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Renaud Le Gronnais (15..-1613)
Renaud Le Gronnais est le second époux d'Agnès Desch, avec qui il se marie à une date inconnue après 1567. Il devient conseiller d'État du duc de Lorraine et bailli de Nancy en 1576. Veuf en 1581, il convole en seconde noces avec Louise d'Apremont, issue d'un lignage lorrain. Par son alliance avec Agnès Desch, il récupère les droits sur Ladonchamps et le château Saint-Blaise. Il meurt à une date inconnue en 1613.
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Monument funéraire de Jean Desch (†1439) et Catherine Dieu-Ami (†1439) En 1793, le monument a été détruit, à l'exception de la sculpture en faible relief en haut : Sainte Véronique tient son voile où s'imprime la Sainte Face du Christ. Sous le voile est disposé un parchemin sculpté, l'épitaphe des deux jeunes époux. Cette sculpture a été cachée à la Révolution et replacée par la suite.
Le monument comptait quatre statues de Jean Desch et Catherine Dieu-Ami : en haut, ils étaient représentés en priant, à genoux devant la Sainte-Face. Sous l'arcade, ils étaient couchés, en gisant (dom. Sébastien Dieudonné).
Une statue de la Vierge de pitié, tenant Jésus mort dans ses bras, occupe aujourd'hui l'arcade : elle a été placée là au XIXe siècle et proviendrait d'une maison voisine de l'église.
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Jean Desch dit le jeune (1...-1439)
Jean Desch est le premier et seul époux connu de Catherine Dieu-Ami, avec qui il se marie à une date inconnue. Jean Desch meurt le 9 septembre 1439 durant l'importante épidémie de peste, sans doute encore un jeune adulte. Son épouse succombe aussi à la maladie quelques jours après lui. Il est enterré dans la chapelle Saint-Blaise avec sa femme.
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Église Sainte-Ségolène L'église Sainte-Ségolène est l'une des plus anciennes églises de Metz, érigée sur la colline Sainte-Croix. L'église est construite entre 1230 et 1240, sur le site d'une église plus ancienne du VIIIIe siècle. Elle est alors une des 20 paroisses de Metz. Comme elle appartient au chapitre de la cathédrale, le curé est fréquemment choisi parmi les chanoines.
A la fin du Moyen Âge, Sainte-Ségolène est un lieu important de sépulture pour les gens de paraiges. La façade sur la cour est reconstruite à la fin du Moyen Âge, puis un porche flamboyant vient fermer la cour.
À la fin du XIXe siècle, le bâtiment est fortement remanié. Le transept, le clocher et le porche sont détruits. La nef est prolongée et une façade néo-gothique à trois portails et deux tours est construite.
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Agnès Desch (15..-1581)
Agnès Desch est la fille aînée et héritière de Jacques Desch et d'Anne de Raigecourt. Elle se marie en première noce à une date inconnue avec Pierre de Beauvau, issu d'un lignage lorrain. Elle convole en secondes noces à une date inconnue, mais après 1567, avec Renaud Le Gronnais. Elle meurt le laissant veuf le 13 décembre 1581. Sa sépulture se trouve en l'église Sainte-Ségolène.
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Chronique de Saint-Arnoul, d'André de Rineck (Wolfenbüttel, HAB, cod. Extrav. 3.1) Metz (Moselle)
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Agnès d'Abrienne dit Chaving (14..-15..)
Agnès d'Abrienne est la fille de Jean d'Abrienne dit Chaving et de Catherine Le Gronnais. Elle est la seconde épouse de Philippe Desch, avec qui elle se marie en 1511. Elle est alors une « belle josne damme » selon Philippe de Vigneulles. Philippe Desch meurt entre 1530 et 1532, la laissant veuve. Elle meurt à une date inconnue après 1543.
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Jacques Desch (15..-1561)
Jacques Desch est le fils de Philippe III desch et d'Agnès d'Abrienne. Il est le premier et seul époux connu d'Anne de Raigecourt. Il est adoubé en 1541. Il meurt veuf le 24 janvier 1561. Sa sépulture se trouve en l'église Saint-Eucaire.
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Anne de Raigecourt (15..-1552)
Anne de Raigecourt est la fille aînée de Philippe de Raigecourt et de Anne Remiat. À la mort de son père, n'ayant pas de frère, elle hérite du patrimoine foncier de son père. Elle épouse Jacques Desch à une date inconnue. Elle meurt 3 janvier 1552, le laissant veuf. Sa sépulture se trouve en l'église Notre-Dame d'Épinal.
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Anne Remiat (14..-1563)
Anne Remiat est la première et seule épouse connue de Philippe de Raigecourt dit le jeune, avec qui elle se marie au cours de l'année 1511. Il meurt la laissant veuve entre 1533 et 1535. Ses trois fils, Phillipe, Joffroy et Nicolle, sont alors mis sous la tutelle d'André de Rineck. Anne meurt 16 janvier 1563 selon l'obituaire du prieuré du Petit-Clairvaux, dont elle est bienfaitrice.
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Philippe de Raigecourt (14..-153.)
Deuxième fils de Philippe de Raigecourt et de Catherine de Ville, Philippe de Raigecourt est mis sous la tutelle d'André de Rineck à la mort de son père en 1500 avec ses deux frères Nicolle et Joffroy. Il se marie avec Anne Remiat en 1511. En plus d'une carrière municipale très active, il devient le chambellan d'Antoine, duc de Lorraine en 1533. Il meurt à une date inconnue entre 1533 et 1535, laissant Anne veuve.
