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La Princerie
La Princerie est une maison appartenant au chanoine Henri de Lenoncourt en 1408. C'est une maison qui se situe dans le cloître de la cathédrale, occupant tout l'angle Nord-est de ce dernier. L'utilisation du jardin du cloître lui est alors dévolue, ceci jusqu'en 1671. Elle est située aujourd'hui dans la rue de la Princerie. On suppose son existence à avant 1225, année où elle est pour la première fois nommée. La maison suit un modèle qui la compose: de l'hôtel entre la cour et le jardin. Elle possède un escalier à angle qui est le seul organe de liaison entre tous les niveaux . Du jardin aux combles du bâtiment principal.
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Maison du chanoine Jean Aubrion Cette maison canoniale messine se situe au sein de la Cathédrale Saint-Étienne derrière le cloître, entre le cloître et la rue du Vivier. Elle avait une taxe d'achat de 15 livres tournois en 1408. Elle est relativement modeste par rapport à d'autres maisons de chanoines de Metz.
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Église Saint-Jacques
Cette église était une des 17 paroisses intra-muros de Metz. Elle dépendait de la collégiale Saint-Sauveur sa voisine au sud : les deux églises devaient être parallèles, leurs choeurs donnant sur la rue Ladoucette, et leurs nefs formant le centre de l'actuelle place Saint-Jacques. Les autorités françaises d'occupation détruisent l'église car la hauteur de son clocher aurait été une menace potentielle pour la citadelle. Le clocher est détruit dans les années 1560, l'église elle-même dans les années 1570. La place Saint-Jacques, peu à peu agrandie, est construite sur le site.
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Église Sainte-Croix
Cette église située rue Taison a donné son nom à la colline du centre de la vieille ville de Metz, la colline Sainte-Croix. Elle était une des 17 paroisses intra-muros de la cité. Elle a été détruite en 1816.
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Chapelle des Lorrains, Notre-Dame-de-la-Victoire Cette petite chapelle, consacrée le 29 septembre 1478, commémore l'attaque surprise du duc Nicolas de Lorraine le 9 avril 1473, miraculeusement mis en échec. La chapelle est dédiée à la Vierge Marie, protectrice de la Cité, comme l'indique l'inscription de 1478. Le compte de sa construction permet de savoir que le bâtiment a été construit par le maître d'oeuvre Clausse de Ranconval, et décoré de vitraux par les verriers Camay et Jean le Verrier. Il était composé de deux travées seulement, avec une sacristie et un beau porche flamboyant. La cité entretient le souvenir de l'attaque, en organisant des processions chaque 9 avril. Le 3 juillet 1483, une statue de la Vierge est apportée du château de Richemont, que la cité vient d'assiéger et de démolir. Une seconde inscription commémore le haut fait. La chapelle est détruite avec le quartier cathédral en 1754.
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Saint-Pierre-aux-Images Saint-Pierre-aux-Images, dite aussi Saint-Pierre-le-Majeur, était une des églises du groupe cathédral, située en face de Notre-Dame-la-Ronde. L'évêque saint Goëric la fonde vers l'an 641. Le chanoine Thomas Richart la reconstruit en 1493. Elle est transformée en magasin militaire en 1709, puis démolie, la nef à partir de 1712, le choeur vers 1755. Avant sa destruction, elle était desservie par un collège de six prêtres. Les travaux de démolition mettent à jour la tombe d'un évêque du XIIe siècle, Hériman, ainsi qu'une mosaïque romaine.
L'élection des Treize juré qui avait lieu le jour de la chandeleur (2 février) avait traditionnellement lieu à Saint-Pierre, puis les nouveaux élus s'asseyaient à proximité, sur un banc devant Saint-Gorgon, avant de prêter serment à l'évêque.
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Église Saint-Gengoulf
Saint-Gengoulf est une des 20 paroisses intra-muros de Metz. Elle porte le nom d'un martyr bourguignon de l'époque carolingienne, populaire dans les diocèses lorrains. L'église était située à côté du monastère féminin de Sainte-Glossinde, tout proche du mur sud de l'enceinte.
L'église est détruite à la Révolution ; l'actuelle rue Saint-Gengoulf commence à son emplacement.
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Abbaye Notre-Dame du Pontiffroy
Cette abbaye est fondée à la porte du Pontiffroy par Poince Ruèce et son fils Jean de la Court en 1321 : elle accueille une communauté de religieuses cisterciennes, remplacées par des religieux à une date inconnue. L'abbaye reste de taille modeste durant tout le Moyen Âge. En 1565, les travaux de renforcement de l'enceinte entraînent la démolition du monastère : les religieux sont relogés dans la cour de Justemont, à côté de l'église Saint-Georges.
