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Couvent des frères Baude
Les Franciscains traditionnels, dits Cordeliers, sont présents à Metz depuis les origines au début du XIIIe siècle. Mais en 1418 arrive dans la cité un frère réformateur, Baude. Ses prêches enflammés contre le clergé et pour la pauvreté radicale lui valent un grand succès. En 1427, deux autres frères fondent un couvent de la Stricte observance franciscaine aux Grands Meis, à la limite nord de la ville : ils sont surnommés frères Baude en souvenir du premier prédicateur. Entre 1428 et 1431, la ville est déchirée par le conflit entre les Baudes et les autres communautés mendiantes , dont la foule exige l'expulsion. En 1430, la cité craint même une révolution contre les patriciens.
Les Baude consacrent leur église en 1450. Elle est détruite lors du siège de Metz en 1552, quand les troupes françaises construisent le retranchement de Guise pour renforcer la muraille nord de la ville. On ignore tout de l'apparence du couvent et de l'église.
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Poincignon de la Haie (14..-1483)
L'ascendance de Poincignon de la Haie nous est inconnue. Il épouse Perrette, fille de Jean Travalt dit l'Aîné de Porte-Moselle et de Collette Jaiquemat. Après une carrière active au sein du gouvernement muncipal, il meurt le 23 juillet 1483, sans doute encore assez jeune, laissant Perrette veuve. Aucune descendance ne lui est connue.
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Tombeau d'Antoine et Perceval de Lignan (†1437) et d'Henri de Saint-Nazaire (1408) Ce tombeau est le plus monumental conservé aux Récollets mais il est fragmentaire. Sous un enfeu gothique orné d'un quadrilobe, est sculpté un gisant de chevalier en armure, les mains jointes et deux chiens à ses pieds. Trois hommes de la même famille étaient enterrés : Antoine de Lignan, Perceval de Lignan mort le 6 mai 1437 et leur neveu Henri de Saint-Nazaire, mort le 3 novembre 1408. Le tombeau est conservé dans la galerie ouest du cloître.
Traduction : « Ci-git honorable écuyer Perceval de Lignan, frère du dessus dit Antoine, qui quitta ce monde le 6 mai l'an 1437. Priez pour lui. Et dans la tombe à droite, git Henri de Saint-Nazaire, neveu des dessus dits, qui mourut le 3 novembre 1408. »
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Jean Travalt dit l'Aîné, de Porte-Moselle (14..-1497)
Jean Travalt dit l'Aîné de Porte-Moselle est le fils de Jean Travalt, aman de Saint-Étienne-le-Dépenné. Il épouse Collette, fille du marchand messin Jean Jaiquemat. Veuf depuis 1483, il meurt le 22 février 1497. Son corps est enseveli au couvent des Frères Baude, possiblement avec ceux de son épouse et de sa fille Perrette. La famille est lourdement affectée par une maladie qui en 1483 emporte Collette et deux de ses fils : Bernardin et Jean dit le Jeune.
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Perrette Travalt (14..-1492)
Perrette Travalt est la fille de Jean Travalt dit de Porte-Moselle et de Collette Jaiquemat. Elle épouse Poincignon de la Haie qui la laisse veuve à son décès en 1483. Sans descendance connue, Perrette meurt le 28 avril 1492. Son corps est enseveli avec sa mère sans doute au couvent des Frères Baude, comme son père.
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Collette Jaiquemat (14..-1483)
Collette Jaiquemat est la fille du marchand messin Jean Jaiquemat et d'une mère inconnue. Elle épouse Jean Travalt de Porte-Moselle. Elle meurt le 29 août 1482, le laissant veuf. Elle est enterrée avec sa fille possiblement au couvent des Frères Baude, comme son époux Jean. La famille est lourdement affecté par une maladie en 1483 qui emporte Collette et deux de ses fils : Bernardin et Jean dit le Jeune.
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Épitaphe d'Agnel, veuve de Jacquemin de Saint-Mihiel (†1403) Agnel veuve du heaumier Jacomin de Saint-Mihiel meurt le 1er septembre 1403. Elle est enterrée dans le cloître des Cordeliers, aujourd'hui les Récollets. Son inscription, fragmentaire, est conservée dans la galerie ouest du cloître, tout comme celle de son mari.
