-
Laurent Coulon (14..-1495)
Laurent Coulon est un chanoine de la cathédrale de Metz, d'une famille aisée de la bourgeoisie de Metz. Les Coullon ou Goullon se trouvent régulièrement mentionnés au cours du XVI siècle, notamment à titre de secrétaire de la cité. Laurent Coulon est également coûtre au sein de ce chapitre. Son épitaphe a été trouvée en 1914 lors de fouilles au sein de la cathédrale de Metz. Il meurt en 1495.
-
Laurent de Toul (14..-1466)
Laurent de Toul est le fils de Werry de Toul et de Idette Bouchatte, riche héritière du patrimoine familial. Aucune épouse ne lui est connue, il est possible que Laurent de Toul soit resté célibataire. Sans qu'on puisse l'expliquer, on note que Laurent mène une carrière municipale beaucoup plus modeste que son père : pas inscrit au paraige de Porte-Moselle comme celui-ci, mais dans le Commun comme son grand-père maternel Wiriat Bouchette. Il n'occupe jamais l'office de maître-échevinat et n'obtient aucun échevinage. Il meurt après une carrière municipale d'une trentaine d'années le 3 mai 1466 durant l'épidémie de peste qui ravage la ville.
-
Laurent Le Gronnais (13..-1396)
Laurent Le Gronnais est le fils de Maheu Le Gronnais dit Volgenel et de Seliziette Renguillon. Il épouse Catherine, fille de Jean Baudoche et de Jennette de Heu avant 1384 et avec qui il a trois enfants qui nous soient connus : Catherine, Nicolle et Jean. Fait chevalier en 1383, il meurt durant la bataille de Nicopolis le 25 septembre 1396 qui avait opposé l'armée de croisés de Sigismond de Luxembourg, roi de Hongrie, aux troupes turques du sultan ottoman Bayezid Ier. Son corps est enseveli au couvent des Célestins. Veuve, Catherine meurt à son tour en 1399.
-
Lazzari, Antoine, Une histoire messine de la dynastie impériale des Luxembourg : les Chroniques de Jacques Dex (vers 1439)
Lazzari, Antoine, Une histoire messine de la dynastie impériale des Luxembourg : les Chroniques de Jacques Dex (vers 1439), thèse de l'Université de Luxembourg, 2020
-
Le bestiaire
Au Moyen Âge, le bestiaire ou le Livre des natures des animaux est un recueil de fables et de moralités. La description des animaux réels ou imaginaires est utilisée comme métaphore de la morale. Le plus ancien bestiaire est le Physiologus, écrit en grec à Alexandrie au IIe siècle. A partir du XIIe siècle, les bestiaires se multiplient en Angleterre et dans le Nord de la France. D’abord rédigés en latin, ils sont ensuite écrits en français. Les auteurs cultivent d’ailleurs ce genre littéraire jusqu’à proposer toutes sortes d’adaptations allant du bestiaire philosophique au bestiaire courtois. On retrouve les thèmes du bestiaire à Metz dans certains manuscrits et sur le célèbre plafond de la maison du 8, rue Poncelet, datant du XIIIe siècle.
-
Le chapelet d'amour divine (Metz, BM, ms. 678) Metz (Moselle)
-
Le Commun (paraige) Sixième paraige à apparaître à Metz, d'origine plus modeste et plus récente que les cinq paraiges anciens. Ses membres sont majoritairement issus des éléments riches de la communauté urbaine ou des étrangers récemment installés à Metz.
À la différence des autres paraiges, le Commun ne possède pas d'armoiries ni de sceau. On retrouve, dans les armoriaux messins, le blason de la famille de Heu, la plus importante de ce paraige au tournant du XVIe siècle.
