château de Mardigny Au début du XVe siècle, le village de Mardigny (dans la commune de Lorry-Mardigny) appartient au chapitre cathédral de Metz. En 1404, le chanoine Thierry de la Tour est seigneur du village, qui compte alors 23 feux (foyers fiscaux). Il la lègue au chapitre de la cathédrale à sa mort. Au XVe siècle, la cité de Metz place régulièrement un capitaine et une garnison dans le château.
À partir de 1525, Mardigny appartient à une branche de la famille de Raigecourt, après que Philippe de Raigecourt l'ait acquis par échange avec les chanoines. Sa fille aînée, Anne, épouse de Jacques Desch, et en hérite entre 1533 et 1535. Le château passe ensuite à leur fille unique Anne Desch, épouse de Flory Marteau, qui prend aussi le titre de seigneur de Mardigny.
Le château actuel est partiellement classé Monument historique. Il a été transformé aux XVIIe et XVIIIe siècles mais en conservant son plan de la fin du Moyen Âge. Il forme un rectangle autour d'une cour, entouré de douves. Trois des quatre tours d'angle sont conservées : les deux du côté ouest, côté village, sont petites et rondes, celle du sud-ouest est en ruines. La grande tour rectangulaire du nord-est, disposée en épi, sert aujourd'hui de porte d'entrée et est percée d'un portail baroque.
À la fin du XIXe siècle, Schmitz dessine des détails du château : deux tympans trilobés et une cheminée ornée de trois écus dont la peinture avait disparu, et dont le manteau était décorée par une grecque monumentale. Le château avait conservé son artillerie : cinq canons légers sont déposés au musée de la Cour d'Or.
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Contesse Desch (15..-15..)
Contesse Desch est l'une des trois filles de Jacques III Desch d'Outre-Seille et de Françoise Le Gronnais. Elle épouse Nicolle de Raigecourt en 1511. Veuve en 1539, elle meurt à une date inconnue après 1543.
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Françoise de Warise (14..-1485)
Françoise de Warise est la seule fille et unique héritière de Joffroy de Warise et de Jennette Renguillon. Elle épouse Philippe de Raigecourt dit Xappel le 20 juillet 1467. Les époux se brouillent en 1480, conduisant Philippe de Raigecourt à abandonner ses droits dans les paraiges pour se mettre au service du duc de Lorraine. Ils divorcent par décision de la cour papale en 1485, mais Françoise meurt la même année, le 27 mai.
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Hôtel de Philippe de Raigecourt dit Xappel
Cet hôtel aristocratique était situé sur la place Chappé (Xappel) qui s'étendait entre la rue des Bons-Enfants et la rue de la Chèvre. La place n'existe plus aujourd'hui, détruite comme la rue des Bons-Enfants et la partie de la rue de la Chèvre menant en Fournirue, en raison de la construction du Centre Saint-Jacques.
À la fin du XVe siècle, il appartenait à Philippe de Raigecourt dit Xappel. Toute une branche de la famille de Raigecourt prend le surnom de « Xappel » sans doute en raison de la possession de cet hôtel.
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Hôtel de Raigecourt
L'hôtel de Raigecourt était situé place Sainte-Croix. En 1541, il est occupé par Anne Remiat, veuve de Philippe de Raigecourt, qui y reçoit l'empereur Charles Quint lors de sa visite à Metz. En 1639, les soeurs de Sainte-Élisabeth s'installent dans l'hôtel et le transforment en église. Une vue d'Auguste Migette montre qu'au XIXe siècle, l'ancien couvent devenu dépôt de manufactures des tabacs a gardé la façade Renaissance de l'hôtel, percée d'une rosace. Comme l'hôtel de la Bullette son voisin, l'hôtel de Raigecourt est démoli lors de la construction de la maternité Saint-Croix en 1930, elle-même transformée en logements dans les années 2010.
Le musée de la Cour d'Or conserve une cheminée monumentale ornée de griffons et une gargouille en provenance du couvent Sainte-Élisabeth : datables des XVe et XVIes siècles, ces objets sont probablement les derniers vestiges de l'hôtel de Raigecourt.
