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Chronique de Turpin et Chronique des ducs de Normandie (Vatican, BAV, Reg. lat. 936)
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Werry Roucel (14..-1491)
Werry Roucel est le fils de Nicolle Roucel de Vésigneul et de Marguerite de Toul. Il épouse en premières noces Catherine, fille de Poince Baudoche et Marguerite de Vy, avant 1459. Il est fait chevalier à l'occasion du sacre du roi Louis XI à Reims en août 1461. Devenu veuf en 1474, il convole en secondes noces avec Anne de Berbey, issue de la noblesse lorraine. Au moment de son second mariage, il habite un hôtel aristocratique au Champ-à-Seille. Il meurt le 15 décembre 1491, son corps est inhumé au couvent des Célestins.
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Androuin Roucel (14..-1564)
Androuin Roucel est l'un des fils de Werry Roucel et d'Anne de Barbey. Ses fiançailles avec Perrette Baudoche sont célébrées le 8 juillet 1503, leur mariage le lendemain. Il est en procès avec son épouse à partir de 1512, et divorce en 1515 après appel à la cour de Rome, sous motif de l'impuissance de l'époux et de la non consommation du mariage. Androuin Roucel ne se remarie jamais. Il mène une carrière très active au sein du gouvernement municipal, particulièrement au sein des Sept commis de la guerre.
Il fait partie des élites catholiques qui affrontent les protestants dans les controverses qui touchent Metz dans les années 1540. En 1542, il est Treize sous le maître-échevin protestant Gaspard de Heu. Quand une épidémie touche Metz, tous les seigneurs quittent la ville et selon la Chronique rimée, seul Androuin Roucel reste dans Metz pour empêcher Gaspard de Heu de convertir officiellement Metz au protestantisme.
En 1552, il habite sur le Champ-à-Seille et loge le roi de France Henri II.
Androuin meurt âgé, sans doute octogénaire, en1564. Il est enterré au couvent des Célestins, dont il est un des bienfaiteurs. Le partage de sa succession cause un litige parmi ses petites-nièces, Anne et Marguerite, filles de Livier Roucel, et son petit-neveu Philippe, fils de Warin Roucel.
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La vie des saints (Paris, BNF, Arsenal 3684)
Metz (Moselle)
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Auguste Migette, Vue de l'hôtel de Burtaigne
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Jean Aubert, La vie de Jésus Christ (Boston, PL, ms. Med. 29) Metz (Moselle)
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Claude Le Gronnais (150.-15..)
Claude Le Gronnais est le fils de Thiébaut Le Gronnais et de Perrette Roucel. Il se marie le 5 février 1532 en premières noces avec Catherine, fille de Jean de Créhange et d'Ermengarde de Raville. Le jour des noces à l'hôtel de Burtaigne, la galerie de l'hôtel s'effondre sur les invités. Devenu veuf en 1544, convole en secondes noces avec Claude, fille de Aimar de Prie et de Claudine de la Beaume, le 22 novembre 1546. Il meurt à une date inconnue.
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Michel Le Gronnais dit le Jeune (14..-1551)
Michel Le Gronnais, fils de François Le Gronnais et de sa seconde épouse Françoise Le Gronnais, épouse Philippe de Florainville, issue d'un lignage noble du Barrois, en 1515. Il a un fils bâtard, Joseph, qui devient chanoine de la cathédrale. Il est responsable de la construction de l'hôtel de Burtaigne en 1531. En 1533, il est conseiller et chambellan d'Antoine Ier, duc de Lorraine. Il meurt le 1er juin 1551.
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Hôtel de Burtaigne L'hôtel de Burtaigne a été construit par Michel Le Gronnais, fils de François Le Gronnais, vers 1531. Il associe des décors Renaissance et une structure traditionnelle aux maisons du patriciat messin. Comme l'hôtel de Heu rue de la Fontaine, il comprend deux bâtiments (4 et 6 place des Charrons), l'un large et l'autre profond, donnant sur une cour. À la mort de Michel, l'hôtel passe à son fils Jacques Le Gronnais.
La façade est décorée de 8 modillons sculptés, dont une tête et sept animaux, un lion qui porte un écu, un chien et plusieurs griffons.
L'hôtel se situe dans le quartier d'Outre-Seille, sur une place entre la grande rue Mazelle et la rivière, juste en face du Champ-à-Seille.
En février 1532, le jour des noces du neveu de Michel, Claude Le Gronnais, avec Catherine de Créhange, une partie de la galerie de l'hôtel s'effondre, là où avaient pris place la jeune mariée et une partie des invités. L'accident ne fait heureusement aucune victime.
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Blanchard, Jean-Christophe, « Le patriciat messin et l'histoire »
Blanchard, Jean-Christophe, « Le patriciat messin et l'histoire », dans Mireille Chazan et Gérard Nauroy (dir.), Écrire l'histoire à Metz au Moyen Âge, Berne, Peter Lang, 2011, p. 313-335.
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Prost, Auguste, « Le Passe-Temps »
Prost, Auguste, « Le Passe-Temps », L'Union des Arts, revue littéraire et artistique, Metz, 1852, t. 2, p. 249-273.
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Tite Live, Les décades (Collection privée) Metz (Moselle)
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Auguste Prost (1817-1896) Auguste Prost est un historien et érudit messin.
