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1531 - une stèle protestante est cachée dans la porte des Allemands!
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Borne de non-mitoyenneté de Jean Louve Cette inscription à deux faces servait de borne à la propriété de Jean Louve, appelée la grande maison d'Outre-Seille. Elle attestait que le patricien possédait les deux côtés du mur. Au XVIIe siècle, l'historien Paul Ferry voit la borne en place. Après la destruction de la maison en 1809, la borne a été encastrée dans un mur rue Mazelle, où elle a été découverte avant de rejoindre le musée en 1856.
Le même texte est gravé des deux côtés (traduction) : "Ce mur est tout à Jean Louve sans qu'autrui y ait part, et il se dresse entièrement sur sa terre".
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Épitaphe de Nicolle Louve (†1462) Nicolle Louve est un des principaux patriciens messins au milieu du XVe siècle. Son épitaphe était placée dans le collatéral nord de l'église du couvent des Célestins. Elle est aujourd'hui conservée au musée de la Cour d'Or
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Épitaphes de la famille de Chambre (XIVe siècle) Cette épitaphe associe trois générations de la famille des De Chambre : le grand-père, Jacques, échevin du Palais, mort le 28 avril 1268, son fils Henriet mort le 19 novembre 1296, et enfin Bertrand, échevin du Palais, qui est le fils de Simon de Chambre et donc petit-fils de Jacques, mort le 29 janvier 1318. Le texte est disposé d'une façon originale : l'inscription de Jacques est gravée sur les quatre bords de la pierre ; celle d'Henriet, elle aussi gravée sur quatre côtés, forme un bandeau intermédiaire ; l'inscription de Bertrand, au centre, est disposée en lignes, mais la fin du texte est gravée sur le bandeau du milieu. Sur la même ligne, on lit donc la fin de l'inscription d'Henriet ("l'an 1296") et, tête-bêche, la fin de celle de Bertrand ("17. Priez pour lui").
Les lettres gravées sont peintes en rouge. L'inscription était autrefois au portail de l'église paroissiale de Saint-Victor. La disposition tête-bêche du texte permet de supposer qu'à l'origine elle était conçue comme le couvercle d'un tombeau.
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Catherine Lohier (13..-14..)
Catherine Lohier est la fille de Joffroy Lohier et de Poince Fessal. Elle épouse Jean Papperel dit le Jeune, mais ce dernier meurt assez jeune durant l'épidémie de peste de 1438-1439. Un seul enfant est connu de cette alliance : Nicolle Papperel. Catherine meurt à une date inconnue.
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Jean Papperel dit le Jeune (13..-1439)
Jean Papperel dit le Jeune est le fils de Louis Papperel et de Anne Hesson. Il épouse Catherine Lohier. Un seul enfant est connu de cette alliance : Nicolle Papperel. Jean meurt en 1439 durant l'épidémie de peste qui ravage la ville.
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Joffroy Papperel (14..-1465)
Inconnu, possiblement mort jeune avant une inscription en paraiges
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Nicolle Papperel (14..-1494)
Nicolle Papperel est le fils de Jean Papperel et de Catherine Lohier. Il épouse Marguerite, fille de Jean du Pont d'Épinal et de Perrette Bonnefille. Il meurt sans doute octogénaire le 30 juillet 1494. Son corps est enseveli dans l'église Saint-Livier.
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Chapelle des Baudoche
La chapelle des Baudoche, dédiée à Saint Nicolas, occupait le bras sud de l'ancien transept de l'église Saint-Martin. Elle est fondée en 1506 par les trois frères Baudoche, Claude, Jean et Nicolas, qui exécutent ainsi la volonté testamentaire de leur père, Pierre.
La chapelle était reliée à l'hôtel Baudoche, de l'autre côté de la rue, par une galerie aérienne. Les travaux d'alignement de la rue en 1817-1818 entrainent la démolition du transept et de la disparation de la chapelle. Certains vitraux sont réinstallés dans le mur sud.
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Mémoire de la famille Renguillon (XVIe siècle)
Cette inscription a été placée dans la chapelle des Le Gronnais, dans le collatéral nord de l'église Saint-Martin, par Jean Papperel et sa femme Alixette Renguillon. Jean a placé une inscription en mémoire de ses ancêtres à Saint-Livier, et le couple fait de même en mémoire des ancêtres d'Alixette à Saint-Martin.
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Mémoire de la famille Papperel (XVIe siècle) L'inscription faisant mémoire des défunts de la famille Papperel était placée à droite dans le choeur de l'église Saint-Livier. Jean Papperel fait placer ce texte pour faire mémoire de son père, de son grand-père et de son frère, puis il est complété à sa mort en 1502. Lors de la démolition de l'église, quelques fragments de l'inscription ont été récupérés par le musée, que l'on peut identifier grâce au relevé de l'inscription, fait au XVIIIe siècle.