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Hôtel de Vide-Bouteille
Les Raigecourt édifie l'hôtel de Vuide-Bouteille au bord de la Moselle dans la seconde moitié du XVe siècle, où réside notamment Philippe de Raigecourt dit Xappel. Proche de l'hôtel du Passe-Temps des Baudoche, il est comme lui une maison de plaisance construite au bord de l'eau sur l'île de la Chambière, près de l'abbaye Saint-Vincent et loin des quartiers marchands dont les paraiges sont originaires.
L'hôtel accueille régulièrement des princes étrangers lors de grandes festivités à la fin du XVe et au début du XVIe siècle.
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Hôtel Saint-Livier L'hôtel Saint-Livier dresse encore sa tour au sommet de la colline Sainte-Croix, monument historique et lieu de mémoire, témoin du bâti ancien de la cité et de ses légendes. Il a longtemps été considéré comme une maison romane, dont la tour rappelait l'architecture « italienne » des palais de Metz ; ce souvenir s'ajoutait à la légende médiévale qui en faisait la maison de saint Livier, le chevalier martyr, très populaire à Metz. Les études archéologiques et historiques récentes permettent de rendre cette maison à l'histoire et de la comprendre comme un « objet évolutif ».
La façade gauche présente de nombreux détails d'architecture romane. Une étude archéologique a montré que ces éléments étaient des remplois d'un bâtiment du XIIe siècle dans des murs gothiques. On peut considérer que la reconstruction a voulu préserver l'aspect ancien du bâtiment, peut-être déjà auréolé de légendes : la maison Saint-Livier possédait une valeur patrimoniale dès l'époque gothique, sans doute à cause du souvenir de saint Livier. Mais celui-ci s'étendait-il à toute la maison ? Pierre-Edouard Wagner a montré qu'au XVe siècle, deux bâtiments sont indépendants : la maison de Saint-Livier et ses fenêtres romanes au nord, l'hôtel au sud, qui comptait alors deux hautes tours. Après 1518, la famille de Raigecourt acquiert les deux maisons et en fait une vaste demeure patricienne, appelée maison de Mardigny sur le plan de 1575, d'après la seigneurie dont Anne Desch a héritée. La fresque Renaissance découverte dans le bâtiment sud peut dater de cette période.
Les bâtiments sont largement reconstruits à l'époque moderne et l'une des deux tours est démolie. L'hôtel Saint-Livier abrite aujourd'hui le Fonds régional d'art contemporain. Au XIXe siècle, Wilhelm Schmitz consacre 9 de ses 81 planches au seul hôtel Saint-Livier, témoignage unique de l'architecture profane du XIIe siècle.
En 2002, un plafond peint médiéval est découvert lors des études archéologiques : les 14" planches ont été remployées comme un plancher : son décor n'est plus lisible.
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Isabelle Desch dit la Sourde (14..-1483)
Fille de Jean Desch et de Catherine Dieu-Ami, Isabelle Desch dit la Sourde est la première femme de Nicolle de Raigecourt dit Xappel, avec qui elle se marie en premières noces entre 1444 et 1446. Veuve en 1458, elle se remarie avec Philippe de Bibra, un noble d'origine franconienne. Elle meurt en 1483, laissant Philippe veuf et sans descendance.
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Jacomin de Raigecourt dit Xappel (14..-1456)
Jacomin de Raigecourt est le fils de Jean de Raigcourt dit Xappel et de Mahaut Le Hungre. Il épouse Jennette, fille de Jean de Warise et d'Isabelle Baudoche. Elu mâitre-échevin en 1455, il meurt l'année suivante, laissant son épouse veuve. Aucune descendance ne lui est connue. Jennette se remarie avec Jean de Serrières et meurt à son tour en 1472.
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Jacomin de Warise (14..-1452)
Jacomin de Warise est le fils de Joffroy de Warise avec sa deuxième épouse, Jennette Roxin. Il épouse Catherine, fille de Perrin de Raigecourt, qu'il laisse veuve à son décès en 1452. Sa femme, remariée avec Humbert de Hucorne, et ses deux enfants, Humbert et Jennette, succombent à l'épidémie de peste de 1466.
