-
Chroniques de Hainaut dites de Baudoin d'Avesnes, de André de Rineck (Paris, BNF, NAF 5218) Metz (Moselle)
-
René Warin (14..-15..)
René Warin est le premier et seul époux connu de Françoise Le Gronnais, avec qui il se marie à une date inconnue dans la première moitié du XVIe siècle. Il devient maître d'hôtel pour le Cardinal de Lorraine. Il meurt en 1550 ou après.
-
Françoise Le Gronnais (14..-15..)
Françoise Le Gronnais est la fille de François Le Gronnais avec sa deuxième femme Françoise Le Gronnais. Elle est la première et seule épouse connue de René Warin, seigneur de Clémery, avec qui elle se marie à une date inconnue dans la première moitié du XVIe siècle. Elle meurt vers 1560, à l'âge de 75 ans. Sa sépulture se trouve à Clémery.
-
Auguste Migette (1802-1884)
Auguste Migette est un peintre et dessinateur français.
-
Nicolle Louve (1387-1462)
Nicolle Louve est le fils de Jean Louve et de Jennette Noiron. Il occupe une place centrale dans la vie citadine messine au XVe siècle. Il épouse Alix d'Épinal à une date inconnue avant 1427 et est adoubé chevalier en 1428. À la mort de son père en 1401, il hérite de la terre de Laquenexy et du gagnage La Horgne.
En 1429, il assiste au sacre de Charles VII à Reims et dans les années 1430, est proche des intérêts français et lorrains, René d'Anjou, le duc de Lorraine étant le beau-frère de Charles VII. Par la suite, il se rapproche de la Bourgogne quand le Luxembourg devient une possession de Philippe le Bon. Par son activité de diplomate au service de la cité, il noue des contacts avec les cours princières et devient chambellan de l'empereur et du roi de France et conseiller du duc de Bourgogne.
Devenu veuf en 1451, il le reste jusqu'à la fin de sa vie. Il meurt le 20 février 1462 à l'âge de 75 ans. Sa sépulture se trouve au couvent des Célestins.
Pour le continuateur de la chronique de Pierre Didier, il était « chevalier de grand renom, servant Dieu et faisant justice au riche et au pauvre, conseiller et chambellan du roi de France et du duc Philippe de Bourgogne ».
-
Marguerite de Heu (1426-1496)
Marguerite de Heu est la fille de Nicolle II de Heu et de Collette Barroy. Elle est la première et seule femme connue de Thiébaut Louve, avec qui elle se marie en 1439 âgée de 13 ans. Ils ont eu de nombreux enfants morts en bas âge. Après le décès de son époux en juillet 1466 durant l'épidémie de peste, elle demeure veuve jusqu'à sa mort le 8 septembre 1496, alors âgée de 70 ans. Sa sépulture se trouve au couvent des Célestins. Son épitaphe, connue par les relevés modernes, la décrit comme "une dévote et bonne personne et grande aumôneresse (généreuse en aumônes). Elle a fondé [les revenus pour entretenir] deux frères Célestins prêtres".
-
Thiébaut Louve (14..-1466)
Thiébaut Louve est le fils de Nicolle Louve et d'Alix d'Épinal. Il est le premier et seul époux connu de Marguerite de Heu, avec qui il se marie en 1439. Il meurt le 14 juillet 1466 durant la terrible épidémie de peste de 1466, laissant Marguerite veuve. Ils ont eu de nombreux enfants morts en bas âge. Sa sépulture se trouve au couvent des Célestins. À la mort de son père Nicolle en 1462, il hérite de la terre de Laquenexy et du gagnage de La Horgne. C'est Perrette Louve, seule héritière du patrimoine familial qui hérite de ces terres qui passent dans la famille Le Gronnais en raison de son mariage avec François Le Gronnais.
-
Chroniques de Hainaut dites de Baudoin d'Avesnes, de Nicolle Louve (Paris, BNF, FR 15460)
-
Paraiges Les paraiges sont composés des hommes en âge de gouverner issus des familles riches et puissantes de la ville : ils prennent le contrôle de la municipalité de Metz au début du XIIIe siècle et gardent le monopole des charges municipales jusqu'en 1552. Au nombre de cinq puis de six avec le Commun, ils forment l'élite politique laïque de la ville. Le jeune homme au moment de recevoir son premier office au sein du gouvernement urbain peut choisir entre le paraige de son père et celui de son grand-père maternel.
Les paraiges étaient aux XIIIe et XIVe siècles divisés en quatre enbranchements chacun désigné par des noms liés à une famille influence, à l'exception du Commun. Saint-Martin était composé des Corbé, des Wathier, des Gaillard et des Louve. Le paraige d'Outre-Seille était composé des Tignienne, des Hennebour, des Anoioulz et des Roboan. Le paraige de Jurue était composé des Bertrand, des Forcon, des de la Court et des Piedeschault. Ils nous sont inconnus pour les paraiges de Porte-Moselle et de Porsaillis. Les enbranchements tendent à disparaître au cour du XIVe siècle en raison de la baisse démographique des paraiges.
