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Gérard Perpignant (14..-1494)
Gérard Perpignant, fils de Jean Perpignant et d'Alixette de Tournay, apparaît inscrit dans plusieurs paraiges : Jurue, le Commun et Outre-Seille. Mais c'est au paraige d'Outre-Seille qu'il mène sa carrière municipale. Il épouse en premières noces Jennette Renguillon le 22 janvier 1468. Devenu veuf en 1481 et toujours sans descendance, il convole en seconde noces avec Georgette Roucel qui meurt le 27 août 1483. Il se remarie une troisième fois avec Gertrude Le Gronnais le 14 novembre 1491. Au décès de Gérard le 4 novembre 1494, les époux vivaient séparés.
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Barbe Le Gronnais (14..-1507)
Barbe Le Gronnais est l'une des quatre fille de Michel Le Gronnais et de Jacomette Bataille. Elle épouse Jean Chaverson en 1493 ou avant. Elle meurt, le laissant veuf, le 4 octobre 1507. Barbe et son mari apparaissaient en donateur sur des vitraux des Récollets, connus par des relevés modernes.
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Hôtel de Philippe Le Gronnais Cet hôtel s'élevait place Saint-Martin, en face de l'église du même nom. Lors de la destruction de l'immeuble, la façade a été démontée et remontée dans la cour du musée de la Cour d'Or, en face du grenier de Chèvremont.
L'entrée sur la cour se fait à gauche de la façade par une porte et un grand porche. Le bâtiment lui-même compte deux étages. Les ouvertures du rez-de-chaussée n'ont pas été conservées, sauf la belle porte du côté gauche. Au premier étage, deux séries de trois hautes fenêtres s'ouvraient peut-être sur une salle d'apparat. Le deuxième étage est ouvert de six fenêtres plus petites. Cette belle maison est un exemple rare de construction civile de la fin du XIIIe siècle qui peut être rattaché à son propriétaire, le puissant financier Philippe le Gronnais (mort en 1314).
Les propriétaires du XVe siècle sont bien documentés : l'hôtel est alors appelé hôtel Roucel, du nom de cette famille de paraiges. L'hôtel est sans doute passé aux mains des Roucel par le mariage de Henri Roucel à Marguerite Le Gronnais dit Volgenel au début du XVe siècle. À la mort de Nicolle Roucel dit de Vésigneul, leur fils, il passe en héritage à Georgette Roucel, femme de Gérard Perpignant seigneur de Luttange, maître-échevin en 1477. Il passe ensuite en héritage à leur fille Alixette Perpignant, femme de Jean Le Gronnais.
Lors du siège de 1552, le couvent de Saint-Symphorien est détruit : l'abbé acquiert la maison pour reloger sa communauté. L'hôtel est alors appelé « la Grand’maison de feu messire Jehan le Grosnay, sise devant l’église Saint-Martin ». Elle devient le noyau du nouveau Saint-Symphorien. Elle échappe à la destruction quand le couvent est supprimé en 1768 et transformé en maison de correction puis en prison.
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Philippe Le Gronnais dit le Riche (12..-1314) Philippe Le Gronnais est un des principaux financiers messins au début du XIVe siècle. Nous connaissons peu de détails sur sa vie personnelle. Il meurt en 1314. Par testament, il répare en partie son activité d'usurier, condamnée par la papauté. Son fils Collard ne le pardonne pas au frère Ferry d'Epinal et le fait assassiner.
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Jean Chaverson (14..-1514)
Jean Chaverson est le fils aîné de Joffroy Chaverson. Il épouse Barbe Le Gronnais à une date inconnue. Elle meurt en octobre 1505, le laissant veuf. Il hérite de la terre de Montoy et du titre de sénéchal et chambellan héréditaire de l'évêché de Metz par sa mère, unique héritière des Grognat. Il meurt le 5 novembre 1514. Son corps est inhumé au couvent des Cordeliers (cloître des Récollets), avec son fils Joachim qui meurt quelques années après lui, en 1522. Il donne des vitraux aux Récollets, connus par des relevés modernes : il apparaissait en donateur avec sa femme Barbe, devant saint Michel et la Vierge.
