-
Maison canoniale n°8
Cette maison canoniale est située rue des Prêcheurs, à la main gauche en allant vers le couvent des Prêcheurs, actuellement au 8 rue aux Ours. Sa taxe d'achat s'élevait à 30 livres. Elle possédait un hôtel entre cour et jardin. Elle faisait partie des maisons possédant une forme générale en L pour les bâtiments principaux, les structures accessoires se désolidarisent du reste par leur emplacement ou leur aspect.
-
Maison canoniale n°7, dite Hôtel de Gargan Ce grand hôtel urbain est situé au 9 en Nexirue, dans le quartier dominé au Moyen Âge par les chanoines de la cathédrale. Deux maisons appartenant au domaine du chapitre s'élève à cet endroit au XVe siècle, notamment celle de Simon Noiron en 1408. Selon le règlement du chapitre, elles sont vendues en viager à un chanoine. Vers 1477, date la mort d'un des propriétaires, le chanoine Nicolle Desch, trésorier du chapitre, les deux maisons sont fusionnées. Le vaste hôtel ainsi constitué est réaménagé par le chanoine Jacques d'Amange (ou d'Insming) vers 1500.
À l'époque moderne, l'hôtel devient une salle de jeux (jeu de paume, tripot, comédie) et son origine médiévale se perd. Au XIXe siècle, il a été habité par le baron de Gargan, qui lui a donné son nom. Plusieurs pièces médiévales sont alors démolies, dont Auguste Prost a recueilli des descriptions. L'hôtel est actuellement occupé par une résidence privée.
La façade est inscrite au titre des Monuments historiques : elle est typique des grandes maisons messines de la fin du Moyen Âge. Un porche s'ouvre au rez-de-chaussée. L'étage noble est éclairé par une série de fenêtres géminées séparées par une colonnette torse, qui est (conservée dans la partie droite du bâtiment seulement. L'attique est doté de grandes fenêtres à tympan trilobé. Le mur écran dissimule le toit et se termine par un crénelage. Sa taxe d'achat s'élève à hauteur de 50 l en 1330. La maison possède une cour secondaire avec un crénelage et des fenêtres à tympans, ainsi qu'un porche à portique (aujourd'hui muré) et également une tour qui a été abattue en 1839.
-
Maison canoniale n°6, dite la Pierre Hardie Cette maison canoniale est mentionnée dès 1293, puis en 1330 et 1408. La parcelle comprenait un hôtel, une cour et un jardin, ainsi qu'une chapelle, Sainte-Ursule-et-les-Onze-Milles-Vierges. En 1408, elle est possédée par le chanoine Jean de Velone. Sa taxe d'achat s'éleve alors à 30 livres.
-
Maison canoniale n°5, rue des Prêcheurs
Cette maison canoniale était située au 3 rue aux Ours, dans l'ancienne rue des Prêcheurs. L'hôtel lui-même donne sur la rue ; jardin et cour occupent les côtés de la parcelle. La cave se situe sous le corps de bâtiment gauche, comme à l'Hôtel de Gargan. La maison a été réalignée au XVIIIe siècle et a perdu son passage couvert au profit d'un simple mur écran. La maison n°5 est voisine de la maison canoniale n°4.
-
Maison canoniale n°41, rue des Clercs
La maison, aujourd'hui détruite, était située devant le puits de la rue des Clercs, au 19 rue des Clercs. Guillaume Frantzwa suppose qu'elle possédait un hôtel donnant sur la rue.
La maison devient une maison canoniale à la mi-mai 1433 après la conclusion d'un capitulaire. Mais une seconde conclusion du 9 août 1448 lui enlève ce statut en raison des nombreuses maisons canoniales déjà vacantes.
-
Maison canoniale n°40
Cette maison canoniale n'est pas localisée : on ne dispose que de peu d'informations, hormis qu'un des résidents a été le chanoine Gilles de Liège de 1349 à 1381. Le gouvernement des paraiges émet un capitulaire qui stipule la dégradation de la maison après le décès de Gilles de Liège.
