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Le Tocsin
Le tocsin est une cloche datée de l'année 1501, aujourd'hui installée à la cathédrale Saint-Etienne, dont elle est une des plus anciennes cloches. Mais cette cloche avait été fondue pour la collégiale Saint-Thiébaut, installée à la fin du Moyen Âge au sud de la cité. En 1555, après la démolition de Saint-Thiébaut, elle fut remontée à la cathédrale dans la tour de Mutte pour servir à la cité. Son usage a dès lors été civil : le tocsin donnait l'alarme. Il servait également au rappel des heures, quand le guetteur installé dans la tour sonnait pour attester qu'il était bien à son poste.
La cloche est décorée d'un médaillon en losange qui représente saint Christophe portant l'Enfant Jésus, et d'un médaillon rond qui montre peut-être une scène de chasse à la licorne. Un écu armorié porte une bande chargée de trois lions passants, et d'une cloche en chef.
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N. Bertrand de Jurue (12..-13..)
N. Bertrand dit de Jurue est le fils de Jean Bertrand dit de Jurue et d'une mère inconnue. Il épouse Collette, fille de Jean Le Gronnais dit Griffonel et d'une Anel. Le couple a deux enfants qui nous soient connus : Jean et Contesse. Selon Émile Bégin, il aurait été le parrain d'une des cloches du chapitre appelée Pontenotte, qui aurait été gravée de ses armes et du sceau du paraige de Jurue. Il meurt à une date inconnue entre 1349 et 1379.
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Hartwich de Boulay (1...-1455)
Hartwich de Boulay est un chanoine membre du chapitre de la cathédrale. Il est à distinguer de la famille Boulay liée aux paraiges au XVe siècle. Il refuse son stage en 1452, ce qui lui vaut de perdre sa prébende. Il meurt en 1455.
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Statuette de Cerf en argent Dorée
Cette statuette appartient au chanoine de Metz Jean Chardalle. Il l'offre à l'église de Marville à sa mort. Ce cerf possède une branche de corail sur la tête. La statuette ressemble à une autre, plus récente de 70 ans, surnommée Daphné qui est exposée au Musée national de la Renaissance, à Ecouen.
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Les cloches du chapitre cathédral
Avant la Révolution, le chapitre de la cathédrale disposait de 13 cloches, dont huit étaient d'origine médiévale, même si elles devaient régulièrement être refondues quand elles étaient fêlées. Les plus grosses étaient appelées Marie, Catherine, Barbe et Pontenotte. Selon Bégin, Pontenotte aurait eu pour parrain Jean Bertrand de Jurue, maître-échevin en 1328. Barbe était gravée aux armes d'Adhémar de Monteil, évêque de 1327 à 1361. Marie avait été fondue en 1438 selon le témoignage du chroniqueur Jean de Saint-Dizier, et Catherine en 1535. Ces quatre cloches sonnaient pour la messe du dimanche et les principaux offices. Trois autres cloches, plus modestes, sonnaient pour les petits offices. Appelées Chardaye, Meugniaye et Pomme-Gaudet, elles dataient peut-être du XVe siècle. Enfin, une huitième cloche médiévale, le Bassin d'Argent, sonnait pour l'avènement et la mort de l'évêque. Selon l'inscription relevée par Bégin, elle aurait daté de 1230 et aurait porté les noms des familles de Heu, de Cherisey, Liétals, Raigecourt, Gournay et Baudoche. Or les Heu n'étaient pas encore installés à Metz en 1230, pas plus que les Raigecourt : la cloche doit être postérieure et sa date est un souvenir historique.
Refondue en 1665, Marie sonne toujours à la cathédrale. Catherine a été refondue en 1890. Les autres ont disparues et ont été remplacées aux XIXe et XXe siècles.
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1381 - La cloche de Mutte est installée à la cathédrale
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Grand chapitre, puis chapelle Notre-Dame-de-Lorette
Dans le cloître de la cathédrale reconstruit au XIIIe siècle, le rez-de-chaussée de la galerie ouest était occupé par la salle du chapitre, dite le « Grand chapitre ». Cette salle capitulaire était le principal lieu de réunion des chanoines, dernier vestige de leur vie communautaire depuis qu'ils ne mangeaient et ne dormaient plus ensemble dans le cloître.
