-
Maison Saint-Aultre
Cette maison derrière l'église Saint-Simplice était rattachée à la légende de saint Aultre (ou saint Auctor), pauvre savetier devenu évêque de Metz au temps de la destruction de Metz par les Barbares. A proximité, la fontaine Saint-Aultre était fréquentée par les mères pour y guérir leurs enfants. Au XIVe siècle, la maison appartient à la famille Mortel. Alixette Mortel en hérite ; en 1381, elle la vend à la paroisse Saint-Simplice.
Le site de la maison Saint-Aultre a servi au presbytère de la paroisse, qui a été détruit tout comme l'église pour ouvrir la place Saint-Simplice à la Révolution.
-
Renaud Le Gronnais du Neufbourg dit le Vieux (14..-15..)
Renaud Le Gronnais du Neufbourg est le fils de Renaud Le Gronnais et de Isabelle Bataille. Selon Jean Aubrion, il a « servi deux ans ou plus » le comte de Moers-Sarrewerden : on peut comprendre qu'il a été placé comme page auprès de ce grand seigneur allemand pour parfaire son éducation aristocratique. Le 18 septembre 1480, il épouse Barbe, fille de Michel Cunehem, un noble récemment installé à Metz, reçu bourgeois en 1460 et lié aux paraiges par son mariage avec Isabelle Baudoche. Le comte de Moers assiste évidemment à la noce. L'épouse de Renaud meurt en 1512 le laissant veuf. Il meurt à une date inconnue après 1519.
-
Barbe Le Gronnais (14..-1508)
Barbe Le Gronnais est la fille de Renaud Le Gronnais dit du Neufbourg et de Barbe Cunehem. Le 15 juin 1507, elle se marie avec Jean Le Gronnais, issu d'une branche cousine de la famille et dont elle est la deuxième épouse. Le mariage est de courte durée : Barbe meurt en 1508 durant l'épidémie de peste qui ravage la ville.
-
Alix Migomay (13..-14..)
Alix Migomay est la fille de Thiébaut Migomay et d'une mère inconnue. Elle épouse Jean Renguillon dit Bacon avec qui elle a trois enfants. Elle meurt à une date inconnue au début du XVe siècle. Le lignage des Renguillon s'éteint avec son fils Nemmery, dernier descendant masculin.
-
Jean Renguillon dit Bacon (13..-142.)
Jean Renguillon dit Bacon est le fils de Pierre Renguillon dit le Grand et de Alix de Heu. Il épouse Alix, fille de Thiébaut Migomay. Il meurt sans doute encore jeune adulte entre 1422 et 1424. Le lignage des Renguillon s'éteint avec son fils Nemmery, dernier descendant masculin.
-
Collette de Vaudrevange (14..-1431)
Collette de Vaudrevange est l'une des deux filles de Jean de Vaudrevange et de Perrette de Raigecourt. Elle épouse Pierre Renguillon dont elle est la première épouse. Elle meurt sans doute encore jeune adulte le 18 juillet 1431 et son corps est inhumé au Couvent des Célestins. Pierre se remarie avec Agnès de Ludres, dont il n'a que des filles. En 1447, la mort de Jean Renguillon, seul enfant de son mariage avec Collette, entraîne la disparition du lignage des Renguillon.
-
Agnès de Ludres (14..-1478)
Agnès de Ludres est la fille de Ferry de Ludres et de Claude de Plancy : elle est issue de la noblesse lorraine et son père est un conseiller proche du duc René d'Anjou. Elle épouse Pierre Renguillon le 23 septembre 1441 : elle est sa deuxième épouse, après dix ans de veuvage. Elle meurt le 25 janvier 1478 et son corps est inhumé en l'église Saint-Martin-en-Curtis.
-
Pierre Renguillon (14..-1475)
Pierre Renguillon est le fils de Jean Renguillon dit Bacon et de Alix Migomay. Il épouse en premières noces Collette, fille de Jean de Vaudrevange et de Perrette de Raigecourt. Après son décès en 1431, il se remarie rapidement avec Hillewy de Vatimont, qui meurt entre 1432 et 1441. Il convole ensuite en troisièmes noces avec Agnès de Ludres le 23 septembre 1441. Il meurt le premier janvier 1475 et son corps est inhumé en l'église Saint-Martin-en-Curtis dans la chapelle des Le Gronnais. La mort de son seul fils en 1447 entraîne la disparition du lignage des Renguillon.
