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Eglise Saint-Médard
L'église Saint-Médard était une des paroisses de Metz. Située dans l'île Chambière près de Saint-Livier, elle est pendant une trentaine d'année au milieu du XIIIe sous la protection de saint Marc l'évangéliste. Elle devient une paroisse au début du XIVe, la collégiale de Hombourg-Haut possédant le droit de patronage. Son territoire, très petit, s'étendait entre le rempart et les églises Saint-Livier et Saint-Georges. L'église disparaît en 1552 lors du siège de la cité.
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Église Saint-Pierre-le-Vieux
Saint-Pierre-le-Vieux, nommée en latin « Sanctus Petrus senior », était située à l'extérieur du cloître de la cathédrale, le long de l'aile Est. Elle aurait été fondée par l'évêque saint Goery (†643). En 1314, elle est reconstruite. Une inscription est alors placée au-dessus de l’entrée à l’intérieur de l’église. D’après l’e relevé du père Meurisse au XVIIe siècle, elle était conçue en ces termes : "Voici la première église de Metz, que fonda saint Clément en l'honneur de saint Pierre, en l'an 57. Pierre Gobert, doyen de Metz, la fit reconstruite en 1314 et lui affecta des rentes" (« C’est ly premiers moustiers de Mès, ke St Clément fist en l’onour de St Pierre l’apostre à temps que ly milliaire couroit par LXVII ans, et maistres Goubers doyen de Mès la défit faire par M.CCC. et XIIII ans, et donnait rantes »).
Selon cette légende, Saint-Pierre-le-Vieux aurait donc été fondée par saint Clément lui-même du vivant de saint Pierre, rattachant l'Eglise messine à l'époque des apôtres.
Saint-Pierre-le-Vieux est détruite avec le reste du cloître dans les années 1750
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Collégiale Notre-Dame-la-Ronde
La collégiale Sainte-Marie a peut-être été fondée par Dagobert, en face de la façade ouest de la cathédrale du Haut Moyen Âge, dont on ignore l’aspect. Fin XIIe-début XIIIe siècle, elle est rebâtie grâce au comte Henri II de Salm, qui y est enterré. Le nom Notre-Dame-la-Ronde apparaît alors dans les sources, en 1207. L’église était peut-être une réplique de la rotonde de Senones, construite dans les Vosges par le comte Henri I de Salm, lui aussi enterré à Metz. Le sol arasé ne permet pas de reconstituer cet état de lédifice. Lors de la reconstruction de la cathédrale, Notre-Dame-la-Ronde est reconstruite et intégrée à la nef gothique, mais son chapitre reste distinct de celui de la cathédrale. Un mur sépare les deux espaces liturgiques, qui est abattu à la fin du XIVe siècle. Le déchaussement des quatre piliers actuels permet de mesurer la différence de niveau du sol entre les deux églises.
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Ancien cimetière juif
La communauté juive de Metz n'est plus mentionnée dans les sources écrites après 1206. Cependant le cimetière juif existait encore au XIIIe siècle. Une mention sans date de cette époque situe la grange d'un drapier, Garsat Grassecher « leiz lou cimetier des juis » (AD57 H 1419), c'est-à-dire « à côté du cimetière juif ». Celui-ci était peut-être déjà désaffecté.
Jean-Luc Fray pose l'hypothèse que le cimetière aurait été situé au bord de la Seille sous la colline Sainte-Croix, vers Vésigneul, la Saunerie ou la rue du Tombois. Il aurait donc été originellement extra-muros, avant l’élargissement des murailles. Cette mention est l'unique mention écrite de l'ancienne communauté juive au temps du régime des paraiges.
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Maison, 1 en Jurue : la synagogue médiévale? Cette maison des XIIe et XIIIe siècles, aujourd'hui démolie, a fasciné les érudits messins du XIXe siècle, qui ont voulu y voir la synagogue des Juifs de Metz au Moyen Âge. La maison comprenait alors deux étages et conservait des salles décorées d'arcatures romanes. Elle était située entre cour et jardin et de deux accès, en Jurue, côté cour, et rue d'Enfer, côté jardin. La cour était équipée d'un puits.
En 1845, Émile Bégin identifie la maison comme une synagogue mais reproduit comme tribune des femmes l’étage de la chapelle Saint-Genest, qui est située au 3 en Jurue. En 1856, Georges Boulangé plaide pour situer la synagogue au n°1 : « l’ancienne synagogue existe encore intégralement et sert aujourd’hui d’atelier à un coutelier, au fond de la cour de la maison portant le numéro 1 de la rue Jurue ».