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Jacomin Jallée (12…-1....)
L'ascendance de Jacomin Jallée n'est pas connue. Il épouse Marguerite, fille de Philippe de Raigecourt avec qui il a 3 enfants qui nous soient connus : Thiébaut, Arnould et Isabelle. Au sein du couvent des Frères prêcheurs sont enterrés 4 individus du lignage des Jallée : Jacomin Jallée et ses deux fils Thiébaut et Arnould, ainsi que sa femme Marguerite. On ne connaît pas précisément sa date de décès. Il serait mort entre 1293 et 1303.
Les épitaphes des quatre Jallée, sont tirées de l'ouvrage de Thiriot :
« GIST JACQUEMIN JALLEE.
GIST THIEBAUT SON FILS QUI MOURUT LAN M.CCC.XIII
GIST ARNOUL SON FRERE
CY GIST DAME MARGUERITE JALLEE QUI MOURUT LAN M.CC.IIIIxx ANS ».
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Jacques Desch (15..-1561)
Jacques Desch est le fils de Philippe III desch et d'Agnès d'Abrienne. Il est le premier et seul époux connu d'Anne de Raigecourt. Il est adoubé en 1541. Il meurt veuf le 24 janvier 1561. Sa sépulture se trouve en l'église Saint-Eucaire.
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Jean Boulay (14..-1477)
Jean Boulay est le fils de Guerciriat Boulay et d'Anel Faulquenel, sa première femme. Jean Boulay poursuit d'abord une carrière ecclésiastique comme chanoine de la cathédrale de Metz. Cependant, après la mort de ses deux frères, Aubert en 1438 et Jacomin entre 1438 et 1444, devenu le seul descendant mâle de la famille, il abandonne le canonicat pour s'inscrire en paraige. Il poursuit ensuite une carrière active, particulièrement au sein du conseil des Treize jurés. Il épouse en premières noces Mahaut, fille de Perrin de Raigecourt et de Jennette Le Gronnais, qui meurt sans doute de peste en 1466. Toujours sans descendance, Jean se remarie avec Clémence, fille du noble homme Werry de Damvillers, le 26 septembre 1467. Il meurt le 4 février 1477, laissant Clémence veuve : elle se remarie avec Jean de Molise, un chevalier au pays de Lombardie.
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Jean de Raigecourt dit Xappel (1...-1348)
Jean de Raigecourt dit Xappel est le fils de Pierre de Raigecourt dit Xappel et d'une certaine Mahaut. Émile Bégin lui attribue les armoiries à la tour des Raigecourt, sans citer sa source. Il est chanoine de la cathédrale de Metz, et a occupé la fonction de coûtre de 1318 au moins jusqu'à sa mort. Il a également été prévôt de la collégiale Saint-Sauveur et prévôt de Notre-Dame-la-Ronde. L'évêque Henri Dauphin lui a confié la charge de vicaire général. Il meurt le jour de l'octave de Sainte-Anne, soit le 2 août, de l'année 1348. Des fragments de son épitaphe, connue par des relevés, ont été découverts lors des fouilles de 1911.
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Jean de Raigecourt dit Xappel (13..-14..)
Jean de Raigecourt est le fils de Joffroy de Raigecourt dit Xappel et d'une certaine Perrette. Il épouse Mahaut, fille de Jean Le Hungre et de Catherine Le Gronnais. Le couple a six enfants qui nous soient connus. Jean meurt entre 1419 et 1422, laissant Mahaut veuve, laquelle meurt à son tour après 1430.
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Jean de Vaudrevange (13..-14..) Jean de Vaudrevange est le fils de Jean de Vaudrevange et d'un certaine Jennette. Il épouse Perrette, fille de Jean de Raigecourt dit Xappey et de Mahaut Le Hungre. En 1399, il participe à l'expédition en Prusse aux côtés de Jacques I Desch et d'autres messins, où il est adoubé chevalier. Il obtient la charge de changeur de la cité de Metz, réservée aux membres des paraiges. Jean meurt entre 1427 et 1436, laissant Perrette veuve.