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Jennette Le Gronnais (14..-14..)
Jennette Le Gronnais est la fille de Renaud Le Gronnais et de Lorette de Herbévillers. Elle meurt mineure à une date inconnue entre 1456 et 1466. Son corps est inhumé avec celui de son frère Claude en l'église Saint-Maximin où on trouve son épitaphe.
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Claude Le Gronnais (14..-14..)
Claude Le Gronnais est le fils de Renaud Le Gronnais et de Lorette de Herbévillers. Il meurt mineur à une date inconnue entre 1456 et 1466. Son corps est inhumé avec celui de sa soeur Jennette en l'église Saint-Maximin où on trouve son épitaphe.
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Épitaphe de Jennette (†14..) et de Claude Le Gronnais (†14..)
Sur la corniche inférieure de la chapelle Saint-Georges et Saint-Éloi dans l'église Saint-Maximin, dans le prolongement de l'épitaphe de Perrette Dieu-Ami, se trouve l'épitaphe de deux enfants morts jeunes de l'union entre Lorette de Herbévillers et de Renaud Le Gronnais. Leur mort se situe entre la mort du premier mari de Lorette, Joffroy Desch, en 1455 et la mort de Renaud Le Gronnais en 1466.
L'épitaphe est une inscription sculptée en lettres gothiques saillantes qui étaient à l'origine dorées sur un fond rouge sur trois lignes. Sur la hauteur gauche de l'inscription était représenté l'écu des Herbévillers : d'azur à la croix d'argent cantonnées de 20 fleurs de lys d'or.
L'épitaphe, abîmée, n'est pas complètement lisible : « Ci gisent Jennette et Claude, enfants de seigneur Renaud Le Gronnais chevalier et de dame Lorette de Herbéviller sa femme, première femme de seigneur Joffroy Desch chevalier... ».
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Épitaphe de Perrette Dieu-Ami (†1452)
L'épitaphe de Perrette Dieu-Ami, morte en 1452, se trouve sur la face de la corniche inférieure de la chapelle Saint-Georges et Saint-Éloi dans l'église Saint-Maximin.
Perrette est la dernière représentante du lignage Dieu-Ami. Son mariage avec Renaud Le Gronnais explique pourquoi la chapelle devient un haut lieu de sépulture pour les Gronnais jusqu'au XVIIIe siècle.
L'épitaphe se lit ainsi : « Ci-devant gît dame Perrette, fille du seigneur Jean Dieu-Ami chevalier, qu'il eut de dame Marie sa femme, fille du seigneur Nicolle Drouin l'échevin que furent ; femme du seigneur Renaud Le Gronnais, chevalier, laquelle dame Perrette trépassa de ce siècle en l'an mil quatre cent cinquante deux, le vingt-quatrième jour du mois de juin. Priez pour elle ».
D'après les observation de Dupré de Geneste, sur la corniche se trouvaient également 18 statues qui auraient représenté Perrette et ses 17 enfants. Une liste de noms étaient ainsi peints en lettres blanches : Dame Perrette, Jean, Poincignon, Odowain?, Didier, Renaud, Ferry, Jean, Perrin, Philippe, Collignon, Claude, Christophe, Perrette, Henriette, François. Les trois autres s'avéraient illisibles.
Les six enfants connus de Perrette Dieu-Ami et de Renaud, permet de confirmer l'hypothèse de Dupré de Geneste, puisqu'ils concordent avec cette liste de noms : Jean, Renaud, Henriette, Poincignon, Pierre et François.
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Jean Le Gronnais dit Crépy (13..-1450)
Jean Le Gronnais dit Crépy est le fils cadet de Renaud Le Gronnais et d'Isabelle de Herbévillers. Avant sa carrière municipale, il est chanoine de la cathédrale de Metz. Il épouse Odeliette, fille de Aubert Augustaire et de Marguerite de Tournay, à une date inconnue avant 1438. Il meurt en 1450 sans descendance.
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Fragment de carreau de pavement de Saint-Nicolas Ce carreau de pavement est carré à décor géométrique (motif de losange) et provient des fouilles de l'hôpital Saint-Nicolas. Sa technique, la céramique glaçurée, illustre le luxe de l'établissement d'accueil.
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Carreau de pavement de Saint-Nicolas : couple dansant Ce carreau de pavement provient des fouilles de l'hôpital Saint-Nicolas. Sa technique, la céramique glaçurée, illustre le luxe de l'établissement d'accueil. Le carreau représente peut-être une scène courtoise, un couple dansant.
