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Petit Saulcy
La place de la Comédie et la place de la Préfecture ont été aménagées dans les années 1730. Auparavant, la zone s'appelait le Petit Saulcy et comptait plusieurs îles peu peuplées, faites de jardins, qui abritaient des moulins et l'un des principaux ports fluviaux de Metz. Lors de la construction du parking Comédie, en 1991-1992, des fouilles archéologiques ont permis de comprendre l'évolution du port et de dégager trois débarcadères successifs, de l'époque de Charlemagne à la fin du XVe siècle. Le troisième débarcadère, construit au XIIIe siècle, était séparé de l'île par un chenal. À partir des années 1450, la cité fait combler le chenal qui s'envase. En 1500, au terme des travaux, le débarcadère laisse la place à un quai et les îles sont réunies. Les objets trouvés en fouilles proviennent notamment des tonnes de remblais déposés au XVe siècle : préservés par l'humidité, ils ressuscitent la vie quotidienne de Metz au Moyen Âge.
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Ferber, Frédéric, « Composition urbaine et cours d’eau : Metz et la Moselle au Moyen Âge »
Ferber, Frédéric, « Composition urbaine et cours d’eau : Metz et la Moselle au Moyen Âge », dans Composition urbaine et réseaux, Paris, CTHS, 2014, p. 66-77.
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Grange du Saint-Esprit À côté de leur couvent du Petit-Clairvaux, les religieuses dominicaines possédaient la grange du Saint-Esprit (23 en Chaplerue), une des trois granges crénelées subsistantes à Metz avec le grenier de Chèvremont et la grange des Antonistes, rue des Piques. En 1514, le couvent cède la grange à l'hôpital Saint-Nicolas ; peu après, la ville l'acquiert et en fait un arsenal pour l'artillerie municipale.
La façade a été détruite : les vestiges, quoique importants, ne sont pas visibles depuis la rue. Il reste les autres trois murs enserrés par les autres bâtiments du pâté de maisons, qui ont perdu leurs créneaux, ainsi que les parties supérieures : la charpente refaite au XVIIIe et le toit.
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Épitaphe de Guillemin de Xures (†1439) Guillemin « de Chur » meurt dans l'été 1439, au cours de l'épidémie de peste. Son nom d'origine vient sans doute de Xures, village de l'évêché de Metz : le X se prononçait « CH » dans la Lorraine médiévale. La mort de cet ami de la communauté des Célestins est également mentionnée par la chronique du couvent, à côté de celles de nombreuses autres personnes décédées dans la même épidémie et enterrées aux Célestins, dont le prieur du couvent, Nicole de Luttange.
Traduction : « En 1429, le 25 juillet, mourut Guillemin de Xures, le quêteur, qui habitait devant Saint-Gengoulf. Priez pour lui ».
Chronique des Célestins p. 153 (français modernisé) : « De même, le jour des saints Jacques et Christophe, mourait Guillemin le quêteur, qui avait toujours été l'ami de notre communauté, son serviteur et son bienfaiteur. Il a été enseveli dans notre cloître, au-dessus de la sépulture de Jennon Bauche le marchand, à côté de l'Annonciation de Notre-Dame en pierre, le lendemain, à cinq heures de l'après-midi ».
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Église Saint-Victor-en-Chambre L'église Saint-Victor est une des 17 paroisses de Metz, située près de la place de Chambre. Son chevet donne sur la rue au Blé. Elle est dédiée à saint Victor, légionnaire romain martyrisé à Marseille.
L'église est fondée au milieu du VIe siècle. Avant 1202, elle appartient à l'abbaye Saint-Arnoul puis passe entre les mains du chapitre cathédrale en 1220.
Le plan de l'église est en forme basilical à trois nefs ainsi qu'une abside à cinq pans. Le clocher se situant sans doute à la croisée du transept.
Le quartier de la place de Chambre était très animé. Il accueillait un des marchés de Metz. La paroisse comptait de nombreux artisans, notamment des ateliers de potier.
La paroisse est supprimée à la Révolution et l'église lotie, puis détruite dans les années 1820 pour construire l'actuel Marché couvert.
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Epitaphe de Thiriat de Landremont (†1418) La stèle funéraire de Thiriat Howesson dit de Landremont était disposée à côté d'une image de l'Annonciation qu'il avait donné à l'église Saint-Victor. Elle commémorait donc la mémoire et l'offrande faite par ce nouveau venu à Metz, devenu assez riche pour que ses descendants intègrent le paraige du Commun.
L'épitaphe a été acquise en 1866 des héritiers d'Etienne Morlanne.
