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Evangiles (Metz, BM, ms 445)
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Étuves du Tombois
Selon les relevés de Frédéric Ferber, Metz possède à la fin du Moyen Âge 16 à 20 établissements de bains chauds, qui sont des lieux d'hygiène mais aussi des lieux de sociabilité. On y vient pour prendre un bain d'eau chaude ou seulement un bain de vapeur. La moitié des étuves sont situés sur la Moselle et l'autre sur la Seille, comme l'étuve du Tombois, située en Chandellerue. Était-elle mixte, ou les deux sexes y étaient-ils séparés, comme c'est de plus en plus le cas à la fin du Moyen Âge? La documentation ne permet pas de le dire. Les tenanciers, « stuveurs », travaillent souvent en couple, comme ceux que Philippe de Vigneulles met en scène dans un de ses contes, où la « stuveresse » trompe son mari avec un moine du quartier.
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Étienne-Pierre Morlanne (1772-1862)
Étienne-Pierre Morlanne est un médecin français d'origine messine.
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Étienne Sollatte (13..-140.)
Étienne Sollatte est le fils de Simonat Sollatte et d'une certaine Perrette. Il poursuit une carrière ecclésiastique et devient chanoine de la cathédrale de Metz. On sait qu'il habite la maison n°23 avant 1404. Il meurt à une date inconnue.
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Étienne Richart (13..-14..)
Étienne Richart est un chanoine rattaché au chapitre de la cathédrale de Metz, qui habite la maison canoniale n°22, située rue des Clercs, en 1408. En 1411, il est archidiacre de Sarrebourg et élit sépulture devant l'autel de Saint-Barthélémy dans la chapelle Notre-Dame-la-Tierce.
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Étienne Jovin (14..-1473)
Étienne Jovin (ou Jovini en latin) est chanoine de la cathédrale de Metz, mais il est possible que deux chanoines contemporains aient porté des noms très proches. Il n'est pas prêtre, mais simple clerc, et secrétaire du chapitre cathédral. Documenté à partir de 1439, il occupe entre 1449 et 1467 la fonction d'écolâtre. En 1468, il est maître de la fabrique, chargé de mener les travaux de réfection du toit de la cathédrale après l'incendie du toit. Il habite la maison canoniale n°15 située en Place du Chambre, de 1438 à sa mort en août 1473. Sa tombe est découverte lors des fouilles dans la cathédrale en 1911.
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Ernest de Bouteiller (1826-1883)
Ernest de Bouteiller est un érudit messin du XIXe siècle.
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Ermengarde Le Gronnais (15..-1603)
Ermengarde Le Gronnais est la fille de Claude Le Gronnais avec sa première épouse, Catherine de Créhange. Elle épouse en premières noces Philippe, fils de Philippe Desch et de Gertrude Le Gronnais, qui meurt en 1561. Le 26 mars 1565, elle se remarie avec François, fils de Michel de Barisey et d'Aimée Le Gronnais, d'une famille protestante. Aucun enfant ne semble être issue de cette union. Sa fille Philippe Desch est mariée avec Daniel de Barisey, le frère de François, sans doute en l'absence d'un fils de ce dernier, comme c'était la coutume. Ermengarde meurt veuve en 1603.
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Épitome d'Antoine Esch (Berlin, SB, ms. lat. 480)
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Épitaphes de la famille de Chambre (XIVe siècle) Cette épitaphe associe trois générations de la famille des De Chambre : le grand-père, Jacques, échevin du Palais, mort le 28 avril 1268, son fils Henriet mort le 19 novembre 1296, et enfin Bertrand, échevin du Palais, qui est le fils de Simon de Chambre et donc petit-fils de Jacques, mort le 29 janvier 1318. Le texte est disposé d'une façon originale : l'inscription de Jacques est gravée sur les quatre bords de la pierre ; celle d'Henriet, elle aussi gravée sur quatre côtés, forme un bandeau intermédiaire ; l'inscription de Bertrand, au centre, est disposée en lignes, mais la fin du texte est gravée sur le bandeau du milieu. Sur la même ligne, on lit donc la fin de l'inscription d'Henriet ("l'an 1296") et, tête-bêche, la fin de celle de Bertrand ("17. Priez pour lui").