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Couvent des frères Baude
Les Franciscains traditionnels, dits Cordeliers, sont présents à Metz depuis les origines au début du XIIIe siècle. Mais en 1418 arrive dans la cité un frère réformateur, Baude. Ses prêches enflammés contre le clergé et pour la pauvreté radicale lui valent un grand succès. En 1427, deux autres frères fondent un couvent de la Stricte observance franciscaine aux Grands Meis, à la limite nord de la ville : ils sont surnommés frères Baude en souvenir du premier prédicateur. Entre 1428 et 1431, la ville est déchirée par le conflit entre les Baudes et les autres communautés mendiantes , dont la foule exige l'expulsion. En 1430, la cité craint même une révolution contre les patriciens.
Les Baude consacrent leur église en 1450. Elle est détruite lors du siège de Metz en 1552, quand les troupes françaises construisent le retranchement de Guise pour renforcer la muraille nord de la ville. On ignore tout de l'apparence du couvent et de l'église.
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Abbaye Sainte-Glossinde
L'abbaye Sainte-Glossinde est une des principales communautés monastiques de Metz, occupée par des religieuses bénédictines. Elle est fondée par sainte Glossinde, la fille d'un aristocrate franc, au début du VIIe siècle, près de la porte Serpenoise : selon la tradition, le monastère occuperait une propriété de la famille de Glossinde. De fait, une aile du monastère moderne est construite sur des cryptoportiques (entrepôts romains souterrains) de la fin de l'Antiquité.
Les bâtiments monastiques et l'église sont reconstruits entièrement au XVIIIe siècle en style baroque : à part des fragments de vitraux dans l'église, il ne reste rien du monastère médiéval. L'abbaye abrite l'évêché de Metz depuis 1802.
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Chapelle des Templiers La chapelle des Templiers est le dernier vestige de la commanderie du Temple installée dans le sud-est de la cité de Metz au milieu du XIIe siècle. Elle a la forme d'une rotonde octogonale, qui rappelle le Saint-Sépulcre de Jérusalem. À l'intérieur, les fresques du XIVe siècle ont été lourdement restaurées durant l'annexion.
La commanderie est peut-être désacralisée dès 1552, et intégrée dans la citadelle ; seuls demeurent la chapelle, transformée en entrepôt, et une salle décorée d'un plafond peint, qui a pu être un réfectoire ou une salle capitulaire. Classée monument historique dès la première liste de 1840, la chapelle est sauvée de la destruction en 1861. Elle est alors dessinée et étudiée par les savants messins, mais le réfectoire est détruit par la suite.
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Chapelle des Baudoche
La chapelle des Baudoche, dédiée à Saint Nicolas, occupait le bras sud de l'ancien transept de l'église Saint-Martin. Elle est fondée en 1506 par les trois frères Baudoche, Claude, Jean et Nicolas, qui exécutent ainsi la volonté testamentaire de leur père, Pierre.
La chapelle était reliée à l'hôtel Baudoche, de l'autre côté de la rue, par une galerie aérienne. Les travaux d'alignement de la rue en 1817-1818 entrainent la démolition du transept et de la disparation de la chapelle. Certains vitraux sont réinstallés dans le mur sud.
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Collégiale Saint-Thiébaut
Cette église fondée en 1159 était desservie par un collège de chanoines, sous le contrôle de l'abbesse de Sainte-Glossinde. Elle était située primitivement en dehors des murs ; reconstruite sous l'évêque Jacques de Lorraine (1239-1260), elle est rasée avant le siège de 1444. Les chanoines sont relogés en 1452 dans le couvent des soeurs de la Madeleine, à l'intérieur de la muraille, tandis que les soeurs s'installent près des Célestins. Le couvent est démoli à son tour en 1552 car trop proche de la muraille : les chanoines sont relogé dans l'église Saint-Martin, avant de déménager à nouveau au XVIIe siècle. La communauté est dissoute à la Révolution.
