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Claus de Ranconval (14..-1...)
Claus de Ranconval fait partie d'un lignage de maçons et architectes au service de la cité de Metz, apparenté à Henri et à Hannès de Ranconval. Il construit notamment la chapelle Notre-Dame-de-la-Victoire, dite des Lorrains, en 1475, et participe à la reconstruction de l'église paroissiale Saint-Eucaire.
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Hannès de Ranconval (14..-14..)
Hannès de Ranconval, aussi appelé par son prénom français Jean, est le fils du maître-maçon Henri Bustrof de Ranconval. Il travaille comme son père au service de la citée de Metz. Il est d'abord mentionné sur le chantier de la cathédrale, d'en 1468 à la « claire-voie », puis de la mi-juillet 1478 jusqu'à 1481, il travaille au grand clocher de la cité, la tour de Mutte, qu'il dote d'une flèche de style gothique. Le chanoine Jacques d'Insming lui aurait succédé à la direction des travaux de la cathédrale en 1486. En 1494, Hannès est toujours au service de la ville, oeuvrant sur les terrasses de la porte du Pont-Rengmont.
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Henri Bustrof de Ranconval (14..-14..)
Henri Bustrof de Ranconval est un maître-maçon actif à Metz au XVe siècle. Il a contribué à l’édification du boulevard de la porte des Allemands. En août 1444, il construit une nouvelle tour sur les murs de la cité entre le pont des Morts et Saint-Vincent, puis il renforce les murs entre la porte « Paitair » et le « chastel » du pont des Morts. En août 1445, il est chargé de reconstruire la croix du Pont-aux-Loups renversée par une tempête. En juin 1472, il construit la tour d'un moulin à vent au Saulcy. Le 10 mai 1481, il débute les travaux de la nouvelle église de l'abbaye Saint-Symphorien.
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Henri d'Orquevaulz (14..-14..) Ce peintre et enlumineur est actif à Metz dans les années 1440-1460. On lui attribue six manuscrits enluminés et une peinture murale de la cathédrale.
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Hermann de Münster (13..-1392)
Hermann de Münster est un maître-verrier de Metz originaire de Münster, en Westphalie en Allemagne. Il est actif à Metz au moins dès 1381, où un acte du chapitre mentionne la pension qu'il reçoit, et son décès en 1392. Son atelier travaille notamment sur le chantier de la cathédrale : on lui attribue la grande rose de la façade, appelée le « Grand O ». Il meurt le 15 août 1392 et est enterré dans la cathédrale. On y trouve encore son épitaphe visible.
Hermann a possédé au moins trois maisons à Metz, toutes louées au chapitre : une rue des Clercs (maison canoniale n°28) et deux maisons voisines place de Chambre.
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Jost Haller (14..-14..)
Jost Haller était un peintre et enlumineur du XVe siècle, installé successivement à Strasbourg, Metz et Sarrebruck.
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Ligier Richier (1500-1567)
Ligier Richier est un célèbre sculpteur lorrain né en 1500 à Saint-Mihiel dans le duché de Bar (Meuse), qui a travaillé le bois, mais surtout la pierre calcaire. On connait mal sa formation et les premières années de sa carrière. Dès 1530, il œuvre sur plusieurs chantiers dans le duché de Lorraine et le pays de Metz. À partir de 1535 il réside à Saint-Mihiel et y reçoit la charge de syndic de la cité. Converti au protestantisme, il fuit les duchés et se réfugie à Genève où il décède en 1567 à .
La majeure partie de ses œuvres se concentre en Lorraine. On lui attribut notamment les gisants de René de Beauvau (†1549) et de Claude Baudoche (†1541), qui étaient originellement placés dans la chapelle Saint-Jean-Baptiste au château de Noviant-aux-Prés, devenue par la suite église paroissiale. L'attribution à son atelier des bustes de la façade de la « Maison des têtes » n'est plus retenue par les spécialistes.
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Maître de l'Apocalypse de Liège (12..-13..)
Ce peintre est actif à Metz dans les années 1290-1310 et dirige un atelier important : son style est reconnaissable mais les oeuvres présentent souvent plusieurs mains. Le maître a été identifié par Alison Stones mais son identité reste inconnue. Il est donc appelé d'après une des œuvres qu'il a enluminée. A. Stones l'appelle le chef du "groupe du manuscrit Douce 308", d'après un des derniers manuscrits, Aurore Gasseau celui du "groupe de la charte de Sainte-Glossinde", d'après l'un des documents les plus anciens pouvant être rattaché à l'atelier.
