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Hôtel de Maheu Le Gronnais
Dans la seconde moitié du XVe siècle, Maheu Le Gronnais habitait sur la grande place du Champ-à-Seille, « devers la Xippe », c'est-à-dire près du ruisseau où se déroulaient les peines infamantes punissant les délinquants.
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Werry Le Gronnais (13..-14..)
Werry Le Gronnais est le fils de Maheu Le Gronnais dit Volgenel et de Seliziette Renguillon. Il épouse Alix de Tournay vers la fin du XIVe siècle. Une seule enfant, Jennette, est connue de leur mariage. Werry est fait chevalier en 1383 et meurt à une date inconnue après 1423.
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Manuscrit d'Oxford Douce 308 (Oxford, BL, Douce 308) Metz (Moselle)
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Nicolas Le Gronnais (1511-1592)
Nicolas Le Gronnais est le seul fils connu de Renaud Le Gronnais et d'Alixette Remiat. Âgé seulement d'une vingtaine d'année au moment du décès subit de son père dans l'écroulement de leur maison en 1531, il se marie avec Anne du Châtelet, issue d'un lignage noble lorrain. Nicolas Le Gronnais est le seul homme de paraige qui occupe à trois reprises l'office de maître-échevin, normalement limité à l'époque à deux mandats. Adoubé chevalier en 1540, il est élu pour quelques mandats à titre de Sept commis de la guerre, mais ne mène pas une carrière très active au sein du gouvernement municipal. Devenu veuf vers 1548, il meurt en 1592 à l'âge de 81 ans sans s'être jamais remarié.
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Maison-forte de Villers-Laquenexy
La maison-forte de Villers-Laquenexy, située à quelques kilomètres au sud-est de Metz, est possédée au début du XVe siècle par des Messins. En 1404, alors qu'elle appartient à Thiébaut Le Gronnais et à Collin Paillat, elle est attaqué par les troupes de Philippe Ier comte de Nassau, alors en guerre contre les Messins.
On retrouve sa trace près de 40 ans plus tard. En 1444, alors qu'elle appartient désormais à Nicolle Louve, la maison-forte est prise d'assaut par les écorcheurs. C'est Thiébaut, fils de Nicole Louve, qui en hérite. Puis sa fille, Perrette, l'amène en dot à son époux, François Le Gronnais. Le bâtiment passe dès lors aux Gronnais : à leur fils Renaud, puis leur petit-fils Nicolas et leur arrière-petit-fils Renaud. La demeure reste ainsi aux mains des Gronnais jusqu'au XVIIe siècle, moment où elle finalement acquise par la famille Goussaud. Le bâtiment est fortement endommagé pendant un raid aérien en novembre 1944, avant d'être complètement rasé en 1953.
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Épitaphe de Perrette Louve (†1489)
L'épitaphe de Perrette Louve, première femme de François Le Gronnais, morte le 3 août 1489, se trouve dans la chapelle Saint-Georges et Saint-Éloi, où se fait inhumer une branche des Gronnais. Elle est encastrée dans le mur ouest de la chapelle. Elle est marquée A sur le relevé des Monuments historiques. À sa droite figure l'épitaphe de Françoise Le Gronnais, deuxième épouse de François, et celle de Jean Le Gronnais, fils de Perrette Louve et de François Le Gronnais.
Les obsèques de Perrette Louve, riche et ultime représentante de son lignage, furent célébrés en grande pompe. Jean Aubrion rapporte dans son Journal que c'était « le plus hautement que nul autre service n'avait été fait en Metz de mémoire d'homme, tant en luminaire comme en autres manières ».
