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Église Saint-Livier L'église Saint-Livier était une église paroissiale située dans le quartier du Pontiffroy construite au IXe siècle et réaménagée aux XIIIe et XVe siècles. Elle portait originellement le nom de saint Polyeucte, dont le culte était célébré par les francs au Haut Moyen Âge. Au Xe siècle, l'éveque Thierry Ier amène à Metz les reliques de saint Livier, un soldat messin qui, selon la légende, avait été décapité par les Huns. Le cortège fait étape à Saint-Polyeucte avant d'arriver à destination à l'abbaye Saint-Vincent. Il est alors impossible d'enlever de l'église : le miracle entraîne leur conservation à Saint-Polyeucte. Finalement, au XIIIe siècle, la paroisse prend le nom de Saint-Livier.
Le choeur du XIIIème siècle est conservé alors que la nef est en reconstruction en 1515.
L'église est en partie détruite par un ouragan en 1690. La paroisse est supprimée à la Révolution française, partagée en logement en 1798. Suite aux réaménagements du Pontiffroy dans les années 1970, le bâtiment est largement détruit. Seuls subsistent aujourd'hui quelques vestiges de la nef et de l'abside.
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Couvent des Soeurs Colette
Le couvent des Soeurs Colette est fondé à Metz en 1480 par Nicolle Geoffroy de Luxeuil, veuve de Wiriat Louve. Elle obtient l'autorisation du pape pour y établir un monastère de colettines qui est placé sous la juridiction de l'Observance (les Frères Baudes). Le couvent est installé dans le quartier des Grands Meis dans le nord ouest de la ville près de la porte Sainte-Barbe et du couvent des Frères Baudes. Les soeurs colette ou colettines sont des moniales issues de la réforme du XVe siècle de l'ordre de Sainte-Claire.
En 1552, la ville est assiégée par Charles Quint. Le couvent est démoli pour établir le retranchement de Guise et améliorer les défenses de la ville. Les moniales sont alors installées rue des Clercs dans la maison des Trinitaires. Puis quelques années plus tard, en 1563, elles sont de nouveau relogées dans l'église paroissiale Saint-Ferroy, dont elles font leur couvent.
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Porche du parvis de Sainte-Ségolène La façade de l'église Sainte-Ségolène est reconstruite à la fin du XVe siècle : elle donne sur une petite cour qui sert de parvis. Début XVIe siècle, la cour est fermée par un grand porche en style gothique flamboyant. Ce portail entre rue et parvis était surmonté d'un tympan où prenait place une statue de la patronne de la paroisse, sainte Ségolène, représentée en abbesse. Cette entrée était à son tour encadrée par un grand gâble (un pignon décoratif) qui s'élevait au-dessus d'une fine galerie à claire-voie et se terminait par une croix.
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Couvent des Dominicaines Le couvent des Dominicaines, ou prêcheresses, s'installe dans l'actuelle rue Dupont-des-Loges à la fin du XIIIe siècle. Une communauté de femmes vivant en communauté au Pontiffroy s'affilie à l'ordre dominicain. L'évêque les installe sur le site d'une ancienne demeure de l'évêque de Metz, appelée Cour de Vic, sur lequel on ne sait rien. Le couvent occupait le pâté de maisons entre la rue du Coetlosquet, la rue Serpenoise, la Chaplerue et la rue Dupont-des-Loges, où se trouvait l'entrée.
En 1496, la communauté entre en crise, se divisant entre soeurs réformatrices, autour de la prieure Jeanne Ferry, qui est soutenue par la cité de Metz, et soeurs opposées à un durcissement de leur règle. Les opposantes quittent le couvent en 1502 en emportant les archives. Nous ne savons donc pas grand chose sur le couvent avant cette date. Au XVIe siècle, plusieurs patriciens se font inhumer dans le monastère désormais revenu à une stricte observance de la règle dominicaine.
Le couvent est supprimé à la Révolution, une partie transformée en école. Des vestiges de l'église sont encore visibles dans la cour, 21 rue Dupont-des-Loges.
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Abbaye Saint-Pierre-aux-Nonnains L'abbaye Saint-Pierre était avec Sainte-Glossinde l'une des deux principales communautés de religieuses bénédictines de Metz. Fondée à la fin du VIIe ou au début du VIIIe siècle par sainte Waldrade, elle devient une abbaye royale à l'époque carolingienne ; les ducs de Lorraine succèdent aux rois et empereurs dans le rôle de protecteur de l'abbaye.
