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Pierre-Édouard Wagner (1949-)
Pierre-Édouard Wagner est un historien d'art et archéologue français. Il a été Conservateur à la Bibliothèque-Médiathèque de Metz.
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Schneider, Jean, « Un gentilhomme de ville : sire Nicole Louve, citain de Metz (1387-1462) »
Schneider, Jean, « Un gentilhomme de ville : sire Nicole Louve, citain de Metz (1387-1462) », dans La Noblesse au Moyen Âge XIe - XVe siècles, Essais à la mémoire de Robert Boutruche, dir. P. Contamine, Paris, PUF, 1976, p. 175-199.
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Schneider, Jean, « Dans la société messine au XVe siècle : Dame Colette Baudoche (vers 1380/5-1441) »
Schneider, Jean, « Dans la société messine au XVe siècle : Dame Colette Baudoche (vers 1380/5-1441) », Lotharingia, n°7, 1997, p. 67-77.
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Schneider, Jean, « Du Commerce à l'Aristocratie terrienne, Thiébaut de Heu, citain de Metz (vers 1265-1330) »
Schneider, Jean, « Du Commerce à l'Aristocratie terrienne, Thiébaut de Heu, citain de Metz (vers 1265-1330) », Mémoires de l’Académie nationale de Metz, 135/136 (1954/55), p. 13-80.
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Pascarel, Nathalie, Le décor des demeures de l'élite urbaine à la fin du Moyen Âge. Les plafonds peints de Metz
Pascarel, Nathalie, Le décor des demeures de l'élite urbaine à la fin du Moyen Âge. Les plafonds peints de Metz, thèse de Doctorat sous la direction de Philippe Lorentz, soutenue en 2018.
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Maison, 12-14 rue du Change
Cette grande maison du XIVe siècle s'ouvrait sur la rue du Change et l'arrière donnait sur la Seille (aujourd'hui recouverte). On ignore qui étaient ses propriétaires au Moyen Âge. Au premier étage, une vaste pièce d'apparat s'ouvrait sur la cour par sept fenêtres : les poutres du plafond sont datées des années 1350.Au XVe siècle, la maison est réaménagée et la salle coupée en deux. C'est alors, dans les années 1419-1437, le plafond de la maison est peint (selon Nathalie Pascarel). Il est remarquable pour son bestiaire comme pour son programme héraldique,
La maison est démolie en 1964, mais son plan et son décor (peintures et plafond peint) ont pu être documentés. Le plafond a été déposé au musée de la Cour d'Or.
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Pascarel, Nathalie, Le plafond peint de la maison n°12-14 rue du Change
Pascarel, Nathalie, Un décor civil exceptionnel de la première moitié du XVe siècle découvert à Metz en 1964 : le plafond peint de la maison n°12-14 rue du Change, mémoire de master 2 Université de Strasbourg, 2011.
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Nathalie Pascarel (1988-)
Nathalie Pascarel est historienne de l'art française. Elle est assistante de Conservation du Patrimoine au Musée de La Cour d'Or -Metz Métropole.
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Isabelle Desch dit la Sourde (14..-1483)
Fille de Jean Desch et de Catherine Dieu-Ami, Isabelle Desch dit la Sourde est la première femme de Nicolle de Raigecourt dit Xappel, avec qui elle se marie en premières noces entre 1444 et 1446. Veuve en 1458, elle se remarie avec Philippe de Bibra, un noble d'origine franconienne. Elle meurt en 1483, laissant Philippe veuf et sans descendance.
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Philippe de Raigecourt (15..-16..)
Philippe de Raigecourt est le fils aîné d'Antoine de Raigecourt et hérite d'une partie du patrimoine familial, dont le château d'Ancerville. Il épouse Philippe Le Gronnais le 4 octobre 1571. Philippe mène une carrière au service du duc de Lorraine pour qui il devient conseiller d'État, chambellan et maître d'hôtel ordinaire, puis bailli d'Allemagne. Il meurt à une date inconnue entre 1603 et 1606.