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Pierre Baudoche (14..-1505) Pierre Baudoche, fils de Jean Baudoche et de Béatrice de Vy, est un riche noble homme de paraiges de la fin du XVe siècle. Il est celui qui fait ériger l'hôtel du Passe-Temps sur les bords de la Moselle entre 1486 et 1488. Il possède également une maison à Luxembourg. Il mène une carrière municipale active, d'abord au sein des sept des trésoriers, puis au sein du conseil des treize jurés.
Il épouse en premières noces Jennette, fille de Jean de Heu dit l'aumônier le 3 juillet 1459. Tous les enfants de cette alliance meurent en bas âge. Veuf en 1464, il convole en secondes noces avec Alixon Louve une lointaine cousine, par dispense papale. Le mariage a lieu le 10 juillet 1470. Alixon meurt quelques mois plus tard en mai 1471. Il se remarie une troisième fois avec Bonne, fille de Robert de la Marck, seigneur de Sedan en août 1475. Il meurt veuf le 11 juillet 1505. Son corps est inhumé dans l'église Saint-Martin-en-Curtis, dans la chapelle Saint-Nicolas que ses fils fondent pour lui, dite chapelle des Baudoche.
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Compte de l'emprunt du siège de Metz de 1444 (Metz, BM, ms. 928)
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Thiriot, Gonzalve, Les Églises de Metz : recueil des épitaphes des collégiales et couvents de la ville de Metz
Thiriot, Gonzalve, Les Églises de Metz : recueil des épitaphes des collégiales et couvents (abbayes et prieurés) de la ville de Metz, Langres, 1933
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Gonzalve Thiriot (1865-1932)
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Strabon, Géographie, et Tacite, Histoire Auguste (Metz, BM, Inc. 96)
Venise (Italie)
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Blanchard, Jean-Christophe, « Les manipulations généalogiques de Nicolas IV de Heu »
Blanchard, Jean-Christophe, « Les manipulations généalogiques de Nicolas IV de Heu (1494-1547), hérédité réelle et fantasmée : un “eugénisme” à rebours ? », 2020, hal-03336043.
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Les neuf Preux C'est le poète lorrain Jacques de Longuyon qui invente la liste des Neuf Preux, dans les Voeux du paon, poème composé pour l'empereur Henri VII de Luxembourg en 1312. Cette liste de guerriers célèbres se divise en trois groupes : les trois preux païens (Alexandre le Grand, Hector, Jules César), les trois Juifs (Josué, le roi David et Judas Macchabée) et les trois chrétiens (le roi Arthur, Charlemagne et Godefroy de Bouillon). La liste connaît un très grand succès en Europe aux XIVe et XVe siècle, sous la forme de cycles d'images accompagnées de poèmes. Les Preux ont ensuite été dotés d'armoiries imaginaires, assez variables. La cité de Metz n'échappe pas à cette mode : on y retrouve les Neuf Preux sur des peintures murales (12 rue des Clercs), des carreaux de poêle, une gravure sur bois, une chronique universelle ou encore un armorial.
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Josse de Bade, Opera Virgiliana (Metz, BM, D 591)
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Christophe d'Orjault (15..-15..)
Christophe d'Orjault, issu d'un lignage lorrain, se marie en premières noces avec Madeleine de Heu et en secondes noces avec Claude Le Gronnais, fille de Michel et de Marguerite de Norroy. Il meurt après 1567.
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Marguerite de Norroy (14..-1517)
Marguerite de Norroy est la fille d'Antoine de Norroy, seigneur de Port-sur-Seille et de Claude de Serrières. Elle est la première et seule épouse connue de Michel Le Gronnais, qu'elle épouse le 3 février 1506. Elle meurt en 1517, laissant Michel veuf.
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Bouteiller, Ernest de et al., « Xylographie des Neuf Preux »
Bouteiller, Ernest de et al., « Xylographie des Neuf Preux », Bulletin de la société archéologique de la Moselle, 1861, p. 62-67, 181-185, 216-217 et 253-256.
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Xylographie des Neuf Preux Cette grande xylographie (gravure sur bois) montrait les Neuf preux, cette liste de valeureux guerriers inventée en Lorraine au XIVe siècle et qui a eu un immense succès en Europe au XVe siècle. Elle a été retrouvée dans les archives de l'hôtel de ville de Metz, dans la reliure d'un registre de compte commencé en 1461. Elle est plus ancienne que le registre, ce qui en fait un exemple précoce de cette technique.
L'image est fragmentaire : sur le premier morceau, on voit deux des Preux juifs, Josué et David ; sur le second, l'un des Preux chrétiens, Godefroy de Bouillon. Sur la première, on voit un filigrane en forme de balance à double plateau. Bouteiller et les érudits du XIXe siècle ont supposé que l'image était originaire du duché de Lorraine : en effet, le bouclier de Godefroy de Bouillon et le poème en dessous de l'image le montrent comme duc de Lorraine. On a même voulu y voir une image de propagande des débuts du règne de René d'Anjou. Mais l'identification de Godefroy à un duc de Lorraine n'est pas étrangère à Metz : on observe des armoiries semblables dans les enluminures du BnF lat 4931A.