La communauté compte entre 7 et 12 religieuses aux XVe et XVIe siècles, qui peuvent vivre avec une « nièce », une enfant appelée à leur succéder. Les religieuses sont expulsées dans les années 1560, quand le sud-ouest de la cité de Metz devient la nouvelle citadelle. Les bâtiments monastiques sont en partie détruits, en partie occupés par l'armée française qui installe un garage dans l'église.
Il en reste aujourd'hui une partie du cloître et l'église. Cette dernière s'était installée dans un bâtiment romain : elle a eu la réputation d'être la plus ancienne de France. C'est plutôt les murs eux-mêmes qui peuvent être datés du IVe siècle, sans qu'on sache si l'édifice était civil ou religieux. Les transformations intérieures, de l'époque carolingienne à la fin du Moyen Âge, ont été bien étudiées par les archéologues, à partir des fouilles allemandes de 1942-1944. La basilique romaine, peut-être inachevée, devient église abbatiale vers la fin du VIIe siècle. Elle garde son aspect de nef unique sous une charpente. Elle est dotée au siècle suivant d'un chancel, une barrière de chœur sculptée. Ce chancel est un témoin extrêmement rare de l'aménagement intérieur des églises du haut Moyen Âge. Il est conservé à Metz au Musée de la Cour d'Or. À la fin du Xe siècle, quand les empereurs réforment l'abbaye, la basilique est transformée en église à trois nefs. Le chancel démonté est réemployé dans les nouveaux piliers. Une tour est construite en façade ouest, aujourd'hui détruite : la façade ouest actuelle est le mur interne de la tour. La charpente cède la place à une voûte d'ogive à la fin du Moyen Âge. L'occupation militaire entraîne la destruction des voûtes, du clocher, ainsi peut-être que de l'abside romaine, située à l'est, qui avait pu subsister jusque là.
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Abbaye Sainte-Marie-aux-Nonnains L'abbaye Sainte-Marie-aux-Nonnains (aussi désignée au Moyen Âge comme l'abbaye Sainte-Marie-aux-Dames) a été fondée vers 995-1005, sous l'impulsion de l'évêque Adalbéron II. Elle était une des trois grandes abbayes féminines de Metz, avec les deux monastères plus anciens de Sainte-Glossinde et de Saint-Pierre-aux-Nonnains, son voisin. Le monastère était situé dans l'angle sud-ouest des murailles de la ville, l'entrée s'ouvrait sur la rue Serpenoise.
Le couvent a peut-être brûlé lors de la guerre de 1324 ou lors de la révolte qui suivit : en tout cas, les archives antérieures font défaut. Puis, entre 1331 et 1345, l'église abbatiale et autres bâtiments conventuels ont connu des travaux importants. La communauté comptait une dizaine de religieuses aux XVe et XVIe siècles.
Après le siège de Metz, le quartier devient la nouvelle citadelle : la communauté est expulsée par l'armée et relogée près du Moyen Pont, dans les locaux de la commanderie de Saint-Jean. Le déménagement a lieu le 16 février 1565 (ancien style), sous l'abbatiat de Blanche d'Haussonville. L'ancienne abbaye est peu à peu démolie : l'église disparaît en 1861 ; les derniers vestiges ont disparus dans les années 1900.
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Abbaye Saint-Vincent L'abbaye Saint-Vincent a été fondé par le grand évêque Thierry Ier (965-984), conseiller des empereurs ottoniens. L'abbaye devient alors un brillant centre intellectuel. Son église reconstruite à partir de 1248 est un des plus précoces et des plus beaux sanctuaires de style gothique de Lorraine. Elle compte une nef de quatre travées et trois tours, deux autour du choeur et un « haut clocher » en façade. Les bâtiments de l'abbaye connaissent au début du XVIIIe siècle plusieurs incendies et une vaste campagne de reconstruction. Très dégradée, la tour de façade est démolie dans les années 1750 ; la nef est alors prolongée de deux travées dans le style gothique, et fermée par une façade baroque. La Révolution supprime l'abbaye. L'église devient une paroisse au XIXe siècle, et les bâtiments monastiques accueillent le lycée de la ville, actuel lycée Fabert. L'église est désacralisée en 2012. Elle sert actuellement de lieu d'exposition.
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Abbaye Saint-Clément
L'abbaye Saint-Clément s'installe au Sablon près de l'amphithéâtre dès le XIe siècle. En 1552, elle est entièrement détruite. La communauté se réinstalle sur l'île Chambière. Il en reste l'église, aujourd'hui paroisse Saint-Clément, et les bâtiments monastiques devenus l'hôtel de région.