-
Maison canoniale n°4
La maison est au coin des rues actuelles de la Pierre-Hardie et aux Ours (ancienne rue des Prêcheurs). L'hôtel, autour d’une cour-jardin centrale, est situé en bordure de rue et s'étend sur les côtés d'une parcelle de forme irrégulière. Elle appartient en 1408 à Bertrand de Tournay, qui doit payer une taxe de 50 l. pour l'acheter.
-
Maison canoniale n°39, dite La Cour-aux-Loups
La maison était approximativement située vers le haut de Fournirue. Elle a été démantelée après 1377, ce qui fait que l'on possède peu d'information sur elle. Il n'en resterait qu'un portail gothique, situé dans la cour derrière le 7 en Fournirue.
-
Maison canoniale n°38, dite du Four du Cloître
Cette maison canoniale, appelée « Maison du Four du Cloître », se situait derrière le grenier du chapitre. Sa taxe d'achat de 1408 ainsi que ses occupants demeurent inconnus à ce jour. En 1330, le censier signale un droit d'usage pour accéder au grenier du chapitre. Elle est détruite au plus tard en 1754.
-
Maison canoniale n°37, dite de Saint-Pierremont Cette maison canoniale est située au 12 rue aux Ours. Elle était surnommée maison de Saint-Pierremont.
L'hôtel donne sur la rue. La maison possède un colombier mais aussi un portique, situé juste à côté, qui date de la fin du XVe siècle. De plus, elle était aussi composée d'une cave, d'une grange et d'une écurie, reconstruite au XVIIe siècle.
L'un des chanoines propriétaires, Jean Chardalle, aurait doté la maison d'une chapelle.
-
Maison canoniale n°36, rue de Chèvremont
Aujourd'hui détruite, cette maison se situait aux 2-4 rue de Chèvremont, au tournant de la ruelle. Sa taxe d'achat s'élevait à 40 livres en 1408. Sa structure se composait d'un hôtel entre cour et jardin. Le jour de Saint-Barthélémy en 1404, Jacomin Grognat prend possession de la maison que tenait Jean Grosnelz auparavant.
-
Maison canoniale n°35, dite de Valentin Bousch Cette maison canoniale est localisée au 20 rue de Chèvremont, en descendant vers la boucherie, devant le grenier de la cité. A son achat, elle coutait 30 livres de taxes. L'hôtel qui compose la maison est de type 4 roman. La maison s'est agrandie avec le temps. Aujourd'hui, elle semble avoir conservé sa configuration originelle même si ses décorations ont été remaniées. Elle possède deux tours, une côté façade, l'autre côté jardin. De plus, la réhabilitation du bâtiment en 1991 a permis de révéler l'existence d'une porte piétonne. Le portail d'entrée présente un linteau orné de trois écus, donnant une identité lignagère à ses propriétaires. Le maître verrier de la cité, Valentin Bousch, loue la maison au chapitre, entre le début des années 1520 et sa mort en 1541. Il y installe son atelier de verrier.
-
Maison canoniale n°34 dite de Thomas Richart
Aujourd'hui détruite, la maison canoniale du chanoine Thomas Richart, se situait au 6-8 rue du Chanoine Colin. À la fin du XVe siècle, elle est située en Chèvremont, « près de la maison de Saint-Antoine », c'est-à-dire du couvent des Antonistes, dont il reste la grange des Antonistes, rue des Piques : la rue des Jardins n'avait pas encore été ouverte au milieu des jardins des moines et des chanoines et la rue des Piques et la rue de Chèvremont délimitaient un même pâté de maisons.
Sa taxe d'achat s'élevait à 30 livres en 1408. Sur le plan structurel, il s'agissait d'un hôtel entouré d'une cour et d'un jardin, peut-être de type roman. Thomas lègue sa maison au chapitre de la cathédrale et elle devient maison canoniale.
