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La Geste des Loherains (Metz, BM, ms. 1901) Metz (Moselle)
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Jean de Heu dit l'aumônier (14..-1466) Jean de Heu dit l'aumônier est le seul fils de Nicolle de Heu et de Collette Barroy encore vivant à leur mort. Il hérite du château d'Ennery, dont il est le seigneur. Après des études à l'université de Heidelberg en 1434, il mène une carrière active au sein du gouvernement de la cité. Aucun membre de sa lignée n'était devenu maître-échevin ni échevin depuis Thiébaut de Heu en 1314 : son élection illustre le prestige social qu'avait acquis la famille de Heu parmi les gens de paraiges au milieu du XVe siècle. Il se marie le 21 avril 1437 avec Jennette Chevallat, riche et unique héritière du patrimoine familial. En 1461 il devient veuf, quand Jennette meurt en couches. Il est adoubé chevalier en 1464 et meurt peu après durant la terrible épidémie de peste le 27 mai 1466.
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Nicolle II de Heu dit l'aumônier (13..-1462) Nicolle de Heu dit l'aumônier est le seul fils connu de Nicolle de Heu et d'Isabelle Mortel. Il se marie avec Isabelle de Mirabel (aussi écrit Milsberg) en 1397. Leurs deux enfants meurents jeunes. Veuf et sans descendance, Nicolle se remarie avec Collette Barroy vers 1418. Il envoie trois de ses fils étudier à l'université : Jean à l'université d'Heidelberg en 1434, Nicolle et Didier à l'université de Cologne en 1438, qui meurent tous deux jeunes, respectivement à 20 ans et 18 ans. Il hérite de son père le château d'Ennery dont il est le seigneur. Il meurt veuf le 17 juin 1462. Son corps est inhumé dans l'église Saint-Martin-en-Curtis.
La continuation de la chronique de Pierre Didier fait son éloge funèbre : « Généreux dans ses aumônes, aimant Dieu et menant une sainte vie, il faisait de bonnes oeuvres par pitié, rempli de compassion et de miséricorde envers les pauvres gens, ceux d’Eglise comme les mendiants, et il dépensait ses biens abondamment pour l’amour de Dieu : il donnait a manger aux pauvres mourant de faim, habillait les pauvres mal vêtus et réchauffait ceux qui mouraient de froid. Il recommanda à son fils Jean de Heu de toujours se souvenir et prendre soin des pauvres gens. Il est enseveli à Saint-Martin de Metz devant l’autel de Notre-Dame ».
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Nicolle de Heu (13..-1...) Nicolle de Heu est le seul fils vivant à la mort de ses parents Guillaume de Heu et Collette Lohier. Il épouse Isabelle, fille de Nicolle Mortel et de Jacques Baudoche avant 1355. Il hérite du château d'Ennery dont il est le seigneur. Au service du roi de France Charles VI, il participe à la bataille de Roosebeke du 27 novembre 1382, qui lui vaut d'être sacré chevalier. Il meurt entre 1398 et 1402, laissant Isabelle veuve. Son corps est inhumé à l'église Saint-Martin-en-Curtis.
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Guillaume de Heu (13..-1380) Guillaume de Heu est le fils de Thiébaut de Heu et de Alix de la Court. À la mort de son frère Stévenin, il récupère le château d'Ennery. Il se marie à Collette Lohier, tandis que son frère Roger se marie à la soeur de celle-ci, Béatrice Lohier. Il est adoubé chevalier en 1346 lors de la bataille de Crécy où il est fait prisonnier par les Anglais. Il n'occupe pas un rôle important au sein du gouvernement de la cité, mais se met au service des rois de France Philippe VI de Valois et Jean II le Bon. Il meurt le 13 décembre 1380, laissant Collette veuve.
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Stévenin de Heu dit le Clerc (13..-134.)
Stévenin de Heu dit le Clerc pourrait avoir été le fils aîné de Thiébaut de Heu et d'Alix de la Court. Il hérite des titres de seigneur d'Ennery, de Flévy et de Rugy. Il meurt vers 1348, possiblement durant l'épidémie de peste, sans descendance. Le château d'Ennery passe alors à son frère Guillaume de Heu.