La traduction de l'épitaphe se lit ainsi : « Ci-bas sous la prochaine tombe est inhumé le corps de demoiselle Perrette Louve, fille de feu Thiébaut Louve qui fut, fils de feu messire Nicolle Louve chevalier, et fille de demoiselle Marguerite de Heu, fille de Collignon de Heu, premier fondateur des belles aumônes, qui depuis se sont continuées et continuent par ses successeurs. Icelle demoiselle Perrette en son vivant, femme de messire François Le Gronnais écuyer, fils de feu messire Renaud Le Gronnais chevalier et de dame Perrette Dieu-Ami, sa femme, et trépassa ladite demoiselle Perrette Louve étant en couche et gésine d'enfants le troisième jours du mois d'août l'an M CCCC IIII XXix. Priez Dieu pour l'âme d'elle ».
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Jennette Le Gronnais (14..-14..)
Jennette Le Gronnais est la fille de Renaud Le Gronnais et de Lorette de Herbévillers. Elle meurt mineure à une date inconnue entre 1456 et 1466. Son corps est inhumé avec celui de son frère Claude en l'église Saint-Maximin où on trouve son épitaphe.
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Claude Le Gronnais (14..-14..)
Claude Le Gronnais est le fils de Renaud Le Gronnais et de Lorette de Herbévillers. Il meurt mineur à une date inconnue entre 1456 et 1466. Son corps est inhumé avec celui de sa soeur Jennette en l'église Saint-Maximin où on trouve son épitaphe.
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Épitaphe de Jennette (†14..) et de Claude Le Gronnais (†14..)
Sur la corniche inférieure de la chapelle Saint-Georges et Saint-Éloi dans l'église Saint-Maximin, dans le prolongement de l'épitaphe de Perrette Dieu-Ami, se trouve l'épitaphe de deux enfants morts jeunes de l'union entre Lorette de Herbévillers et de Renaud Le Gronnais. Leur mort se situe entre la mort du premier mari de Lorette, Joffroy Desch, en 1455 et la mort de Renaud Le Gronnais en 1466.
L'épitaphe est une inscription sculptée en lettres gothiques saillantes qui étaient à l'origine dorées sur un fond rouge sur trois lignes. Sur la hauteur gauche de l'inscription était représenté l'écu des Herbévillers : d'azur à la croix d'argent cantonnées de 20 fleurs de lys d'or.
L'épitaphe, abîmée, n'est pas complètement lisible : « Ci gisent Jennette et Claude, enfants de seigneur Renaud Le Gronnais chevalier et de dame Lorette de Herbéviller sa femme, première femme de seigneur Joffroy Desch chevalier... ».
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Jean Le Gronnais dit Crépy (13..-1450)
Jean Le Gronnais dit Crépy est le fils cadet de Renaud Le Gronnais et d'Isabelle de Herbévillers. Avant sa carrière municipale, il est chanoine de la cathédrale de Metz. Il épouse Odeliette, fille de Aubert Augustaire et de Marguerite de Tournay, à une date inconnue avant 1438. Il meurt en 1450 sans descendance.
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Annonciation de Jean Le Gronnais et d'Odeliette Augustaire Jean Le Gronnais et sa femme Odeliette Augustaire ont donné un bas-relief de l'Annonciation au Petit-Clairvaux en 1426. Sous la sculpture, l'inscription commémorative était gravée en lettres peintes en noir et surmontée des écus des deux familles Le Gronnais et Augustaire.
Le monument n'est connu que par des mentions. En 1761, Henri-Marie Dupré de Geneste relève l'inscription, mais son manuscrit (Metz, Bibliothèques-médiathèques, ms. 967) est détruit en 1944. En 1866, alors que le couvent est en cours de démolition, Ernest de Bouteiller édite une partie des mentions de Dupré de Geneste (1866, p. 65). Cependant, il identifie à tort l'épouse de Jean Le Gronnais comme Odeliette de Heu, les armoiries des Heu et des Augustaires étant très semblables.
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Chapelle Saint-Georges et Saint-Éloi (XIVe siècle)
La chapelle Saint-Georges et Saint-Éloi est fondée par Poincignon Dieu-Ami et par Alixette Mortel, sa femme, le 27 juillet 1365, comme en témoigne la plaque de fondation toujours en place dans l'église Saint-Maximin. Elle est connue pour être l'une des plus importante chapelle des paraiges. Depuis le mariage entre Renaud Le Gronnais et Perrette Dieu-Ami, dernière descendante des Dieu-Ami, ce sont les Gronnais et leurs descendants qui y sont inhumés.
