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Maison canoniale n°32, rue du Chanoine-Collin
Cette maison canoniale se situait autrefois en Chèvremont, au 4 et 6 rue du Chanoine-Collin, le long de la rue du Vivier. Sa taxe d'achat s'élevait à 50 livres en 1408. Sur le plan structurel, cette maison se composait d'un hôtel entouré d'un jardin et d'une cour. Une tour escalière située à l'extérieur de la maison permettait au chanoine d'accéder à l'étage noble de sa demeure par l'extérieur.
La maison a été reconstruite au XVIIIe siècle, à l'exception d'un corps de bâtiment en fond de cour. Des débris laissés en décoration dans le porche d'entrée pourraient être gothiques. L'ensemble du site est démoli en février 1973.
Des chapiteaux du XIe siècle prélevés en façade et une fenêtre-banquette du XIIIe siècle sont conservés au musée de la Cour d'or.
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Maison canoniale n°33, en Nexirue
Cette maison est localisée avant sa destruction au numéro 24 en Nexirue. Elle coûte à son achat en 1408, une taxe à hauteur de 30 livres. La maison est aménagée de façon à ce que l'hôtel soit située entre cour et jardin.
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Maison canoniale n°34 dite de Thomas Richart
Aujourd'hui détruite, la maison canoniale du chanoine Thomas Richart, se situait au 6-8 rue du Chanoine Colin. À la fin du XVe siècle, elle est située en Chèvremont, « près de la maison de Saint-Antoine », c'est-à-dire du couvent des Antonistes, dont il reste la grange des Antonistes, rue des Piques : la rue des Jardins n'avait pas encore été ouverte au milieu des jardins des moines et des chanoines et la rue des Piques et la rue de Chèvremont délimitaient un même pâté de maisons.
Sa taxe d'achat s'élevait à 30 livres en 1408. Sur le plan structurel, il s'agissait d'un hôtel entouré d'une cour et d'un jardin, peut-être de type roman. Thomas lègue sa maison au chapitre de la cathédrale et elle devient maison canoniale.
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Maison canoniale n°35, dite de Valentin Bousch Cette maison canoniale est localisée au 20 rue de Chèvremont, en descendant vers la boucherie, devant le grenier de la cité. A son achat, elle coutait 30 livres de taxes. L'hôtel qui compose la maison est de type 4 roman. La maison s'est agrandie avec le temps. Aujourd'hui, elle semble avoir conservé sa configuration originelle même si ses décorations ont été remaniées. Elle possède deux tours, une côté façade, l'autre côté jardin. De plus, la réhabilitation du bâtiment en 1991 a permis de révéler l'existence d'une porte piétonne. Le portail d'entrée présente un linteau orné de trois écus, donnant une identité lignagère à ses propriétaires. Le maître verrier de la cité, Valentin Bousch, loue la maison au chapitre, entre le début des années 1520 et sa mort en 1541. Il y installe son atelier de verrier.
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Maison canoniale n°36, rue de Chèvremont
Aujourd'hui détruite, cette maison se situait aux 2-4 rue de Chèvremont, au tournant de la ruelle. Sa taxe d'achat s'élevait à 40 livres en 1408. Sa structure se composait d'un hôtel entre cour et jardin. Le jour de Saint-Barthélémy en 1404, Jacomin Grognat prend possession de la maison que tenait Jean Grosnelz auparavant.
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Maison canoniale n°37, dite de Saint-Pierremont Cette maison canoniale est située au 12 rue aux Ours. Elle était surnommée maison de Saint-Pierremont.
L'hôtel donne sur la rue. La maison possède un colombier mais aussi un portique, situé juste à côté, qui date de la fin du XVe siècle. De plus, elle était aussi composée d'une cave, d'une grange et d'une écurie, reconstruite au XVIIe siècle.
L'un des chanoines propriétaires, Jean Chardalle, aurait doté la maison d'une chapelle.
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Maison canoniale n°38, dite du Four du Cloître
Cette maison canoniale, appelée « Maison du Four du Cloître », se situait derrière le grenier du chapitre. Sa taxe d'achat de 1408 ainsi que ses occupants demeurent inconnus à ce jour. En 1330, le censier signale un droit d'usage pour accéder au grenier du chapitre. Elle est détruite au plus tard en 1754.
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Maison canoniale n°39, dite La Cour-aux-Loups
Cette vaste maison était située vers le haut de Fournirue. En 1375, le chapitre décide d'en remettre la gestion à la maisonnerie, qui gère les propriétés louées aux laïcs. A la mort de son occupant, le coûtre Foulques Bertrand, elle sera partagée en cinq ou six lots. Elle a effectivement été démantelée après 1377, ce qui fait que l'on possède peu d'information sur elle. Il n'en resterait qu'un portail gothique, situé dans la cour derrière le 7 en Fournirue.
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Maison canoniale n°4
La maison est au coin des rues actuelles de la Pierre-Hardie et aux Ours (ancienne rue des Prêcheurs). L'hôtel, autour d’une cour-jardin centrale, est situé en bordure de rue et s'étend sur les côtés d'une parcelle de forme irrégulière. Elle appartient en 1408 à Bertrand de Tournay, qui doit payer une taxe de 50 l. pour l'acheter.
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Maison canoniale n°40
Cette maison canoniale n'est pas localisée : on ne dispose que de peu d'informations, hormis qu'un des résidents a été le chanoine Gilles de Liège de 1349 à son décès en 1381. Le chapitre décide alors de ne plus affecter la maison à un chanoine mais désormais de la mettre en location, en veillant à ce qu'elle ne soit pas louée à un boucher, un boulanger, un forgeron, un huillier ou un savetier.