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Thiébaut de Heu (12..-1330) Thiébaut de Heu est le fils cadet de Roger de Heu et de Clémence. Il se marie en premières noces avec Afélix Le Bel de Heu qui décède en 1303. Il se remarie avec Alix de la Court, avec qui il a de nombreux enfants. Il meurt le 14 septembre 1330, laissant Alix veuve et 14 de ses enfants encore vivants. Son corps est inhumé au couvent des Frères prêcheurs. Cet homme d'affaires investit dans les domaines agricoles autour de Metz et fait la fortune de la famille de Heu. Il acquiert des seigneurs d'Ennery le château d'Ennery en 1323, qui deviendra la résidence des Heu pendant plus de deux siècles.
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Perrette Bataille (14..-1517)
Jacomette Bataille est l'une des deux filles de Jean Bataille et de Jacomette Chaverson. Elle épouse Joffroy Coeur de Fer à une date inconnue. Elle vit un long veuvage à partir de 1467 jusqu'à son décès en 1517, lui valant d'être plus connue sous le nom de dame Perrette Coeur de Fer. À son décès, sa maison, entre l'église Saint-Sauveur et la Vieille Boucherie (actuelle rue Serpenoise), est acquise par Thiébaut Le Gronnais, qui y habite avec sa jeune épouse Marguerite Desch et son fils Claude, issu d'un premier lit.
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Marguerite Desch (14..-15..)
Marguerite est la fille de Jacques Desch et de Françoise Le Gronnais. Elle est encore mineure lorsque son père et sa mère décèdent de la peste en 1499. Elle est mise sous la tutelle de Jean Le Gronnais jusqu'en 1511 lorsqu'elle épouse Thiébaut Le Gronnais. Elle apporte les droits sur Bazoncourt, hérité de son père, à son époux. En 1518, elle habite avec son époux et Claude, le seul enfant vivant du premier mariage de Thiébaut dans l'ancienne maison de Perrette Bataille, veuve de Joffroy Coeur de Fer, entre l'église Saint-Sauveur et la Vieille Boucherie (actuelle rue Serpenoise). Elle meurt à une date inconnue entre 1528 et 1568.
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François Héber-Suffrin (1942-2021)
François Héber-Suffrin était un archéologue français.
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Héber-Suffrin, François, « L’église abbatiale Sainte-Marie-aux-Nonnains de Metz »
Héber-Suffrin, François, « L’église abbatiale Sainte-Marie-aux-Nonnains de Metz », Cahiers du CRATHMA (Centre de recherche sur l’Antiquité tardive et le haut Moyen Âge), 1982, p. 71-100.
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Les cent nouvelles nouvelles (Metz, BM, ms. 1562) Metz (Moselle)
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Maison de Claude Le Gronnais La maison de Claude Le Gronnais, rue Mazelle, est connue grâce à une borne de non-mitoyenneté découverte en 1628. Celle-ci, datée de 1509, affirmait que le mur de sa propriété n'était pas mitoyen mais lui appartenait.
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Chabert, François-Michel, « Les rues de Metz. Rue Mazelle »
Chabert, François-Michel, « Les rues de Metz. Rue Mazelle », L'Austrasie, 1858, p. 418-434.
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Philippe de Vigneulles (1471-1528) Philippe de Vigneulles est le plus célèbre des écrivains et chroniqueurs messins. Il est le fils d'un petit notable du village de Vigneulles, où on l'appelle Philippe Gérard, du nom de son père. Après plusieurs années de fugue en Italie, il revient en Lorraine, mais est capturé par des soldats lorrains, qui le détiennent plus d'un an (1490-1491). Enfin libéré, il s'établit comme marchand chaussetier à Metz et prospère rapidement.
Philippe épouse Mariette Le Loups en 1493, mais elle meurt dès le mois de décembre. Il se remarie avec Zabelline (ou Isabelle) Le Sarte le 21 avril 1494. Le couple a douze enfants. Mais la peste de 1508-1509 ravage la maisonnée. Seuls André et Marguerite survivent à leurs parents.
Dans les années 1510-1520, Philippe écrit pour son plaisir quatre œuvres importantes : un recueil de nouvelles, les Cent nouvelles nouvelles, une mise en prose moderne de l'épopée de la Geste des Loherains, des Mémoires, premier exemple du genre en français, et une grande Chronique de Metz des origines à son époque.
Philippe meurt au début de l'année 1528.
