-
Gargouille : tête de fou Cette gargouille ornait la façade de l'hôtel de Philippe Le Gronnais, rue Lasalle. Elle représente une double tête de fou coiffé d'un bonnet aux oreilles pointues.
-
Statue de sainte Ségolène
Cette statue de bois était placée au tympan du porche construit par le curé de Sainte-Ségolène, Thiébaut Minet. Sainte Ségolène est représentée en abbesse : elle tient dans sa main droite une crosse symbolisant le gouvernement de sa communauté, et dans sa main gauche un livre, symbolisant son enseignement. Sur le livre est posé un cœur, qui témoigne de l'intensité de sa foi.
Déposée lors de la démolition du porche en 1896-1898, la statue a été restaurée et la crosse, qui avait disparue, a été restituée. Elle a été classée Monument historique en 1969.
-
Porche du parvis de Sainte-Ségolène La façade de l'église Sainte-Ségolène est reconstruite à la fin du XVe siècle : elle donne sur une petite cour qui sert de parvis. Début XVIe siècle, la cour est fermée par un grand porche en style gothique flamboyant. Ce portail entre rue et parvis était surmonté d'un tympan où prenait place une statue de la patronne de la paroisse, sainte Ségolène, représentée en abbesse. Cette entrée était à son tour encadrée par un grand gâble (un pignon décoratif) qui s'élevait au-dessus d'une fine galerie à claire-voie et se terminait par une croix.
-
Clé de voûte armoriée Cette clé de voûte porte un écu parti : à gauche, on reconnaît les armes des Haussonville, famille de la chevalerie lorraine, et à droite, celles des Anglure, seigneurs champenois installés en Lorraine au XVe siècle. On peut identifier ces armes comme celles d'Anne d'Anglure (+1493), épouse de Balthasar d'Haussonville et mère de Jeanne d'Haussonville, abbesse de Saint-Pierre décédée en 1545.
La clé peut provenir de l'église de Saint-Pierre-aux-Nonnains, voûtée fin XVe ou début XVIe siècle, mais aussi de la galerie Est du cloître ou d'un autre bâtiment monastique construit à cette période. Au XIXe siècle, des vestiges du monastère ont été déposés dans le jardin du musée de la Cour d'Or, puis, lors de travaux, mélangés avec les vestiges d'autres églises messines détruites. On a alors perdu oublié la provenance de cette clé.
-
Annonciation de Jean Le Gronnais et d'Odeliette Augustaire Jean Le Gronnais et sa femme Odeliette Augustaire ont donné un bas-relief de l'Annonciation au Petit-Clairvaux en 1426. Sous la sculpture, l'inscription commémorative était gravée en lettres peintes en noir et surmontée des écus des deux familles Le Gronnais et Augustaire.
Le monument n'est connu que par des mentions. En 1761, Henri-Marie Dupré de Geneste relève l'inscription, mais son manuscrit (Metz, Bibliothèques-médiathèques, ms. 967) est détruit en 1944. En 1866, alors que le couvent est en cours de démolition, Ernest de Bouteiller édite une partie des mentions de Dupré de Geneste (1866, p. 65). Cependant, il identifie à tort l'épouse de Jean Le Gronnais comme Odeliette de Heu, les armoiries des Heu et des Augustaires étant très semblables.
-
La mort de la Vierge (XIVe siècle) La Vierge Marie est sur son lit de mort. Selon la tradition, elle s'endort pour être ensuite élevée au ciel lors de l'Assomption. Elle porte une coiffe et sourit. Elle repose sous un drap, la tête sur un oreiller à pompons. La sculpture, en assez faible relief, traite la scène de façon frontale, sans perspective. Sous le sommier subsistent des niches gothiques. La statue a pu être produite pour un portail ou un jubé ; elle a ensuite été remployée pour un monument funéraire. Selon Dieudonné, elle se trouvait sur la tombe de Perrette Brady, enterrée en 1409 aux Récollets (ms. de 1770 détruit en 1944).
-
Statue de saint Roch Saint Roch est figuré en habit de pèlerin : à son chapeau pendent des insignes de pèlerinage, dont les doubles clés de Rome. Il porte un grand bâton et un sac en bandoulière, auquel un chapelet est accroché. Roch (Montpellier v. 1350-1379) est très populaire dès sa mort : fils de patricien ayant tout quitté pour devenir pèlerin itinérant en France et en Italie, il se dévoue à soigner les malades en chemin et contracte la peste. La statue le montre relevant son habit pour montrer ses plaies, qu'un ange vient soigner. À sa droite, un chien porte un pain dans sa gueule : Roch s'était réfugié dans les bois après avoir attrapé la peste et il y aurait été nourri par un chien.