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Collégiale Saint-Sauveur Le chapitre Saint-Sauveur est fondé au XIe siècle et s'installe dans une chapelle déjà signalée à l'époque carolingienne près de l'ancien forum romain. Deuxième chapitre de la ville après celui de la cathédrale, il compte 20 chanoines du XIIe au XVIe siècle. Le cloître de Saint-Sauveur est reconstruit entre 1458 et 1464. La collégiale Saint-Sauveur et sa voisine l'église paroissiale Saint-Jacques sont détruites en 1565, par décision du capitaine de la citadelle. A leur place est ouverte la place Saint-Jacques. Le chapitre est alors réduit à 12 prêtres, qui célèbrent les offices dans la chapelle du cloître. Les bâtiments sont lotis après la Révolution, et disparaissent au gré des reconstructions ; les derniers vestiges sont démolis en 1965.
L'église, de grande dimension, occupait le côté sud de la place actuelle. Les bâtiments du chapitre s'élevaient au sud, autour des quatre ailes du cloître, à la place de l'actuel îlot entre la rue du petit-Paris et la rue Ladoucette. Ils comprenaient une chapelle à l'est, Notre-Dame, une salle capitulaire à l'ouest, et une école. Dans les années 1490, le régent de l'école est le jeune Léonard Pricard, de retour de l'université de Paris et futur humaniste.
En 1355, le paraige de Porsaillis avait l'habitude de se réunir dans le cloître. Celui-ci a été un lieu de sépulture pour les gens de paraiges, mais les tombes ont été détruites, sans doute en 1565. Les sources écrites attestent que des membres de la famille de Raigecourt, du paraige de Porsaillis, y ont été enterrés.
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Couvent des Cordeliers Le cloître des Récollets est un ancien couvent médiéval à Metz, construit sur la colline Sainte-Croix, « sur le mur » qui surplombe la vallée de la Seille à l'est de la ville antique. La communauté des Cordeliers, de l'ordre des franciscains, s'y installe dès 1230. L'église est consacrée en 1286 et le couvent est achevé en 1310. Des travaux d'agrandissement de l'église s'achèvent en 1376. L'église a alors une forme particulière : une très longue nef unique, le long de l'actuelle rue de l'abbé-Risse, et une abside à sept pans. Il s'agit d'un lieu de sépulture important pour les familles liées aux paraiges. Les Chaverson y possèdent une chapelle dans les années 1520.
En 1603, les Cordeliers sont remplacés par les Récollets, issus d'une réforme de l'ordre franciscain, qui donne le nom au lieu jusqu'à nos jours. Pendant la Révolution française, la communauté est supprimée et le couvent occupé par l'armée ; l'église sert d'écurie avant d'être détruite en 1804. Au XIXe siècle, les bâtiments subsistant sont occupés par un orphelinat tenu par des religieuses.
Depuis 2002, les locaux sont occupés, notamment, par les Archives municipales de Metz qui profitent des réservoirs d'eau situés dans l'ancien jardin du couvent, permettant un stockage massif de la documentation.
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Église Saint-Victor-en-Chambre L'église Saint-Victor est une des 17 paroisses de Metz, située près de la place de Chambre. Son chevet donne sur la rue au Blé. Elle est dédiée à saint Victor, légionnaire romain martyrisé à Marseille.
L'église est fondée au milieu du VIe siècle. Avant 1202, elle appartient à l'abbaye Saint-Arnoul puis passe entre les mains du chapitre cathédrale en 1220.
Le plan de l'église est en forme basilical à trois nefs ainsi qu'une abside à cinq pans. Le clocher se situant sans doute à la croisée du transept.
Le quartier de la place de Chambre était très animé. Il accueillait un des marchés de Metz. La paroisse comptait de nombreux artisans, notamment des ateliers de potier.
La paroisse est supprimée à la Révolution et l'église lotie, puis détruite dans les années 1820 pour construire l'actuel Marché couvert.
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Église Saint-Étienne-le-Dépenné Cette église était aux XIIIe-XVIe siècles l'une des trois paroisses du quartier d'Outre-Seille, avec Saint-Eucaire et Saint-Maximin. Elle n'est pas dédiée à saint Étienne le diacre et premier des martyrs, comme la cathédrale, mais au saint pape Étienne, décapité en 257 (en ancien français : « dépenné »). L'église est reconstruite aux XIVe et XVe siècles. La paroisse est supprimée à la Révolution et les bâtiments sont démolis ou lotis pour abriter entrepôts et habitations. Le 22 février 1872, Auguste Prost assiste à la démolition du choeur de l'église et relève plusieurs inscriptions.