-
Maison canoniale n°33, en Nexirue
Cette maison est localisée avant sa destruction au numéro 24 en Nexirue. Elle coûte à son achat en 1408, une taxe à hauteur de 30 livres. La maison est aménagée de façon à ce que l'hôtel soit située entre cour et jardin.
-
Maison canoniale n°32, rue du Chanoine-Collin
Cette maison canoniale se situait autrefois en Chèvremont, au 4 et 6 rue du Chanoine-Collin, le long de la rue du Vivier. Sa taxe d'achat s'élevait à 50 livres en 1408. Sur le plan structurel, cette maison se composait d'un hôtel entouré d'un jardin et d'une cour. Une tour escalière située à l'extérieur de la maison permettait au chanoine d'accéder à l'étage noble de sa demeure par l'extérieur.
La maison a été reconstruite au XVIIIe siècle, à l'exception d'un corps de bâtiment en fond de cour. Des débris laissés en décoration dans le porche d'entrée pourraient être gothiques. L'ensemble du site est démoli en février 1973.
Des chapiteaux du XIe siècle prélevés en façade et une fenêtre-banquette du XIIIe siècle sont conservés au musée de la Cour d'or.
-
Maison canoniale n°31, dite d'Hugo Mathié
La maison du chanoine Hugo Mathié devient par la suite une maison canoniale. Elle était située à côté de la maison de la Haute-Pierre, devant le monastère Saint-Symphorien, qui occupe à partir de 1453 les locaux de la paroisse Saint-Hilaire-le-Petit. Elle possédait une taxe de 40 livres lors de son achat. Le quartier a été rasé lors de la construction de la citadelle.
-
Maison canoniale n°30, dite Maison au bestiaire Cette maison canoniale se situait 8 rue Poncelet, anciennement appelée rue du Heaume. Cette maison existait déjà au XIIIe siècle. En 1408, sa taxe d'achat s'élevait à 40 livres. Son plan structurel se composait d'un hôtel avec tour escalière entre cour et jardin. Elle comptait trois corps de bâtiments autour d'une cour et peut-être une cinquantaine de pièces. Une chapelle Saint-Martin est mentionnée à l'époque de Jean This. Selon le journal de Jean Aubrion, un légat fut accueilli avec tous les honneurs en octobre 1469 et logé à l'hôtel du chanoine Ernest, près de la maison du Heaume.
L'architecte Wilhelm Schmitz y voyait une maison associée à la demeure des Voués. Selon Jérôme Fronty, il s'agit en fait d'une ancienne maison canoniale, abritant un ou plusieurs chanoines de l’église Notre-Dame-la Ronde.
Cette maison est célèbre grâce au plafond au bestiaire découvert dans les salles au rez-de-chaussée, le plus ancien des 27 plafonds peints messins. Les historiens s'accordent sur le fait que les occupants de la maison étaient des lettrés, ce dont témoigne le décor de leur maison. La maison est détruite lors de la construction des Galeries Lafayette dans les années 1960.
-
Maison canoniale n°3, dite La Haute-Pierre
La Haute-Pierre était une des principales maisons canoniales, appartenant au chapitre de la cathédrale de Metz. Elle était située dans le quartier dit de la Montagne Saint-Hilaire, sur la place à côté de l'église Saint-Hilaire-le-Petit.
En 1408, elle appartient au chanoine Jean de Tournay. Celui-ci y loge avec son frère Bertrand, qui y meurt en 1425. En 1518, elle était sans doute en mauvais état : le chapitre la cède au duc de Suffolk réfugié à Metz, à charge pour lui de la reconstruire. Le duc la fait reconstruire selon un plan carré autour d'une vaste cour. La propriété passe au roi après 1552. Au XVIIIe siècle, le bâtiment a été agrandi au détriment de Saint-Hilaire : on l'appelle la Maison du roi, et elle fait office de palais du gouverneur. C'est aujourd'hui le Palais de justice.