-
Statue de saint Jacques Selon la tradition médiévale, l'apôtre saint Jacques est figuré comme un pèlerin. Il se tient debout, il porte dans sa main droite un livre ouvert et dans l'autre main un bourdon (bâton pour la marche) et un chapelet. Au-dessus de son manteau il porte une pèlerine fermée par un mors représentant une fleur. Sur cette pèlerine et sur le rebord de son chapeau sont cousues des enseignes en forme de coquilles, qui évoquent le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Il porte également une gourde à son ceinturon et un sac en bandoulière. C'est le costume traditionnel des pèlerins.
-
Inscription des Célestins Cette plaque est un panneau indicateur : la main sculptée introduit l'inscription qui indique la direction de l'église Notre-Dame du couvent des Célestins : "L'esglixe Nostre Dame a Celaistien". La main est appelée "manicule" quand elle est dessinée sur un manuscrit pour souligner un passage important. Dans ce contexte urbain, la plaque permettait de trouver une église toute neuve accessible par une ruelle car enclavée entre les maisons du côté sud de la place du Champ-à-Seille.
L'inscription a été découverte lors de la démolition du couvent en 1864.
-
Deux saintes : clé de voûte des Célestins On a conservé quatre clés de voûte qui décoraient l'église du couvent des Célestins de Metz. Deux femmes sont debout : celle de droite est couronnée et tient une roue dans la main gauche et une épée dans la main droite. On reconnaît ainsi sainte Catherine d'Alexandrie aux attributs de son martyre. La femme de gauche n'est pas identifiée. Ce n'est pas sainte Barbe (ou Barbara) car elle tient plutôt un pot qu'une tour dans sa main gauche. Ce n'est pas non plus sainte Marie-Madeleine, qu'on ne représente pas voilée et tenant une croix dans la main droite.
Le médaillon a conservé une partie de sa polychromie : les saintes se détachent sur un fond rouge ; leurs robes sont bleues et les cheveux de Catherine blonds.
-
Le couronnement de la Vierge : clé de voûte des Célestins On a conservé quatre clés de voûte qui décoraient l'église du couvent des Célestins de Metz. Cette sculpture montre Marie comme reine du Ciel. À droite, Dieu est figuré comme un roi : barbu et cheveux long, il est assis, couronné, et tient le globe du monde dans sa main droite ; élevant main gauche, il couronne Marie, reconnue Mère de Dieu et reine du Ciel. Marie se tient à gauche : elle aussi trône et est couronnée, mais elle est tournée vers Dieu, mains jointes en prière, avec une expression d'adoration sur le visage. Il ne reste que des traces de polychromie : bleus du fond du médaillon et du manteau de la Vierge.
-
La Vierge de l'Apocalypse : clé de voûte des Célestins On a conservé quatre belles clés de voûte qui décoraient l'église du couvent des Célestins de Metz. Celle-ci illustre la victoire du bien sur le mal à la fin des temps par une image tirée du livre biblique de l’Apocalypse : « Un grand signe apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Elle est enceinte, elle crie dans les douleurs de l’accouchement » (Apocalypse, 12, 1-2). Identifiée à Marie, la mère de Jésus-Christ, la femme est ici entourée par 26 rayons de soleil dont douze se terminent par une étoile. Marie porte une auréole et une couronne. Elle a déjà accouché et sourit : assise, elle donne le sein à Jésus. À droite, la lune est figurée par un croissant et un visage. La scène s’inscrit dans le rond du médaillon, qui a conservé une partie de sa riche polychromie : bleu du manteau de Marie, rose de sa peau, rouge du fond qui met en valeur les rayons du soleil.
-
La sibylle de Tibur : clé de voûte des Célestins On a conservé quatre clés de voûte qui décoraient l'église du couvent des Célestins de Metz. Celle-ci est l'oeuvre d'un atelier messin influencé par le gothique international en vogue à la cour de l'empereur Luxembourg à Prague. Le thème est la naissance prophétisée par les païens : autour d'un autel la sibylle de Tibur annonce à l'empereur Auguste qu'un roi plus puissant que lui vient de naître. La sibylle pointe du doigt le ciel, les deux personnages ont la tête levée. La sibylle porte une guimpe (habit féminin qui cache le cou) et une couronne. On notera la finesse et la souplesse des personnages qui s'adaptent parfaitement au format rond des médaillons. On note des restes de polychromie : le fond du médaillon est bleu, le manteau de la sibylle rouge et bleu, les couronnes rouges en partie.
