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Coûtre
Le coûtre (custos en latin) est le premier des quatre officiers de la cathédrale Saint-Étienne de Metz avec le cerchier, l'aumônier (et le sous-aumônier) et l'écolâtre.
Il est le maître de cérémonie, mais aussi le gardien de l'église et de la sacristie. À Metz, avec la règle de Chrodegang, il y a trois coûtres. Un pour Saint-Étienne que l'on appelle « maior custos », un à Sainte-Marie et un à Saint-Pierre-le-Majeur. Après Complies, ils doivent passer la nuit dans leur église ou dans les chambres adjacentes. Ils empêchent les entrées et sorties du cloître la nuit. De plus, c'est au coûtre que revient de choisir quelles cloches sonner pour les heures.
Au XIIe siècle, le coûtre (essentiellement celui de Saint-Étienne) a pour mission d'assurer la liturgie quotidienne. Il bénit l'eau, il célèbre la messe du jour sur l'autel de Saint-Étienne les jours de fêtes. Il est aussi chargé de la décoration des espaces et de l'organisation matérielle des cérémonies, notamment de préparer le brancard à reliques pour les Rameaux. Il a à son service des matricules et des serviteurs. Le Jeudi saint, il est chargé de nettoyer les autels. Enfin, le coûtre est aussi le gardien du trésor de la cathédrale. C'est lui qui est chargé de les confier, lorsque nécessaire, de sa main aux autres églises du groupe cathédrale.
Au XIVe, le coûtre siège dans la partie gauche du chœur, à côté de l'archidiacre de Sarrebourg. Il jouit d'une voix dans l'élection annuelle du maître-échevin, en l'absence du primicier et du cerchier.
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Virginie Trimbur (1982-)
Virginie Trimbur est historienne médiévaliste spécialisée sur la question religieuse
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Chantre
Le chantre (cantor en latin) est le troisième dignitaire du chapitre de la cathédrale Saint-Étienne de Metz, avec le primicier, le doyen, le chancelier et le trésorier. Il peut être prêtre, mais pas obligatoirement.
Sa charge consiste en l’organisation et l’ordonnance de toutes les liturgies. Il lui revient surtout la direction du chant, de la psalmodie, avec un droit de regard sur le choix des lectures. C’est à lui que revient la charge de veiller sur les sous-chantres et les musiciens, de diriger le chœur et de reprendre ceux qui y font des fautes.
Le chantre a également la responsabilité des cérémonies itinérantes qui se déroulent dans la nef de la cathédrale, celles qui mènent du cloître au chœur et celles qui cheminent au travers de la cité, de sanctuaire en sanctuaire.
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Trésorier
Le trésorier (thesaurarium en latin) est le cinquième dignitaire du chapitre de la cathédrale Saint-Étienne de Metz, avec le primicier, le doyen, le chantre et le chancelier.
Contrairement à ce que son nom indique, il n'a pas pour mission de faire attention aux revenus du chapitre, mais de surveiller le trésor de la cathédrale, c'est à dire les ornements sacerdotaux, les vases sacrés et les reliques.
Il détient l'une des trois clés nécessaire à la fermeture du trésor, les deux autres sont données aux chanoines les plus anciens. Il est grâce à son titre le seigneur de Woippy et de Lorry. Il siège dans la partie gauche du chœur de la cathédrale.
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Claus de Ranconval (14..-1...)
Claus de Ranconval fait partie d'un lignage de maçons et architectes au service de la cité de Metz, apparenté à Henri et à Hannès de Ranconval. Il construit notamment la chapelle Notre-Dame-de-la-Victoire, dite des Lorrains, en 1475, et participe à la reconstruction de l'église paroissiale Saint-Eucaire.
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La belle Beautrix enlevée dans le jardin de Saint-Pierre-aux-Arènes
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Ancien cimetière juif
La communauté juive de Metz n'est plus mentionnée dans les sources écrites après 1206. Cependant le cimetière juif existait encore au XIIIe siècle. Une mention sans date de cette époque situe la grange d'un drapier, Garsat Grassecher « leiz lou cimetier des juis » (AD57 H 1419), c'est-à-dire « à côté du cimetière juif ». Celui-ci était peut-être déjà désaffecté.
Jean-Luc Fray pose l'hypothèse que le cimetière aurait été situé au bord de la Seille sous la colline Sainte-Croix, vers Vésigneul, la Saunerie ou la rue du Tombois. Il aurait donc été originellement extra-muros, avant l’élargissement des murailles. Cette mention est l'unique mention écrite de l'ancienne communauté juive au temps du régime des paraiges.