Au XIIIe siècle, le Grand chapitre est aussi le cœur de la vie municipale. C'est là en effet que les échevins rendaient la justice : « tenir clostre ». Au début du XIVe siècle, les chanoines ne supportent plus cette occupation des lieux par les laïcs. Entre 1315 et 1317, la cité construit un palais municipal en face du cloître, appelé le Palais des Treize, laissant la jouissance du chapitre aux chanoines.
Le 8 septembre 1533, le chanoine Gilles Foës fonde une chapelle dans la salle du chapitre. Cette chapelle consacrée à Notre-Dame-de-Lorette devint le lieu d’inhumation des chanoines de la famille, si bien qu'au XVIIIe siècle, on l'appelle « chapelle des Foës ».
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Cloître de la cathédrale
Au VIIIe siècle, l'évêque Chrodegang construit un cloître entre les deux églises Saint-Pierre : il s'agit de permettre la vie communautaire des prêtres de la cathédrale, avec un réfectoire et un dortoir l'un au-dessus de l'autre dans l'aile sud. Le cloître est reconstruit au XIIIe siècle : désormais, les chanoines vivent, mangent et dorment dans des maisons particulières, mais le cloître demeure le cœur de la vie du chapitre. Avant sa destruction dans les années 1750, le cloître comprenait quatre galeries formant un rectangle au sud de la cathédrale. L'aile ouest compte deux étages : au rez-de-chaussée, la salle du chapitre, qui devient au XVIe siècle la chapelle Notre-Dame-de-Lorette et au-dessus, l'église Saint-Paul, qui avait été située à l'étage pour permettre aux chanoines d'aller prier la nuit depuis le dortoir. Donnant sur la galerie sud, le réfectoire n'est plus utilisé que pour des cérémonies. Les écoles sont installées contre la galerie nord, sous la responsabilité de l'écolâtre, du XIIe au XVIe siècle, où elles déménagent dans l'ancien réfectoire. La bibliothèque du chapitre était peut-être située à l'angle nord-ouest. À cet endroit, une maison canoniale, la Longecourt, débordait sur le cloître dont elle occupait l'étage. Le cloître et toutes les églises ont été détruits pour ouvrir la place d'Armes au XVIIIe siècle.
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Maître de la fabrique
Le maître de la fabrique, que l'on peut aussi appelé architecte de nos jours, est celui qui se consacre à la construction des bâtiments. Dans la cité de Metz, les maîtres de la fabrique sont pour la plupart des chanoines qui se consacrent à la construction d'église mais aussi à l'avancement des travaux de la cathédrale. Ils ne sont pas forcément des architectes mais plus les intendants des travaux. La fonction n'est ainsi pas réservée aux clercs, elle existe aussi pour les laïcs, qui en général, sont les véritables architectes.
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Tombe de Jean Ernest (†1479) La tombe de Jean Ernest est retrouvée lors des fouilles de la cathédrale en 1914. À sa mort, son corps est recouvert de chaux dans le but de conserver au mieux ce dernier, cependant, elle a été mal répartie, ce qui fait que son visage est mal conservé au cours du temps. Dans sa tombe, un calice en étain s'y trouve, mesurant 12,2 cm de haut. Il est intégralement conservé même si la coupe est perforée. La patène ( 11 cm de diamètre) cependant n'est pas aussi bien conservée, elle est plate et sans ornement, n'existant plus qu'en différents petits morceaux.
Une croix d'identité est aussi trouvée, étant l'une des plus grandes trouvée lors des fouilles. Elle mesure 38, 5 cm de hauteur pour 29 cm de large. Elle est en bon état, les bras se terminant en queue d'aronde. On peut y lire une inscription en gothique (traduction en français moderne) : « En l'an de grâce 1479, none du vénérable seigneur Jean Ernst, chanoine de cette église et chanoine préfet de l'église de Saint Théobald de Menten, dont l'âme repose en paix. Amen. »
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Contamine, Philippe, Bouzy, Olivier, Hélary, Xavier, Jeanne d'Arc. Histoire et dictionnaire
Contamine, Philippe, Bouzy, Olivier, Hélary, Xavier, Jeanne d'Arc. Histoire et dictionnaire, Paris, 2012.
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1429 - Un Messin mène Jeanne d'Arc auprès du roi de France
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Jean de Nouillonpont dit Jean de Metz (1399-14..)