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Wagner, Pierre-Édouard, Épitaphes et inscriptions de la ville de Metz jusqu'en 1600
Wagner, Pierre-Édouard, Épitaphes et inscriptions de la ville de Metz jusqu'en 1600, mémoire de maîtrise, Université de Nancy, 1975.
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Marguerite de la Court (12..-13..)
Marguerite de La Court est la fille de Jean de La Court et d'une mère inconnue. Elle épouse Poince de Vy au début du XIVe siècle et meurt à une date inconnue, sans doute avant 1372.
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Mazauric, Roger, « Le tragique destin d’un patricien messin : Gaspard de Heu, sr. de Buy »
Mazauric, Roger, « Le tragique destin d’un patricien messin : Gaspard de Heu, sr. de Buy », Mémoires de l’Académie nationale de Metz (1980), p. 118-142.
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Gaspard de Heu (151.-1558)
Gaspard de Heu est le dernier des cinq fils de Nicolle III de Heu et de Marguerite de Brandebourg. Comme son frère Robert, il se convertit au protestantisme. Il est élu maître-échevin en 1542 et s'efforce alors de favoriser la réforme à Metz, en invitant le prédicateur Guillaume Farel à venir prêcher à Montigny. Il tente de faire basculer la cité dans le réforme protestante. Les Treize Androuin Roucel et Jacquemin Travalt s'y opposent victorieusement. Mais Gaspard obtient un statut pour le culte protestant.
À Lausanne, il épouse Jeanne de Louvain le 23 juin 1545, fille d'Antoine de Louvain et de Marguerite d'Andresle. Il contribue à ouvrir les portes de Metz à l'armée française en 1552, pour éviter un assaut. Il es emprisonné à Bruxelles par les Impériaux entre 1553 et 1556, accusé d'avoir livré Metz aux Français. Libéré, il se rend à Paris en 1558 pour plaider la cause protestante avec le roi de Navarre. Il est à nouveau arrêté, sur ordre du cardinal de Lorraine, et exécuté au château de Vincennes le 4 septembre. Veuve, Jeanne de Louvain se remarie avec Gratien de la Salle après 1560.
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Place de Chambre La place de Chambre est située en contre-bas de la cathédrale : c'est une des trois grandes places médiévales de Metz, la seule qui soit située dans la cité antique, alors que le Champ-à-Seille et la place du Change sont le centre du faubourg marchand qui apparaît au XIIe siècle. Elle tire son nom soit de la « Camera » (chambre) de l'évêque, puisque le quartier était à l'origine sous son autorité, soit de l'hospice tenu par les frères de Saint-Jean, qui accueillait pèlerins et voyageurs entre la place et la Moselle.
En Chambre se tient un marché hebdomadaire des produits alimentaires. La place accueille quelques grands événements ; en 1485, 6000 spectateurs s'y pressent pour une pièce de théâtre, le Jeu de Sainte-Barbe. En 1492, quand la cité veut faire du supplice de Jean de Landremont un acte exemplaire, elle l'organise sur la place.
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Place du Change La place du Change est une des trois grandes places de Metz, avec le Champ-à-Seille son voisin et la place de Chambre. Aujourd'hui appelée place Saint-Louis, elle a gardé la moitié de ses maisons anciennes. Celles-ci témoignent de l'essor de Metz hors des murs romains : la place est allongée car les maisons sont construites le long de la muraille antique, côté campagne. La place était donc dans les faubourgs, avant d'être intégrée dans l'enceinte des années 1220. Elle était alors entièrement entourée de maisons. Elle formait avec la place voisine, le Champ-à-Seille, le coeur commercial de la cité, car c'est là que se tenaient les marchés hebdomadaires. Les changeurs se sont installés sur la place, lui donnant son nom. De très nombreux événements urbains, fêtes, théâtre, joutes, se sont tenus place du Change.
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1485 - apprenti barbier, acteur d'un jour, chanoine humaniste : le fabuleux destin de Léonard Pricard
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Léonard Pricard (147.-1541)
Léonard Pricard est originaire d'Aix-la-Chapelle. Encore enfant, il devient apprenti à Metz chez un barbier lui-même sans doute d'origine allemande, Hannes, établi place du Quarteau. En 1485, Léonard joue le rôle principal d'un mystère joué près de chez son maître, place Saint-Louis : le mystère de sainte Barbe. Son jeu émeut tant la foule que les riches se disputent l'honneur de faire quelque chose pour lui. Le chanoine Jean Chardalle le prend alors sous sa protection et l'envoie faire des études dans « la meilleure école » de Metz (Vigneulles ne précise pas laquelle). Léonard joue à nouveau, l'année suivante, dans le Mystère de sainte Catherine, mais sa voix a mué et il a moins de succès. Mais à l'école, il se révèle extrêmement doué, et Chardalle l'envoie poursuivre sa formation à Paris, où il devient maître ès arts, ce qui est le premier degré de l'université. De retour à Metz, il devient maître d'école et « régent » de l'école de Saint-Sauveur dans les années 1490. Léonard ne n'arrête pas là : il obtient une prébende de chanoine dans sa ville natale d'Aix. Nous savons tout cela grâce à Philippe de Vigneulles, qui raconte le mystère de sainte Barbe et ne donne que le prénom du jeune acteur.