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Bégin, Émile, Metz depuis dix-huit siècles : son peuple, ses institutions, ses rues, ses monuments, récits chevaleresques, religieux et populaires
Bégin, Émile, Metz depuis dix-huit siècles : son peuple, ses institutions, ses rues, ses monuments, récits chevaleresques, religieux et populaires, Paris, 3 volumes, 1843-1845.
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Schwarzfuchs, Simon et Fray, Jean-Luc, Présence juive en Alsace et en Lorraine médiévale
Schwarzfuchs, Simon et Fray, Jean-Luc, Présence juive en Alsace et en Lorraine médiévale, Dictionnaire de géographie historique, Paris, Cerf, 2015.
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Maison, 1 en Jurue : la synagogue médiévale? Cette maison des XIIe et XIIIe siècles, aujourd'hui démolie, a fasciné les érudits messins du XIXe siècle, qui ont voulu y voir la synagogue des Juifs de Metz au Moyen Âge. La maison comprenait alors deux étages et conservait des salles décorées d'arcatures romanes. Elle était située entre cour et jardin et de deux accès, en Jurue, côté cour, et rue d'Enfer, côté jardin. La cour était équipée d'un puits.
En 1845, Émile Bégin identifie la maison comme une synagogue mais reproduit comme tribune des femmes l’étage de la chapelle Saint-Genest, qui est située au 3 en Jurue. En 1856, Georges Boulangé plaide pour situer la synagogue au n°1 : « l’ancienne synagogue existe encore intégralement et sert aujourd’hui d’atelier à un coutelier, au fond de la cour de la maison portant le numéro 1 de la rue Jurue ».
De fait, la communauté juive de Metz, mentionnée à partir de 888, est importante aux XIe et XIIe : les écoles rabbiniques des régions voisines accueillent des « sages lorrains » (Hakmei Lotar), dont le plus célèbre est rabbi Gershon ben Yehuda, qui enseigne à Mayence jusqu'à sa mort en 1040. Mais la puissance juive disparaît au tournant du XIIIe siècle, quand le pouvoir des paraiges s'affirme. Quand les archives sont conservées, à partir du XIIIe siècle, plus aucune présence juive n'est attestée en Jurue, nom qui signifie pourtant la rue des Juifs. Une synagogue a forcément existé, mais Jean-Luc Fray conclut que rien ne prouve qu'elle ait été située au n°1 de la Jurue.
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Marguerite Fessal (13..-1...)
Marguerite Fessal est la fille de Jean Fessal et d'une certaine Contesse. Elle épouse Jean, fils de Nicolle Roucel et d'Isabelle Blanchart. Le mariage semble être resté infertile. Elle meurt à une date inconnue après 1398.
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Guillaume Bragosse (13..-1369)
Guillaume Bragosse est originaire du diocèse de Mende. Après des études de droit canon, il reçoit la dignité de vicaire général du diocèse de Toulouse avant d'être élu évêque de Vabres en 1355. Il réalise sa carrière auprès des papes d'Avignon, devenant cardinal-diacre de Saint-Georges-in-Velabro en 1361, puis cardinal-prêtre de Saint-Laurent-in-Lucina le 6 décembre 1362. En 1361, il est substitut du pénitencier au sein de la curie pontificale avant de devenir grand pénitencier en 1367. À Metz, il obtient la charge de grand archidiacre du chapitre en 1365. Il meurt à Rome le 11 Novembre 1369.
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Gérard d'Aulnois (13..-1400)
Gérard d'Aulnois est un chanoine de la cathédrale de Toul. Par permutation de son canonicat avec Jean de Saint-Michel, il rejoint le chapitre de la cathédrale de Metz. En 1378, il devient doyen du chapitre.
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Pierre d'Accolas (1455-1532)
Pierre d'Accolas (1455-1532) est un chanoine de la cathédrale, né à Metz, mais dont l'ascendance est inconnue. Il est enseigne à Pise et à Bologne, puis devient auditeur de la Rote, trésorier de Cambrai et finalement évêque d'Ancône en 1505. Proche du pape, il se fait connaître en 1520 en concevant la bulle « Exsurge Domine », condamnant Martin Luther. Concernant Metz, il devient membre du chapitre en tant que trésorier le 3 Octobre 1509, puis en 1522 il est nommé primicier, dignité qu'il abdique au profit de son neveu, Balduinettus de Baldinetis. Il meurt à Rome en 1532.