Des nombreux Messins appelés Jean de Nouillonpont au XVe siècle, un seul est célèbre : connu en France sous le surnom de Jean de Metz, cet homme d'armes accueille Jeanne d'Arc à Vaucouleurs. Robert de Baudricourt, le capitaine royal de Vaucouleurs le charge avec Bernard de Poulengy, de servir d'escorte à la jeune fille. Ensemble, ils chevauchent jusqu'à Chinon, où elle se présente au roi Charles VII. Jean est ensuite partie un des deux « écuyers de la compagnie de Jeanne la Pucelle ». Il est documenté à ses côtés durant toute l'année 1429. On ignore ce qu'il devient par la suite. Jean est mentionné à nouveau en 1448 : cette année-là, il est anobli par le roi de France. En janvier-février 1456, il fait partie des témoins du second procès de Jeanne, qui casse le procès de condamnation de 1431. Déclarant être âgé de 57 ans et habiter Vaucouleurs, Jean livre un témoignage important sur les débuts des aventures de Jeanne et, « enflammé par ses paroles », exprime l'admiration qu'il lui a voué.
Bourgeois messin devenu modeste homme d'armes au service du roi, Jean s'est, semble-t-il, fixé à Vaucouleurs ; on ignore la date de sa mort.
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Église Saint-Marcel
L'église Saint-Marcel est mentionnée dès la fin du VIIIe siècle. On suppose qu'elle a servie d'accueil pour les vignerons et cultivateurs d'Outre-Moselle puis pour les domestiques de l'abbaye Saint-Vincent. Cette abbaye qui en détient le droit de patronage à la fin du XIIe siècle. Sans doute Saint-Marcel devient une église paroissiale aux alentours de 1235. Elle est alors entourée d'un cimetière. En 1510, elle reçoit un nouveau clocher puis en 1515, d'importants travaux y sont entrepris. En 1794, l'église est vendue puis détruite finalement en 1837.
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Église Saint-Médard
L'église Saint-Médard était une des paroisses de Metz. Située dans l'île Chambière près de Saint-Livier, elle est pendant une trentaine d'année au milieu du XIIIe sous la protection de saint Marc l'évangéliste. Elle devient une paroisse au début du XIVe, la collégiale de Hombourg-Haut possédant le droit de patronage. Son territoire, très petit, s'étendait entre le rempart de la cité et les églises Saint-Livier et Saint-Georges. L'église disparaît en 1552 lors du siège de la cité.
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Église Saint-Avit
L'église Saint-Avit est consacrée à l'archevêque de Vienne du VIe siècle. Elle disparaît avant 1327, nous n'en savons pas grand chose. En 1162, une bulle du pape Victor IV la mentionne sous le nom de Saint-David.
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Église de Saint-Hilaire-le-Petit
L'église est localisée sur un promontoire dominant les berges de la Moselle, appelé « la Montagne Saint-Hilaire ». Elle est fondée à la fin du XIIe siècle dans le but de desservir un petit lotissement appartenant à l'abbaye Saint-Martin-devant-Metz. Elle disparaît en 1453 lors de la reconstruction de l'abbaye Saint-Symphorien, détruite lors du siège de 1444.
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Église Saint-Vy
L'église Saint-Vy tire son nom de saint Guy (Veith ou Witz dans les pays germaniques). Elle prend ce titre en 1173 au moment où elle est élevée au grade d'église paroissiale. Elle est située devant la porte du monastère Saint-Pierre-aux-Nonnains qui la possédait.
En 1450, un incendie causée par un éclair ravage une partie de la façade. Puis en 1552, le siège de Metz l'endommage très fortement, notamment en raison des tirs d'artillerie de la part des assiégeants. Elle est supprimée un peu plus tard lors de la fondation de la citadelle.
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Église Saint-Jean-Neufmoutier
Petite église de la cité messine, Saint-Jean-Neufmoutier appartenait à l'abbaye Sainte-Marie-aux-Nonnains, en tant que paroisse pour les serviteurs de l'abbaye. Elle est citée pour la première fois en 1290 où on retrouve une confusion dans la dédication de l'église à soit Jean le Baptiste ou Jean l'Evangéliste.
Elle est construite sur un plan basilical, soutenue par quatre contreforts. Elle est très simple et de petite taille, elle devient par la suite l'église de la citadelle, Bossuet y prêchant une mission en 1658. En 1813, elle est détruite et en 2003, une opération d'archéologie met au jour une partie du cimetière.
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Église Saint-Hilaire-le-Grand
Saint-Hilaire-le-Grand fait partie des 17 paroisses de la cité de Metz. Nous avons peu d'informations sur l'édifice. L'église est démolie à la fin de l'été 1552 lors de la construction des bastions du retranchement de Guise.