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Livre de poésie de Jacques III Desch (Épinal, BMI, ms. 217) Metz (Moselle)
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Auguste Migette, vue du château de Vry
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Château de Vry Le château de Vry est l'une des principales forteresses du pays de Metz. Au début du XIIIe siècle, il appartient à l'évêché de Metz. Entouré par de larges fossés, il protège le Haut Chemin, la route qui mène de Metz vers l'Allemagne. Pendant la guerre civile de 1326, les patriciens exilés de la cité, les Fort-Issus, se servent de Vry comme d'une base pour attaquer la ville. Vers le début du XVe siècle, le château appartient aux Lohier. Le duc de Lorraine, Charles II, acquiert une partie du château en 1410 et le cède à Jean Lohier dit de Chambre en 1423. À sa mort peu après 1427, c'est son fils Nicolle Lohier qui hérite du château de Vry. Près d'un siècle plus tard, par un jeu d'alliances complexe, c'est Nicolle de Heu qui possède désormais le château. Il est possible qu'à l'extinction biologique de la famille Lohier vers la moitié du XVe siècle, les droits sur Vry soient passés aux descendants de Guillaume de Heu marié avec Collette Lohier.
Aujourd'hui, quelques tours ruinées sont encore visibles autour de la rue du Château.
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Château de Ladonchamps Au début du XVe siècle, le gagnage de Ladonchamps appartient à Lorette, femme de Colignon Baudoche ; on y élève chevaux, vaches et porcs. À la fin du XVe siècle, il s'agit d'un château qui appartient à André de Rineck. Après sa mort, en 1527, il passe aux mains de Philippe II de Raigecourt, dont André était le tuteur depuis la mort de son père Philippe I de Raigecourt, dit Xappel en 1500.
Philippe II de Raigecourt n'ayant pas de fils, c'est Anne, sa fille aînée, qui hérite du château. Mariée avec Jacques Desch, le château de Ladonchamps est transmis à leur mort à Anne Desch, leur fille aînée. À son décès en 1581, le château est finalement acquis par son deuxième époux, Renaud Le Gronnais qui meurt en 1613. Il est détruit après la Seconde guerre mondiale. Le domaine conserve une chapelle et des communs (actuelle commune de Woippy).
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Tête d'une sainte couronnée Il s'agit d'un fragment d'une statue du Petit-Clairvaux, trop fragmentaire pour être identifiée.
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Tête d'homme barbu Le thème de ce fragment d'une statue en pierre de Jaumont ne peut pas être identifié. Mais le rendu de ce portrait d'homme âgé, barbu et chauve est remarquable.
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Gaspar, le jeune roi mage Cette tête est celle d'un des trois rois mages. Au XIVe siècle, on les représente de trois âges différents : ici il s'agit du jeune roi, imberbe, qu'on appelle Gaspar.
Le buste du roi d'âge moyen (Balthazar) a aussi été retrouvé.
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Bellard, André, « Adieu au Petit-Clairvaux »
Bellard, André, « Adieu au Petit-Clairvaux », Mémoires de l’Académie nationale de Metz vol. 135/136 (1954/55) p. 137-144.
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Roi mage du Petit-Clairvaux Cette statue de roi mage, qui conserve des traces de polychromie, a été trouvée en trois morceaux. Les trois rois mages sont souvent représentés comme trois hommes d'âge différent. Celui-ci est le roi d'âge moyen, il est barbu et l'on reconnaît la couronne sur sa tête et son offrande à l'enfant Jésus dans la main droite (de l'encens ou de la myrrhe). Une autre tête trouvée sur le site appartient peut-être au roi mage jeune.
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Mains tenant un ciboire Il s'agit d'un fragment de statue en pierre de Jaumont : une main tient un ciboire, un des vases sacrés de la liturgie chrétienne, qui contient les hosties consacrées.
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Mains en prière Ces mains en prière sont un fragment d'une statue du Petit Clairvaux.
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Biblia sacra (Metz, BM, ms. 03)
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Dizain de Michel Le Gronnais Le dizain est un objet de dévotion : le chrétien compte ses prières en égrenant les grains de ce chapelet. Michel Le Gronnais a choisi d'être enterré avec ce dizain : il est fait de dix grains de buis et porte en son extrémité une croix en buis. Entre la croix et le dizain se trouve un noyau d'abricot dont chaque face est sculptée : d'un côté on reconnaît les armes de sa famille (trois tours superposées dans un écu à entourage à chevrons), de l'autre un buste d'homme : le personnage est vêtu à la mode des élites du XVIe siècle, barbu et coiffé d'une toque.
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Abbaye Notre-Dame, dite le Petit-Clairvaux
L'abbaye Notre-Dame, dite le Petit-Clairvaux, a accueilli une communauté de soeurs cisterciennes du XIVe siècle à la Révolution. Le monastère doit son surnom au monastère de Clairvaux en Champagne, celui du fondateur des Cisterciens, saint Bernard de Clairvaux. Les moines cisterciens n'y résident que de 1289 à 1304 : ils sont alors remplacés par des femmes. Leur église devient un lieu de sépulture pour les familles des paraiges. De grands travaux ont lieu au début du XVIe siècle, sous le priorat de Mangette Rager, puis l'église et la salle capitulaire sont reconstruites lors à partir de 1544, financés par Pierron de la Maxe et sa femme Françoise.
L'abbaye est supprimée en 1756. Au cours du XIXe siècle, ses bâtiments sont peu à peu détruits au profit de fabriques, dont une usine de boîtes de conserves, la firme Moitrier. Des fresques et des épitaphes sont connus par des relevés. Plusieurs fragments de sculptures, extraits des ruines, rejoignent les collections du musée de la Cour d'Or. Les derniers vestiges de l'abbaye sont rasés pour construire un garage en 1953.