De fait, la communauté juive de Metz, mentionnée à partir de 888, est importante aux XIe et XIIe : les écoles rabbiniques des régions voisines accueillent des « sages lorrains » (Hakmei Lotar), dont le plus célèbre est rabbi Gershon ben Yehuda, qui enseigne à Mayence jusqu'à sa mort en 1040. Mais la puissance juive disparaît au tournant du XIIIe siècle, quand le pouvoir des paraiges s'affirme. Quand les archives sont conservées, à partir du XIIIe siècle, plus aucune présence juive n'est attestée en Jurue, nom qui signifie pourtant la rue des Juifs. Une synagogue a forcément existé, mais Jean-Luc Fray conclut que rien ne prouve qu'elle ait été située au n°1 de la Jurue.
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Église des Grands Carmes L’église des Grands Carmes de Metz était un édifice majeur du paysage religieux et architectural messin, construit dans le cadre de l’expansion des ordres mendiants en Europe. Bien que l’édifice ait en partie disparu après la Révolution française, son importance est attestée par des sources médiévales, des relevés anciens et des études contemporaines qui permettent de reconstituer son histoire et son influence.
Les Carmes s'installent en Aiest, au nord de Metz, à la fin du XIIIe siècle. L'église est reconstruite fin XIVe siècle, grâce au mécénat du duc Robert de Bar : sa construction, qui s’étale sur plusieurs décennies, est marquée par l’influence de Pierre Perrat, architecte qui travaille également à la cathédrale Saint-Étienne. Elle mesurait 40 m. de long sur 18 m. de large. Une gravure d'Israël Silvestre (1621-1691), un dessinateur et graveur lorrain, documente son aspect extérieur.
Lors de la construction du bastion de Guise en 1551, le couvent est en partie détruit, mais l'église est préservée. En 1744, Louis XV, de passage à Metz, visite l’édifice et s’émerveille devant la complexité de son jubé, doutant que sa claire-voie délicatement sculptée puisse être en pierre.
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Église Saint-Jacques
Cette église fondée au XIIe siècle était une des 17 paroisses intra-muros de Metz. Depuis 1137, elle dépendait de la collégiale Saint-Sauveur sa voisine au sud : les deux églises devaient être parallèles, leurs choeurs donnant sur la rue Ladoucette, et leurs nefs formant le centre de l'actuelle place Saint-Jacques. Les autorités françaises d'occupation détruisent l'église en 1556, car la hauteur de son clocher aurait été une menace potentielle pour la citadelle. Le clocher est détruit dans les années 1560, l'église elle-même dans les années 1570. La place Saint-Jacques, peu à peu agrandie, est construite sur le site.
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Église Sainte-Croix Cette église située rue Taison donne son nom à la colline du centre de la vieille ville de Metz, la colline Sainte-Croix. Elle est une des 17 paroisses intra-muros de la cité. Elle est détruite en 1816.
On attribue sa fondation à une légende (tardive) datant du XIème siècle. Saint Clément a fondé l'église selon la légende, faisant d'elle l'une des plus anciennes de la cité intra-muros. Cependant, la première mention de l'édifice n'est pas avant la seconde moitié du VIIème siècle. L'évêque Bertram en transfère le patronage à la collégiale de Saint-Thiébault (en 1197).
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Chapelle des Lorrains, Notre-Dame-de-la-Victoire Cette petite chapelle, consacrée le 29 septembre 1478, commémore l'attaque surprise du duc Nicolas de Lorraine le 9 avril 1473, miraculeusement mis en échec. La chapelle est dédiée à la Vierge Marie, protectrice de la Cité, comme l'indique l'inscription de 1478. Le compte de sa construction permet de savoir que le bâtiment a été construit par le maître d'oeuvre Clausse de Ranconval, et décoré de vitraux par les verriers Camay et Jean le Verrier. Il était composé de deux travées seulement, avec une sacristie et un beau porche flamboyant. La cité entretient le souvenir de l'attaque, en organisant des processions chaque 9 avril. Le 3 juillet 1483, une statue de la Vierge est apportée du château de Richemont, que la cité vient d'assiéger et de démolir. Une seconde inscription commémore le haut fait. La chapelle est détruite avec le quartier cathédral en 1754.