Les lettres gravées sont peintes en rouge. L'inscription était autrefois au portail de l'église paroissiale de Saint-Victor. La disposition tête-bêche du texte permet de supposer qu'à l'origine elle était conçue comme le couvercle d'un tombeau.
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Épitaphe de Werry Roucel (†1491) et de sa famille Cette épitaphe collective est grande et épaisse. Autrefois dans l'église des Célestins, elle était placée à côté de la tombe de Nicole Roucel, fils de Werry mort prématurément, et rappelait le souvenir de Werry (mort en 1491) et de trois membres de sa famille morts avant lui : sa femme Catherine Baudoche et leur fille Catherine, ainsi que sa seconde épouse Anne de Barbay.
La stèle est aujourd'hui brisée en trois morceaux mais le texte reste parfaitement lisible. Un dragon sert de bout-de-ligne à la fin du texte.
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Epitaphe de Thiriat de Landremont (†1418) La stèle funéraire de Thiriat Howesson dit de Landremont était disposée à côté d'une image de l'Annonciation qu'il avait donné à l'église Saint-Victor. Elle commémorait donc la mémoire et l'offrande faite par ce nouveau venu à Metz, devenu assez riche pour que ses descendants intègrent le paraige du Commun.
L'épitaphe a été acquise en 1866 des héritiers d'Etienne Morlanne.
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Épitaphe de Thierry Drouin (†148.) Thierry Drouin était sans doute un prêtre attaché au service du monastère féminin de Saint-Pierre-aux-Nonnains. La phrase fragmentaire « qui fit co[...] cest esglise », est comprise par Thiriot comme « qui fit construire cette église ». Thierry aurait alors été responsable des travaux de la fin du XVe siècle, lors desquels le plafond en bois est remplacée par des voûtes gothiques en pierre.
Au XXe siècle, cette épitaphe était déjà fragmentaire : elle était alors encastrée dans le mur extérieur de l'église Saint-Pierre-aux-Nonnains. Elle est aujourd'hui conservée au musée de la Cour d'Or, mais le nom de Thierry n'est plus lisible.
Traduction : « Ci git le sire Thierry Drouin de [...] chanoine et prévôt de céans [Saint-Pierre-aux-Nonnains], qui fit co[...] cette église et mourut le 23 mars de l'an mille quatre cent quatre-vingt-et [...] Priez pour lui ».
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Épitaphe de Renaud Le Gronnais le Jeune (†1531)
Renaud meurt dans l'effondrement de sa maison le 15 février 1531. Il est enterré dans l'église Saint-Martin, où sa veuve Alixette Remiat fait placer cette stèle funéraire. Le texte rappelle la fondation d'un service funéraire en sa faveur : une vigile et une messe solennelle, quatre fois par an. L'acte juridique de fondation est déposé dans le coffre (« arche ») de l'aman Henri de Gorze.
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Épitaphe de Poincette, femme de Jean Waisselin (†1321 ou 1381?) Cette épitaphe est rédigée en grandes lettres et les lignes sont séparées par des traits. La stèle est découverte en 1902, lors de la démolition de l'ouvrage fortifié dit « Retranchement de Guise ».
Pierre Édouard Wagner édite un texte dont il manque aujourd'hui la dernière ligne, où la date était fragmentaire. Poincette n'est pas connue par ailleurs, mais les bans de tréfonds mentionnent en 1336 un Jean Waisselin, fils de Guerciriat Waisselin, d'Aiest, aman de Saint-Hilaire-le-Grand.
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Épitaphe de Poincette du Pont (†1310)
Poincette du Pont, meurt le 8 décembre 1310. Elle était fille de Fourquignon (ou Forkenon), ancien maire de Porsaillis et était veuve de Philippin Thomas. Elle est enterrée dans le cloître des Cordeliers, aujourd'hui les Récollets. Son inscription est conservée dans la galerie nord du cloître.