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Maison de Thiébaut Le Gronnais
En 1518, Thiébaut Le Gronnais, sa jeune épouse Marguerite Desch et son jeune fils Claude habitaient l'ancienne maison de Perrette Bataille, veuve de Joffroy Coeur de Fer, entre l'église Saint-Sauveur et la Vieille Boucherie (actuelle rue Serpenoise). La maison est touchée lors du bombardement de la ville en 1519, sans faire de victimes.
En 1513, Thiebaut habitait déjà le quartier quand la danse organisée par Philippe de Vigneulles passe juste sous ses fenêtres, mais il n'est pas sûr que ce soit dans la même maison, car Perette Bataille était alors encore en vie et l'emplacement de sa maison ne cadre pas avec le récit de Philippe.
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Haquebute de Mardigny Le musée de la Cour d'or conserve trois haquebutes en provenance du château de Mardigny. Cette pièce d'artillerie de petit calibre et portative est l'ancêtre du fusil. Elle pèse environ 10 kg et pouvait tirer des balles de plomb (« plommées ») de 25 à 30 mm de diamètre à une cinquantaine de mètres.
Selon un inventaire du début du XVIe siècle, la cité de Metz possédait pas moins de 162 haquebutes, qui constituaient un tiers de son artillerie.
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Durand de Distroff, « Mardigny et ses seigneurs »
Durand de Distroff, « Mardigny et ses seigneurs », Mémoires de la société d’archéologie et d’histoire de la Moselle, 1868, p. 55-87.
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Thierry de la Tour (13..-1411)
Thierry de la Tour est le fils de Joffroy de la Tour et de Hawy. Son frère Morisat mène une carrière municipale, tandis que lui devient chanoine de la cathédrale dès 1386 avant d'en devenir le cerchier. En 1404, il est mentionné comme seigneur du village de Mardigny, qui appartient alors au chapitre de la cathédrale. En 1408, il habite une maison canoniale rue des Clercs. A sa mort, en août 1411, il légua 22 de ses livres pour faire des statues de Sainte-Barbe.
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La Joyeuse Garde
La Joyeuse Garde était située « en Tombois », près de l'église Sainte-Ségolène. Robert II de la Marck achète la maison au marchand Pierre Coppat en 1498. La Joyeuse Garde est alors une maison de plaisance, dont les jardins en terrasse offrent une vue sur les collines à l'est de Metz. La maison est acquise et détruite par les pères Capucins qui y installent leur couvent au XVIIe siècle. Le jardin est le premier site du Jardin botanique de Metz après la Révolution.
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Serpentine de Mardigny Cette serpentine est une pièce d'artillerie de moyen calibre. Elle se charge par la gueule et pouvait tirer des boulets en métal de 8 cm de diamètre à une distance comprise entre 1 et 2 km. Cette pièce est renforcée par de nombreux anneaux. Deux tourillons permettaient de la fixer. Près de la culasse a été gravé l'écusson de la cité de Metz. Le canon provient donc de l'arsenal de la ville. Au XVe siècle, le château de Mardigny appartenait au chapitre de la cathédrale, mais la cité y entretenait une garnison dotée d'artillerie.
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Larchey, Lorédan, « Les maîtres bombardiers, canonniers et couleuvriniers de la cité de Metz »
Larchey, Lorédan, « Les maîtres bombardiers, canonniers et couleuvriniers de la cité de Metz », Mémoires de la Société d’Archéologie et d’Histoire de la Moselle, 1861, p. 107-193.
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Lorédan Larchey (1831-1902)
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Marguerite Roucel (15..-15..)
Marguerite est l'une des deux filles de Livier Roucel et de Gertrude de Bemelbourg. Elle épouse en premières noces Jean de Barron, seigneur d'Autricourt et en secondes noces un certain de Barjon. Elle hérite d'Androuin Roucel, après un conflit de succession, d'une partie de la maison-forte d'Aubigny avec sa soeur Anne. Elle meurt à une date inconnue après 1577.
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Anne Roucel (15..-15..)
Anne Roucel est la fille de Livier Roucel et de Gertrude de Bemelbourg. Elle se marie à Simon de Myon, seigneur d'Ecque, de Villey le 29 mars 1566. Elle est l'une des héritière d'Androuin Roucel, son grand-oncle, avec Marguerite sa soeur et Philippe Roucel son cousin, de la seigneurie d'Aubigny. Elle meurt à une date inconnue après 1577.