Traduction : « Ci-git Agnel, jadis [jadis] femme de Jacquemin de Saint-Mihiel, qui mourut le 1er septembre 1403. Priez Dieu pour [...]. »
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Épitaphe de Jacomin de Saint-Mihiel (†1401?) Jacomin de Saint-Mihiel meurt le 20 mai, sans doute en 1401 (l'inscription est peu lisible). Il était heaumier, c'est-à-dire fabricant de casques, et avait notamment fourni le duc Robert de Bar. La stèle présente fièrement deux échantillons de son art : à gauche un bassinet à bec de passereau (avec une protection de visage en forme de bec) et à droite un heaume dit crapaud, casque utilisé pour les joutes dont la fente empêche la lance d'atteindre les yeux.
Jacquemin est enterré à Metz, dans le cloître des Cordeliers, aujourd'hui les Récollets. Son inscription est conservée dans la galerie ouest du cloître, tout comme celle de sa veuve, Agnel.
Traduction : « Ici a élu sépulture Jacquemin de Saint-Mihiel, heaumier, qui mourut le 20 mai [1401. Priez pour lui]. »
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Épitaphe de Jeanne Dominique (†1363) Jeanne Dominique meurt le 22 septembre 1363. Elle était fille de Gillet Dominique et avait épousé Perrin Latuaire, maître-échevin de Verdun, qui lui survit et est enterré en 1378 dans la cathédrale de Verdun. Jeanne est enterrée à Metz, dans le cloître des Cordeliers, aujourd'hui les Récollets. Son inscription est conservée dans la galerie ouest du cloître.
Traduction : « Ci git Jeanne fille de Gilet Dominique, femme de Perrin Latuaire citain de Verdun, qui mourut l'an de grâce Notre-Seigneur 1363 le lendemain de la Saint-Matthieu. Priez pour son âme. »
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Épitaphe de Poincette du Pont (†1310)
Poincette du Pont, meurt le 8 décembre 1310. Elle était fille de Fourquignon (ou Forkenon), ancien maire de Porsaillis et était veuve de Philippin Thomas. Elle est enterrée dans le cloître des Cordeliers, aujourd'hui les Récollets. Son inscription est conservée dans la galerie nord du cloître.
Traduction : « Ci git Ponsette, la fille de Forkenon dou Pont, femme de feu Felepin Thomas, qui mourut le jour de la fête de Saint-Eucaire en 1310. Priez Dieu pour elle. »
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Épitaphe d'Aubert de la Court (†1348)
Aubert de La Court meurt le 23 juin 1348 et est enterré dans le cloître des Cordeliers, aujourd'hui les Récollets. Il avait été religieux à l'abbaye cistercienne de Villers-Bettnach puis avait renoncé à ses voeux pour rentrer dans le siècle. Son inscription est conservée dans la galerie est du cloître, à la porte de la salle capitulaire.
Traduction : « Ci git Aubert de la Court qui mourut la veille de la Saint Jean l'an 1348 ».
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Épitaphe de Colette Jaiquemat (†1483) et de sa fille Perrette Travalt (†1492) Cette épitaphe collective est incomplète : elle signale les tombes de Colette, femme de Jean Travalt, décédée le 23 août 1483, et de leur fille Perette, décédée le 28 avril 1492, mais le texte en présentait une ou plusieurs autres. Les chroniqueurs Jean Aubrion et Jacomin Husson donne plutôt comme date de décès le 23 août 1482.
Traduction : « Sous cette deuxième tombe gît Colette, fille de feu Jean Jaiquemat le marchand, qui fut femme de Jean Travalt aman de Saint-Gengoulf. Elle quitta ce monde la veille de la Saint-Barthélémy 1483. Et depuis, sous cette seconde tombe, a été ensevelie Perrette, fille de Jean Travalt et de Colette sa femme, laquelle Perette fut la femme de Poincignon de la Haie l'aman, et quitta ce monde la veille de Quasimodo en avril 1492. Et dessous [...] près et touchant la tombe de Colette [...] »
L'inscription a été trouvé dans le retranchement de Guise, construit en détruisant notamment le couvent des frères Baude. Comme Jean Travalt, époux de Collette, a été enseveli au couvent des Frères Baude, il est plausible que l'épitaphe en provienne.
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Michel Cunehem (14..-14..)
Michel Cunehem, dont l'ascendance nous est inconnue, est un noble qui vient s'installer à Metz par son mariage avec Isabelle Baudoche, veuve de Wiriat de Toul. Il est reçu dans la bourgeoisie de Metz le 14 octobre 1460, dont nous avons conservé le serment aux autorités urbaines. Il meurt à une date inconnue après 1484.