Si en 1388 ils étaient composés de 155 hommes éligibles à une charge municipale, les paraiges sont en fort déclin démographique pour n'atteindre que 25 individus au début du XVIe siècle. Ils disparaissent peu après 1552, lorsque les troupes françaises occupent la ville. Le roi de France, Henri II, ouvre les charges municipales aux bourgeois aisés. Les paraiges qui s'arrogeaient le contrôle du pouvoir urbain n'ont plus de raison d'être et disparaissent abruptement. Les plus puissantes familles se fondent peu à peu dans l'aristocratie seigneuriale de la région, grâce aux nombreuses alliances matrimoniales qu'elles entretiennent, alors que les familles plus modestes se mêlent aux couches aisées de la bourgeoisie messine et continuent à exercer le pouvoir urbain.
-
Atour
Au Moyen Âge, l'atour est un texte de loi ou un règlement rédigé par la municipalité de Metz à valeur perpétuelle, émis au nom des Treize jurés et de la communauté urbaine. Il est scellée des sceaux de chacun des 5 paraiges anciens, ainsi que du sceau de la communauté urbaine. Les atours sont alors préservés dans l'arche de la cathédrale dans la tour de Mutte, appelée « airche au grant moustier ».
-
Niche sculptée Cette niche provient de la porte des Allemands. Elle était située dans un passage entre deux tours. La porte a été vandalisée lors de son abandon dans les années 1960 et ce fragment en a été détaché puis sauvé par le musée.
-
Porte des Allemands Dans les années 1220, l'enceinte de Metz est considérablement agrandie, englobant le quartier d'Outre-Seille. La porte des Allemands devient alors l'une des grandes portes orientales de la cité : il prend le nom d'un hôpital tenu par les chevaliers teutoniques, un ordre de moines-chevaliers allemands. À partir de 1445, la porte est renforcée par un châtelet qui enjambe la Seille. Des travaux le modernisent au cours des XVe et XVIe siècles siècles. La porte des Allemands est la seule grande porte de Metz subsistant aujourd'hui.
-
Sceau du paraige de Jurue Le paraige de Jurue se dote d'un sceau au XIIIe siècle. Il s'agit d'un sceau scutiforme (triangulaire) de 58 mm de haut par 47 mm de large. Il porte l'emblème de l'aigle, dite "écourtée" car ses pattes ne sont pas représentées. Au revers est présente une second empreinte, appelée contre-sceau. Ce contre-sceau porte l'effigie d'un homme barbu avec un chapeau pointu. Il s'agit de l'effigie d'un Juif, suivant l'étymologie de la Jurue, rue des Juifs. Le « chapeau juif » a été imposé aux Juifs par le concile de Latran en 1214 comme signe de discrimination. Dans le Saint-Empire, ce chapeau, ou « Judenhut », devient au cours du XIIIe siècle un signe identitaire pour les communautés juives ashkénazes. À Metz, les sources se font muettes sur la présence de Juifs au début de ce siècle. Auguste Prost rappelle que la légende du sceau se lisait ainsi : + SIG . DOV . PARAIE . DE . GEVRVE
Certains familles des paraiges reprennent l'emblème de l'aigle de Jurue sur leurs propres armes, c'est le cas des Chaverson ou des Brady.
-
Marguerite Georges (14..-1490)
Marguerite Georges est la fille de Perrin Georges et de Julienne de Serrières. Elle se marie à Maheu Le Gronnais avant 1477. Elle décède le 30 août 1490, laissant son époux veuf.
-
Jean Schneider (1903-2004)
Historien français spécialiste de l'histoire de Metz au Moyen Âge
-
Schneider, Jean, « Témoin d'une société en mutation. François Le Gronnais »
Schneider, Jean, « Témoin d'une société en mutation. François Le Gronnais, citain de Metz (1450-1525) », Mémoires de l'Académie nationale de Metz (1999), p. 185-205.
-
Bartholomée de Boulan (14..-1550)
Bartholomée (aussi appelée Bertheline) de Boulan est la quatrième et dernière femme de François Le Gronnais. Dame de Montquintin (château située actuellement dans la commune de Rouvroy, en Belgique), elle serait issue d'un lignage noble des confins du Luxembourg et du Barrois. L'identité de ses parents est inconnue.
Les époux sont tous les deux âgés au moment de leur union en 1513, qui reste sans enfants. Quelques années après la mort de son époux, survenue le 1er janvier 1524, Bartholomée entre au couvent des Dames Prêcheresses de Metz où elle demeure jusqu'à sa mort le 28 septembre 1550.