Le 5 août 1778, la chapelle ne pouvait plus accueillir de nouvelles sépultures. Elles furent transférées à Coin-sur-Seille, un château qui appartenait à la famille Le Gronnais. Les monuments funéraires de cette chapelle, détruits durant la Révolution, nous sont connus principalement par les descriptions et dessins d'érudits des XVIIe et XVIIIe siècles : Paul Ferry, Dom Tabouillot et Dupré de Geneste.
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Marguerite Desch (14..-15..)
Marguerite est la fille de Jacques Desch et de Françoise Le Gronnais. Elle est encore mineure lorsque son père et sa mère décèdent de la peste en 1499. Elle est mise sous la tutelle de Jean Le Gronnais jusqu'en 1511 lorsqu'elle épouse Thiébaut Le Gronnais. Elle apporte les droits sur Bazoncourt, hérité de son père, à son époux. En 1518, elle habite avec son époux et Claude, le seul enfant vivant du premier mariage de Thiébaut dans l'ancienne maison de Perrette Bataille, veuve de Joffroy Coeur de Fer, entre l'église Saint-Sauveur et la Vieille Boucherie (actuelle rue Serpenoise). Elle meurt à une date inconnue entre 1528 et 1568.
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Maison de Claude Le Gronnais La maison de Claude Le Gronnais, rue Mazelle, est connue grâce à une borne de non-mitoyenneté découverte en 1628. Celle-ci, datée de 1509, affirmait que le mur de sa propriété n'était pas mitoyen mais lui appartenait.
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Michel Le Gronnais (14..-1501)
Michel Le Gronnais est le fils de Didier Le Gronnais et de Isabelle de Heu. Il apparaît d'abord sur la liste du paraige de Porsaillis, mais change pour le paraige de Jurue, dans lequel il mène l'ensemble de son active carrière municipale. Il épouse Jacomette Bataille à une date inconnue avant 1466. Il est fait chevalier à l'occasion du sacre du roi Louis XI à Reims en août 1461. En 1469, son élection comme Sept de la guerre entraîne une crise au sein du gouvernement municipal : une partie des Treize se met alors en grève pour protester, sans qu'on connaisse la raison du conflit. Veuf dès 1473, Michel ne se remarie pas et meurt en 1501.
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Robert de Boron, Estoire del saint Graal (Collection privée)
Metz (Moselle)
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Boèce, Consolation de la philosophie (Montpellier, BU, ms. H 43) Metz (Moselle)
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Warin Roucel (15..-1538)
Warin Roucel est le fils aîné de Jean Roucel et de Jeanne Chaverson. Il épouse Anne Le Gronnais possiblement vers 1530-1531, mais le mariage est de courte durée. Warin meurt jeune adulte en 1538, expliquant qu'il n'a laissé aucune trace au sein du gouvernement de la cité. À sa mort, ses droits sur la seigneurie de Vernéville passent à son frère Livier. Il habite un hôtel aristocratique situé au Champ-à-Seille, du côté de l'hôpital Saint-Nicolas.
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Anne Le Gronnais (15..-1574)
Anne Le Gronnais est la fille de Renaud Le Gronnais et d'Alixette Remiat, sa deuxième épouse. Elle se marie en première noces avec Warin Roucel, possiblement vers 1530-1531. Mais le mariage est de courte durée, Warin meurt jeune en 1538. Elle convole ensuite en secondes noces avec François de Dommartin, un noble lorrain dont elle est la seconde épouse. Ce dernier meurt en 1549, la laissant veuve. Elle meurt le 21 août 1574. Son corps est inhumé au couvent des Célestins.
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Claude Le Gronnais (150.-15..)