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Tombe d'Hugo Nicolay (†1552)
La tombe d'Hugo Nicolay, chanoine messin, a été retrouvée au sein de la cathédrale Sainte-Étienne. Un calice et une croix d'identité s'y trouvent lors des premières fouilles en 1914. La croix mesure 22,5 cm de haut et 13 à 16,5 cm de large, la partie droite de cette dernière est endommagée et fortement corrodée. La décoration est manquante on peut tout de même en lire les trois lignes suivantes : « Obeissant, ô inestimable domino .... Canonicus ETCUSTOS (Eglise cathédrale IX) Kalen DRUS (sic) IV (1) ii ANNEE (Lord M. D. LII)*) ».
Nous n'avons aucune information sur le calice qu'il possédait.
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Hugo Nicolay (1481-1552)
Hugo Nicolay est un chanoine messin, qui était prêtre, comme l'atteste le calice retrouvé dans sa tombe. Il est admis au chapitre de la cathédrale le 12 janvier 1536, avec le soutien du roi Ferdinand de Habsbourg. En 1542, il proteste avec douze clercs contre l'arrivée des protestants, prônant le catholicisme comme religion unique. Vers 1544, il devient fonctionnaire, souvent mentionné de cette manière dans les registres. Son éducation « exceptionnelle », selon Roch-Stéphane Bour, lui permet de rédiger la liste des bénéfices du diocèse de Metz (en 1544) et de participer à la publication de plusieurs livres liturgiques, sous la supervision du cardinal Jean de Lorraine. Il écrit aussi le « Manuale curatorum », un rituel imprimé à Metz en 1543 qui contient des règles desrtinées aux curés de paroisse, par exemple sur la conclusion des mariages ou la lèpre. Puis il rédige le « Breviarium ad usum Metensis ecclesiae » en 1546, qu'il corrigea. Il a une soeur, Marguerite, prieure au monastère du Petit-Clairvaux.
Il meurt en 1552. Un inventaire après-décès a été réalisé, ses exécuteurs testamentaires étant Jean Brossard et Dominique Noël, deux chanoines du chapitre de la cathédrale. Sa tombe a été trouvée dans la cathédrale en 1914.
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Tombe de Théodoric de Mirabel (†1452) La tombe de Théodoric de Mirabel est retrouvée en 1914 lors des fouilles de la cathédrale. Une croix d'identité se trouve alors dans la tombe, l'année de mort est manquante mais on peut supposer qu'il est mort au mois de mai comme l'écrit René-Stéphane Bour. La croix est de forme latine, faisant 26,5 cm de hauteur et 21,5 cm de large. Elle est bien conservée, même s'il manque le bras droit. Elle est composée de 5 rosaces à 5 pétales chacune, gravées à chaque extrémité du mât. On peut y lire une inscription suivante en gothique (traduit en français moderne) : « En l'an de grâce 1452 le deuxième jour du mois est décédé Théodoric de Mirebel, chanoine et membre de l'église de Metz, priez pour lui ».
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Théodoric de Mirabel (1...-1452)
Théodoric de Mirabel est un chanoine du chapitre de la cathédrale. Selon les registres capitulaires, il devient prébendier le 12 Juin 1451. En mars 1452, il achète la maison canoniale de la rue au Blé à Jean Ernest. Mais il meurt peu après, avant le 3 août.
Théodoric est de la même famille que Gérard de Mirabel mais la nature de leurs liens familiaux est inconnue. Le 15 décembre 1451, il reçoit le droit d'avoir une sépulture devant l'autel Saint-Michel, près de l'entrée de la chapelle Saint-Nicolas au sein de la cathédrale de Metz.
Il est enterré dans la cathédrale ; sa croix d'identité est retrouvée dans sa tombe lors des fouilles de 1911.
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Tombe de Jean d'Onville (†1410) La tombe de Jean d'Onville est trouvée lors de travaux dans la cathédrale de Metz en 1914. Une croix d'identité y est trouvée, mesurant 19 cm de large et 19,5 cm de haut. Elle est de forme grecque et légèrement abîmée. On peut y lire l'inscription suivante : « L'année 1410, 18 juillet laissez tresp(a)ssait maitres Jo(hannes) et Onville canon de ceans, diacre » (L'an 1410 le 18e jour de juillet meurt maître Jean d'Onville, chanoine et diacre).