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Evrard de Trémaugon, Le songe du verger (Nancy, BS, inc. 120)
Lyon (Rhône)
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Hôtel des Chaverson
L'hôtel des Chaverson était situé au bout de la rue des Trinitaires en face de la rue de la Glacière. Il est le seul hôtel aristocratique dont nous savons que la devanture arborait au XVIe siècle les armoiries de ses possesseurs : Michel Chaverson et Gertrude Le Gronnais.
On y entrait par un porche composé de deux arcades : sous la première figuraient les armoiries des Chaverson et l'autre des Gournay et des d'Abocourt (rappelant l'union entre Renaud Le Gronnais et Jennette d'Abocourt, les arrières-grands parents de Gertrude).
Après la mort des époux, l'hôtel passe aux mains de Philippe Chaverson, leur fille unique et héritière, première femme de Robert de Heu. Il est ensuite transmis à Catherine de Heu, leur fille, épouse de Claude-Antoine de Vienne, puis à Nicolle de Vienne, leur fille, épouse de Jacques de Jaucourt. À la mort de Nicolle, sans descendance, l'hôtel est acquis par Louis Ier d'Orthe, petit-fils d'Anne de Heu, fille de Robert de Heu, de son deuxième mariage. Il passe ensuite par un jeu d'alliance entre les mains de plusieurs autres familles.
Le bâtiment est finalement vendu aux Carmélites vers 1894. Le bâtiment est détruit pour reconstruire le monastère. Une salle de concert occupe aujourd'hui les lieux.
Le musée de la Cour d'Or conserve un plafond peint qui provient du couvent des Carmélites, possible vestige de l'hôtel Chaverson.
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Gertrude Le Gronnais (14..-1508)
Gertrude Le Gronnais est la fille de François Le Gronnais, issue de son premier mariage avec Perrette Louve. Elle est la première et seule épouse connue de Michel Chaverson, avec qui elle se marie le 10 juin 1504. Elle meurt jeune près de quatre ans plus tard en 1508, sans doute durant l'épidémie qui affecte alors la cité.
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Fragment du livret 3 des Le Gronnais (Londres, BL, Harley ms. 4972)
Metz (Moselle)
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Les voeux du paon de François Le Gronnais (Oxford, BL, Douce 308) Metz (Moselle)
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Michel Chaverson (14..-1532)
Michel Chaverson était le gendre de François Le Gronnais. Il épouse Gertrude Le Gronnais le 10 juin 1504. Les époux s'installent dans l'hôtel des Chaverson, rue des Trinitaires. Mais le mariage est de courte durée, Gertrude meurt dès 1508, possiblement de l'épidémie qui affecte la cité. Il hérite à la mort de son père en 1514 du titre de sénéchal et chambellan héréditaire de l'évêché de Metz. Michel meurt veuf le 14 novembre 1532.
Michel est particulièrement connu pour l'inventaire de sa bibliothèque personnelle, le seul parmi les cercles patriciens, qui soit conservé, permettant d'avoir un aperçu de la culture littéraire à Metz à la fin du Moyen Âge. La bibliothèque de Michel Chaverson est peut-être transmise en héritage à son gendre Robert de Heu.
Michel aurait également composé une chronique. Elle est perdue et n'est connue que par une mention de Jean Praillon qui la cite à propos du siège de Metz en 1444 (BMI Epinal 131 f°276v).
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Nicolle Le Gronnais dit le bon Abbé (13..-1452)
Nicolle le Gronnais est abbé de Saint-Vincent de 1435 à 1452. Il meurt le 22 mai 1452. Une inscription placée sur un pilier du chœur rappelle ses mérites : il a reconstruit l'église abbatiale et le cloître, remboursé les dettes de l'abbaye et est parti en pèlerinage à Rome puis à Jérusalem en 1450-1451.