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Antoine de Raigecourt (15..-1570)
Fils de Nicolle de Raigecourt et de Contesse Desch, Antoine de Raigecourt épouse le 5 décembre 1535 Philippe de Pfaffenhoffen, issue de l'un lignage noble originaire d'Alsace et liée aux ducs de Lorraine. Il est veuf dès 1544, aucune autre épouse ne lui est connue. À la mort de son frère, sans descendance, il hérite du patrimoine familial des Raigecourt. Il meurt à une date inconnue en 1570.
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Hôtel de Jacques Desch
Jacques I Desch habite rue des Allemands, comme son ancêtre Philippe au XIIIe siècle, sans qu'on connaisse l'emplacement exact de leurs maisons. À la mort d'Anne Desch en 1604, l'hôtel Desch est acquis par les Minimes et devient le noyau de leur couvent.
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Maison, 11 rue de la Fontaine
Dans cette maison de trois étages à la façade d'aspect moderne, les archéologues ont découvert un décor du XIVe siècle : sur un mur donnant sur la cour sont peints des losanges rouges et jaunes encadrant des fleurs rouges, et les armoiries des familles Desch et Faulquenel ; au deuxième étage, un plafond médiéval peint conserve douze écus armoriés. La maison a pu être celle de Joffroy Desch et de sa femme Catherine Faulquenel.
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Grande maison d'Outre-Seille Les Louve possédait une maison dans le quartier d'Outre-Seille. Jean Louve y habitait au XIVe siècle. Cette vaste propriété donnait d'un côté sur la rue Mazelle et de l'autre sur la Seille. Elle est acquise par les Jésuites en 1635, qui la cèdent à Philippe Praillon en 1637. Les Ursulines en 1663, puis les Antonistes en 1670, transforment la propriété en couvent. Elle est démolie vers 1806-1812 lors du percement de la rue de la Grande-Armée. La Seille est recouverte par la rue Haute-Seille en 1906.
Le plan de la maison, selon les archives du XVIIe s. copiées par Viansson-Porté, permet de reconnaître la disposition des hôtels patriciens de la fin du Moyen Âge comme l'hôtel de Heu ou l'hôtel de Burtaigne. Deux bâtiments forment une vaste façade sur la rue, séparés par un proche. Un bâtiment s'étend en largeur sur la rue, l'autre en longueur dans la cour. Le fond du terrain, en bord de rivière, est occupé par un grand jardin et par une grange à trois nefs reposant sur des colonnes, qui pouvait être approvisionnée par bateau.
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Hôtel de Vide-Bouteille
Les Raigecourt édifie l'hôtel de Vuide-Bouteille au bord de la Moselle dans la seconde moitié du XVe siècle, où réside notamment Philippe de Raigecourt dit Xappel. Proche de l'hôtel du Passe-Temps des Baudoche, il est comme lui une maison de plaisance construite au bord de l'eau sur l'île de la Chambière, près de l'abbaye Saint-Vincent et loin des quartiers marchands dont les paraiges sont originaires.
L'hôtel accueille régulièrement des princes étrangers lors de grandes festivités à la fin du XVe et au début du XVIe siècle.
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Robert, F. des « Voyage de Renée de Bourbon à Metz en 1523 »
Robert, F. des « Voyage de Renée de Bourbon à Metz en 1523 », Mémoires de la SHAL, 1879, p. 319-356.
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Richard de Raigecourt (15..-1546)
Richard de Raigecourt est le fils aîné de Nicolle de Raigecourt. Il épouse en premières noces Nicole de Chahanay, issue d'un lignage noble lorrain à une date inconnue. Devenu veuf en 1555 après la mort de son épouse en couches et de sa fille Jeanne qui ne survit que quatre jours, il se remarie en 1559 avec Jeanne de Ligniville, aussi issue de la noblesse lorraine. Il meurt à une date inconnue avant 1570. À son décès, sans descendance, les droits et titres qu'il a hérité de son père passent à son frère Antoine.