-
Maison canoniale n°29, rue des Clercs
Cette maison canoniale, aujourd'hui détruite, était située aux numéros 15-15 bis rue des Clercs, entre la maison n°28 et l'Hôpital des pauvres clercs. Son hôtel donnait sur la rue et possédait une tour escalière.
-
Maison canoniale n°28, place Armand Knecht
Aujourd'hui détruite, cette maison canoniale se situait au 1 place Armand Knecht et possédait par derrière une sortie au 20-22 en Nexirue. Elle possédait un hôtel entouré d'un jardin et d'une cour. Elle était située « sur la place devant le puits rue des Clercs ». Le puits a été redécouvert sur la placette lors de travaux du XXe siècle. Elle se situait à côté de la maison canoniale n°29. Sa taxe d'achat s'élève à hauteur de 70 livres en 1408. En 1408, la maison est habitée par maître Herman de Bure, avocat et chanoine. Elle est vendue à Simon de Sarrebruck le 18 avril 1414.
-
Maison canoniale n°27, rue des Clercs La maison, détruite, était située à l'ancien 12-14 rue des Clercs. Elle était composé d'un hôtel situé entre cour et jardin. Les poutres de la salle d'apparat sont datées par dendrochronologie de 1328. À la fin du XIVe siècle, la maison est vendue au chapitre de la cathédrale et sert de résidence à des chanoines. En 1408, l'inventaire des maisons canoniales la désigne comme située du côté gauche de la rue des Clercs en allant vers la porte Serpenoise, et touchant la Vieille Boucherie (actuelle rue Serpenoise) : elle est alors habitée par le chanoine Thierry de la Tour. À son achat, 60 livres de taxe devait être déboursés.
Au XXe siècle, la maison a été occupée par le siège du journal le « Républicain lorrain ». En 1968, la découverte d'un plafond peint médiéval dans les locaux du journal fait sensation et contribue à sensibiliser les Messins à leur patrimoine médiéval. Sur les murs, on a aussi découvert des fragments de peinture. Ces découvertes ont été offertes au Musée de la Cour d'Or.
-
Maison canoniale n°26, rue des Clercs
Aujourd'hui détruite, cette maison canoniale se situait rue des Clercs, à côté de la maison canoniale n°25. En 1408, sa taxe d'achat s'élevait à hauteur de 30 livres. Sa structure, équivalente à la maison n°25, était composée d'un hôtel entouré d'une cour et d'un jardin. On y a découvert des tessons des XIIIe et XIVe siècles sous la cour pavée.
-
Maison canoniale n°25, rue des Clercs
Aujourd'hui détruite, cette maison canoniale s'élevait à côté de la Cour des archidiacres, à l'adresse actuelle du 8 rue des Clercs. La maison, composée d'un hôtel qui se situe entre cour et jardin, possédait aussi une cour secondaire. L'une des cours servait d'hôpital pour les pauvres, dépendant de la chapelle Sainte-Reinette. Un plafond peint armorié aurait été retrouvé lors d'une reconstruction en 1849.
-
Maison canoniale n°24, rue des Clercs
Cette maison canoniale se situait au 9 rue des Clercs, juste à côté de l'Aumônerie. Sa taxe d'achat s'élève à 30 livres en 1408. Sur le plan structurel, son hôtel était situé entre cour et jardin. Dans le jardin,on voit les vestiges d'une ancienne tour, dont on ne connaît pas la fonction initiale. La maison possède une cave voûtée d'ogives du XVe siècle. Elle a été réalignée au cours du XIXe siècle.
-
Maison canoniale n°23, rue des Clercs
Cette maison aujourd'hui détruite était située au 3 rue des Clercs. On ne connaît pas les aménagements qu'elle a pu subir mais, on sait que ce n'était qu'un seul immeuble, sans cour ni jardin. À son achat, les chanoines devaient débourser 20 livres en guise de taxe.