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Jacques Le Hungre (13..1433)
Jacomin ou Jacques Le Hungre est le petit-fils du riche Bertrand Le Hungre et le fils de Jean Le Hungre et de Perrette Dieu-Ami. Il est le premier époux de Catherine Le Gronnais, qu'il épouse en 1411. Il meurt sans descendance le 3 mai 1433. Son corps est inhumé au couvent des Célestins.
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Jean Le Hungre dit l'Aîné (13..-1390)
Jean Le Hungre est l'un des fils de Bertrand Le Hungre et Isabelle Boyleau (à distinguer de son frère Jean Le Hungre le jeune). Il épouse Catherine Le Gronnais à une date inconnue. Il s'agit d'un double mariage entre les Le Gronnais et les Le Hungre : Mahaut Le Hungre, sa soeur, épouse le frère de Catherine Le Gronnais, Thiébaut. Il meurt en 1390. Il est d'abord enterré avec son épouse à Notre-Dame-des-Champs à côté de sa mère. Quand l'église est détruite lors du siège de 1444, son neveu Jean de Vy transfère sa sépulture aux Célestins.
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François Le Gronnais (150.-1508)
Fils de Thiébaut Le Gronnais et de Perrette Roucel, François Le Gronnais meurt mineur en 1508, durant l'épidémie, possiblement de peste. Sa mère Perrette, et sa soeur Anne, y succombent également. Ils sont inhumés ensemble au couvent des Célestins.
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Anne Le Gronnais (150.-1508)
Fille de Thiébaut Le Gronnais et de Perrette Roucel, Anne Le Gronnais meurt mineure en 1508, durant l'épidémie possiblement de peste. Sa mère, Perrette, et son frère, François, y succombent également à la même période et sont inhumés ensemble au couvent des Célestins.
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Thiébaut Le Gronnais (14..-15..)
Thiébaut Le Gronnais est l'un des fils de François Le Gronnais et de sa première épouse, Perrette Louve. Il se marie en premières noces le 20 juin 1497 avec Perrette Roucel, riche héritière des Roucel, qui est âgée de seulement 9 ou 10 ans au moment du mariage. La peste de 1508 touche durement sa famille, laquelle fauche Perette, sa femme, et deux de ses enfants, Anne et François. Veuf, il convole en secondes noces avec Marguerite Desch en 1511.
En 1518, il habite l'ancienne maison de Perrette Bataille, veuve de Joffroy Coeur de Fer, entre l'église Saint-Sauveur et la Vieille Boucherie (actuelle rue Serpenoise). Philippe de Vigneulles, son voisin, rapporte qu'un boulet tombe sur sa maison quand Franz von Sickingen assiège la cité. Il meurt à une date inconnue après 1528.
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Perrette Roucel (148.-1508)
Fille de Perrin Roucel et de Françoise Coeur de Fer, Perrette Roucel est la première et unique femme de Thiébaut Le Gronnais, qu'elle épouse le 20 juin 1497, âgée de seulement 9 ou 10 ans. Cela s'explique notamment du fait qu'elle est l'unique et riche héritière des Roucel, son père étant décédé en 1490. La famille est durement touchée par l'épidémie de peste de 1508, qui fauche Perrette et deux de ses enfants, Anne et François. Elle meurt le 18 juillet 1508, laissant Thiébaut veuf. Elle est inhumée au couvent des Célestins.
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Alixette Remiat (14..-1548)
Alixette est la seconde et dernière épouse de Renaud Le Gronnais qu'elle épouse le 17 juillet 1498. Il la laisse veuve en 1531, lorsqu'il meurt dans l'écroulement de leur maison en travaux. Alixette meurt à une date inconnue en 1548. Sa sépulture se trouve, avec son époux, en l'église Saint-Martin-en-Curtis.
