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Plafond peint du 1, rue de l'Abbé-Risse, 29 en Jurue
Un plafond peint a été découvert à la fin du XIXe siècle dans une des trois pièces du rez-de-chaussée de la maison des Lombards. Le bois des planches est daté d'environ 1320, mais les peintures héraldiques peuvent dater de la première moitié du XVe siècle. Leur lecture est difficile car elles sont mal conservées, à l'exception de saumons héraldiques. Les premières études identifiaient les écus avec ceux des comtes de Blâmont et des sires vosgiens de Herbéviller, mais N. Pascarel a contesté cette lecture : les saumons blancs sur fond rouge de Blâmont ne sont pas accompagnés de croisettes. Il est possible que les armoiries soient celles des comtes de Salm et des sires bourguignons de Chastellux ou de Chauvirey.
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Plafond peint rue Poncelet : Iconographie végétale Des motifs floraux tout autour des différents médaillons accompagnaient le décor du plafond peint, en reliant chaque élément. A cause de la mauvaise conservation des solives, nous n’avons plus que les relevés réalisés par l’architecte Wilhelm Schmitz.
Les représentations florales sont particulièrement courantes aux XIIIe et XIVe siècle à Metz : « près de 74% des vestiges [qui] sont ornés de rinceaux ». Ils servent à mettre en valeur les représentations présentes dans les médaillons. Parfois, les motifs floraux se mêlent aux représentations animales.
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Plafond peint rue Poncelet : Iconographie animale Sur les 27 plafonds peints messins datant du Moyen Âge, seuls quatre d'entre eux contiennent des animaux (15%). Les figures animales du plafond rue Poncelet forment un bestiaire. Il faut entendre par ce terme, au Moyen âge, des représentations animales, réelles ou non, qui revêtent également des significations symboliques. Ainsi le poisson est l'image du Christ et de la protection.
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Plafond peint 12-14 rue du change : le bestiaire Le plafond de la maison 12-14 rue du Change a été construit vers 1353-1356, mais les peintures, postérieures, datent possiblement des années 1419-1437. Le bestiaire de la rue du Change compte vingt figures dont une détruite à la démolition de la maison. On retrouve des animaux communs entourant la vie de l'homme et des animaux fantastiques, qui ne relevaient pas forcément de l'imaginaire au Moyen Âge. Parmi les animaux du commun, nous retrouvons deux lapins, un furet, une biche, un sanglier, deux chiens, un ours, un léopard, deux lions, deux singes et un éléphant ; pour les animaux fantastiques : trois dragons et serpents, un lion-dragon, un poisson-oiseau, un griffon, une licorne et un amphisbène.
Ces animaux aux attitudes variées, forment un programme réfléchi : une grande scène de chasse où certains animaux en chassent d'autres. Selon Nathalie Pascarel, les animaux apprivoisés (portant des colliers) chassant les animaux sauvages ou fantastiques évoquent les écus des princes chrétiens unis dans la croisade contre les Turcs.
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Plafond peint rue Poncelet : Iconographie astrologique Certaines figures du plafond peint du 8 rue Poncelet peuvent être des signes astrologiques : le Cancer, les Gémeaux, peut-être également le Lion et le Poisson. Le signe du Gémeaux pourrait venir du Liber astrologiae de Georgius Zothorus. Nathalie Pascarel associe et compare d’ailleurs ces représentations aux signes astrologiques de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Néanmoins, le reste des éléments, voulus par le commanditaire, sont peut-être en lien avec son calendrier personnel.
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Plafond peint rue Poncelet : Iconographie hybride Les êtres hybrides sont la fusion d'un humain et d'un animal (sirène, poisson christique...). Les peintures d'hommes à capuche peuvent être interprétées comme des représentations de chanoines chimériques. Cette iconographie s'explique par l'origine du plafond peint dans une maison canoniale de Metz, localisée au 8 rue Poncelet. La symbolique évoque le parallèle entre le monde marin et le monde terrestre tel qu'il est pensé au XIIIe siècle. On peut également y voir le symbole d'un combat entre bien et mal, l'homme face au malin.
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Plafond peint de la maison 12-14 rue du Change
Ce plafond peint est remarquable et comprend un bestiaire, un armorial et un décor de rinceaux. L'archéo-dendrométrie a daté le bois de sapin de ce plafond vers 1353-1356. Elles sont rapportées à la visite de l'empereur Charles IV et de sa femme, l'impératrice Anne de Silésie, à Metz en 1356 par Jean-Claude Loutsch. Nathalie Pascarel interprète différemment les écus représentés et date les peintures du règne de l'empereur Sigismond dans les années 1419-1437.