-
Jennette Renguillon (14..-1481)
Jennette Renguillon est la fille de Pierre Renguillon et d'Agnès de Ludres, sa deuxième épouse. Elle se marie avec Gérard Perpignant, dont elle est la première épouse, le 22 janvier 1468. Elle meurt le 22 juillet 1481, toujours sans enfant. Devenu veuf, Gérard se remarie successivement avec Georgette Roucel, puis Gertrude Le Gronnais.
-
Henriet Bataille (13..-136.)
Henriat Bataille est le fils de Jennat Bataille et d'une mère inconnue. Il épouse Pentecôte Le Gronnais dont il est le premier époux. Il meurt entre 1359 et 1366. Pentecôte se remarie avec Guillaume Poujoise dit Pallemant. Il s'ensuit un long conflit de succession entre Guillaume et Jennat Bataille, seul fils d'Henriat et de Pentecôte, alors mineur en 1366.
-
Poirier, François-Jacques, « Notice sur l'ancienne paroisse de Saint-Simplice, de Metz »
Poirier, abbé François-Jacques , « Notice sur l'ancienne paroisse de Saint-Simplice, de Metz », Annuaire de la Société d'histoire et d'archéologie lorraine, 1892, p. 167-213.
-
Barbé, Jean-Julien, « Fac-Simile des signets des 22 notaires impériaux et apostoliques de la cité de Metz pendant les XIV et XVe siècles »
Barbé, Jean-Julien, « Fac-Simile des signets des 22 notaires impériaux et apostoliques de la cité de Metz pendant les XIV et XVe siècles », Jahrbuch der Gesellschaft für Lothringische Geschichte, vol. 19, 1907, p. 475-482.
-
Herman Petit de Bure (13..-1414)
« Maître Herman de Bure » est un clerc de Metz, son épitaphe détaille ses titres : bachelier en théologie, licencié en droit canon et civil. Il devient avocat et également chanoine de la cathédrale. En 1408, il habite dans une maison canoniale située rue des Clercs. En 1411, il est recruté clerc-pensionnaire juriste au service de la ville. Il décède le 25 mars 1414 et est enterré dans la chapelle des évêques de la cathédrale, près de l'évêque Thierry Bayer. Il lègue ses livres à la cathédrale de Metz : 12 manuscrits lui sont associés.
-
Hugo Mathié (14..-1485)
Hugo Mathié est originaire de Tintigny, près de Virton, dans l'actuel Luxembourg belge. Il est licencié en droit canon. Curé de Villette, dans le diocèse de Trèves en 1445, il est chapelain de la cathédrale de Toul et de la collégiale Saint-Gengoult en 1448, puis curé de Marville en 1455-1458, et également chanoine de la cathédrale de Toul et archidiacre en 1456. Il devient chanoine de la cathédrale de Metz en 1458. Il occupe la charge de chantre à partir de 1462, puis reçoit celle de doyen du chapitre, du 24 août 1470 jusqu'à sa mort le 18 septembre 1485. Hugo est l'oncle de Jean Mathié, qui fait sa carrière ecclésiastique comme chanoine de Verdun où il meurt très âgé en 1532. La maison d'Hugo Mathié est située en face du couvent Saint-Symphorien. Il est enterré dans la cathédrale, dans la chapelle Saint-Nicolas.
Au moins seize livres sont légués au chapitre sous le nom d'Hugo Mathié, sans qu'on puisse toujours savoir quel Hugo les a légués. Enfin, un manuscrit de théologie daté de 1484 et aujourd'hui disparu porte le nom d'Hugo Mathié « de Halenzeyo » : on ne sait à qui le rattacher.
-
Thomas Richart (14..-1514)
Thomas Richart porte le même nom que son oncle et comme lui il est chanoine rattaché au chapitre de la Cathédrale de Metz en 1472, date à laquelle il exécute ses dernières volontés. En 1500, il reçoit la charge d'archidiacre de Sarrebourg. Il habite alors rue Chèvremont. Il est également prévôt de Saint-Pierre-aux-Images, église du groupe cathédral qu'il reconstruit en 1493.
Il meurt le 25 octobre 1514.
-
Thomas Richart (1...-1472) Thomas Richart est un clerc savant, docteur en droit canonique. Il est attesté comme chanoine de Metz en 1458. Il meurt à Rome le 29 avril 1472, laissant à son neveu homonyme le soin de réaliser ses dernières volontés, comme l'indique sa stèle funéraire dans l'ancienne église Saint-Étienne-le-Dépenné.