-
Le Grant Ordinaire des chrestiens (Metz, BM, inc. 466)
Paris (Île-de-France)
-
Le livre des Heu (Bruxelles, BR, ms. Goethals 1327)
-
Le renard de Collignon d’Abocourt fait peur à toute la maison
-
Le Roman de la Rose (Montpellier, BU, ms. H 246) Incertain
-
Le roman des Loherains : Hervis de Metz, Garin le Loherain et Girbert de Metz (Paris, BNF, FR 19160) Metz (Moselle)
-
Le Tocsin
Le Tocsin est une cloche datée de l'année 1501, aujourd'hui installée à la cathédrale Saint-Étienne, dont elle est une des plus anciennes cloches. Mais cette cloche avait été fondue pour la collégiale Saint-Thiébaut, installée à la fin du Moyen Âge au sud de la cité. En 1555, après la démolition de Saint-Thiébaut, elle fut remontée à la cathédrale dans la tour de Mutte pour servir à la cité. Son usage a dès lors été civil : le Tocsin donnait l'alarme. Il servait également au rappel des heures, quand le guetteur installé dans la tour sonnait pour attester qu'il était bien à son poste.
La cloche est décorée d'un médaillon en losange qui représente saint Christophe portant l'Enfant Jésus, et d'un médaillon rond qui montre peut-être une scène de chasse à la licorne. Un écu armorié porte une bande chargée de trois lions passants, et d'une cloche en chef.
-
Le travail du cuir
À Metz, les artisans du cuir, tanneurs et mégissiers, et les cordonniers fabricants de chaussures, étaient installés dans le quartier d'Outre-Seille, souvent au bord de la rivière.
Pour fabriquer une chaussure, le cordonnier utilisait la technique du cousu-retourné, aujourd'hui employé pour les ballerines : il cousait les différentes pièces de cuir ensemble en les positionnant sur l’envers. Après assemblage, la chaussure était intégralement retournée et mise sur un embauchoir (moule en métal) chaud pour prendre sa forme définitive : c’est le formage. Il faut un cuir bien souple pour que la chaussure puisse être retournée.
-
Le vieux Hannes le Barbier (14..-15..)
Nous ne connaissons pas le patronyme d'Hannes, dit le Vieux de derrière Saint-Sauveur. Ce barbier résidait dans le quartier Saint-Jacques. À ce titre, il participe à la fête de la dédicace de l'église Saint-Jacques en 1513 organisée par Philippe de Vigneulles. Dès 1505, il devient le parrain de Jacques, fils de Philippe de Vigneulles et de Zabeline Le Sarte.
-
Le Voyage de Jean de Mandeville traduit par Otto de Diemeringen (Paris, BNF, Allemand 150) Vallée du Rhin?
-
Léon Germain de Maidy (1853-1927)
-
Léonard Pricard (147.-1541)
Léonard Pricard est originaire d'Aix-la-Chapelle. Encore enfant, il devient apprenti à Metz chez un barbier lui-même sans doute d'origine allemande, Hannes, établi place du Quarteau. En 1485, Léonard joue le rôle principal d'un mystère joué près de chez son maître, place Saint-Louis : le mystère de sainte Barbe. Son jeu émeut tant la foule que les riches se disputent l'honneur de faire quelque chose pour lui. Le chanoine Jean Chardalle le prend alors sous sa protection et l'envoie faire des études dans « la meilleure école » de Metz (Vigneulles ne précise pas laquelle). Léonard joue à nouveau, l'année suivante, dans le Mystère de sainte Catherine, mais sa voix a mué et il a moins de succès. Mais à l'école, il se révèle extrêmement doué, et Chardalle l'envoie poursuivre sa formation à Paris, où il devient maître ès arts, ce qui est le premier degré de l'université. De retour à Metz, il devient maître d'école et « régent » de l'école de Saint-Sauveur dans les années 1490. Léonard ne n'arrête pas là : il obtient une prébende de chanoine dans sa ville natale d'Aix. Nous savons tout cela grâce à Philippe de Vigneulles, qui raconte le mystère de sainte Barbe et ne donne que le prénom du jeune acteur.
Or un seul chanoine d'Aix porte ce prénom : nous pouvons identifier l'ancien apprenti barbier avec Léonard Pricard, chanoine d'Aix de 1506 à 1541. Devenu un savant humaniste, Léonard a l'honneur de correspondre avec le « prince des humanistes », Érasme.