Le plafond a été découvert en 1964 lors d'une période de rénovation et de destruction massive du centre-ville de Metz et déposé au musée de la Cour d'Or.
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Plafond peint, 8 rue Poncelet Ce plafond a été peint sur des planches de chêne assemblées au début du XIIIe siècle. La peinture est l'oeuvre d'au moins deux peintres anonymes, un maître et son apprenti , et elle est postérieure : datée de la deuxième moitié du XIIIe siècle, elle n'était donc pas prévue à l'origine.
Ce plafond peint de style encore roman représente un bestiaire. L'iconographie est très riche et encore largement mystérieuse ; on y trouve des animaux, des végétaux, des êtres hybrides et des signes astrologiques.
Le plafond a été redécouvert en 1896 lors des rénovation de l'ancienne École supérieure de jeunes filles, une ancienne maison canoniale de la cathédrale au Moyen Âge. Les plafonds peints avaient été protégés par un faux plafond de plâtre. Il était situé au rez-de-chaussée, dans une pièce à vivre, où les chanoines passaient leur temps, selon l'historien Jérôme Fronty.
Le musée conserve 11 fragments de solives et 295 planches. 11 planches ont disparu. On compte deux parties du plafond : 58 médaillons ornés de personnages dans la première, 29 dans l'autre, entre les solives ornées de motifs décoratifs.
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Plafond peint des Carmélites Le musée de la Cour d'Or conserve un plafond peint qui provient du couvent des Carmélites, possible vestige de l'hôtel Chaverson. Ces planches sont découvertes dans une pièce du rez-de-chaussée en 1896. Elles ont été assez fortement dégradées et sont conservées en réserve. En 1899, on y voyait des décors géométriques (entrelacs à motifs floraux), des animaux (un coq, deux animaux, peut-être des renards, affrontés), un cavalier, ainsi que deux écus, aujourd'hui disparus, aux armoiries nonidentifiées. On conserve aujourd'hui 22 planches dont 9 au moins présentent, encore lisibles, des mailles jaunes entrelacées au centre desquelles on aperçoit de petites fleurs rouges à cinq pétales.
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Hôtel Saint-Livier L'hôtel Saint-Livier dresse encore sa tour au sommet de la colline Sainte-Croix, monument historique et lieu de mémoire, témoin du bâti ancien de la cité et de ses légendes. Il a longtemps été considéré comme une maison romane, dont la tour rappelait l'architecture « italienne » des palais de Metz ; ce souvenir s'ajoutait à la légende médiévale qui en faisait la maison de saint Livier, le chevalier martyr, très populaire à Metz. Les études archéologiques et historiques récentes permettent de rendre cette maison à l'histoire et de la comprendre comme un « objet évolutif ».
La façade gauche présente de nombreux détails d'architecture romane. Une étude archéologique a montré que ces éléments étaient des remplois d'un bâtiment du XIIe siècle dans des murs gothiques. On peut considérer que la reconstruction a voulu préserver l'aspect ancien du bâtiment, peut-être déjà auréolé de légendes : la maison Saint-Livier possédait une valeur patrimoniale dès l'époque gothique, sans doute à cause du souvenir de saint Livier. Mais celui-ci s'étendait-il à toute la maison ? Pierre-Edouard Wagner a montré qu'au XVe siècle, deux bâtiments sont indépendants : la maison de Saint-Livier et ses fenêtres romanes au nord, l'hôtel au sud, qui comptait alors deux hautes tours. Après 1518, la famille de Raigecourt acquiert les deux maisons et en fait une vaste demeure patricienne, appelée maison de Mardigny sur le plan de 1575, d'après la seigneurie dont Anne Desch a héritée. La fresque Renaissance découverte dans le bâtiment sud peut dater de cette période.
Les bâtiments sont largement reconstruits à l'époque moderne et l'une des deux tours est démolie. L'hôtel Saint-Livier abrite aujourd'hui le Fonds régional d'art contemporain. Au XIXe siècle, Wilhelm Schmitz consacre 9 de ses 81 planches au seul hôtel Saint-Livier, témoignage unique de l'architecture profane du XIIe siècle.
En 2002, un plafond peint médiéval est découvert lors des études archéologiques : les 14" planches ont été remployées comme un plancher : son décor n'est plus lisible.