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Église Saint-Étienne-le-Dépenné Cette église était aux XIIIe-XVIe siècles l'une des trois paroisses du quartier d'Outre-Seille, avec Saint-Eucaire et Saint-Maximin. Elle n'est pas dédiée à saint Étienne le diacre et premier des martyrs, comme la cathédrale, mais au saint pape Étienne, décapité en 257 (en ancien français : « dépenné »). L'église est reconstruite aux XIVe et XVe siècles. La paroisse est supprimée à la Révolution et les bâtiments sont démolis ou lotis pour abriter entrepôts et habitations. Le 22 février 1872, Auguste Prost assiste à la démolition du choeur de l'église et relève plusieurs inscriptions.
Des vestiges de l'église sont encore visibles rue Gaudrée.
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Stèle commémorative de Thomas Richart (†1472) Cette stèle commémore la fondation d'une chapelle par Thomas Richart. Ce clerc savant, docteur en droit canonique, avait fait carrière à Rome à la chancellerie apostolique. C'est là qu'il meurt en 1472, chargeant son neveu, lui aussi appelé Thomas Richart, de fonder cette chapelle dans le collatéral gauche de l'église Saint-Étienne. Thomas a été représenté à l'extrémité de la stèle. Tête nue, il porte un surplis de chanoine et il est à genoux sur un coussin, mains jointes en prière. À sa droite en bas, un écu devait porter ses armes peintes ; à droite en haut un phylactère devait été inscrit, peut-être d'une prière.
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Étienne-Pierre Morlanne (1772-1862)
Étienne-Pierre Morlanne est un médecin français d'origine messine.
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Bouteiller, Ernest de, « Travaux »
Bouteiller, Ernest de « Travaux », Bulletin de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, 1866, p. 25-30.
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Ernest de Bouteiller (1826-1883)
Ernest de Bouteiller est un érudit messin du XIXe siècle.
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Jean d'Ancy (1...-1461)
Écrivain (responsable de l'écrit public), il occupe la charge municipale de receveur des deniers entre 1439 et 1461. Il est notamment responsable en 1444 et 1445 de recueillir l'impôt destiné à payer l'énorme indemnité de guerre imposée à la ville par Charles VII et René d'Anjou. En 1457, il habite place de Chambre. Il décède le 8 février 1461.
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Epitaphe de Jean d'Ancy (†1461) Cette stèle funéraire a été placée au-dessus de la tombe de Jean d'Ancy et de sa femme Sebille, décédés la même année 1460-1461. Jean d'Ancy était en charge de l'écrit public (« écrivain ») et avait occupé la charge de receveur des deniers de la ville, chargé notamment de recueillir l'impôt destiné à payer l'énorme indemnité de guerre imposée à Metz par Charles VIII et René d'Anjou en 1445.
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Inscription des Célestins Cette plaque est un panneau indicateur : la main sculptée introduit l'inscription qui indique la direction de l'église Notre-Dame du couvent des Célestins : "L'esglixe Nostre Dame a Celaistien". La main est appelée "manicule" quand elle est dessinée sur un manuscrit pour souligner un passage important. Dans ce contexte urbain, la plaque permettait de trouver une église toute neuve accessible par une ruelle car enclavée entre les maisons du côté sud de la place du Champ-à-Seille.
L'inscription a été découverte lors de la démolition du couvent en 1864.
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Ferraresso, Ivan, La maison en Lorraine, du Moyen Âge à la Renaissance
Ferraresso, Ivan, La maison en Lorraine, du Moyen Âge à la Renaissance (XIIIe-XVIe siècles), thèse de doctorat inédite, Université de Lorraine, Nancy, 2015.
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Deux saintes : clé de voûte des Célestins On a conservé quatre clés de voûte qui décoraient l'église du couvent des Célestins de Metz. Deux femmes sont debout : celle de droite est couronnée et tient une roue dans la main gauche et une épée dans la main droite. On reconnaît ainsi sainte Catherine d'Alexandrie aux attributs de son martyre. La femme de gauche n'est pas identifiée. Ce n'est pas sainte Barbe (ou Barbara) car elle tient plutôt un pot qu'une tour dans sa main gauche. Ce n'est pas non plus sainte Marie-Madeleine, qu'on ne représente pas voilée et tenant une croix dans la main droite.
Le médaillon a conservé une partie de sa polychromie : les saintes se détachent sur un fond rouge ; leurs robes sont bleues et les cheveux de Catherine blonds.