Les savants de la fin du XIXe siècle ont supposé que Philippe de Vigneulles et Léonard, qui devaient avoir le même âge, ont été amis d'enfance, et qu'en 1510, lors de son pèlerinage à Aix-la-Chapelle, Philippe en profite pour aller rendre visite à son ancien ami devenu chanoine. Lui-même n'en dit rien ni dans sa Chronique, ni dans ses Mémoires. Il écrit seulement qu'il l'a connu quand il était maître d'école, et que l'ancien acteur amateur est devenu chanoine à Aix, un homme aux responsabilités importantes (« porter grand office »). Plutôt qu'un ami d'enfance, Léonard est pour Philippe un voisin du quartier Saint-Jacques et (pourquoi pas?) le maître d'école de ses enfants.
-
Les cent nouvelles nouvelles (Metz, BM, ms. 1562) Metz (Moselle)
-
Les cloches du chapitre cathédral
Avant la Révolution, le chapitre de la cathédrale disposait de 13 cloches, dont huit étaient d'origine médiévale, même si elles devaient régulièrement être refondues quand elles étaient fêlées. Les plus grosses étaient appelées Marie, Catherine, Barbe et Pontenotte. Selon Bégin, Pontenotte aurait eu pour parrain Jean Bertrand de Jurue, maître-échevin en 1328. Barbe était gravée aux armes d'Adhémar de Monteil, évêque de 1327 à 1361. Marie avait été fondue en 1438 selon le témoignage du chroniqueur Jean de Saint-Dizier, et Catherine en 1535. Ces quatre cloches sonnaient pour la messe du dimanche et les principaux offices. Trois autres cloches, plus modestes, sonnaient pour les petits offices. Appelées Chardaye, Meugniaye et Pomme-Gaudet, elles dataient peut-être du XVe siècle. Enfin, une huitième cloche médiévale, le Bassin d'Argent, sonnait pour l'avènement et la mort de l'évêque. Selon l'inscription relevée par Bégin, elle aurait daté de 1230 et aurait porté les noms des familles de Heu, de Cherisey, Liétals, Raigecourt, Gournay et Baudoche. Or les Heu n'étaient pas encore installés à Metz en 1230, pas plus que les Raigecourt : la cloche doit être postérieure et sa date est un souvenir historique.
Refondue en 1665, Marie sonne toujours à la cathédrale. Catherine a été refondue en 1890. Les autres ont disparues et ont été remplacées aux XIXe et XXe siècles.
-
Les décrétales de Grégoire IX, avec glose (Metz, BM, ms. 161)
Inconnu
-
Les neuf Preux C'est le poète lorrain Jacques de Longuyon qui invente la liste des Neuf Preux, dans les Voeux du paon, poème composé pour l'empereur Henri VII de Luxembourg en 1312. Cette liste de guerriers célèbres se divise en trois groupes : les trois preux païens (Alexandre le Grand, Hector, Jules César), les trois Juifs (Josué, le roi David et Judas Macchabée) et les trois chrétiens (le roi Arthur, Charlemagne et Godefroy de Bouillon). La liste connaît un très grand succès en Europe aux XIVe et XVe siècle, sous la forme de cycles d'images accompagnées de poèmes. Les Preux ont ensuite été dotés d'armoiries imaginaires, assez variables. La cité de Metz n'échappe pas à cette mode : on y retrouve les Neuf Preux sur des peintures murales (12 rue des Clercs), des carreaux de poêle, une gravure sur bois, une chronique universelle ou encore un armorial.
-
Les Treize
Les Treize jurés, ou les Treize, forment le principal conseil de la cité de Metz, aux fonctions judiciaires (tribunal des Treize), mais aussi législatives et exécutives. Ils étaient élus chaque année à la Chandeleur (2 février), cooptés parmi les hommes de paraiges : deux membres par paraige ancien plus trois pour le Commun. Leur conseil se tenait dans la chambre des treize au Palais des treize, situé à quelques pas de la cathédrale.
-
Les voeux du paon de François Le Gronnais (Oxford, BL, Douce 308) Metz (Moselle)
-
Lesprand, Paul, Le clergé de la Moselle pendant la Révolution
Lesprand, Paul, Le clergé de la Moselle pendant la Révolution, 3 vol., Montigny-lès-Metz, 1934-1937.