Des vestiges de l'église sont encore visibles rue Gaudrée.
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Église Sainte-Ségolène L'église Sainte-Ségolène est l'une des plus anciennes églises de Metz, érigée sur la colline Sainte-Croix. L'église est construite entre 1230 et 1240, sur le site d'une église plus ancienne du VIIIIe siècle. Elle est alors une des 20 paroisses de Metz. Comme elle appartient au chapitre de la cathédrale, le curé est fréquemment choisi parmi les chanoines.
A la fin du Moyen Âge, Sainte-Ségolène est un lieu important de sépulture pour les gens de paraiges. La façade sur la cour est reconstruite à la fin du Moyen Âge, puis un porche flamboyant vient fermer la cour.
À la fin du XIXe siècle, le bâtiment est fortement remanié. Le transept, le clocher et le porche sont détruits. La nef est prolongée et une façade néo-gothique à trois portails et deux tours est construite.
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Abbaye Notre-Dame, dite le Petit-Clairvaux
L'abbaye Notre-Dame, dite le Petit-Clairvaux, a accueilli une communauté de soeurs cisterciennes du XIVe siècle à la Révolution. Le monastère doit son surnom au monastère de Clairvaux en Champagne, celui du fondateur des Cisterciens, saint Bernard de Clairvaux. Les moines cisterciens n'y résident que de 1289 à 1304 : ils sont alors remplacés par des femmes. Leur église devient un lieu de sépulture pour les familles des paraiges. De grands travaux ont lieu au début du XVIe siècle, sous le priorat de Mangette Rager, puis l'église et la salle capitulaire sont reconstruites lors à partir de 1544, financés par Pierron de la Maxe et sa femme Françoise.
L'abbaye est supprimée en 1756. Au cours du XIXe siècle, ses bâtiments sont peu à peu détruits au profit de fabriques, dont une usine de boîtes de conserves, la firme Moitrier. Des fresques et des épitaphes sont connus par des relevés. Plusieurs fragments de sculptures, extraits des ruines, rejoignent les collections du musée de la Cour d'Or. Les derniers vestiges de l'abbaye sont rasés pour construire un garage en 1953.
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Église Saint-Maximin À l'emplacement d'une chapelle appelée Saint-Maximin-aux-Vignes, l'actuelle église est construite à partir de la fin du XIIe siècle sous l'épiscopat de l'évêque Bertram. La ville médiévale en plein essor atteint alors les vignobles d'Outre-Seille et les intègre dans ses murailles. Le bâtiment actuel comporte trois styles architecturaux : roman, gothique et baroque, résultat des différentes phases de sa construction et de ses remaniements successifs.
On y retrouve les chapelles des Louve et des Le Gronnais (chapelle dédiée saint George et à Saint-Eloi en 1365), fondées au XIVe siècle, lieu de sépulture important de ces deux familles affiliées aux paraiges. Bossuet notamment prononce l'oraison funèbre d'Henri de Gournay.
En 1753, un portail baroque est construit. Depuis Juillet 1962? l'église contient des vitraux dessinés par Jean Cocteau.
L'église est située au 61 rue Mazelle 57000 METZ.
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Couvent des Frères Prêcheurs Le couvent des Frères Prêcheurs, ou couvent Sainte-Madeleine, fut fondé à Metz en 1215, grâce à l'appui du maître-échevin Régnier Thignienne. Les Dominicains de Metz refusaient de condamner les usuriers, que la papauté voulait excommunier et priver de sépulture chrétienne. De très nombreux membres des familles associées aux paraiges y élirent donc sépulture : G. Thiriot recense pas moins de 115 épitaphes antérieures à 1552 encore conservées au XVIIIe siècle ; un Dominicain du XVIIe siècle compte 230 caveaux dans le cloître.
En 1552, lors du siège de la ville par Charles Quint, l'abbaye de Saint-Arnoul, située hors les murs de la ville fut détruite. Les frères prêcheurs durent quitter les lieu, où les moines bénédictins s'installèrent définitivement, malgré d'interminables procès aux XVIe et XVIIe siècle. Le couvent des Frères Prêcheurs prit alors le nom d'Abbaye royale de Saint-Arnoul. Les Bénédictins reconstruisent les bâtiments dans les années 1690. A la Révolution, le site devient une école militaire ; l'église est presque entièrement détruite en 1840. Le bâtiment est situé au 9 rue des Ours est toujours aujourd'hui un site militaire.