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Le couronnement de la Vierge : clé de voûte des Célestins On a conservé quatre clés de voûte qui décoraient l'église du couvent des Célestins de Metz. Cette sculpture montre Marie comme reine du Ciel. À droite, Dieu est figuré comme un roi : barbu et cheveux long, il est assis, couronné, et tient le globe du monde dans sa main droite ; élevant main gauche, il couronne Marie, reconnue Mère de Dieu et reine du Ciel. Marie se tient à gauche : elle aussi trône et est couronnée, mais elle est tournée vers Dieu, mains jointes en prière, avec une expression d'adoration sur le visage. Il ne reste que des traces de polychromie : bleus du fond du médaillon et du manteau de la Vierge.
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La Vierge de l'Apocalypse : clé de voûte des Célestins On a conservé quatre belles clés de voûte qui décoraient l'église du couvent des Célestins de Metz. Celle-ci illustre la victoire du bien sur le mal à la fin des temps par une image tirée du livre biblique de l’Apocalypse : « Un grand signe apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Elle est enceinte, elle crie dans les douleurs de l’accouchement » (Apocalypse, 12, 1-2). Identifiée à Marie, la mère de Jésus-Christ, la femme est ici entourée par 26 rayons de soleil dont douze se terminent par une étoile. Marie porte une auréole et une couronne. Elle a déjà accouché et sourit : assise, elle donne le sein à Jésus. À droite, la lune est figurée par un croissant et un visage. La scène s’inscrit dans le rond du médaillon, qui a conservé une partie de sa riche polychromie : bleu du manteau de Marie, rose de sa peau, rouge du fond qui met en valeur les rayons du soleil.
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Prost, Auguste, « Notice sur deux chroniques messines des quinzième et seizième siècles »
Prost, Auguste, « Notice sur deux chroniques messines des quinzième et seizième siècles », Mémoires de l'Académie nationale de Metz, 40, 1858-1859, p. 215-242.
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Renaud Le Gronnais dit le jeune (147.-1531)
Renaud est l'un des fils aînés, voire l'aîné de François Le Gronnais. Il épouse en premières noces Gertrude Chaverson, sa cousine, le 15 juin 1495, par dispense papale. Veuf dès 1497, il se remarie le 17 juillet 1498 avec Alixette Remiat, puis devient maître-échevin. Il joue dès lors un rôle important parmi les élites municipales. Il hérite par sa mère des terres de Laquenexy et du gagnage La Horgne.
Renaud tient un journal qui continue la chronique de Jacomin Husson. Ce texte resté inédit couvre la période 1518-1531. Il meurt le 19 février 1531 dans l'écroulement de sa maison en travaux, laissant Alixette veuve. Le maçon y avait dérobé des éléments porteurs. Sa sépulture se trouve en l'église Saint-Martin-en-Curtis.
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La sibylle de Tibur : clé de voûte des Célestins On a conservé quatre clés de voûte qui décoraient l'église du couvent des Célestins de Metz. Celle-ci est l'oeuvre d'un atelier messin influencé par le gothique international en vogue à la cour de l'empereur Luxembourg à Prague. Le thème est la naissance prophétisée par les païens : autour d'un autel la sibylle de Tibur annonce à l'empereur Auguste qu'un roi plus puissant que lui vient de naître. La sibylle pointe du doigt le ciel, les deux personnages ont la tête levée. La sibylle porte une guimpe (habit féminin qui cache le cou) et une couronne. On notera la finesse et la souplesse des personnages qui s'adaptent parfaitement au format rond des médaillons. On note des restes de polychromie : le fond du médaillon est bleu, le manteau de la sibylle rouge et bleu, les couronnes rouges en partie.
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Chronique des Célestins (Metz, BM, ms. 833)
Metz (Moselle)
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Frères Prillot
Les frères Prillot sont des pionniers de la photographies, actifs à Metz entre 1890 et 1935, date de la mort d'Émile. Leur œuvre est conservée aux Bibliothèques-médiathèques de Metz.
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Boinet, Amédée, « Metz », Guide du congrès archéologique de 1920
Boinet, Amédée, « Metz », dans Guide du congrès archéologique de Metz, Strasbourg, Colmar 1920, Société archéologique de France, 1922, p. 3-104.
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Catherine Dieu-Ami (14..-1439)
Catherine Dieu-Ami est la fille de Jean Dieu-Ami et de Marie Drouin. Elle est la première et seule épouse connue de Jean Desch dit le jeune. Elle meurt le 16 septembre 1439, durant l'importante épidémie de peste, quelques jours seulement après son époux. Elle est inhumée dans la chapelle Saint-Blaise avec son époux, en l'église Saint-Eucaire.