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Georges Ier de Bade (1433-1484)
Georges de Bade a été le 78e évêque de Metz. Fils du margrave Jacques Ier de Bade et de Catherine de Lorraine, il nait en 1433 et entre dans les ordres en 1445. Il étudie en plusieurs lieux : Pavie, Cologne et Erfurt. D'abord nommé coadjuteur de l'évêque Conrad II Bayer de Boppard en 1456, il devient évêque de Metz en 1459, à la mort de celui-ci. Il meurt le 11 octobre 1484 et son corps est enseveli dans la cathédrale.
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Louis Boudan, Tombeau de Georges de Bade (†1484), évêque de Metz
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Adhémar de Monteil (12..-1361)
Adhémar de Monteil a été le 70e évêque de Metz, de 1327 à 1361. Il est issu d'une famille noble du Dauphiné, fils d’Hugues II Adhémar de La Garde, seigneur de La Garde et de Monteil, et de Sibylle de Poitiers. D'abord archidiacre de Reims, et doyen de la cathédrale de Toul, il est ensuite nommé nommé évêque de Metz en 1327. Il meurt le 12 mai 1361. Enseveli dans la chapelle des évêques, son gisant, abîmé, se trouve aujourd'hui dans la crypte de la cathédrale.
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Armorial français et messin (Munich, BSB, icon. 283)
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Nicolle Baudoche (14..-1547)
Nicolle Baudoche est un des trois fils de Pierre Baudoche et de Bonne de la Marck. Il est chanoine de la cathédrale de Metz et accède à la dignité de grand aumônier. Avec ses frères, il fonde la chapelle Saint-Nicolas dans l'église Saint-Martin, selon les dernières volontés de leur père. Il meurt le 2 février 1547.
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Gisant de l'évêque Adhémar de Monteil (†1361)
Le gisant de l'évêque de Metz Adhémar de Monteil, mort en 1361, se situe dans la chapelle Saint-Sacrement de la cathédrale de Metz, avec celui de l'évêque Thierry de Boppard. La sculpture est taillée en pierre de Jaumont. Aujourd'hui lourdement abîmée avec la tête est manquante, elle a été recomposée à partir d'éléments découverts en 1899 dans une niche de la crypte où ils avaient été utilisés comme matériaux de remplissage. Il est possible que le gisant provienne en fait du monument funéraire d'Adhémar qui était érigé dans la chapelle des évêques. Louis Boudan en fait un relevé au cours du XVIIIe siècle, alors que la tête du gisant existait toujours. Le gisant représente les armoiries d'Adhémar : une crosse cantonnée de trois croix de Toulouse, lesquelles sont soutenues par un groupe de deux animaux héraldiques, placés aux pieds du personnage.
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Louis Boudan, Gisant d'Adhémard de Monteil, évêque de Metz (†1361)
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Tombe d'Otto de Diemeringen (†1398) Le chanoine Otto de Diemeringen meurt en 1398 et est enterré au milieu de la nef de Notre-Dame-la-Ronde, église collégiale qui venait d'être intégrée dans les murs de la cathédrale.
En 1914, lors des travaux d'installation du chauffage dans la cathédrale, sa tombe a été retrouvée et fouillée. Selon la tradition, il a été enterré avec une croix d'identité, gravée à son nom, mais pas de calice, apanage du prêtre. Ce chanoine devait être resté simple diacre. On a en revanche retrouvé les chaussures du défunt, bien conservées.
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Otto de Diemeringen (13..-1398)
Le chanoine Otto est sans doute originaire de Diemeringen, un village proche du comté de Sarrewerden vassal de l'évêché de Metz (Sarre-Union, Bas-Rhin). « Maître Otto » obtient le grade de maître ès arts, peut-être à l'université de Paris. Il ne semble pas avoir été prêtre, mais être resté diacre. Il devient chanoine de la cathédrale de Metz dans les années 1360. Il est accusé en 1371 d'entretenir une relation avec une femme. L'accusation ne peut pas être prouvée, mais Otto est réprimandé pour son allure non cléricale : cheveux longs, barbe, vêtements courts et chaussures pointues (à poulaines). Il est donc envoyé 14 jours dans la prison du chapitre.