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Collégiale Saint-Sauveur Le chapitre Saint-Sauveur est fondé au XIe siècle et s'installe dans une chapelle déjà signalée à l'époque carolingienne près de l'ancien forum romain. Deuxième chapitre de la ville après celui de la cathédrale, il compte 20 chanoines du XIIe au XVIe siècle. Le cloître de Saint-Sauveur est reconstruit entre 1458 et 1464. La collégiale Saint-Sauveur et sa voisine l'église paroissiale Saint-Jacques sont détruites en 1565, par décision du capitaine de la citadelle. A leur place est ouverte la place Saint-Jacques. Le chapitre est alors réduit à 12 prêtres, qui célèbrent les offices dans la chapelle du cloître. Les bâtiments sont lotis après la Révolution, et disparaissent au gré des reconstructions ; les derniers vestiges sont démolis en 1965.
L'église, de grande dimension, occupait le côté sud de la place actuelle. Les bâtiments du chapitre s'élevaient au sud, autour des quatre ailes du cloître, à la place de l'actuel îlot entre la rue du petit-Paris et la rue Ladoucette. Ils comprenaient une chapelle à l'est, Notre-Dame, une salle capitulaire à l'ouest, et une école. Dans les années 1490, le régent de l'école est le jeune Léonard Pricard, de retour de l'université de Paris et futur humaniste.
En 1355, le paraige de Porsaillis avait l'habitude de se réunir dans le cloître. Celui-ci a été un lieu de sépulture pour les gens de paraiges, mais les tombes ont été détruites, sans doute en 1565. Les sources écrites attestent que des membres de la famille de Raigecourt, du paraige de Porsaillis, y ont été enterrés.
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Nicolle de Raigecourt (14..-1539)
Nicolle de Raigecourt est le fils aîné de Philippe de Raigecourt dit Xappel et de Catherine de Ville. Il participe aux guerres d'Italie dans les armées du roi de France : il est adoubé chevalier en 1509 à la bataille d'Agnadel. Il épouse Contesse Desch à une date inconnue en 1511.
Il apparaît d'abord dès 1514 au paraige de Porsaillis, celui de son père, mais il change pour le paraige d'Outre-Seille au sein duquel il mène l'ensemble de sa carrière municipale. Il meurt en 1539, laissant son épouse Contesse veuve. Son corps est inhumé à la collégiale de Saint-Sauveur.
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Philippe de Raigecourt dit Xappel (14..-1500)
Fils de Nicolle Raigecourt dit Xappel et d'Isabelle Desch dit la Sourde, Philippe de Raigecourt dit Xappel épouse en premières noces Françoise de Warise le 20 juillet 1467. Il part en pèlerinage à Jérusalem en 1478. Les époux se brouillent en 1480. Philippe décide alors d'abandonner ses droits et privilèges de citoyen messin et se met hors de la sauvegarde de Metz, sans renoncer à ses propriétés. Il passe au service du duc de Lorraine, René II, en 1481 et devient un de ses chambellans dès 1483 : officier de l'hôtel ducal, il sert le prince dans sa vie quotidienne. Il accompagne le duc en Italie lors de l'expédition de Ferrare (1483). Le divorce est acté en 1485 par décision pontificale mais Françoise meurt dans l'année. Gentilhomme de l'hôtel de René II en 1490, Philippe siège également au conseil du duché.