Claude Le Gronnais est le fils de Thiébaut Le Gronnais et de Perrette Roucel. Il se marie le 5 février 1532 en premières noces avec Catherine, fille de Jean de Créhange et d'Ermengarde de Raville. Le jour des noces à l'hôtel de Burtaigne, la galerie de l'hôtel s'effondre sur les invités. Devenu veuf en 1544, convole en secondes noces avec Claude, fille de Aimar de Prie et de Claudine de la Beaume, le 22 novembre 1546. Il meurt à une date inconnue.
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Michel Le Gronnais dit le Jeune (14..-1551)
Michel Le Gronnais, fils de François Le Gronnais et de sa seconde épouse Françoise Le Gronnais, épouse Philippe de Florainville, issue d'un lignage noble du Barrois, en 1515. Il a un fils bâtard, Joseph, qui devient chanoine de la cathédrale. Il est responsable de la construction de l'hôtel de Burtaigne en 1531. En 1533, il est conseiller et chambellan d'Antoine Ier, duc de Lorraine. Il meurt le 1er juin 1551.
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Hôtel de Burtaigne L'hôtel de Burtaigne a été construit par Michel Le Gronnais, fils de François Le Gronnais, vers 1531. Il associe des décors Renaissance et une structure traditionnelle aux maisons du patriciat messin. Comme l'hôtel de Heu rue de la Fontaine, il comprend deux bâtiments (4 et 6 place des Charrons), l'un large et l'autre profond, donnant sur une cour. À la mort de Michel, l'hôtel passe à son fils Jacques Le Gronnais.
La façade est décorée de 8 modillons sculptés, dont une tête et sept animaux, un lion qui porte un écu, un chien et plusieurs griffons.
L'hôtel se situe dans le quartier d'Outre-Seille, sur une place entre la grande rue Mazelle et la rivière, juste en face du Champ-à-Seille.
En février 1532, le jour des noces du neveu de Michel, Claude Le Gronnais, avec Catherine de Créhange, une partie de la galerie de l'hôtel s'effondre, là où avaient pris place la jeune mariée et une partie des invités. L'accident ne fait heureusement aucune victime.
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Marguerite de Norroy (14..-1517)
Marguerite de Norroy est la fille d'Antoine de Norroy, seigneur de Port-sur-Seille et de Claude de Serrières. Elle est la première et seule épouse connue de Michel Le Gronnais, qu'elle épouse le 3 février 1506. Elle meurt en 1517, laissant Michel veuf.
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Claude Le Gronnais (15..-1572)
Claude est la seule enfant de Michel et de Marguerite de Norroy à parvenir à l'âge adulte. Elle est l'unique héritière du patrimoine familial à Louvigny, Jouy et Marly. Elle fait reconstruire la maison-forte de Louvigny qui lui vient de son père. Elle épouse avant 1542 Christophe d'Orjault dont elle est la seconde épouse. Elle meurt en octobre 1572. Son corps est inhumé dans l'église Saint-Martin-en-Curtis.
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Maison-forte de Louvigny (ban Bazin) Il y avait au XVe siècle trois maisons-fortes à Louvigny, car le village était divisé en trois bans seigneuriaux. Il semble que le ban Bazin appartenait en 1387 à Nicole Mortel, qui la cède ensuite à Jean de Jametz. En 1396, Jean Dieu-Ami acquiert le ban en gagière et le possède en 1404. Par sa fille Perrette, la maison-forte passe ensuite dans la famille Le Gronnais. Claudine ou Claude Le Gronnais, épouse de Christophe d'Orjeault, en hérite de son père Michel. Le couple fait reconstruire le bâtiment qui avait été endommagé par la guerre de 1490. Un cartouche daté de 1536 permet de dater l'achèvement des travaux. La maison-forte est alors une place de défense dotée de canonnières et une demeure de plaisance dont il reste quelques décors peints. Le site sert de poste de commandement allemand pendant la Première guerre mondiale et subit de graves dommages, à cause notamment de la construction de blockhaus. La maison-forte est restaurée par une association dans les années 1990 et inscrite aux Monuments historiques, puis à nouveau abandonnée.