Otto de Diemeringen cumule son bénéfice de chanoine avec la charge de prévôt de la collégiale de Sarrebourg.
Il est connu pour avoir traduit le "Livre des Merveilles" de Jean de Mandeville en allemand. Ce texte décrit la Terre en se présentant comme un voyage universel. Rédigé à Liège au milieu du XIVe siècle, il connait un énorme succès dans toute l'Europe. La version d'Otto est une des deux qui circulent en Allemagne à partir de la fin du XIVe siècle.
Otto meurt le 24 août 1398 et est enterré dans la cathédrale. Sa tombe est fouillée en 1914.
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Prost, Auguste, La Cathédrale de Metz. Étude sur ses édifices actuels et sur ceux qui les ont précédés ou accompagnés depuis le Ve siècle
Prost, Auguste, La Cathédrale de Metz. Étude sur ses édifices actuels et sur ceux qui les ont précédés ou accompagnés depuis le Ve siècle, Metz, 1885.
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Bégin, Émile, Histoire et description pittoresque de la Cathédrale de Metz, des églises adjacentes & collégiales
Bégin, Émile, Histoire et description pittoresque de la Cathédrale de Metz, des églises adjacentes & collégiales, Metz, 1840-1843, 2 vol.
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Émile Bégin (1802-1888)
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Marguerite Chevallat (13..-14..)
Marguerite Chevallat est la fille de Henri Chevallat et de Perrette Roillenat. Elle épouse Poince Grognat dans la deuxième moitié du XIVe siècle. Sans descendance connue, elle meurt après 1404.
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Poincette Dieu-Ami (13..-13..)
Poincette Dieu-Ami est la fille de Poincignon Dieu-Ami et de Alixette Mortel. Elle épouse Joffroy Grognat avec qui elle a trois fils qui nous sont connus : Nicolle, Poince et Jacomin. Elle meurt veuve à une date inconnue après 1384.
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Joffroy Grognat (13..-1372)
Joffroy Grognat est le fils de Joffroy Grognat et d'une certaine Afélix. Il épouse Poincette, fille de Poincignon Dieu-Ami et de Alixette Mortel. Il meurt au siège de Sampigny en 1372, laissant Poincette veuve avec trois fils : Nicolle, Jacomin et Poince.
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Collier d'or de saint Étienne offert par Nicolle Louve
En 1448, Nicolle Louve donne au trésor de la cathédrale un collier en or pour le suspendre au cou du buste-reliquaire de saint Étienne. Le patricien s'inscrit ainsi dans les pas des empereurs de la dynastie de Luxembourg, Charles donateur du buste et Sigismond de qui il tient le collier. Le patricien Poince Grognat avait offert un premier collier en 1417. Il est possible que Nicolle Louve ait voulu faire encore mieux que lui : son collier porte une inscription beaucoup plus longue ; il semble plus élaboré, avec une croix et une louve gravée, emblème parlant de son lignage.
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Poince Grognat (13..-14..)
Poince Grognat est l'un des trois fils de Joffroy Grognat et de Poincette Dieu-Ami. Il est, avec son frère Nicolle, à la tête du parti favorable dans la cité au duc de Lorraine, Charles II, et au roi des Romains Robert de Bavière. En 1417, il offre un collier d'or au trésor de la cathédrale pour enrichir le buste-reliquaire de saint Étienne. Il épouse Marguerite, fille de Henri Chevallat et de Perrette Roillenat. Poince meurt entre 1417 et 1420 sans descendance.