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Notre-Dame-aux-Champs
Cette église était construite hors-les-murs, au-delà la porte Saint-Thiébaut, à proximité des ruines de l'amphithéâtre gallo-romain. Elle sert de lieu de sépulture à Isabelle Boyleau et sa famille. En novembre 1444, les troupes françaises et lorraines menacent Metz et la cité sacrifie ses faubourgs pour mieux se défendre. Notre-Dame-aux-Champs est démolie sur ordre de Jean Baudoche. Jean de Vy, arrière-petit-fils de Bertrand le Hungre, fait alors transférer les corps de sa famille au couvent des Célestins, situé à l'intérieur de l'enceinte : son arrière-grand-mère Isabelle Boyleau femme de Bertrand le Hungre, ses grands-parents Catherine Le Gronnais et Jean Le Hungre, ainsi que son oncle Guillaume Le Hungre.
Le site correspond actuellement aux rails de la gare près du passage de l'Amphithéâtre.
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Église Saint-Simplice
La paroisse Saint-Simplice est l'une des plus grandes et peuplées de Metz, située dans le Neufbourg, le faubourg artisanal devenu le cœur de la ville marchande aux XIIIe-XVIe siècles. L'église fondée au XIe siècle donnait sur la place du Change, actuelle place Saint-Louis. Derrière, son cimetière avoisinait les berges de la Seille. L'église est rasée à la Révolution ; son souvenir ne demeure que par le nom de la place Saint-Simplice.
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Fontaine Saint-Aultre
Cette source miraculeuse était située au Moyen Âge dans le cimetière de l'église Saint-Simplice, tout près de la Seille. Elle est liée à la légende de saint Aultre (ou saint Auctor), pauvre savetier devenu évêque de Metz au temps de la destruction de Metz par les Barbares. La Chronique française des évêques de Metz raconte ainsi la légende : alors que l'évêque de Metz a été tué par les Barbares, un homme a la révélation que Dieu désire un certain Auctor pour évêque. On le trouve en train de fabriquer des chaussures derrière l'église Saint-Simplice : c'est un artisan illettré. Il refuse la charge, en disant qu'il ne croira être choisi que si son alêne (poinçon de cordonnier) fait jaillir une source... ce qui arrive. Aultre devient le 13e évêque de Metz, pendant 49 ans.
Jusqu'au XVIIIe siècle, la fontaine est fréquentée par les mères pour y guérir leurs enfants malingres.
À la fin du XIXe siècle, la source est oubliée : l'abbé Poirier fait creuser le site et découvre un bassin encore rempli d'eau derrière la cave à pommes de terres du concierge de l'école Saint-Simplice. Le site a peut-être été aujourd'hui détruit.
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Chapelle Saint-Nicolas (ou Sainte-Reinette) La chapelle Saint-Nicolas aurait été fondée par le chanoine Nemmery Baudoche, sur un terrain ayant servi à exécuter les condamnés à mort, près des prisons de l'évêque. Il la dote de rentes pour entretenir 13 clercs. En 1488, son petit-neveu, le chanoine Henriet Roucel, reconstruit la chapelle et y place une inscription commémorative. La chapelle prend à cette époque le nom de Sainte-Reinette. Elle est démolie à la Révolution.
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Église Saint-Georges Saint-Georges était une des paroisses de Metz ; son territoire s'étendait sur la moitié centrale de l'île Chambière. L'église elle-même était située à l'angle des anciennes rues Saint-Médard et Chambière, dont l'une est effacée et l'autre reconfigurée lors de la reconstruction du quartier. Transformée en brasserie après la Révolution, l'église Saint-Georges était déjà détruite au début du XXe siècle.
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Église Saint-Gorgon
Saint-Gorgon était une des églises paroissiales de Metz, consacrée à un saint populaire dans la région, qui est notamment le saint patron de l'abbaye de Gorze. Sa paroisse s'étendait dans le quartier de la cathédrale. L'église elle-même était située au sud de la cathédrale, entre l'actuel l'hôtel de ville et l'arrière des maisons 4-8 en Fournirue. Le portail s'élevait très au-dessus de la place. L'église, assez petite, était constituée d'une simple nef et d'un choeur, sans transept, et d'un clocher. Elle est rasée en 1769, après les grands travaux du maréchal de Belle-Isle qui ouvrent la place d'Armes et y installent l'hôtel de ville. Nous n'avons conservé aucune illustration du bâtiment.
La paroisse dépendait de la collégiale Saint-Pierre-aux-Images, située sur le flanc sud de la cathédrale. L'élection des Treize avait traditionnellement lieu à Saint-Pierre, puis les nouveaux élus s'asseyaient sur un banc devant Saint-Gorgon avant de prêter serment à l'évêque.
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Couvent des Clarisses Le couvent des Clarisses (soeurs franciscaines) est fondé en 1269 dans l'actuelle rue de Paradis, sur le flanc est de la colline Sainte-Croix. Il est victime du grand incendie qui en 1318 ou 1320 ravage la colline Sainte-Croix, et sans doute largement reconstruit après.