-
Tête d'une sainte couronnée Il s'agit d'un fragment d'une statue du Petit-Clairvaux, trop fragmentaire pour être identifiée.
-
Tête d'homme barbu Le thème de ce fragment d'une statue en pierre de Jaumont ne peut pas être identifié. Mais le rendu de ce portrait d'homme âgé, barbu et chauve est remarquable.
-
Gaspar, le jeune roi mage Cette tête est celle d'un des trois rois mages. Au XIVe siècle, on les représente de trois âges différents : ici il s'agit du jeune roi, imberbe, qu'on appelle Gaspar.
Le buste du roi d'âge moyen (Balthazar) a aussi été retrouvé.
-
Roi mage du Petit-Clairvaux Cette statue de roi mage, qui conserve des traces de polychromie, a été trouvée en trois morceaux. Les trois rois mages sont souvent représentés comme trois hommes d'âge différent. Celui-ci est le roi d'âge moyen, il est barbu et l'on reconnaît la couronne sur sa tête et son offrande à l'enfant Jésus dans la main droite (de l'encens ou de la myrrhe). Une autre tête trouvée sur le site appartient peut-être au roi mage jeune.
-
Mains tenant un ciboire Il s'agit d'un fragment de statue en pierre de Jaumont : une main tient un ciboire, un des vases sacrés de la liturgie chrétienne, qui contient les hosties consacrées.
-
Mains en prière Ces mains en prière sont un fragment d'une statue du Petit Clairvaux.
-
Niche sculptée Cette niche provient de la porte des Allemands. Elle était située dans un passage entre deux tours. La porte a été vandalisée lors de son abandon dans les années 1960 et ce fragment en a été détaché puis sauvé par le musée.
-
Relief sculpté Le relief représente un homme vêtu d'un pourpoint à la mode de la première moitié du XVIe siècle. Il se tient debout entre des pilastres et sous une coquille de style Renaissance. Le pourpoint arbore les emblèmes de la famille Desch : la guimbarde et le blason familial.
-
Double buste sculpté Ce buste double est un témoignage de l'importance de la famille Desch et il a eu une histoire compliquée. Il représente un ou de deux membres de la famille Desch, identifiables aux motifs de guimbardes parsemés sur le vêtement. Il pourrait s'agir d'un portrait double de Philippe III Desch, ou de Philippe et d'un membre de sa famille, par exemple son fils Renaud, maître-échevin en 1526 et 1529. Les deux bustes sont solidaires, une seule ceinture fait le tour des hanches qui sont communes. Les deux personnages se tournent le dos, chacun avait les bras levés. Ils portent un pourpoint à manches très larges, mais le premier est boutonné verticalement, le second l'est en diagonale. Sur cette première face, le personnage porte une dague à la ceinture. Sur la seconde, sous la manche gauche se trouvent peut-être les fragments d'un chapelet : cette face serait alors un orant, un personnage en prière. Sur cette face, le dessin de 1854 montre une escarcelle tenue à la ceinture, aujourd'hui disparue. La statue a été retrouvé près de la porte des Allemands, où Philippe III Desch a conduit d'importants travaux au début du XVIe siècle. Elle pourrait avoir orné le sommet du moineau Desch (hypothèse de Lorrain) ou la porte elle-même.
Les deux têtes ont disparu. En 1856, Boulangé les dessine et écrit : « Sa coiffure est fort originale ; elle semble consister en une draperie nouée aux angles ». Au cours du XXe siècle, le buste est conservé dans la porte des Allemands, et oublié. Il est retrouvé en 1998, sans sa tête, et déposé au musée. Il est possible que la perte de la tête ait eu lieu pendant l'occupation allemande en 1939-1945.
-
Porte sculptée Le tympan de cette porte est sculptée aux armes de la famille Desch. Il ne reste aucune trace de polychromie mais l'écu, placé au cœur d'un motif végétal de type palmette, correspond à celui de cette famille. Il est associé à 7 guimbardes, symbole des Desch.