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Isabelle Baudoche (14..-1493)
Isabelle Baudoche est la fille de Jean Baudoche et de Béatrice de Vy. Elle épouse en premières noces Wiriat de Toul avec qui elle a un seul enfant : Jennette de Toul. Veuve en 1457, elle convole en secondes noces avec Michel Cunehem, un noble qui vient s'installer à Metz avec qui elle a aussi une seule fille, Barbe. Isabelle meurt le 26 février 1493 et son corps est enseveli humblement au cimetière Saint-Louis, ce qui reste inhabituel pour les individus issus des paraiges.
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Wiriat de Toul (14..-1457)
Wiriat de Toul est le fils de Werry de Toul et d'Idette Bouchatte. Il épouse Isabelle, fille de Jean Baudoche et de Béatrice de Vy dont il est le premier époux. Le couple a un seul enfant, Jennette de Toul qui hérite du patrimoine familial. Wiriat meurt en 1457, laissant Isabelle veuve qui convole en secondes noces avec le noble Michel Cunehem qui vient s'installer à Metz. Avec le décès de son frère Laurent en 1466, le lignage s'éteint. Le corps de Wiriat est enseveli à l'abbaye Saint-Clément, comme celui de sa fille.
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Jennette de Toul (14..-1473)
Jennette de Toul est la fille de Wiriat de Toul et de Isabelle Baudoche. Après des fiançailles en février 1468 avec Nicolle Remiat, le mariage est célébré en avril suivant. Un seul enfant de cette union est connu, lequel meurt en bas âge quelques mois avant sa mère. Jennette meurt le 25 novembre 1473 et son corps est enseveli à l'abbaye Saint-Clément. Veuf, Nicolle se remarie avec Aimée d'Apremont.
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Poince Le Gronnais (13..-1340)
Poince Le Gronnais est la fille de Collard Le Gronnais et d'une certaine Idette. Elle épouse Ingrand Burchon, avec qui elle a de nombreux enfants. Elle meurt sans doute encore jeune adulte le 15 juillet 1340, laissant Ingrand veuf. Son corps est enseveli au couvent des Cordeliers (aujourd'hui le cloître des Récollets) avec celui de sa fille Jacomette.
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Ingrand Burchon (13..-13..) L'ascendance d'Ingrand Burchon n'est pas connue. Il épouse Poince, fille de Collard Le Gronnais et d'une certaine Idette. Elle laisse veuf à son décès en 1340 avec de nombreux enfants. Il meurt à son tour à une date inconnue entre 1340 et 1355.
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Jacomette Burchon (13..-13..)
Jacomette Burchon est la fille d'Ingrand Burchon et de Poince Le Gronnais. Elle épouse Poincignon Dieu-Ami, dont elle est la seconde femme. Elle meurt le 28 janvier 1351, son corps est enseveli avec celui de sa mère au couvent des Cordeliers (aujourd'hui le cloître des Récollets).
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Livre d'heures (Paris, BNF, LAT 10533 )
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Inventaire des bijoux de Jennette Chevallat
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Gasseau, Aurore, Le livre d’heures à Metz au Moyen Âge : archive de la
dévotion des élites urbaines (1270-1490)
Gasseau, Aurore, Le livre d’heures à Metz au Moyen Âge : archive de la
dévotion des élites urbaines (1270-1490), thèse de l'université de Lorraine, 2021
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Othin de Bioncourt (12..-1...)
Ce clerc messin est connu pour son activité de copiste au service de l'abbaye de Sainte-Glossinde : il réalise le cartulaire de l'abbaye en 1292, décoré d'armoiries et de sceaux, et l'année suivante la charte peinte de confirmation des privilèges.
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Alix de Condé (12..-1312) Alis ou Aelis de Condé est abbesse de Sainte-Glossinde entre 1292 et 1312. Elle se fait représenter dans la charte peinte qu'elle commande en 1293.
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Jean Travalt d'Outre-Seille (14..-1466)
Jean Travalt est le fils de Jean Travalt d'Outre-Seille et de Catherine Bertrand. Sans doute encore mineur, mais après avoir reçu une charge d'amandellerie, il meurt de peste le 3 août 1466 durant la terrible épidémie qui ravage la cité.