Après le classement du site en 1986, une ancienne porte de l'église a été dégagée, surmontée, d'une Vierge de Pitié du début du XVIe siècle. Si les tombeaux ont été détruits, une grande partie des corps sont sans doute toujours enterrés.
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Chapelle Saint-Blaise
La chapelle fut construite en 1424 dans le bas-côté nord de l'église Saint-Eucaire par Nicolle Grognat, veuf de Perrette Desch. Elle est voûtée aux frais de Jacques III Desch, comme le rappelle son épitaphe. La chapelle devint par la suite un lieu de sépulture important de la famille Desch qui possédait un hôtel aristocratique à proximité de l'église paroissiale.
L'église Saint-Eucaire conserverait une relique corporelle de saint Blaise (martyr du IVe siècle) : un morceau de sa mâchoire. La confrérie Saint-Blaise y a son siège à partir de 1552. La fête de Saint-Blaise est toujours fêtée à Metz le 3 février.
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Couvent des Célestins Le couvent des Célestins est fondé en 1366 par un homme de paraige messin, Bertrand Le Hungre, près de la grande place du Champ-à-Seille. Ces moines bénédictins réformés bénéficient de la générosité des élites messines et constituent une riche bibliothèque, aujourd'hui dispersée. Le couvent est supprimé en 1775. L'armée s'installe sur le site à partir de 1785 et le dévaste. En 1811, il est dévolu aux ateliers de l'arsenal du Génie. L'église est entièrement démolie en 1864.
La chronique des Célestins est rédigée par leur prieur Nicole de Luttange. Son texte et ses images permettent de reconstituer la lente construction du couvent entre 1370 et 1450. La plupart des communautés religieuses de Metz sont installées soit dans la vieille cité romaine, entre la cathédrale et la porte Serpenoise, soit en périphérie de la ville. Les Célestins s'installent en bordure de la ville marchande, entre le côté sud du Champ-à-Seille et la muraille, à deux mètres en contre-bas de la place. Le couvent est donc enclavé, ce qui pose des problèmes de voisinage.
La lente destruction du couvent a entraîné la dispersion de beaucoup de pièces : les livres, les archives, des fragments de sculpture et des inscriptions.
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Église Saint-Eucaire Fondée dans l'Antiquité, Saint-Eucaire a été reconstruite aux XIVe et XVe siècles, et a gardé un clocher roman. La paroisse était l'une des trois paroisses du quartier d'Outre-Seille, la 3e paroisse la plus peuplée de Metz en 1445 avec une population d'artisans, qui travaillaient notamment le cuir (tanneurs et corroyeurs) et le drap (tisserands, teinturiers), ainsi que des vignerons.
Au XIVe siècle, l'église abrite la "bancloche", la cloche de la ville, qui appelle les citoyens au ban ; mais en 1381, la cloche est installée dans la tour de Mutte de la cathédrale et Saint-Eucaire perd son rôle municipal.
Parmi les curés de la paroisse, on compte Pierre de Saint-Dizier, le premier chroniqueur messin écrivant en français dans les années 1430-1440.
Cette paroisse populaire comptait peu de patriciens. La famille Desch possédait un hôtel particulier à proximité. La chapelle Saint-Blaise leur a servi de chapelle funéraire.
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Église Saint-Martin-en-Curtis L'église Saint-Martin était une des plus importantes paroisses de Metz. Elle avait été construite à la fin de l'Antiquité à cheval sur la muraille romaine du IIIe siècle et était appelé Saint-Martin "in curtis", c'est-à-dire dans les jardins. Au XIIe siècle, quand la ville connaît son grand essor, elle n'est plus en périphérie mais au coeur des nouveaux quartiers marchands. Elle est entièrement reconstruite au début du XIIIe siècle, l'avant-nef d'abord en style roman, puis la nef en gothique. C'est alors qu'elle donne son nom à un des six paraiges de la cité. Son choeur fait l'objet de grands travaux aux XVe et XVIe siècles, quand l'église joue le rôle de nécropole à plusieurs lignages patriciens, notamment les Le Gronnais et les Heu qui y ont chacun leur chapelle. Au XIXe siècle, le clocher détruit par les militaires français est reconstruit, et l'église est amputée côté sud par l'élargissement de la rue Lasalle : le transept et le bas-côté sont rognés, détruisant notamment la chapelle des Baudoche, reliée par une galerie extérieure à l'hôtel Baudoche de l'autre côté de la rue.
Saint-Martin est restée une des paroisses de Metz jusqu'à aujourd'hui.