Quitter les paraiges était un événement exceptionnel et rare, les chroniqueurs messins du XVIe siècles ne manquent pas de souligner le fait. Se mettre au service du duc de Lorraine est même un cas unique : Philippe est le seul bourgeois de Metz à faire ce choix au XVe siècle, ce qui lui permet de vivre parmi les seigneurs de la chevalerie lorraine, mais le met dans une situation difficile quand Metz fait la guerre à René II en 1489-1492. C'est à la cour de Lorraine qu'il se remarie avec Catherine de Ville, issue d'un lignage noble lorrain, après 1485. Philippe revient toutefois vers la fin de sa vie à Metz, où il meurt veuf le 17 mars 1500. Ses trois fils, Nicolle, Philippe et Joffroy, sans doute encore mineurs, sont alors mis sous la tutelle d'André de Rineck, influent homme du paraige de Porsaillis. Or Rineck fait figure de chef du parti anti-lorrain au conseil de la ville. Philippe confie ainsi le destin de ses enfants à l'honneur de son pire ennemi politique, qui s'acquitte scrupuleusement de sa mission.
Philippe est le seul patricien de Metz qui soit passé au service du prince rival de la cité, le duc de Lorraine. Grand seigneur passionné de chasse, il a peut-être été impopulaire à Metz, comme le témoignage de Philippe de Vigneulles le laisse entendre après sa mort : il est un des rares patriciens messins dont on raconte une mésaventure dans les Cent nouvelles nouvelles.
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Livre d'heures de Jean de Vy et de Perrette Baudoche (Metz, BM, ms. 1598) Metz (Moselle)
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Château d'Ancerville Le château d'Ancerville est peut-être le mieux conservé des châteaux de la fin du Moyen Âge du pays de Metz, malgré sa transformation en fermes à l'époque contemporaine. Il appartient aux XVe et XVIe siècles à la famille de Raigecourt.
La première mention de la possession du château d'Ancerville par les Raigecourt est attribuée à Isabelle Desch dit la Sourde, veuve de Nicolle de Raigecourt dit Xappel. Le 22 juin 1480, Isabelle remariée à Philippe de Bibra cède le château à son seul fils issu de son premier mariage, Philippe de Raigecourt, qui le transmet à son tour à son fils aîné, Nicolle, en 1500. Selon Philippe de Vigneulles, Philippe, passionné de chasses, entretient une garenne autour du château et, pendant ses maladies, fait même combattre ses chiens de chasse dans sa cour, voire dans sa chambre.
En 1523, Nicolle de Raigecourt, au service de la cour ducale, accueille au château le duc et la duchesse de Lorraine, Antoine et Renée. Le château d'Ancerville passe ensuite aux mains de son fils aîné, Richard. Mais à sa mort, sans descendance, c'est son frère Antoine qui hérite du patrimoine d'Ancerville, puis son fils aîné, Philippe.
Un corps central est entouré d'un mur et de fossés : aujourd'hui loti en plusieurs maisons, il a conservé une tour d'angle ronde et un donjon ou châtelet d'entrée carré à mâchicoulis, qui s'ouvre sur l'ouest, à l'opposé du village. Dans la cour de ce logis seigneurial s'ouvrent des fenêtres à quatre baies. À l'ouest et au nord, un autre corps extérieur forme une enceinte autour ce corps central. À l'extrémité sud, il comprend un bâtiment à deux étages similaire aux maisons urbaines de Metz, qui donne sur le lieu dit aujourd'hui « cour du château ».
En 1855, Georges Boulangé a dessiné les lieux et recueilli le dessin des armes des Raigecourt (d'or à la tour crénelée de sable, c'est-à-dire noire), présent dans l'escalier du logis et sur un fragment de vitrail.
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Boulangé, Georges, « Les châteaux de la Moselle. Ancerville »
Boulangé, Georges, « Les châteaux de la Moselle. Ancerville », L’Austrasie, vol. 3, 1855, p. 58-71.
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Georges Boulangé (18..-18..)
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Perrette Baudoche (13..-1400)
Fille de Pierre Baudoche et de Perrette Dieu-Ami, Perrette Baudoche est la première et seule épouse connue de Jean de Vy, qu'elle épouse à une date inconnue. Elle meurt, encore jeune adulte, en août 1400, laissant son époux veuf. Elle est inhumée au couvent des Célestins.