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Maison canoniale n°41, rue des Clercs
La maison, aujourd'hui détruite, était située devant le puits de la rue des Clercs, au 19 rue des Clercs. Guillaume Frantzwa suppose qu'elle possédait un hôtel donnant sur la rue.
La maison devient une maison canoniale à la mi-mai 1433 après la conclusion d'un capitulaire. Mais une seconde conclusion du 9 août 1448 lui enlève ce statut en raison des nombreuses maisons canoniales déjà vacantes.
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Maison canoniale n°5, rue des Prêcheurs
Cette maison canoniale était située au 3 rue aux Ours, dans l'ancienne rue des Prêcheurs. L'hôtel lui-même donne sur la rue ; jardin et cour occupent les côtés de la parcelle. La cave se situe sous le corps de bâtiment gauche, comme à l'Hôtel de Gargan. La maison a été réalignée au XVIIIe siècle et a perdu son passage couvert au profit d'un simple mur écran. La maison n°5 est voisine de la maison canoniale n°4.
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Maison canoniale n°6, dite la Pierre Hardie Cette maison canoniale est mentionnée dès 1293, puis en 1330 et 1408. La parcelle comprenait un hôtel, une cour et un jardin. En 1408, elle est possédée par le chanoine Jean de Velone. Sa taxe d'achat s'éleve alors à 30 livres. Jean de Hombourg y fonde une chapelle, Sainte-Ursule-et-les-Onze-Milles-Vierges.
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Maison canoniale n°7, dite Hôtel de Gargan Ce grand hôtel urbain est situé au 9 en Nexirue, dans le quartier dominé au Moyen Âge par les chanoines de la cathédrale. Deux maisons appartenant au domaine du chapitre s'élève à cet endroit au XVe siècle, dont celle occupée par Simon Noiron en 1408. Selon le règlement du chapitre, elles sont vendues en viager à un chanoine. Vers 1477, date la mort du chanoine Nicolle Desch, trésorier du chapitre, les deux maisons sont fusionnées. Le vaste hôtel ainsi constitué est réaménagé par le chanoine Jacques d'Insming vers 1500.
À l'époque moderne, l'hôtel devient une salle de jeux (jeu de paume, tripot, comédie) et son origine médiévale se perd. Au XIXe siècle, il a été habité par le baron de Gargan, qui lui a donné son nom. Plusieurs pièces médiévales sont alors démolies, dont Auguste Prost a recueilli des descriptions. L'hôtel est actuellement occupé par une résidence privée.
La façade est inscrite au titre des Monuments historiques : elle est typique des grandes maisons messines de la fin du Moyen Âge. Un porche s'ouvre au rez-de-chaussée. L'étage noble est éclairé par une série de fenêtres géminées séparées par une colonnette torse, qui est (conservée dans la partie droite du bâtiment seulement. L'attique est doté de grandes fenêtres à tympan trilobé. Le mur écran dissimule le toit et se termine par un crénelage. Sa taxe d'achat s'élève à hauteur de 50 l en 1330. La maison possède une cour secondaire avec un crénelage et des fenêtres à tympans, ainsi qu'un porche à portique (aujourd'hui muré) et également une tour qui a été abattue en 1839.
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Maison canoniale n°8
Cette maison canoniale est située rue des Prêcheurs, à la main gauche en allant vers le couvent des Prêcheurs, actuellement au 8 rue aux Ours. Sa taxe d'achat s'élevait à 30 livres. Elle possédait un hôtel entre cour et jardin. Elle faisait partie des maisons possédant une forme générale en L pour les bâtiments principaux, les structures accessoires se désolidarisent du reste par leur emplacement ou leur aspect.
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Maison canoniale n°9 La maison canoniale n°9 était située dans la rue des Prêcheurs avec un accès depuis la Nexirue, aujourd'hui 4 rue aux Ours, à côté de la n°8. La maison possède une importante cave, mesurant 15 mètres sur 8, dotée de corbeaux à mi-hauteur, semblables à ceux de la cave du 12 rue aux Ours (maison n°37). Enfin, la maison est l'une des rares à avoir gardé sa façade ancienne même si elle a été remaniée avec le temps.
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Salle aux devises (hôtel de Gargan) Dans ses carnets, Auguste Prost a conservé la description d'une salle de l'hôtel de Gargan construite par le chanoine Nicolle Desch. Cette salle d'apparat, à l'étage, était divisée par une rangée de colonnes ornées de chapiteaux sculptés, de devises latines et d'armoiries.
Le programme est à la fois familial et moralisateur. Les emblèmes (des guimbardes) et les armoiries sont ceux de la famille Desch et de ses alliances. Les devises sont des proverbes dénonçant l'oisiveté :
- « Panem otiosa non habebit » / « celle qui est oisive n'aura pas de pain » ;
- « Qui non laborat, non manducet » / « qui ne travaille pas ne mangera pas » ;
- « nihil difficile volenti » / « rien de difficile à celui qui veut ».
D'autres sont des citations de la Bible :
- « Jugum Domini Suave et onus eius [leve] » / « le joug du Seigneur est facile à porter, son fardeau est léger » (Mt, 11, 30) ;
- « Qui perseveraverit salvus erit » / « celui qui persévérera sera sauvé » (Mt 24, 13) ;
- « Non coronabitur nisi qui certaverit » / « on ne reçoit la couronne que si l'on respecte les règles » (Tim., 2, 5).