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Pierre Flandrin (1301-1381)
Pierre Flandrin est un chanoine messin, membre du chapitre de la cathédrale. Il a été auditeur de la Rote, référendaire, doyen du chapitre de Bayeux, avant d'être créé cardinal-diacre de Saint-Eustache le 30 mai 1371. Par la suite, il est nommé vicaire à Rome et est exécuteur testamentaire du pape Grégoire IX. Il est nommé grand archidiacre au chapitre de Metz vers 1375, jusqu'à sa mort à Avignon le 23 Janvier 1381.
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Pierre de Monteruc (13..-1369)
Pierre de Monteruc est un chanoine de la cathédrale de Metz. Il est le neveu du pape Innocent VI par sa mère. Il obtient plusieurs dignités dans les différentes communautés canoniales, à Amiens, Elne, Avranches, Bayeux et Lille. Il obtient la charge de trésorier de Metz entre 1375 et 1380. Il connaît le Grand Schisme à la fin de sa vie, et se rallie à Clément VII à Avignon où il y meurt le 20 mai 1385.
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Gilles Aycelin de Montaigu (1...-1378)
Gilles Aycelin de Montaigu était le chancelier du roi de France Jean II le Bon, qui le chargea de veiller sur son fils Jean de Berry lorsque le roi était en prison à Londres. Entre autres bénéfices, il a été chanoine de la cathédrale de la cathédrale de Metz. Il posséde dès 1357 l'évêché de Lavaur puis celui de Thérouanne en 1361, puis juste après la charge d'archidiacre de Sarrebourg. En 1368, il obtenait l'évêché de Tusculum. Il meurt à Avignon le 5 Décembre 1378. Il est mentionné comme le protecteur du chanoine Nicolas de Sarrebruck à Metz.
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Bernard de la Tour d'Auvergne (1...-1361)
Bernard de la Tour d'Auvergne est issu d'une haute famille dauphinoise. Celle-ci doit être distinguée de la famille la Tour liée aux paraiges. Il a été chanoine de la cathédrale de Metz et détient la charge d'archidiacre en 1327. Il n'avait alors pas de maison canoniale car il poursuivait ses études. Plus tard, il devient chanoine à Lyon, puis cardinal-diacre de Saint-Eustache, le 20 septembre 1342. Il meurt de la peste le 7 août 1361 à Avignon.
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Louis de Grangia (1...-1350)
Louis de Grangia est un chanoine messin de la cathédrale de Metz. Suite à une bulle du Pape Jean XXII, il devient doyen de la cathédrale le 28 Juillet 1329.
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Jean Cielles (14..-15..)
Jean Cielles est un chanoine du chapitre de la cathédrale. Il est mentionnée comme maître de la fabrique.
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Arnould Baudoche (13..-14..)
Arnould Baudoche est le fils de Nicolle Baudoche et d'une mère inconnue. Il épouse Isabelle, fille de Poince Le Gronnais dit des Changes et d'Isabelle Marcoul. Sa femme hérite des biens du lignage des Marcoul qui s'éteint. La seigneurie de Marage passe alors aux mains des Baudoche. Il meurt entre 1424 et 1431.
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Lorette Chaving (13..-1...)
Lorette est la fille de Joffroy Chaving et d'Isabelle Papperel. Elle épouse Nicolle Le Bel dit l'Aîné. Elle meurt à une date inconnue vers la fin du XIVe siècle. Deux enfants lui sont connus : Nicolle et Gilles.
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Thiébaut Jallée (12..-1313)
Thiébaut Jallée est le fils de Jacomin Jallée et de Marguerite de Raigecourt. On ne sait rien sur sa vie hormis qu'il est mort en 1313 et enterré aux côtés de ses parents et de son frère Arnould au couvent des Frères prêcheurs. Il est possiblement mort célibataire et sans descendance.
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Arnould Jallée (12..-1...)
Arnould Jallée est le fils de Jacomin Jallée et de Marguerite de Raigecourt. On ne sait rien sur sa vie, hormis qu'il est enterré au couvent des Frères prêcheurs avec son père, son frère et sa mère. Il est possiblement mort célibataire et sans enfants.
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Marguerite de Raigecourt (12..-1280)
Marguerite de Raigecourt est la fille de Philippe de Raigecourt et d'une mère inconnue. Elle épouse Jacomin Jallée dont l'ascendance est inconnue. Ensemble le couple a trois enfants qui nous soient connus : Thiébaut, Arnould et Isabelle. Marguerite meurt en 1280, laissant Jacomin veuf. Son corps est enseveli au couvent des Frères prêcheurs.