Or un seul chanoine d'Aix porte ce prénom : nous pouvons identifier l'ancien apprenti barbier avec Léonard Pricard, chanoine d'Aix de 1506 à 1541. Devenu un savant humaniste, Léonard a l'honneur de correspondre avec le « prince des humanistes », Érasme.
Les savants de la fin du XIXe siècle ont supposé que Philippe de Vigneulles et Léonard, qui devaient avoir le même âge, ont été amis d'enfance, et qu'en 1510, lors de son pèlerinage à Aix-la-Chapelle, Philippe en profite pour aller rendre visite à son ancien ami devenu chanoine. Lui-même n'en dit rien ni dans sa Chronique, ni dans ses Mémoires. Il écrit seulement qu'il l'a connu quand il était maître d'école, et que l'ancien acteur amateur est devenu chanoine à Aix, un homme aux responsabilités importantes (« porter grand office »). Plutôt qu'un ami d'enfance, Léonard est pour Philippe un voisin du quartier Saint-Jacques et (pourquoi pas?) le maître d'école de ses enfants.
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Jean Chardalle (14..-1502)
Jean Chardalle est un chanoine de la cathédrale de Metz. Il est originaire de Marville, ville partagée entre Luxembourg et Barrois, tout comme Hugo Mathié, sans qu'on sache si les deux prêtres ont un lien de parenté. À l'issue de ses études universitaires, Chardalle est docteur en décret (droit canon). Il est reçu chanoine le 19 janvier 1474. Peu après, il part pour plaider à Rome les affaires du chapitre. Il y reste jusqu'en 1482. C'est durant son séjour romain qu'il est élu chantre. En 1492 et 1497, il fait partie des chanoines qui négocient la paix entre la cité de Metz et René II de Lorraine. Philippe de Vigneulles le présente comme « un noble seigneur de l’Église [...], un homme sage, instruit et un grand savant » (“scientifique personne”).
De plus, le chanoine, maître ès-arts et maître en théologie mais aussi protonotaire du Saint-Siège apostolique est envoyé deux fois à Rome par le chapitre de Metz. Ces visites de Rome lui permettent de constituer sa très riche bibliothèque.
Jean Chardalle habite dans la maison canoniale dite de Saint-Pierremont. Il meurt le 13 février 1502 et est enterré dans la cathédrale. Sa riche bibliothèque a en partie été léguée à la cathédrale.
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Prost, Auguste, Notice sur la collection des manuscrits de la bibliothèque de Metz
Prost, Auguste, Notice sur la collection des manuscrits de la bibliothèque de Metz, Paris, Imprimerie nationale, 1877
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1478 : Wiriat Louve meurt en Orient, le maître-échevin part à sa recherche
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Jean dit Huttin de Serrières (14..-146.)
Jean de Serrières, dit Huttin, est un des enfants de Pierre de Serrières et de Marguerite Corbé. Il épouse Ève Maizerot, d'une famille de la noblesse lorraine. Leur fils Conrad de Serrières, né dans les années 1450, occupe une place importante dans la cité à la fin du XVe siècle.
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Marguerite Corbé (13..-14..)
Marguerite Corbé est la fille de Jean Corbé, chevalier et aman, et d'Isabelle Aixie. Unique héritière du patrimoine familial, elle possède en fief la moitié de l'avouerie épiscopale de Nomeny. Elle épouse Pierre de Serrières au début du XVe siècle. Le couple a au moins trois enfants, Juliennes, Georges et Jean dit Huttin. Devenue veuve entre 1441 et 1444, Marguerite meurt à une date inconnue entre 1457 et 1462.
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Pierre de Serrières dit l'Aîné (13..-144.)
Fils de Joffroy de Serrières et d'Isabelle de la Rappe, Pierre de Serrières est issu d'une branche cadette d'un petit lignage du Barrois, de la région de Pont-à-Mousson. Il s'installe à Metz et intègre le milieu des paraiges par son mariage avec Marguerite Corbé, riche héritière du patrimoine familial. En 1439, il rend hommage pour la maison-forte qu'il possède à Nomeny, la Cour des Serrières, et pour celles de son épouse : la moitié de l'avouerie épiscopale de Nomeny et la maison de la Cour des Voués.