Traduction : « Ci git Ponsette, la fille de Forkenon dou Pont, femme de feu Felepin Thomas, qui mourut le jour de la fête de Saint-Eucaire en 1310. Priez Dieu pour elle. »
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Épitaphe de Pierre Baudoche (†1370)
L'épitaphe et tombeau de Pierre Baudoche, moine et abbé de l'abbaye de Saint-Vincent, se trouvait située dans le collatéral gauche de la nef, dont la petite tombe était fait de marbre noir. L'épitaphe nous est connue par le relevé de Sébastien Dieudonné au XVIIIe siècle.
Traduction : « Ci git le sire Pierre Baudoche qui fut moine et abbé de ceans [Saint-Vincent] qui morut le jour de l'apparition l'an de grace de notre seigneur 1370 ».
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Épitaphe de Perrette Louve (†1489)
L'épitaphe de Perrette Louve, première femme de François Le Gronnais, morte le 3 août 1489, se trouve dans la chapelle Saint-Georges et Saint-Éloi, où se fait inhumer une branche des Gronnais. Elle est encastrée dans le mur ouest de la chapelle. Elle est marquée A sur le relevé des Monuments historiques. À sa droite figure l'épitaphe de Françoise Le Gronnais, deuxième épouse de François, et celle de Jean Le Gronnais, fils de Perrette Louve et de François Le Gronnais.
Les obsèques de Perrette Louve, riche et ultime représentante de son lignage, furent célébrés en grande pompe. Jean Aubrion rapporte dans son Journal que c'était « le plus hautement que nul autre service n'avait été fait en Metz de mémoire d'homme, tant en luminaire comme en autres manières ».
La traduction de l'épitaphe se lit ainsi : « Ci-bas sous la prochaine tombe est inhumé le corps de demoiselle Perrette Louve, fille de feu Thiébaut Louve qui fut, fils de feu messire Nicolle Louve chevalier, et fille de demoiselle Marguerite de Heu, fille de Collignon de Heu, premier fondateur des belles aumônes, qui depuis se sont continuées et continuent par ses successeurs. Icelle demoiselle Perrette en son vivant, femme de messire François Le Gronnais écuyer, fils de feu messire Renaud Le Gronnais chevalier et de dame Perrette Dieu-Ami, sa femme, et trépassa ladite demoiselle Perrette Louve étant en couche et gésine d'enfants le troisième jours du mois d'août l'an M CCCC IIII XXix. Priez Dieu pour l'âme d'elle ».
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Épitaphe de Perrette Dieu-Ami (†1452)
L'épitaphe de Perrette Dieu-Ami, morte en 1452, se trouve sur la face de la corniche inférieure de la chapelle Saint-Georges et Saint-Éloi dans l'église Saint-Maximin.
Perrette est la dernière représentante du lignage Dieu-Ami. Son mariage avec Renaud Le Gronnais explique pourquoi la chapelle devient un haut lieu de sépulture pour les Gronnais jusqu'au XVIIIe siècle.
L'épitaphe se lit ainsi : « Ci-devant gît dame Perrette, fille du seigneur Jean Dieu-Ami chevalier, qu'il eut de dame Marie sa femme, fille du seigneur Nicolle Drouin l'échevin que furent ; femme du seigneur Renaud Le Gronnais, chevalier, laquelle dame Perrette trépassa de ce siècle en l'an mil quatre cent cinquante deux, le vingt-quatrième jour du mois de juin. Priez pour elle ».
D'après les observation de Dupré de Geneste, sur la corniche se trouvaient également 18 statues qui auraient représenté Perrette et ses 17 enfants. Une liste de noms étaient ainsi peints en lettres blanches : Dame Perrette, Jean, Poincignon, Odowain?, Didier, Renaud, Ferry, Jean, Perrin, Philippe, Collignon, Claude, Christophe, Perrette, Henriette, François. Les trois autres s'avéraient illisibles.