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Pierre Perrat (13..-1400)
Pierre Perrat est surtout connu pour sa fonction de maître-maçon de la cathédrale Saint-Étienne de Metz à partir de 1383 au moins. Mais il travailla aussi au convent des Carmes de Metz et aux cathédrales de Toul et de Verdun. C'est peut-être par ce que son épitaphe est la seule des architectures à avoir été conservée dans la cathédrale que la légende s’est emparé de son nom : on lui a attribué l'ensemble de la cathédrale, qu'il n'aurait pu construire qu'au prix d'un pacte avec le diable. Architecte sans doute talentueux, il n'est qu'un des nombreux hommes de l'art qui se sont succédé sur le chantier de la cathédrale du XIIIe au XVIe siècle. Il obtient dès 1386 le droit de placer sa sépulture dans la cathédrale tant que « pour le temps de son décès, il soit bon fils de sainte église ». En 1387, il loue une maison au chapitre située en Porsaillis pour le prix de 9 livres et 100 sous. Après sa mort, c'est un certain maître André qui est élu par le chapitre pour lui succéder au titre de maître-maçon de la cathédrale, puis par Bernard Lathomi en 1439.
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Théobald de Lixheim (14..-15..)
Théobald de Lixheim est un verrier originaire de Lixheim en Alasce, né vers 1455. Il est connu pour être un disciple du maître alsacien Pierre d'Andlau. Entre 1477 et 1481, il fait partie d'une association de verriers à Strasbourg, aux côtés de Hans von Maursmünster, Lienhard Spitznagel et Wernher Störe. Il est actif comme maître verrier entre 1480 et 1505. Il produit des vitraux pour la cathédrale de Metz sur un style vitrail-tableau et gothique. L'oeuvre est signé par une inscription latine « HOC OPUS DE THEOBALDUM DE LYXHEIM VIT EEM CAERET PERFECTUM EST ANO DOMINI MCCCCCIV ». Cet ouvrage de Theobald de Lixheim a bien (ou certainement) été achevé en l’an du Seigneur 1504. Il œuvre dans de nombreux endroits : à l'église Saints-Pierre-et-Paul à Obernai en 1485, à la collégiale Saint-Rémy à Fénétrange en 1488, à l'église Sainte-Walburge à Walbourg vers 1490. Il est un des artistes verriers symbolisant la convergence des styles gothique et de la Renaissance.
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Thomas de Clinchamp (14..-15..)
L'ascendance et la descendance de Thomas de Clinchamp ne nous sont pas connues. Comme son nom l’indique, il est originaire de Clinchamp, « une paroisse à l’extrémité sud-ouest du diocèse de Toul, entre Chaumont et Neufchâteau. Ce maître verrier a pu subir l’influence messine et on peut penser qu’il a travaillé dans l’atelier du Maître des apôtres de la grande verrière de la cathédrale de Metz dès 1504. Il est signalé en 1513 comme verrier messin. Thomas a aussi œuvré dans plusieurs églises du pays de Metz, dont Norroy-le-Veneur (vitrail du chœur), Fèves (vitrail dans l’abside) et Magny.
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Valentin Bousch (14..-1541)
Valentin Bousch est un des plus célèbres maîtres verriers du XVIe siècle. Sans doute origine de Strasbourg, il travaille sur le chantier lorrain de Saint-Nicolas de Port avant d'être engagé par le chapitre de Metz comme verrier de la cathédrale en 1518. Il se fixe alors à Metz, vers 1520-1522. Il travaille pendant vingt ans pour le chapitre de la cathédrale, alors que la grande église est en plein chantier. Les registres capitulaires nous rapporte le marché conclu avec le maître verrier en 1520 qui devra être payé 20 denier le pied pour du blanc verre et 5 sous le pied pour du verre peint.
Il travaille aussi pour certaines familles de paraiges, notamment les Baudoche, mais ses œuvres pour les églises de Metz (comme les Carmes) ont presque entièrement disparu. Demeurent des vitraux réalisés pour les gens de paraiges dans le pays messin (à Sainte-Barbe pour les Baudoche) ou ailleurs (à Génicourt-sur-Meuse pour les Le Gronnais). Valentin habite une maison canoniale près du grenier de Chèvremont. Il dirige un atelier considérable et accumule une fortune certaine. Il meurt en 1541 et est enterré dans le cimetière de Saint-Gorgon.