-
Relief sculpté Le relief représente un homme vêtu d'un pourpoint à la mode de la première moitié du XVIe siècle. Il se tient debout entre des pilastres et sous une coquille de style Renaissance. Le pourpoint arbore les emblèmes de la famille Desch : la guimbarde et le blason familial.
-
Double buste sculpté Ce buste double est un témoignage de l'importance de la famille Desch et il a eu une histoire compliquée. Il représente un ou de deux membres de la famille Desch, identifiables aux motifs de guimbardes parsemés sur le vêtement. Il pourrait s'agir d'un portrait double de Philippe III Desch, ou de Philippe et d'un membre de sa famille, par exemple son fils Renaud, maître-échevin en 1526 et 1529. Les deux bustes sont solidaires, une seule ceinture fait le tour des hanches qui sont communes. Les deux personnages se tournent le dos, chacun avait les bras levés. Ils portent un pourpoint à manches très larges, mais le premier est boutonné verticalement, le second l'est en diagonale. Sur cette première face, le personnage porte une dague à la ceinture. Sur la seconde, sous la manche gauche se trouvent peut-être les fragments d'un chapelet : cette face serait alors un orant, un personnage en prière. Sur cette face, le dessin de 1854 montre une escarcelle tenue à la ceinture, aujourd'hui disparue. La statue a été retrouvé près de la porte des Allemands, où Philippe III Desch a conduit d'importants travaux au début du XVIe siècle. Elle pourrait avoir orné le sommet du moineau Desch (hypothèse de Lorrain) ou la porte elle-même.
Les deux têtes ont disparu. En 1856, Boulangé les dessine et écrit : « Sa coiffure est fort originale ; elle semble consister en une draperie nouée aux angles ». Au cours du XXe siècle, le buste est conservé dans la porte des Allemands, et oublié. Il est retrouvé en 1998, sans sa tête, et déposé au musée. Il est possible que la perte de la tête ait eu lieu pendant l'occupation allemande en 1939-1945.
-
Françoise Le Gronnais (14..-1504)
Françoise Le Gronnais est la fille de Michel Le Gronnais et de Jacomette Bataille. Elle est la deuxième femme de son cousin François Le Gronnais. Leur mariage est célébré le 26 janvier 1490, quelques mois après le décès de la première épouse de François, Perrette Louve. Elle meurt en couches le 1er octobre 1504. Elle aurait eu une dizaine d'enfants de son mariage avec François, dont cinq nous sont connus. Sa sépulture se trouve en l'église Saint-Maximin.
-
La Grange-aux-Dames Ce gagnage, un domaine agricole, appartient à Jacques Bertrand en 1404. C'est l'abbaye de Sainte-Croix qui lui avait vendu en 1392. Le domaine compte alors un troupeau de 20 vaches. Jacques Bertrand vend le fief à Jacques de Métry. Au début du XVIe siècle, il est en possession des Desch et devient alors une résidence noble proche de Metz. Le bâtiment est détruit en 1984 ; l’usine Haganis de traitement des déchets est construite sur le site.
-
Porte sculptée Le tympan de cette porte est sculptée aux armes de la famille Desch. Il ne reste aucune trace de polychromie mais l'écu, placé au cœur d'un motif végétal de type palmette, correspond à celui de cette famille. Il est associé à 7 guimbardes, symbole des Desch.
-
Barbe Desch (14..-1512)
Barbe Desch est la fille de Nicolle Desch et de Catherine Chaverson. Elle est la troisième femme de François Le Gronnais. Leur mariage est célébré le 6 septembre 1505, quelques mois après la mort de la deuxième épouse de François. Elle meurt en 1512, dans des circonstances qui nous sont inconnues.
-
Perrette Louve (14..-1489)
Perrette Louve est la fille de Thiébaut Louve et de Marguerite de Heu. Elle est la première femme de François Le Gronnais. Elle est la riche et unique héritière de Thiébaut Louve, la famille ayant été décimée par la terrible épidémie de 1466. Elle meurt en couches le 3 août 1489. Tous ses biens, notamment la terre de Laquenexy et le gagnage de La Horgne, reviennent à son époux. Sa sépulture se trouve en l'église Saint-Maximin.
-
Barbe Le Gronnais (14..-1521)
Barbe Le Gronnais est la fille de François Le Gronnais avec sa troisième épouse, Barbe Desch. Elle se fiance avec Nicolle Desch le 11 mai 1503. Leur mariage est célébré dès le lendemain. Elle meurt sans enfants en janvier 1521.
Après son décès, son époux, Nicolle Desch, et son père, François Le Gronnais, s'affrontent dans un long conflit de succession.