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Gertrude Chaverson (1475-1497)
Gertrude Chaverson est la fille de Jean Chaverson et de Barbe Le Gronnais. Elle est la première épouse de Renaud Le Gronnais, avec qui elle se marie le 15 juin 1495. Elle meurt deux ans plus tard, enceinte, le 29 avril 1497. Elle est ouverte pour baptiser l'enfant et ensevelie en habit des frères cordeliers en leur couvent (cloître des Récollets).
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Renaud Le Gronnais dit le jeune (147.-1531)
Renaud est l'un des fils aînés, voire l'aîné de François Le Gronnais. Il épouse en premières noces Gertrude Chaverson, sa cousine, le 15 juin 1495, par dispense papale. Veuf dès 1497, il se remarie le 17 juillet 1498 avec Alixette Remiat, puis devient maître-échevin. Il joue dès lors un rôle important parmi les élites municipales. Il hérite par sa mère des terres de Laquenexy et du gagnage La Horgne.
Renaud tient un journal qui continue la chronique de Jacomin Husson. Ce texte resté inédit couvre la période 1518-1531. Il meurt le 19 février 1531 dans l'écroulement de sa maison en travaux, laissant Alixette veuve. Le maçon y avait dérobé des éléments porteurs. Sa sépulture se trouve en l'église Saint-Martin-en-Curtis.
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Renaud Le Gronnais (15..-1613)
Renaud Le Gronnais est le second époux d'Agnès Desch, avec qui il se marie à une date inconnue après 1567. Il devient conseiller d'État du duc de Lorraine et bailli de Nancy en 1576. Veuf en 1581, il convole en seconde noces avec Louise d'Apremont, issue d'un lignage lorrain. Par son alliance avec Agnès Desch, il récupère les droits sur Ladonchamps et le château Saint-Blaise. Il meurt à une date inconnue en 1613.
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Agnès Desch (15..-1581)
Agnès Desch est la fille aînée et héritière de Jacques Desch et d'Anne de Raigecourt. Elle se marie en première noce à une date inconnue avec Pierre de Beauvau, issu d'un lignage lorrain. Elle convole en secondes noces à une date inconnue, mais après 1567, avec Renaud Le Gronnais. Elle meurt le laissant veuf le 13 décembre 1581. Sa sépulture se trouve en l'église Sainte-Ségolène.
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Château de Ladonchamps Au début du XVe siècle, le gagnage de Ladonchamps appartient à Lorette, femme de Colignon Baudoche ; on y élève chevaux, vaches et porcs. À la fin du XVe siècle, il s'agit d'un château qui appartient à André de Rineck. Après sa mort, en 1527, il passe aux mains de Philippe II de Raigecourt, dont André était le tuteur depuis la mort de son père Philippe I de Raigecourt, dit Xappel en 1500.
Philippe II de Raigecourt n'ayant pas de fils, c'est Anne, sa fille aînée, qui hérite du château. Mariée avec Jacques Desch, le château de Ladonchamps est transmis à leur mort à Anne Desch, leur fille aînée. À son décès en 1581, le château est finalement acquis par son deuxième époux, Renaud Le Gronnais qui meurt en 1613. Il est détruit après la Seconde guerre mondiale. Le domaine conserve une chapelle et des communs (actuelle commune de Woippy).
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Dizain de Michel Le Gronnais Le dizain est un objet de dévotion : le chrétien compte ses prières en égrenant les grains de ce chapelet. Michel Le Gronnais a choisi d'être enterré avec ce dizain : il est fait de dix grains de buis et porte en son extrémité une croix en buis. Entre la croix et le dizain se trouve un noyau d'abricot dont chaque face est sculptée : d'un côté on reconnaît les armes de sa famille (trois tours superposées dans un écu à entourage à chevrons), de l'autre un buste d'homme : le personnage est vêtu à la mode des élites du XVIe siècle, barbu et coiffé d'une toque.