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Stèle de Bertrand le Lombard (†1375) et Jean Maingol (†1375) Cette stèle funéraire a été retrouvé en mai 1866 lors de travaux à l'hôpital Saint-Nicolas, en démolissant une ancienne adduction d'eau. L'historien Charles Abel en a fait un relevé, que complète Pierre-Édouard Wagner.
Cette stèle évoque deux défunts : Bertrand le Lombard, riche orphelin, est peut-être le fils d'un changeur italien. À la mort de son père, il a été placé sous la tutelle d'un convers de l'hôpital, Jean Maingol. Ce laïc s'était consacré au service des pauvres de l'hôpital. Bertrand a donné des biens en aumône pour l'hôpital pour la somme considérable de 1000 livres messines. L'un et l'autre décèdent en 1375, Bertrand le 18 avril, Jean le 10 juin.
Traduction : « Ci-gît Bertrand le Lombard, fils de Colignon Lienart de Chambre, décédé. Frère Jean Maingol, convers de l'hôpital, fut le tuteur de Bertrand. En aumône à l'hôpital, Bertrand donna plusieurs biens à la hauteur d'environ 1000 livres de Metz, pour entretenir les pauvres malades. + Bertrand mourut le mercredi saint avant Pâques en 1375. Frère Jean Maingol mourut peu après, le jour de la Pentecôte. Priez Dieu qu'il ait pitié d'eux, amen. »
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Torhoudt, Eric van, Gébus, Laurent, « Metz (Moselle). Hôpital Saint-Nicolas »
Torhoudt, Eric van, Gébus, Laurent, « Metz (Moselle). Hôpital Saint-Nicolas », Archéologie médiévale, tome 21, 1991, p. 282-283.
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Auguste Migette, le portail de l'hôpital Saint-Nicolas
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Hôpital Saint-Nicolas L'hôpital Saint-Nicolas est la principale fondation hospitalière de Metz du XIIe au XIXe siècle. L'évêque Bertram confirme sa fondation en 1192. Établissement de soin des malades et d'accueil des pauvres, il était géré par la municipalité de Metz. Sous la tutelle des maîtres de l'hôpital, magistrats municipaux, quatre frères et quatre soeurs convers dirigeaient une équipe de soignantes ; les malades alités formaient un des quatre groupes accueillis, avec les pensionnaires, les enfants abandonnés et les infirmes. La cité a assuré des revenus importants et réguliers pour l'entretien de l'hôpital : il possède des terres, des rentes, et de nombreux droits urbains, notamment les péages de tous les ponts (sauf le Pont Rengmont et le pont des Allemands), ainsi que le droit de recevoir le plus bel habit de tous les mourants, à charge de payer l'entretien des ponts avec cette dernière redevance. Parmi ses infrastructures, on trouve des moulins, et le monopole de la brasserie de la bière à partir de 1371. En 1392, l'hôpital reçoit également la charge de la digue de Wadrineau sur la Moselle.
Situé dans le nouveau quartier du Neufbourg, l'hôpital est rapidement entouré par un nouveau quartier. Les bâtiments s'ouvraient sur la rue du Neufbourg ou de la Fontaine à l'ouest, et sur le Champ-à-Seille de l'autre côté, à l'est. Après un incendie en 1492, les bâtiments sont reconstruits. Les poutres de la nouvelle charpente sont datées de 1512 et le portail flamboyant conservé place Saint-Nicolas date de 1518 : il porte les traces de trois piédestaux pour trois statues disparues.
L'hôpital en déclin au XVIIIe siècle demeure en service tout au long des XIXe et XXe siècles. Les bâtiments subsistant ont été reconvertis en habitations en 1986.
L'hôpital a développé un réseau de fondations dans le pays de Metz, des maladreries, notamment pour les lépreux confinés hors de la ville, et des gagnages qui assuraient les revenus de l'institution, comme la ferme Saint-Ladre.
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Auguste Migette, Plan du quartier de Saint-Nicolas Metz (Moselle)
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Annonciation de Jean Le Gronnais et d'Odeliette Augustaire Jean Le Gronnais et sa femme Odeliette Augustaire ont donné un bas-relief de l'Annonciation au Petit-Clairvaux en 1426. Sous la sculpture, l'inscription commémorative était gravée en lettres peintes en noir et surmontée des écus des deux familles Le Gronnais et Augustaire.