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Saint-Pierre-aux-Images Saint-Pierre-aux-Images, auparavant Saint-Pierre-le-Majeur, était une des églises du groupe cathédral, située en face de Notre-Dame-la-Ronde. L'évêque saint Goëric la fonde vers l'an 641 dans la maison de l’évêque, sur des fondations antiques : des mosaïques ont mises à jour dans le choeur lors de la destruction.
Dans une charte de 1245, pour la première fois, l'évêque Jacques de Lorraine désigne l’église Saint-Pierre-le-Majeur par sa nouvelle dénomination : Saint-Pierre-aux-Images.
Le chanoine Thomas Richart la reconstruit en 1493. Elle est transformée en magasin militaire en 1709, puis démolie, la nef à partir de 1712, le choeur vers 1755. Avant sa destruction, elle était desservie par un collège de six prêtres. Les travaux de démolition mettent à jour la tombe d'un évêque du XIIe siècle, Hériman.
L'élection des Treize qui avait traditionnellement lieu à Saint-Pierre le 2 février, jour de la Chandeleur, puis les nouveaux élus s'asseyaient à proximité, sur un banc devant Saint-Gorgon, avant de prêter serment à l'évêque.
En 1542, le prédicateur protestant Guillaume Farel tente de prêcher le Réforme dans l'église Saint-Pierre, mais il est expulsé par les Treize.
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Église Saint-Gengoulf Saint-Gengoulf est une des 20 paroisses intra-muros de Metz. Elle porte le nom d'un martyr bourguignon de l'époque carolingienne, populaire dans les diocèses lorrains. L'église est située à côté du monastère féminin de Sainte-Glossinde, tout proche du mur sud de l'enceinte, ce qui fait que les deux bâtiments communique ensemble.
L'église est détruite à la Révolution en 1791, convertie en logement en 1798; l'actuelle rue Saint-Gengoulf commence à son emplacement. On peut encore voir quelques éléments de la façade ou du portail.
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Abbaye Notre-Dame du Pontiffroy
Cette abbaye est fondée à la porte du Pontiffroy par Poince Ruece et son fils Jean de la Court en 1321 : elle accueille une communauté de religieuses cisterciennes, remplacées par des religieux à une date inconnue. L'abbaye reste de taille modeste durant tout le Moyen Âge. En 1565, les travaux de renforcement de l'enceinte entraînent la démolition du monastère : les religieux sont relogés dans la cour de Justemont, à côté de l'église Saint-Georges.
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Couvent des frères Baude
Les Franciscains traditionnels, dits Cordeliers, sont présents à Metz depuis les origines au début du XIIIe siècle. Mais en 1418 arrive dans la cité un frère réformateur, Baude. Ses prêches enflammés contre le clergé et pour la pauvreté radicale lui valent un grand succès. En 1427, deux autres frères fondent un couvent de la Stricte observance franciscaine aux Grands Meis, à la limite nord de la ville : ils sont surnommés frères Baude en souvenir du premier prédicateur. Entre 1428 et 1431, la ville est déchirée par le conflit entre les Baudes et les autres communautés mendiantes , dont la foule exige l'expulsion. En 1430, la cité craint même une révolution contre les patriciens.
Les Baude consacrent leur église en 1450. Elle est détruite lors du siège de Metz en 1552, quand les troupes françaises construisent le retranchement de Guise pour renforcer la muraille nord de la ville. On ignore tout de l'apparence du couvent et de l'église.
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Abbaye Sainte-Glossinde
L'abbaye Sainte-Glossinde est une des principales communautés monastiques de Metz, occupée par des religieuses bénédictines. Elle est fondée par sainte Glossinde, la fille d'un aristocrate franc, au début du VIIe siècle, près de la porte Serpenoise : selon la tradition, le monastère occuperait une propriété de la famille de Glossinde. De fait, une aile du monastère moderne est construite sur des cryptoportiques (entrepôts romains souterrains) de la fin de l'Antiquité.
Les bâtiments monastiques et l'église sont reconstruits entièrement au XVIIIe siècle en style baroque : à part des fragments de vitraux dans l'église, il ne reste rien du monastère médiéval. L'abbaye abrite l'évêché de Metz depuis 1802.
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Chapelle des Templiers La chapelle des Templiers est le dernier vestige de la commanderie du Temple installée dans le sud-est de la cité de Metz au milieu du XIIe siècle. Elle a la forme d'une rotonde octogonale, qui rappelle le Saint-Sépulcre de Jérusalem.