Les six enfants connus de Perrette Dieu-Ami et de Renaud, permet de confirmer l'hypothèse de Dupré de Geneste, puisqu'ils concordent avec cette liste de noms : Jean, Renaud, Henriette, Poincignon, Pierre et François.
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Épitaphe de Nicolle Louve (†1462) Nicolle Louve est un des principaux patriciens messins au milieu du XVe siècle. Son épitaphe était placée dans le collatéral nord de l'église du couvent des Célestins. Elle est aujourd'hui conservée au musée de la Cour d'Or
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Épitaphe de Nicolle Le Gronnais, abbé de Saint-Vincent (†1452)
L'inscription funéraire était gravée sur une lame de cuivre posée sur un pilier du choeur de l'abbaye Saint-Vincent. Le texte de l'épitaphe a été recueilli au XVIIIe siècle, avant sa disparition.
Adaptation en français moderne :
« Ci-git le bon abbé Nicole
dit le Gronnais, que Dieu absolve,
qui'a fait plusieurs édifices
céans faire, utiles et propices,
le cloître voûter tout autour
fit, et le chantier de la tour
du clocher, les cloches refaire,
et plusieurs greniers tout neufs fit faire.
Quand il devint abbé, peu avait
de biens l'église, et moult devait,
mais par son bon gouvernement,
au jour de son trépassement,
de tous biens elle était garnie,
de toutes ses dettes affranchie.
Les vielles rentes a racheté,
et plusieurs nouvelles acquitté.
Homme de bien fut, prudent, généreux,
le réconfort les miséreux.
L’année avant qu'il trépassa
à Rome fut, la mer passa.
Jérusalem le dévot lieu
visita pour l'amour de Dieu.
Prions qu'il lui pardonne
ses maux et Paradis lui donne.
Il mourut l’an Notre Seigneur
en mai le 24e jour
1452.
Dieu lui soit à l’âme piteux.
Amen. »
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Épitaphe de Nemmery Baudoche (†1359)
A sa mort en 1359, une épitaphe en pierre de Jaumont est placée au-dessus de la tombe du chanoine Nemmery Baudoche, dans la nef. Lors de la construction du jubé, elle est déplacée dans l'ancienne salle capitulaire. En 1527, une nouvelle inscription en marbre noir est alors posée par son lointain parent, le chanoine Nicolle Baudoche. L'inscription moderne est relevée au XVIIIe siècle par Nicolas Tabouillot, avant sa destruction lors de la Révolution française. En 1859, Ernest de Bouteiller retrouve les fragments de l'inscription médiévale.
Traduction de la 2e inscription : « Ci git le sire Nemmery Baudoche, chanoine de Metz qui ait fondé deux chapelles à l'un des autels, pour son oncle seigneur Nemmery qui fut aumônier de céans (la cathédrale) et pour lui qui mourut la vigile de l'ascension 1359. Nicolle Baudoche la fait refaire en 1527 ».
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Épitaphe de Margerite de Châtel (†1421?) Cette épitaphe en très mauvais état pose bien des problèmes. On en ignore la provenance. La pierre est brisée en deux fragments et le texte difficilement lisible. La date est incomplète et l'année 1421 est une hypothèse.
Traduction : « Ci-git dame Marguerite, soeur du seigneur Jean Châtel, qui mourut le 3 jour de la Sainte-[...] en l'an [...]21. Priez pour elle. »
Les lettres mesurent 4,8 cm de haut et l'interligne est de 1,4 cm. Le champ épigraphique (où est gravée l'inscription) mesure 38 cm de haut et 82,5 cm de large.
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Épitaphe de Mangette Ragait (†1526)
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Épitaphe de Louis Chameure (†13..)
Louis Chameure, dit Crowelet, a été maître-échevin en 1366, et a succédé à Nicolle Drouin comme échevin cette année-là. Son épitaphe, très fragmentaire, ne permet de savoir la date sa mort. Elle est conservée au-dessus de la porte de l'église Saint-Martin-en-Curtis donnant sur l'ancien cimetière.
Traduction : « Ci-git le seigneur Louis Cham[eure] ... qui fut maître-échevin et éche[vin ... ».