Le monument n'est connu que par des mentions. En 1761, Henri-Marie Dupré de Geneste relève l'inscription, mais son manuscrit (Metz, Bibliothèques-médiathèques, ms. 967) est détruit en 1944. En 1866, alors que le couvent est en cours de démolition, Ernest de Bouteiller édite une partie des mentions de Dupré de Geneste (1866, p. 65). Cependant, il identifie à tort l'épouse de Jean Le Gronnais comme Odeliette de Heu, les armoiries des Heu et des Augustaires étant très semblables.
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Bouteiller, Ernest de, « Clairvaux (abbaye N.-D. de), inscriptions »
Bouteiller, Ernest de, « Clairvaux (abbaye N.-D. de), inscriptions », Bulletin de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, 1866, p. 63-66.
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Auguste Migette, Plan du couvent des Dominicaines
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Auguste Migette, Plan de l'abbaye Saint-Vincent au milieu du XVIIIe siècle
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Jean Dieu-Ami (13..-1437)
Jean Dieu-Ami est le seul fils connu de Poincignon Dieu-Ami et de Alixette Mortel. Il épouse Marie Drouin avant 1419. Il est très peu présent sur la scène politique municipale. Mais en 1404, il apparaît dans le compte de l'impôt comme le plus gros propriétaire du pays de Metz, avec des biens dans 19 villages. Il prête également de fortes sommes aux seigneurs et aux princes de la région et possède de nombreux biens dans le pays de Metz, souvent acquis en gages. Associé avec les écuyers Georges Augustaire, Georges de Serrières et Ferry de Dun, il tient le ban de Delme en gage en échange d'un prêt important à l'évêque de Metz, que celui-ci rachète en 1395. Jean meurt le 18 juillet 1437. Son corps est inhumé dans l'église Saint-Maximin.
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Tombeau de Jean Dieu-Ami (†1437)
La plus ancienne sépulture connue de la chapelle Saint-Georges et Saint-Éloi en l'église Saint-Maximin est celle de Jean Dieu-Ami, fils des fondateurs de la chapelle, chevalier qui meurt le 18 juin 1437.
Le monument est aujourd'hui détruit. On le connaît par les descriptions de dom Dieudonné en 1770 qui mentionne un monument en bronze en bas ou moyen relief, placé contre le mur côté sud de la chapelle. Le gisant était posé sur trois lionceaux.
Son épitaphe se lisait ainsi : « Ci-git le sire Jean Dieu-Ami, chevalier, qui trépassa de ce siècle le XVIIIe jour du mois de juin l'an mil CCCC et XXXVIII. Priez pour lui ».
En 1873, Auguste Migette tente une restitution du monument funéraire selon les descriptions détaillées de Dieudonné.
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Chapelle Saint-Georges et Saint-Éloi (XIVe siècle)
La chapelle Saint-Georges et Saint-Éloi est fondée par Poincignon Dieu-Ami et par Alixette Mortel, sa femme, le 27 juillet 1365, comme en témoigne la plaque de fondation toujours en place dans l'église Saint-Maximin. Elle est connue pour être l'une des plus importante chapelle des paraiges. Depuis le mariage entre Renaud Le Gronnais et Perrette Dieu-Ami, dernière descendante des Dieu-Ami, ce sont les Gronnais et leurs descendants qui y sont inhumés.
Le 5 août 1778, la chapelle ne pouvait plus accueillir de nouvelles sépultures. Elles furent transférées à Coin-sur-Seille, un château qui appartenait à la famille Le Gronnais. Les monuments funéraires de cette chapelle, détruits durant la Révolution, nous sont connus principalement par les descriptions et dessins d'érudits des XVIIe et XVIIIe siècles : Paul Ferry, Dom Tabouillot et Dupré de Geneste.
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Alixette Mortel (13..-14..)
Alixette est la seule fille connue de Perrin Mortel et de Perrette Le Gronnais. Elle est la troisième épouse de Poincignon Dieu-Ami qu'elle épouse avant 1365. En juillet 1365, les époux fondent la chapelle Saint-Georges et Saint-Éloi dans l'église Saint-Maximin. Sans doute installée dans le quartier de son quartier, elle vend en 1381 et 1390 les maisons dont elle a hérité de son père, situées à proximité de l'église Saint-Simplice. Elle meurt après un long veuvage après 1404.
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Auguste Migette, plan du quartier Saint-Jacques
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Auguste Migette, Plan des Récollets
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Chronique de Philippe de Vigneulles (Épinal, BMI, ms. 139-141) Metz (Moselle)
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Chronique de Philippe de Vigneulles (édition Bruneau)
La Chronique de Philippe de Vigneulles éditée par Charles Bruneau, professeur à l'Université de Nancy, 4 tomes.
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Charles Bruneau (1883-1969)