La commanderie est peut-être désacralisée dès 1552, et intégrée dans la citadelle ; seuls demeurent la chapelle, transformée en entrepôt, et une salle décorée d'un plafond peint, qui a pu être un réfectoire ou une salle capitulaire. Classée monument historique dès la première liste de 1840, la chapelle est sauvée de la destruction en 1861. Elle est alors dessinée et étudiée par les savants messins, mais le réfectoire est détruit par la suite. À l'intérieur, les fresques du XIVe siècle ont été lourdement restaurées durant l'annexion.
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Chapelle des Baudoche
La chapelle des Baudoche, dédiée à Saint Nicolas, occupait le bras sud de l'ancien transept de l'église Saint-Martin. Elle est fondée en 1506 par les trois frères Baudoche, Claude, Jean et Nicolas, qui exécutent ainsi la volonté testamentaire de leur père, Pierre.
La chapelle était reliée à l'hôtel Baudoche, de l'autre côté de la rue, par une galerie aérienne. Les travaux d'alignement de la rue en 1817-1818 entrainent la démolition du transept et de la disparation de la chapelle. Certains vitraux sont réinstallés dans le mur sud.
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Collégiale Saint-Thiébaut
Cette église fondée en 1159 était desservie par un collège de chanoines, sous le contrôle de l'abbesse de Sainte-Glossinde. Elle était située primitivement en dehors des murs ; reconstruite sous l'évêque Jacques de Lorraine (1239-1260), elle est rasée avant le siège de 1444. Les chanoines sont relogés en 1452 dans le couvent des soeurs de la Madeleine, à l'intérieur de la muraille, tandis que les soeurs s'installent près des Célestins. Le couvent est démoli à son tour en 1552 car trop proche de la muraille : les chanoines sont relogé dans l'église Saint-Martin, avant de déménager à nouveau au XVIIe siècle. La communauté est dissoute à la Révolution.
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Notre-Dame-aux-Champs
Cette église était construite hors-les-murs, au-delà la porte Saint-Thiébaut, à proximité des ruines de l'amphithéâtre gallo-romain. Elle sert de lieu de sépulture à Isabelle Boyleau et sa famille. En novembre 1444, les troupes françaises et lorraines menacent Metz et la cité sacrifie ses faubourgs pour mieux se défendre. Notre-Dame-aux-Champs est démolie sur ordre de Jean Baudoche. Jean de Vy, arrière-petit-fils de Bertrand le Hungre, fait alors transférer les corps de sa famille au couvent des Célestins, situé à l'intérieur de l'enceinte : son arrière-grand-mère Isabelle Boyleau femme de Bertrand le Hungre, ses grands-parents Catherine Le Gronnais et Jean Le Hungre, ainsi que son oncle Guillaume Le Hungre.
Le site correspond actuellement aux rails de la gare près du passage de l'Amphithéâtre.
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Église Saint-Simplice
La paroisse Saint-Simplice est l'une des plus grandes et peuplées de Metz, située dans le Neufbourg, le faubourg artisanal devenu le cœur de la ville marchande aux XIIIe-XVIe siècles. L'église fondée au XIe siècle donne sur la place du Change, actuelle place Saint-Louis, ayant le statut d'église paroissiale depuis au moins 1111, moment où l'abbaye Sainte-Marie-aux-Nonnains en reçoit le patronnage. Derrière, son cimetière avoisine les berges de la Seille, où en 2007 un diagnostic archéologique met en évidence une partie de ce dernier, mettant en avant qu'il est assez vaste avec un ossuaire et une chapelle des morts. L'église est rasée à la Révolution puis définitivement en 1809; son souvenir ne demeure que par le nom de la place Saint-Simplice.
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Fontaine Saint-Aultre
Cette source miraculeuse était située au Moyen Âge dans le cimetière de l'église Saint-Simplice, tout près de la Seille. Elle est liée à la légende de saint Aultre (ou saint Auctor), pauvre savetier devenu évêque de Metz au temps de la destruction de Metz par les Barbares. La Chronique française des évêques de Metz raconte ainsi la légende : alors que l'évêque de Metz a été tué par les Barbares, un homme a la révélation que Dieu désire un certain Auctor pour évêque. On le trouve en train de fabriquer des chaussures derrière l'église Saint-Simplice : c'est un artisan illettré. Il refuse la charge, en disant qu'il ne croira être choisi que si son alêne (poinçon de cordonnier) fait jaillir une source... ce qui arrive. Aultre devient le 13e évêque de Metz, pendant 49 ans.