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Collier d'or de saint Étienne offert par Poince Grognat
Poince Grognat donne au trésor de la cathédrale un collier en or pour le suspendre au cou du buste-reliquaire de saint Étienne. La statue était un don de l'empereur Charles IV en personne : le patricien s'inscrit ainsi dans les pas de l'empereur. Le collier était fait d'anneaux d'or allongés auxquels sont attachées deux petite plaquettes gravées des textes « F. Ponce Grognat chevalier » et « L’an MCCCCXVII donait ce coliet » (« a donné ce collier en 1417 »). Le F de la première plaquette peut être l'initiale du latin « fecit » (m'a fait faire), ou être une erreur de lecture pour le S de « seigneur ».
Au XIXe siècle, Émile-Auguste Bégin mentionne l'objet et édite les inscriptions, sans préciser sa source : ses informations sont donc invérifiables.
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Buste-reliquaire de saint Étienne
En 1365, l'évêque Thierry Bayer enrichit la cathédrale d'un magnifique buste-reliquaire : une statue de vermeil ornée de pierres précieuses qui contient des reliques du saint patron de la cathédrale, saint Étienne, le premier des martyrs. Le buste est donné par l'empereur Charles IV de Luxembourg, qui le tenait lui-même du pape Urbain V.
Au XVe siècle, deux patriciens enrichissent le buste en offrant chacun un collier d'or : Poince Grognat en 1417 et Nicolle Louve en 1448.
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Thierry Bayer de Boppard, évêque de Metz (13..-1384)
Issu d'un lignage aristocratique originaire de la ville de Boppard, dans la vallée du Rhin, Thierry Bayer est d'abord chanoine puis évêque de Worms en 1359. Il s'agit d'un fidèle de l'empereur Charles IV de Luxembourg. Il est élu évêque de Metz en 1365. Il est plusieurs fois en conflit avec la cité, à propos de la capture du duc Robert de Bar en 1368, puis entre 1373 et 1375 à propos de la taxation du clergé messin par les autorités urbaines. Endetté, il vend le droit de monnayage épiscopal à la ville en 1383.
En 1376, il offre à la cathédrale un buste-reliquaire de saint Étienne offert par l'empereur Charles IV. Thierry meurt en 1384 et est enterré dans la cathédrale. Son gisant, issu initialement de son monument funéraire, se trouve encore aujourd'hui dans la cathédrale.
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Échecs moralisés et Secret des secrets (Berne, BB, ms. Bongarsiana 275)
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Busby, Keith, Codex et contexte : lire la littérature médiévale française dans les manuscrits
Busby, Keith, Codex et contexte : lire la littérature médiévale française dans les manuscrits, trad. fr., Paris, 2022
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Charles de Beauvau (14..-15..)
Charles de Beauvau, issu d'un lignage noble originaire d'Anjou et installé en Lorraine, est le fils de Bertrand de Beauvau et de Françoise de Brézé. En 1487, il épouse en premières noces Bonne, fille de Joffroy Chaverson et de Jennette Grognat et veuve de Philippe Desch. Après le décès de son épouse en 1499, il se remarie en 1500 avec la riche bourgeoise messine Barbe d'Aiey. Il meurt entre 1509 et 1528, laissant Barbe veuve.
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Henriette Le Gronnais (14..-1470)
Henriette Le Gronnais est la fille de Renaud Le Gronnais et de Perrette Dieu-Ami. Elle épouse Philippe Desch, fils de Joffroy Desch et de Lorette de Herbévillers en 1462. Elle meurt le 17 juin 1470 et son corps est enseveli au couvent des Frères prêcheurs. Son seul fils connu, Claude, meurt mineur en 1472.
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Philippe Desch (14..-14..)
Philippe Desch est le fils de Joffroy Desch et de Lorette de Herbévillers. En 1462, il se marie en premières noces avec Henriette, fille de Renaud Le Gronnais et de Perrette Dieu-Ami. Après le décès d'Henriette en 1470, il se remarie le 23 octobre de la même année avec Bonne Chaverson. Il meurt entre 1477 et 1487, laissant Bonne veuve qui se remarie avec Charles de Beauvau en 1487.