Après la Révolution, il devient couvent du Bon Pasteur, puis en 1969, accueille le Conservatoire régional Gabriel-Pierné. Des vestiges du cloître sont conservés.
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Abbaye Saint-Arnoul
Mentionnée dès l'époque mérovingienne, cette abbaye bénédictine était installée hors des murs de la cité, sur la route du sud vers Toul. Elle prend le nom d'Arnoul, puissant homme de pouvoir du royaume d'Austrasie devenu évêque de Metz en 614-629. L'abbaye fait office de nécropole pour les Carolingiens, descendants d'Arnoul : on y conservait notamment le tombeau de l'empereur Louis le Pieux, fils de Charlemagne.
Au Moyen Âge, l'abbaye est une des principales de Metz. Lors du siège de Metz par Charles Quint en 1552, le commandement français décide de raser les faubourgs de la ville et de détruit l'abbaye. La communauté se réinstalle dans le couvent des Dominicains, intra-muros, et y remonte le tombeau de Louis le Pieux. L'abbaye est supprimée à la Révolution et son église détruite ; les bâtiments monastiques sont depuis occupés par l'armée.
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Église Saint-Ferroy
Saint-Ferroy est au Moyen Âge une des 17 paroisses intra-muros de Metz. L'église est à l'angle de la rue Marchand, alors appelée En Aiest, qui mène au pont Rengmont, la porte nord de la cité, et de la rue Saint-Ferroy. Le territoire de la paroisse s'étend sur le flanc nord de la colline Sainte-Croix jusqu'à la Moselle.
Après le siège de Metz, les soeurs Collette sont relogées à Saint-Ferroy : la paroisse est supprimée et les religieuses y installent leur couvent. Celui-ci est dissous à la Révolution et l'église détruite en 1812.
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Église Saint-Livier
L'église Saint-Livier était une église paroissiale située dans le quartier du Pontiffroy construite au IXe siècle et réaménagée aux XIIIe et XVe siècles. Elle portait originellement le nom de saint Polyeucte, dont le culte était célébré par les francs au Haut Moyen Âge. Au Xe siècle, l'éveque Thierry Ier amène à Metz les reliques de saint Livier, un soldat messin qui, selon la légende, avait été décapité par les Huns. Le cortège fait étape à Saint-Polyeucte avant d'arriver à destination à l'abbaye Saint-Vincent. Il est alors impossible d'enlever de l'église : le miracle entraîne leur conservation à Saint-Polyeucte. Finalement, au XIIIe siècle, la paroisse prend le nom de Saint-Livier.
L'église est en partie détruite par un ouragan en 1690. La paroisse est supprimée à la Révolution française. Suite aux réaménagements du Pontiffroy dans les années 1970, le bâtiment est largement détruit. Seuls subsistent aujourd'hui quelques vestiges de la nef et de l'abside.
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Couvent des Soeurs Colette
Le couvent des Soeurs Colette est fondé à Metz en 1480 par Nicolle Geoffroy de Luxeuil, veuve de Wiriat Louve. Elle obtient l'autorisation du pape pour y établir un monastère de colettines qui est placé sous la juridiction de l'Observance (les Frères Baudes). Le couvent est installé dans le quartier des Grands Meis dans le nord ouest de la ville près de la porte Sainte-Barbe et du couvent des Frères Baudes. Les soeurs colette ou colettines sont des moniales issues de la réforme du XVe siècle de l'ordre de Sainte-Claire.
En 1552, la ville est assiégée par Charles Quint. Le couvent est démoli pour établir le retranchement de Guise et améliorer les défenses de la ville. Les moniales sont alors installées rue des Clercs dans la maison des Trinitaires. Puis quelques années plus tard, en 1563, elles sont de nouveau relogées dans l'église paroissiale Saint-Ferroy, dont elles font leur couvent.
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Porche du parvis de Sainte-Ségolène La façade de l'église Sainte-Ségolène est reconstruite à la fin du XVe siècle : elle donne sur une petite cour qui sert de parvis. Début XVIe siècle, la cour est fermée par un grand porche en style gothique flamboyant. Ce portail entre rue et parvis était surmonté d'un tympan où prenait place une statue de la patronne de la paroisse, sainte Ségolène, représentée en abbesse. Cette entrée était à son tour encadrée par un grand gâble (un pignon décoratif) qui s'élevait au-dessus d'une fine galerie à claire-voie et se terminait par une croix.