-
Grimme, Fritz, « Die Metzer Domkurien. Ein Beitrag zur Topographie des mittelalterlichen Metz »
Grimme, Fritz, « Die Metzer Domkurien. Ein Beitrag zur Topographie des mittelalterlichen Metz », Annuaire de la Société d'histoire et d'archéologie lorraine, vol. 25 (1913), p. 255-284.
-
Jean de Landremont (14..-1492)
Jean de Landremont est le fils de Thiriat de Landremont et d'une mère inconnue. Il épouse une femme dont l'identité nous est inconnue et meurt exécuté le 5 janvier 1492.
Jean de Landremont est resté dans l'histoire messine comme le traître par excellence. D'une famille de paraige, il est élu Treize juré. En 1491, la guerre vient de se terminer entre la cité de Metz et le duc de Lorraine René II mais les tensions restent vives. Jean est accusé d'avoir voulu livrer la ville au duc, en lui ouvrant la porte du Pontiffroy. Son complice, le Breton Charles Quevelet, en était le châtelain et c'est lui qui le dénonce à Jean Chaverson. Jean est arrêté le 10 décembre 1491.
Le seul document découvert chez lui est une pension touchée du duc de Lorraine à partir de septembre 1491. Être pensionnaire, en temps ordinaire, est une pratique qui n'a rien de répréhensible, mais l'acte est ici interprété comme le salaire de la trahison. Jean avoue et affirme ne pas avoir été torturé pour cela. Son supplice public, le 5 janvier, a lieu en place de Chambre, sous la cathédrale, pour rassembler le plus de public possible. Il est longuement détaillé dans les chroniques, qui insistent sur les raffinements de cruauté dont il est victime ; après sa mort, son corps découpé en morceaux est exposé aux quatre grandes portes de la ville : il s'agit à la fois de punir le traître et d'enseigner à la population les conséquences de la trahison. Les biens de Jean sont confisqués et le dénonciateur récompensé. Le souvenir maudit de Jean est ensuite soigneusement entretenu par la cité : le livre sur lequel les Treize prêtent serment est peint d'une image du diable où son nom est inscrit.
Jean de Landremont était-il coupable? Aucun historien messin n'en a jamais douté, et les mécanismes du procès politique ne sont pas faits pour permettre le doute. On peut seulement remarquer qu'en 1491, le gouvernement de la cité veut la guerre et pense pouvoir vaincre le duc de Lorraine. Rassembler la population autour d'un récit de trahison effrayant sert les intérêts de la faction belliciste, que le récit soit vrai, faux ou exagéré. Au même moment, à la cour de Lorraine, on enquête sur un complot messin qui aurait visé à empoisonner le duc. Ces accusations mutuelles sont en fait peu vérifiables.
-
Thiriot, Gonzalve, « La trahison de Jehan de Landremont 1491 »
Thiriot, Gonzalve, « La trahison de Jehan de Landremont 1491 », Annuaire de la Société d'histoire et d'archéologie lorraine, 1912, vol. 23, p. 13-35.
-
Saint-Juratoire (Paris, ENSBA, ms. MAS 7)
-
Nemmery Baudoche (13..-1388)
Nemmery Baudoche est le fils de Nicolle Baudoche dit l'Ancien et de Seliziette Le Gronnais. Il épouse une fille de Pierre Bouquin dit Chielairon. Il meurt en 1388 et son corps est inhumé au couvent des Frères Prêcheurs.
-
Chronique rimée (Metz, BM, ms. 848)
-
Entre deux ponts
Les exécutions capitales avaient régulièrement lieu au lieu dit "« Entre deux ponts », c'est-à-dire hors les murs, au-delà de la porte du pont des Morts, sur l'île située entre les douves du Pontiffroy et le cours de la Moselle, et entre les deux parties du pont des Morts. Selon la légende de la Vouerie, le site aurait été donné à la ville par Nemmery Baudoche au milieu du XIVe siècle.
-
Chapelle Saint-Nicolas (ou Sainte-Reinette) La chapelle Saint-Nicolas aurait été fondée par le chanoine Nemmery Baudoche, sur un terrain ayant servi à exécuter les condamnés à mort, près des prisons de l'évêque. Il la dote de rentes pour entretenir 13 clercs. En 1488, son petit-neveu, le chanoine Henriet Roucel, reconstruit la chapelle et y place une inscription commémorative. La chapelle prend à cette époque le nom de Sainte-Reinette. Elle est démolie à la Révolution.
-
Miracle rue des Clercs! Saint Nicolas sauve un condamné à mort