Jusqu'au XVIIIe siècle, la fontaine est fréquentée par les mères pour y guérir leurs enfants malingres.
À la fin du XIXe siècle, la source est oubliée : l'abbé Poirier fait creuser le site et découvre un bassin encore rempli d'eau derrière la cave à pommes de terres du concierge de l'école Saint-Simplice. Le site a peut-être été aujourd'hui détruit.
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Chapelle Saint-Nicolas (ou Sainte-Reinette) La chapelle Saint-Nicolas aurait été fondée par le chanoine Nemmery Baudoche, sur un terrain ayant servi à exécuter les condamnés à mort, près des prisons de l'évêque. Il la dote de rentes pour entretenir 13 clercs. En 1488, son petit-neveu, le chanoine Henriet Roucel, reconstruit la chapelle et y place une inscription commémorative. La chapelle prend à cette époque le nom de Sainte-Reinette. Elle est démolie à la Révolution.
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Église Saint-Georges Saint-Georges était une des paroisses de Metz ; son territoire s'étendait sur la moitié centrale de l'île Chambière. L'église elle-même était située à l'angle des anciennes rues Saint-Médard et Chambière, dont l'une est effacée et l'autre reconfigurée lors de la reconstruction du quartier.
En 1199, le comte de Sarrewerden fait don de son droit de patronage au chapitre de Saint-Thiébault , ceci est confirmé par l'évêque Bertram puis par l'empereur Philipe de Souabe en 1207. Transformée en brasserie après la Révolution, l'église Saint-Georges était déjà détruite en 1907 afin d'agrandir la rue voisine alors qu'elle abritait des logements.
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Église Saint-Gorgon
Saint-Gorgon était une des églises paroissiales de Metz, consacrée à un saint populaire dans la région, qui est notamment le saint patron de l'abbaye de Gorze. Sa paroisse s'étendait dans le quartier de la cathédrale. L'église elle-même était située au sud de la cathédrale, entre l'actuel l'hôtel de ville et l'arrière des maisons 4-8 en Fournirue. Le portail s'élevait très au-dessus de la place. L'église, assez petite, était constituée d'une simple nef et d'un choeur, sans transept, et d'un clocher. Elle est rasée en 1769, après les grands travaux du maréchal de Belle-Isle qui ouvrent la place d'Armes et y installent l'hôtel de ville. Nous n'avons conservé aucune illustration du bâtiment.
La paroisse dépendait de la collégiale Saint-Pierre-aux-Images, située sur le flanc sud de la cathédrale. L'élection des Treize avait traditionnellement lieu à Saint-Pierre, puis les nouveaux élus s'asseyaient sur un banc devant Saint-Gorgon avant de prêter serment à l'évêque.
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Couvent des Clarisses Le couvent des Clarisses (soeurs franciscaines) est fondé en 1269 dans l'actuelle rue de Paradis, sur le flanc est de la colline Sainte-Croix. Il est victime du grand incendie qui en 1318 ou 1320 ravage la colline Sainte-Croix, et sans doute largement reconstruit après.
Après la Révolution, il devient couvent du Bon Pasteur, puis en 1969, accueille le Conservatoire régional Gabriel-Pierné. Des vestiges du cloître sont conservés.
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Abbaye Saint-Arnoul
Mentionnée dès l'époque mérovingienne, cette abbaye bénédictine était installée hors des murs de la cité, sur la route du sud vers Toul. Elle prend le nom d'Arnoul, puissant homme de pouvoir du royaume d'Austrasie devenu évêque de Metz en 614-629. L'abbaye fait office de nécropole pour les Carolingiens, descendants d'Arnoul : on y conservait notamment le tombeau de l'empereur Louis le Pieux, fils de Charlemagne.
Au Moyen Âge, l'abbaye est une des principales de Metz. Lors du siège de Metz par Charles Quint en 1552, le commandement français décide de raser les faubourgs de la ville et de détruit l'abbaye. La communauté se réinstalle dans le couvent des Dominicains, intra-muros, et y remonte le tombeau de Louis le Pieux. L'abbaye est supprimée à la Révolution et son église détruite ; les bâtiments monastiques sont depuis occupés par l'armée.